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Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 28.01.12
par sophie_is_happy
chuckcassini a écrit :Alors qu'avoir une maîtresse que tu vois de temps en temps, avec qui c'est cinéma, balades, virées à l'étranger et j'en passe, c'est 100% de bon temps et pas de prise de tête. Et ça se termine comme ça, un jour, ipso facto du non-engagement.
A 19 ans, oui.
A 30 (age de notre cher tkmp) c'est une autre affaire !
Tu t'interroges sur "bon, est ce que je fais un mini-moi ?" et avec qui ?
Et là, on repassera pour le non-engagement !

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 28.01.12
par charlie4444
Oui, bien entendu, je n'avais pas pris ça en compte.
Il faut dire, ce n'est pas le genre de sujet très abordé sur le forum.

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 29.01.12
par tkmp
Bonsoir à tous.

Après avoir pris un peu de temps de réflexion suite à vos divers posts et a une remise en question, j'ai évolué. Un peu, pas à pas, je réalise des choses sur moi. Et c'est assez gratifiant.
Comme quoi y'a pas d'âge pour changer un peu :wink:

Déjà, cette image du mec froid et asocial que je me suis construite en plusieurs années, c'est de la connerie. J'avoue. C'est faux, déjà, mais je crois surtout que c'est de ma propre volonté qu'est né ce miroir déformant. Je voulais être parfait et correspondre à l'idée que je me faisais de moi-même: intelligent, rationnel et analytique. C'est mon esprit scientifique: pour moi, les choses étaient binaires. Ca marche ou pas, c'est epic win ou epic fail. Tout s'analyse se comprend et s'améliore. Toute action est minutieusement pensée, decortiquée, je vois en très peu de temps les possibles évolutions d'une situation et j'ai des solutions quand j'identifie un problème.
Et c'est à ce type de Cyborg que je voulais ressembler, une sortie d'ideal.

Mais voilà, tout ça c'est n'imp. La vie c'est pas un algorithme, on gère pas ses relations comme on résout une équation. Je vais pas changer du tout au tout, bien sur. Construire des plans, imaginer les différentes situations possibles et analyser, ça reste mon mode de pensée et mon tempérament.

Pour le reste, cet ideal de perfection m'a toujours poussé à être très critique envers moi-même, et j'ai toujours eu un regard très biaisé sur ce que je suis. Je veux dire, personne n'est objectif sur sa propre personne, mais dans mon cas je suis assez extrême.

Après un bilan interne qui a été très dur à faire :mrgreen: je me suis aperçu que:

-Je n'avais pas beaucoup de complexes physiques. Le minimum syndical quoi, mais j'ai pas de défauts physiques particuliers, je suis pas complexé par la taille de ma bite. Bref j'ai dépassé ce stade depuis longtemps. RAS.

-J'arrivais sans problème à discuter avec n'importe qui. Sur un tas de sujets différents. En réalité le fait que j'ai pratiqué tout un tas d'activités fait que j'arrive toujours à trouver des sujets sur lesquels discourir. Même pire, en fait je crois bien que j'aime discuter et passer du temps avec les autres. Je me sens mal à l'aise si je n'ai pas de sortie prévue le week-end. Grosse dissonance avec le personnage asocial que je me construisais dans ma tête.

-J'étais généralement apprécié de mes pairs, et qu'on ne me considérait pas comme un mec froid. Je suis souvent le premier à initier le contact avec des inconnus. Je peux faire marrer les gens et raconter des histoires. Je peux être chiant aussi, faut pas déconner.

-J'ai eu des meufs, j'ai vécu des histoires longues ou d'un soir, je suis tombé amoureux et j'ai déclenché ce sentiment chez des nanas également. C'était bon, douloureux, plaisant, fusionnel. Toutes ces sensations ont disparues de ma vie depuis que j'ai arreté d'avoir des copines.

-J'ai du talent dans certains domaines, et je pense que mon orientation pro n'est pas la meilleure pour moi mais passons. Ca,ça sera dans un autre pavé que je vous concocterais. :P

-J'ai mes défauts, mes imperfections, mes failles.

En fait: je suis juste un mec normal. Et BAM prend ça dans ta tronche. Non t'es pas special, t'es pas au dessus de la masse. Les rapports sociaux et les plaisir du sexe? Trop commun pour l'image de Dexter que j'essayais de me modeler depuis plusieurs années. Je me sentais au dessus de ces choses inutiles. Mais voilà, la dissonance cognitive de ce que je voulais être et de ce que je suis a fini par cogner, frapper, tambouriner à la porte. Ca a déclenché cette situation floue ou j'ai commencé à me dire qu'il manquait vraiment quelquechose à ma vie. En gros je m'emmerde.

Maintenant, il va falloir que je me fasse à l'idée que je suis un mec normal. Un animal social, qui aime bien discuter, voir des gens, baiser. Qui a ses qualités et ses défauts, mais surtout qui assume ses imperfections. Parceque c'est comme ça, je crois, qu'on peut apprécier la vie. C'est comme ça qu'on s'apperçoit que la vie est un don à ne pas gâcher.

Merci de vos posts en tout les cas. C'est pas facile de se remettre en question.

3 cigarettes ont été fumées durant l'écriture de ce post.

PS: Demain j'me lève à 8h, ça saoule. Mais je vais dormir l'esprit léger, c'est agréable.

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 29.01.12
par PHoeNiX_b-17
+1 avec X, LittleNeapolis et gekko.

Le fait est que tu as beaucoup d'humour et de 2nd degré, ça transpire de tous tes posts.

Le fait est également que tu es sans doute normal (concept de normalité restant à définir, autre sujet) mais tu as quand même qqch de +: ta capacité à analyser ton environnement et à en tirer des leçons dans divers domaines. C'est une force que peu de gens, rapporté au total de la population, ont, et ce n'est pas à négliger. Pas à prendre comme une supériorité sur tes semblables, mais comme une force, une aide à progresser. Tu sais ce qui ne va pas dans ta vie par exemple, tu es capable de mettre des images, des mots dessus, et ça déjà, c'est rare.

Me reconnais beaucoup dans ce sujet, particulièrement depuis ton dernier post. Actuellement: MTR avec une fille objectivement très bien, par préférence pour la stabilité et le confort à la déception constante avec des nanas qui ne me correspondaient au mieux que très partiellement, pour des raisons similaires aux tiennes. Avant de la connaître je me suis fait avoir par une perverse narcissique, relation qui a eu l'avantage de me faire réaliser que la progression perso était loin d'être achevée, que je m'étais planté d'études, donc perdu 3 ans etc. J'en ai abandonné toute forme de vie sociale, me suis isolé volontairement, arrêté les soirées et les filles notamment par dégoût pour les excès d'alcool de trop de jeunes alors que ma vie d'avant était celle d'un étudiant très actif socialement qui se ménageait des espaces de solitude. Le jour où j'ai vraiment eu besoin de soutien, mon carnet d'adresse s'est résumé à 3-4 personnes, pas forcément celles auxquelles je m'attendais qui plus est. Depuis j'ai comme toi eu tendance à considérer tout ce qui est superficiel comme inutile, improductif, comme toi, besoin d'apprendre et de comprendre toujours plus, et dans d'autant plus de domaines que j'ai gardé une curiosité d'enfant. D'accumuler du "skill" yep. A fortiori que le métier que je désire est extrêmement exigeant en matière de formation générale (culture gé, connaissances techniques, forme physique). Tout ce qui n'est pas égoïstement utile est une perte de temps. Ce qui ne m'empêche pas de perdre du temps à des conneries, mais comme c'est seul, m'en "fous". Et aujourd'hui, si je tiens à vivre ma relation avec ma chérie, et peut-être même à cause de ça, j'éprouve à nouveau le besoin de socialiser, de sortir avec des potes, même si ce n'est que des connaissances, même si c'est "superficiel", parce que la vie c'est dans une communauté, et que c'est de l'échange, même le plus banal en apparence, qu'on apprend le plus des autres et de soi. Des fois j'ai même envie de draguer, pas pour conclure et aller voir ailleurs, juste pour le "sport". Et quand j'y réfléchis (haha on s'y retrouve) c'est pas draguer en fait, c'est juste socialiser, jouer, échanger, avec gars comme filles, sans arrières pensées. Ce que ma GF sait et comprend, fort heureusement.

Ce qui ne t'obliges pas à entretenir des relations soutenues avec des gens qui ne t'intéressent pas, au contraire, être entouré de qqes personnes bien choisies avec lesquelles tu partages un maximum de choses est une force, mais une force incomplète. Prendre le risque et accepter d'être surpris par des gens vers lesquels on ne serait pas "naturellement" allé, est la force complémentaire, qui t'en donne encore plus. Qui te fait dépasser les clivages sociaux (voir le post du jour de LittleNeapolis sur le sujet Critères d'évaluation d'un séducteur).

As-tu toi aussi connu des déceptions profondes qui t'ont poussé vers ce type d'attitude face à la vie? Une sorte de peur que ta vie soit trop courte pour faire tout ce dont tu rêves? Qu'il te manquera toujours du temps pour approfondir vraiment les sujets qui te passionnent? Dis-toi une chose: la perfection n'est pas humaine. Pas réalisable. Tu as toi aussi forcément constaté que plus on aborde un sujet et plus on se sent ignorant face à lui. Mais au final, ce qu'il faut réaliser, c'est que c'est cette sensation d'ignorance qui rend efficace. Celui qui n'a que des connaissances superficielles des domaines qui l'intéresse se sent cultivé, scient, et c'est ce qui fait sa faiblesse. Le "doute" cartésien est moteur de progrès, il faut l'accepter, vivre avec, ça rend humble mais conscient de sa valeur, performant dans son travail. La prétention se nourrit de certitudes.

Tu ne dois pas, à mon avis, abandonner ton mode de raisonnement, simplement y ajouter la constante "imperfection de la connaissance" et la variable "légèreté", celle qui te fait accepter que, par moments, il faut décrocher, relaxer, profiter simplement et banalement de la vie, justement parce qu'elle est courte. Des études scientifiques ont démontré que l'ennui est capital à l'épanouissement de l'individu. Il FAUT s'ennuyer parfois, sinon, comme tu en fais l'expérience, on sature, on dit merde et on se demande ce qui cloche. Fais comme ce que j'ai fait à l'époque où j'ai commencé à intégrer les enseignements d'FTS: les soirs où tu avais prévu de rester chez toi, à faire ceci ou cela dans le fond pas indispensable, sors, force-toi à sortir, sappe toi en mode séduction et sors, seul, n'importe où, va vers les gens. Observe-les, analyse leurs interactions, participes-y, alcoolises-toi légèrement au besoin si ça peut lever qqes inhibitions, tu passeras qqes soirées mémorables qui t'apprendront énormément sur les autres et toi-même, et ça te rassurera sur ta "normalité" relationnelle. En plus de booster ta confiance et tes "skills" sociaux :)

Pour résumer, m'est avis que si tu passes avec succès cette étape de ta progression personnelle, tu en ressortiras renforcé, émotionnellement équilibré intérieurement, et seras sur la voie du bonheur. Un excellent ouvrage que je te recommande (même si je ne l'ai lu que partiellement): L'Art du Bonheur, du Dalaï Lama.

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 29.01.12
par sophie_is_happy
Et bien et bien :D

10 jours auront suffi ...

Tu as posté ton interrogation le 19 janvier. Nous sommes le 29 janvier, et ton discours s'est drôlement nuancé.

Il y cet article que j'avais trouvé il y a un bout de temps qui est assez inspirant. (celui que j'ai mis dans ma présentation)
Et parmi mes lectures, il y avait cet article édifiant sur les 5 regrets que les personnes ont avant de mourir (recueillis par une infirmière en soins palliatifs)

5. J'aurais dû me laisser le droit d'être heureux
4. J'aurais dû garder le contact avec mes amis et ma famille
3. J'aurais dû exprimer mes sentiments, positifs et négatifs
2. J'aurais dû moins travailler
1. J'aurais dû être davantage moi-même, au lieu de vivre une vie répondant aux attentes des autres
Dans le 5ème, par "heureux", il faut entendre "un peu fou, enfantin, me laisser aller aux plaisirs simples de la vie, à tout instant".
S'interroger sur la notion de plaisir est fondamentale. Et aujourd'hui, 10 jours plus tard, tu t'es interrogé et tu as trouvé qu'en fait tes relations aux autres, et notamment aux femmes, t'apportent du plaisir
tkmp a écrit :J'ai eu des meufs, j'ai vécu des histoires longues ou d'un soir, je suis tombé amoureux et j'ai déclenché ce sentiment chez des nanas également. C'était bon, douloureux, plaisant, fusionnel.
C'est bien, ca non ? :D
tkmp a écrit :Après un bilan interne qui a été très dur à faire
Tu sais, les chaines les plus dures à briser sont celles que l'on se met à soi-même.

Je te confierai bien des pistes à considérer. Mais je reste persuadée que la meilleure voie est celle que l'on se trace.

Néanmoins, comme je lis actuellement le bouquin "les types de personnalités" basé sur le modèle MBTI (l'un des tests de personnalité les plus utilisés), je te dirai bien de jeter un oeil à ton "type". (comme ça, à vue de nez, je parie sur un INTJ, tu me diras, je suis joueuse :D !)

Voici le lien FTS.
1-le-mbti-explications-et-mode-d-emploi-vt25629.html

Aujourd'hui, ton chemin de développement est d'arriver à développer le sentiment. A nouveau. Car tu sembles l'avoir inhibé longtemps.
Tiens nous au courant de tes pérégrinations intérieures !

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 30.01.12
par tkmp
@Phoenix: Hehe y'a des trucs ou t'as vraiment vu juste. Effectivement, une de mes plus grandes craintes était de ne jamais avoir assez de temps dans la vie pour me perfectionner dans tous les domaines que j'aurais voulu maitriser. C'était une question qui m'angoissait.
Et oui, j'ai eu a plusieurs reprises des désillusions dans la vie qui m'ont probablement rendu un peu blasé vis à vis de certaines choses. Le problème quand t'es aigri c'est que tu te respectes pas, et tu finis par plus respecter les autres non plus. Et là c'est la spirale ...

Concernant tes suggestions, perso, j'ai jamais spécialement apprécié le trip lone cow boy je sors seul séduire, tout ça. Les mecs qui aiment ça et font ça bien ont toute mon admiration, mais c'est juste pas mon truc. Ca m'a jamais fait délirer plus que ça. J'en ai pas envie, et c'est pas vraiment ça dont j'ai besoin. :)

@Sophie: Ecoute, t'as presque tout bon. Dommage, c'est pas parfait. :)
Image
J'ai déjà fait un test MBTI par le passé. Le test n'est pas très précis avec des "Yes/No" questions. Il faudrait au moins 2 nuances entre le Yes et le No pour avoir quelquechose de plus exact.
NT, obviously, après ça doit fluctuer. Un peu trop difficile les questions sociales binaires genre "tu préfères sortir ou lire un livre". Ouais ben ça dépend des fois. J'ai plus l'impression de coller a un I niveau caractère général mais en réalité je me sens vraiment mal si je vois pas souvent des potes.

Dans la vrai vie, c'est pas mon F qui est le moins developpé mais mon S. Car si j'ai bien un putain de don, c'est mon intuition. Elle est d'une acuité rare. C'est grisant. Plus j'y pense, plus je sais à quel point c'est dur de me bluffer en vrai et plus je me dit que j'aurais été un recruteur vraiment casse-burnes. Note pour plus tard: penser à se reconvertir :mrgreen:

Par contre, je suis susceptible de me prendre des poteaux dans la tronche quand je marche à Paris. Je rate souvent des marches dans les escaliers. Je fais pas attention quand je coupe un légume avec un couteau en céramique. Enfin voilà. Je fais tellement confiance à mon intuition que je suis un peu trop en mode offline niveau sensoriel parfois.

Prochaine étape de développement personnel: rebrancher mes yeux. Ca sera déjà pas mal. :mrgreen:

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 31.01.12
par sophie_is_happy
T'as presque tout bon. Dommage c'est pas parfait
Le drame de ma vie... J'entendrais presque mon père (who's got Daddy issues ?) :D


Perso, je pensais être une extravertie et je me retrouve à être en I.. richesse du monde intérieur quand tu nous tiens :)

Pour ce qui est de l'intuition, c'est bien ressorti, non ? Tu es N.

Dans mon bouquin, qqs trucs intéressants sur l'ENTJ.
Chef né, dans la vie pro, plutot des fonctions de stratèges et de managers, gout accru pour la conception.
Difficulté à parler sentiment (whatasurprise !) et pourtant "il n'est pas rare qu'un ENTJ écrive en cachette de poésies, ou entretienne un amour romantique à l'insu de tous"
Chemin de développement : développer la sensation, leur capacité à s'occuper des détails pratiques.

Allez, quand tu auras rebranché tes yeux, balance Tkmp, on veut tout savoir sur cet amour romantique à l'insu de tous (enfin, surtout moi, c'est mon côté peoplette !) :D

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 01.02.12
par Flow127878
Salut TKMP.

J'ai souvent été comme toi. En fait, plusieurs choses te poussent à être comme ça à mon avis.
Tout d'abord, les modes de vie actuelles et certainement tes passions font que tu es quelqu"un de plutôt sérieux et que tu recherches l'efficacité. C'est super comme qualité. J'étais comme toi mais dans un autre genre : quand j'écoutais pas BFM radio pour savoir si un tsunami allait pas me menacer dans l'heure qui suivait, j'entamais un bouquin sur la peur du déclassement des classes moyennes pour mes études. Révolté de ce monde écoeurant, je voulais montrer la voix sur facebook en parlant de sujets sérieux dont tout le monde se foutait ou presque sauf moi.
Du coup, petit à petit, je me suis un peu mis à mépriser les autres, et j'ai eu comme toi beaucoup de difficultés à faire la "petite conversation".

J'y voyais une véritable perte de temps.
En fait, je pense que l'erreur de cela est le renfermement et le sectarisme. A force de pas supporter comment les autres peuvent être différent, à force de croire qu'ils s'intéressent qu'à des conneries et que toi tu es dans le droit chemin (quelque part c'est ça un peu), tu te goures en fait de voies. C'est un peu une loi sociale la voix de la majorité et même si elle est pas toujours vraie..

Perso, je me suis pas mal enfermé la dedans à certains moment de ma vie. Je continue parfois, mais j'ai aussi appris à avoir du plaisir, un réel plaisir dans pleins de petits moment de la vie anodin. Il m'arrive même d'être un vieux narquois qui va simuler d'être un gogole pour emmerder des gens qui me plaisent pas. T'as vu comment je peux aussi être stupide et naze?! :-)

Je pense qu'il faut arriver à sortir de sa coquille et de ses oeillères. Le pragmatisme veut et c'est quelque chose que j'ai appris avec l'expérience, qu'on doit s'adapter un peu au monde. Un minimum. Après, tu peux faire ce que tu veux. Mais je pense que tu te prive d'une bonne dose de bonheur. Qui plus est, même si ca fait slogan de pub, la vie est réellement trop courte et trop dur parfois, pour se la pourrir tout seul. C'est de l'autosabotage car au final, d'une manière ou d'une autre, cela te déssert personnellement. Sinon tu ne nous aurais pas écris ce post.

Envisage par exemple à la veille de ta mort qui tu aurais voulu être et quel rapport tu aurais voulu avoir dans ta vie de tous les jours? Colles tu vraiment avec l'image que tu voulais?

Voilà, j'espère avoir pas été trop dur avec toi, mais on sous-estime parfois son potentiel d'autosabotage :-)

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 02.02.12
par tkmp
Yo bro
Oui effectivement tu connais un certain nombre des mécanismes qui ont régit ma vie quelques années. J'ai plus ou moins été touché par l'autosabotage de temps à autre également.
Tu poses une question à la fin mais c'est la mauvaise: ce n'est pas une question de "ce que je veux être" mais de "ce que je suis". Je n'ai plus envie de vivre uniquement en voyant le futur, sans me soucier du présent. Ca ne rime à rien.
C'est justement le "ce que je veux être" qui m'a fourvoyé des années et fait prendre des chemins totalement divergents avec le "ce que je suis". Et c'est ce même "ce que je suis" qui m'a fait posté ici, et m'a amené à me remettre en question.

J'ai toujours un mal fou à prendre du recul sur moi-même, à essayer de faire le point, à voir ce qui va ou pas mais aujourd'hui: je veux juste en avoir rien à foutre de tout ça. J'ai plus de 30 ans, j'ai pas envie de m'embourber dans du dev perso flou qui m'occupera l'esprit mais ne me fera pas vivre de moments excitants. Envie de vibrer. J'ai juste envie de me laisser aller à l'instinct pur et dur quelques temps, voir ou ça m'amène. Mon temperament cerebral lutte contre ça, il me met encore un certain nombre d'access denied sur des choses que j'aimerais faire. Je veux réussir à m'autoriser à fonctionner spontanément, sans stratégie, juste au fil de l'action.

J'arrive notamment à dire ce qui me passe par la tête sans y réflechir en ce moment, ça peut paraitre insignifiant mais ça me plait et c'est marrant. J'ai fais rire, vexé, dis des conneries. On m'a dit au boulot que j'étais quelqu'un d'excentrique: ça m'a fait sourire. Je crois bien que j'apprécie de me laisser aller.

Quelqu'un a le password pour débloquer tous mes accès? :mrgreen:

Re: M'ouvrir à la banalité

Posté : 02.02.12
par sophie_is_happy
Un password : VIVRE

On oublie trop souvent qu'on est ici pour bien peu de temps, et que c'est peut etre tout le temps qu'on aura.
On vit comme si on était immortel.
Et pourtant, un jour tout s'arrête ici.

Pour certains, cela recommence. Pour d'autres, il n'y a rien après. Pour d'autres encore, il y a un après bien meilleur ou bien pire, en fonction de ce qu'on fait ici.
Faites vos jeux !

Mais quoi qu'il en soit, on ne peut nier qu'un jour, ça s'arrête.

Je ne sais pas si tu as déjà vécu des moments où ta vie est en danger. Ou tu as failli mourir.
Mais ce genre d'évènements te fait voir la vie différemment.

L'autre possibilité, c'est de voyager dans des pays où la notion de liberté est très relative, et où la sécurité physique est un luxe.
Ton morne quotidien de trentenaire parisien te semblera d'un coup une chance extraordinaire de vivre et respirer en toute liberté. Chaque instant prendra une nouvelle intensité. Chaque seconde comptera vraiment.

Qu'en penses-tu ?