Je vais arrêter de me mentir.
J'en ai assez d'avoir des demi-objectifs et d'obtenir des demi-résultats. J'en ai marre de cette petite voix qui rationalise, qui se dégonfle devant l’effort, qui se dit "boarf ce n'est pas grave" à posteriori.
J'ai pris conscience que me satisfaire de peu est parfois à double tranchant. Surtout quand ton mental n'a été que ta seule source d'action.
J'ai enfin compris que tes actions peuvent agir sur ton mental comme ton mental agit sur tes actions. Que ton mental n'est pas une sorte d'absolu sacré, que ce n'est pas
moi et que chercher lui faire fermer sa gueule ce n'est pas se mentir, c'est même parfois tout le contraire.
J'en ai assez de devoir prouver des choses à certain parce que je les mets sur un piédestal. Assez que mon seul critère pour aimer les gens soit qu'il m’aime.
Je n'apprécie que maintenant de ne rien en avoir à foutre de certaines personnes, de leur comportement et de leur regard sur la vie. Je ne les dénigre pas, je ne connecte juste pas avec eux.
J'ai compris que ce n'était pas la validation de ma personne que je cherchais, mais de mon intelligence sociale, de ma capacité à me faire des pote. J'ai été un galérien jusqu'au lycée, parfois bizarre et chelou, par parfaitement intégré. Ce n'est plus le cas maintenant. C'est améliorable, certes, mais je n'ai plus à complexer de ça ni rien à prouver.
Ou du moins je devrais, ce n'est pas si facile.
Sur les dix étudiants de mon école présent dans ma résidence, plus de la moitié a été, est, ou sera BDE. Ça peut paraître anodin, mais à mes yeux ça correspond à une pression folle, le poids de la normalité personnifié. Il y a encore 6 mois je n'aurais presque pas supporté d'être dans une pièce plus de 10 minutes avec eux tant je projetais de jugements dans leurs regards.
Je la ressens encore cette pression, mais je lui fais face, avec un léger manque de naturel tout de même puisque au fond de moi je ne suis pas parfaitement à l’aise. Et en soirée avec eux j’arrive à tenir correctement des discussions, faire rire, mais avec encore de la retenue liée à un léger manque de confiance, mais je progresse.
Par exemple, de ne pas chercher à être drôle/créatif pour faire plaisir, mais parce que sinon je trouve ça chiant, plat et j'aime bien les discussions percutantes.
J’ai l’impression de perdre mon temps, à regarder des vidéos Youtube (même culturelles) dont je ne tire rien, à me perdre sur internet sans objectif. J’ai l’impression que mon temps fuit entre mes doigts et je n’ai pas envie de ça.
Ouai ce post sur mon journal transpire le ras-le-bol. Je suis juste saoulé de me laisser porter par la vie, par les autres et par mon besoin de validation et toutes ces petites choses qui t'empêche d’être réel, d’assumer, et de vivre.
Depuis quelques jours, je me suis jamais autant sentis conscient. Méditation matinale, 90% d'unfollow aux chaînes Youtube dont je suis abonné, sport tous les jours et pas juste pour la bonne conscience, diet propre, j’essaie de parler à un maximum du monde en me donnant à fond, etc. etc.
J'ai l'impression d'avoir compris un peu plus qui je suis et ce que je voulais. Ce que
moi je veux.
JOUR 3: Passe à la maison je vais te montrer mes dessins
Il y a 2 semaines j’avais parlé d’un rencard sur tinder. Ca s’est fait cette semaine et franchement...
Pas mal.
Rdv à une jonction de nos deux lignes de transports respectifs. On se retrouve à l’heure, je la vois arriver, et…
Wooaaw, elle est super bien foutue et plutôt mignonne.
On s’fait la bise, direction un pub anglais. Une pinte chacun et on continue les bavardages qu’on avait entamés. On parle de festival, de musique et on dérive sur le taf/étude.
Elle est surprise que je sois en ingé (cliché du mec à lunettes/bouton/puceau)
Hum ça devient un peu relou. Moussaillon, babord toute!
On parle de cul, de ses Open Bar et de mes coups en ninja dans mon école (salle, amphi, bureau d’assos)
Elle me parle du choix pléthorique que les meufs doivent avoir en ingé, proportion H/F
-Oh tu sais, un tier est vierge donc..
*oh shit j’ai mal commencé ma phrase, je sens que je vais m’enliser, en plus c’est même pas ce que je voulais dire*
- fin non pas que ce soit négatif, c’est juste un indicateur de dégourdissement avec les femmes
-Et si je te dis que je suis vierge ?
-Je dis que tu mens.
-On va dire que je le suis, tu réagirais comment?
-On va dire que je serai plus doux quand tu seras dans mon lit.
-
Sourire Tu as confiance en toi
Regard UBERSEXUEL ~5 secondes
Elle resourit:
-blablabla
On se balade, on graille, on parle de l'illégalité de s’embrasser dans la rue. 2ème verre, puis on sort. On marche un peu.
-On va où ?
-Suis moi,
je lui donne mon coude, elle s’y tient
-Tu fais de la muscu ?
-Hummm… Je m’entretiens
-
Ahah
Je vois une entrée d'hôtel déserte. Bingo.
-Viens!
elle me suis
On s’embrasse.
-Maintenant, nous sommes des criminels, mais personne nous a vu
-Tu sais, pas la peine de se cacher, blabla
-blabla
regaloche
On parle de ce qu’elle dessine et de ce que je dessine
-Passe à la maison je vais te montrer mes dessins
regard de compréhension mutuelle
-Ouai! tu habites loin?
-A 10min en taxi
Ahahah yessss, merci pour cette astuce de filou FK dont j’ai un peu twister la fin:
http://www.frenchtouchseduction.com/la- ... -film.html
On arrive dans mon appart, et je sens la pression monter (ça avait avant un peu commencé dans le taxi)
Putain, impossible d’être dans le moment présent. On fait quelques prélis, mon soldat est pas dégourdi devant tant de rumination. Tant pis. Je le prends pas vraiment mal.
On en rigole de manière décomplexée, c’est pas un drame. Ça finira en mode discussion sous la couette, elle se blottissant contre mes pecs.
Je lui avoue que c’est mon premier coup Bar-Taxi-Lit aussi rapide.
-Serieux ?! On aurait dit que tu avais fait ça toute ta vie
*Dans ma tête je suis en position Usain bold de la victoire. Mon égo est en mode soufflé au fromage, mais j'aurai bien aimé avoir du sexe god damnit !*
Il est minuit, je la raccompagne jusqu'à un taxi.
En montant dans le taxi
-J’aime beaucoup tes dessins.
-Merci.
-On ira voir un film ensemble chez moi un autre soir.
-Ca marche, rentre bien.
Un fois seul sur le trottoir, je tâte mon torse, mes épaules et mes bras, je suis toujours entier. Boarf j’en suis pas mort de ne pas avoir bandé. Mais c’est chiant quand même, c’est la deuxième fois et là sans réel facteur extérieur.