[film] Tarantino's DEATH PROOF (boulevard de la mort)

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le 29.05.2007 par cedd

6 réponses / Dernière par cedd le 30.05.2007, 03h36

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
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Je suis allé aujourd'hui à l'avant premiere du dernier Quentin Tarantino : DEATH PROOF (litterallement : à l'épreuve de la mort) et je jubile encore sur mon fauteuil tellement c'etait bon...:D

Un ROLLERCOASTER cinématographique !

sex, violence and rock n' roll...and even Game inside !! :mrgreen:

cheers
Ton enthousiasme et l'affiche donnent énormément envie. J'attends ta review avec impatience.
Aaaah quentin tarantino...Pulp fiction, kill bill, sin city, hostel...et maintenant un killer film, mais ce mec est un génie ?
Nespresso a écrit :Aaaah quentin tarantino...Pulp fiction, kill bill, sin city, hostel...et maintenant un killer film, mais ce mec est un génie ?
euh...Sin City et Hostel ne sont pas de Quentin Tarantino mais respectivement de Robert Rodriguez/Frank Miller et Eli Rorth...

dans Sin City Tarantino a juste tourné une sequence (celle dans la voiture avec Benicio Del Toro et Clive Owen), quant à Hostel il est juste un des producteurs.

sinon oui c'est un des "genies" du cinema actuel : inventif, creatif, audacieux et talentueux., dans le sens où chacun de ses films est incomparable et unique.

cheers
Tarantino : un homme sous influence.

En effet, il faut le reconnaître en voyant sa filmo et ce plus précisément à propos des inspirations ayant marqué la saga Kill Bill avec des films comme le shocker suédois crime à froid ou L’au-delà d’un certain Lucio fulci. Vous me direz que viennent faire ces films avec l’univers de Tarantino ??
Et bien mattez ces films et re-mattez les films de Tarantino…vous serez bien surpris !
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Il faut savoir envers qui ou quoi l’on doit etre reconnaissant : voila pourquoi Tarantino (et Robert Rodriguez pour le second volet de ce dyptique grindhouse) rendent hommage aux films qui ont nourri leur cinéma. Car il est des réalisateurs qui ont su ouvrir les yeux et utiliser le meilleur de leur culture cinéphilique, ce sont bien eux. Avec Grindhouse (drive in américains), retour aux doubles séances de films de série Z et B, typiques des pays anglophones dans les années 70.
Le dyptique sanglant, déjanté et jubilatoire ne sort malheureusement pas en France dans sa version d’origine, à la chaine (note: les résultats moyens du films lors de sa sortie US ont fait réfléchir les producteurs qui pensent le redistribuer en 2 parties comme chez nous)
Mais la partie « thriller » de tarantino est une explosion de trois à quatre films en un. De quoi se consoler en attendant la partie « zombie » de Rodriguez. (réalisateur de Sin City).
Si vous prenez votre pied (comme je l’ai fait) avec Grindhouse, déjà culte, et que l’envie vous prend de vous lancer dans le cinéma, pensez à (re)matter les classiques des films d’horreur des 70s et 80s qui forgeront votre univers de génie.
définition de Grind House : cinéma diffusant en programme double des films exploitant le sexe, la violence et d'autres sujets extremes.
Grindhouse : Death proof

Cela m’a toujours fait tripper les traductions française des titres de films US. Marketing et culture oblige, les distributeurs français se mettent en 4 pour nous pondre des titres aussi stupide que racoleurs. Et le dernier en déroge pas à la régle puisque de Grind House : Death Proof, ils nous ont pondu Grind House : Boulevard de la mort.....nos amis quebecquois ont quant à eux bien traduit le titre par "à l'epreuve de la mort"
cherchez l’erreur.. :roll:
Quoi qu’il en soit, cela ne retire en rien à la qualité du film dont je vais vous parler. Du film ? devrais je plutot dire : a really fuckin’ good movie !

Car ce film est étonnant. Certes je pense qu’on aime ou on déteste, comme souvent avec les films de Tarantino, mais force est de constater qu’il ne laisse pas indifferent. Dès les premières seconde il accroche, interpelle et surprend.
Le pré-générique est une dessin animé on ne sait sorti d’où avec en prime le clip de présentation de dimension Films (distributeur du film) relooké en version 70s. enorme.
Ensuite on plonge directement dans la patte Tarantino avec un générique léché aux polices de caractères bien retro et à la présentation « tarantinesque », qu’on a découvert avec Pulp Fiction et qui présente ici, les filles du films, ou plutot..LES PIEDS des filles du films (voir plus loin) :lol:

Death Proof est un road movie meurtrier, tourné sur une pellicule vieillie afin de restituer l’ambiance des films américains, période Vietnam et Muscle Car. Blondes peroxydées à la plastique avantageuse, charger ou nova aux borborygmes évocateurs, poussière et travers, le décor est posé. Et puis il y a une course poursuite magistrale de 25 minutes. De quoi rendre jaloux Burt Reynolds (Smokey and the bandits (1977)), Kowalski (point limite zero) ou Steve McQueen (Bullitt (1968))...

Dans ce road movie sanglant et déjanté, il y a 3 stars : Kurt Russel, qu’on ne présente plus mais qui pour les plus jeunes, est l’acteur fétiche de John Carpenter (the thing (1982),new-york 1997 (1981)..) mais aussi le Col. Jonathan 'Jack' O'Neil dans Stargate (1994). (le film pas la série)
Kurt Russell, au physique de Snake dans New York 1997, y joue le rôle d’un psychopathe dénommé « Stuntman Mike » (mike le cascadeur) qui tue des jeunes femmes avec sa voiture.
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Dans la veine d’un Macadam à deux-voies (1972) ou d’un Point limite zéro (1971), tous deux cité nombre de fois dans le film.

Autre Star et non des moindre : sa killer-voiture (le terme ici est fort approprié et dans le vrai sens du terme), une « muscle car » AMC Hornet 1973.
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Cette voiture très testostéronisée avec sa tête de mort sur le capot est un personnage à part entière dans le film. D’ailleurs Stuntman Mike, lors d’une scène dans le taco bar à Austin, à une réplique C&F que vous pourrez aisement ressortir.
un extrait en anglais est dispo mais la replique (autant dire le plus important) est coupée (montage US ? :shock: ) : à voir ici ou en VF ici. en tout cas à l'avant premiere (en VOST) la réplique etait bien là et la réaction du publique etait indéniable ! :lol:
S M: Do I frighten you? Is it my scar ?
HB:It's your car.
S M: Yeah, I know. Sorry.
S M: It's my mom's car.
HB: :D
Effet garanti.

Troisieme Star ou plutot StarS de ce film : LES FILLES.
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Ah ces filles, le casting est de toute beauté avec des actrices comme Rose McGowan, Zoe Bell, Rosario Dawson, Vanessa Ferlito ou la superbe Sydney Tamiia Poitier…qui malheureusement finiront en « petites coupures » lors d’un crash monumental qui vous laisse scotché et sans voix sur votre siège pendant quelques instants. Tarantino en rejoutant une couche en filmant la scene du point de vue de chaque protagoniste.
Mettez ce crash dans un spot de pub pour la securité routière et vous reduisez le nombre de morts sur les routes par 100…
Cette scène est dispo ICI mais avec un remixage amusant sur Cindy Lauper girls just wanna have fun (clin d'oeil à Blusher).
Tarantino essaie de refaire revivre cette époque des Drive In à celles et ceux qui n’étaient pas nés à cette époque et qui ont manqué cette période où le cinéma avait des cojones. Un peu comme les personnages feminins du film qui fantasment cette époque avec de longues tirades stylées et des bonnes bouffées de joints (ou de bang) alors qu’ils n’hésitent pas à envoyer des textos avec leurs téléphones portables. Si Tarantino aime autant les personnages féminins robustes, ça vient assurément de la blaxploitation qu’il matait à longueur de journées lorsqu’il n’était que vendeur dans un vidéoclub.
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Dans la structure de ce road-movie binaire qui roule dans le sillage de Duel et Hitcher, on pense à la cinéphilie vorace du fou furieux. On ne compte plus les clins d’œil comme ceux à Pulsions ou à Chungking Express, et meme Kill Bill (la sonnerie d’un des telephones portable est la BO sifflée de Kill Bill). Autre clin d’œil à kill Bill vol.1 appuyé par une scène à l’hôpital (même mouvement de caméra). Au même moment, deux flics comme échappés du film précédent discutent avec frivolité alors qu’autour d’eux, c’est l’horreur. Cet échange n’est pas anodin puisqu’il annonce d’emblée que la morale de cette histoire d’assassinats par accident de la route ne sera pas sauve (la derniere scene est démoniaque !!).
S’il y a une morale dans ce Boulevard de la mort, ce serait de ne pas se fier aux apparences: par exemple, faire croire pour de rire que sous une pom-pom-girl, il peut se cacher une star du porno. Dans le look (vêtements, coiffures), les personnages féminins (au nombre de huit, si on exclue la première victime) renvoient à des icônes seventies du genre Faster Pussycat, Kill Kill!, même si elles n’ont pas les opulences mammaires chéries par Russ Meyer (c’est peut-être le vrai défaut du film LOL).
L’art – et peut-être finalement l’audace – de Tarantino consiste à faire oublier qu’il fait du recyclage en apportant ce petit quelque chose d'unique. Alors qu’il a un budget confortable, Tarantino ne se gène pas pour opter pour le visuel cradingue (il a vieilli déliberement le film), les audaces bien exécutées (une longue scène de drague dans le bar (voir plus bas) la rupture musicale lorsque l’une des filles s’éloigne pour lire un texto) et les coupures volontaires (la scène de danse qui passe à la trappe, comme un bon coup de censure, les faux sauts de pellicules etc.), et un passage en noir & blanc bien pensé (comme pour signifier le changement de film dans le film), le retour à la couleur se faisant notament lorsqu'une des filles insere une piece dans un distributeur de boisson. :P

Mais Grindhouse – boulevard de la mort est avant tout un plaisir coupable digne du cinéma sauvage et libre dont il se revendique. Les discussions excessivement nombreuses sont filmées en travellings latéraux ou circulaires et tournent essentiellement autour du sexe, sujet existentiel qui finit par déterminer les psychologies des caractères. Elles sont toujours drôles, efficaces et ne font pas oublier qu’à l’extérieur, une ombre rôde. Même lorsqu’il n’est pas à l’écran, Kurt Russell laisse sous entendre sa présence monstrueuse. D’autres seront surpris par l’absence d’érotisme typique des grindhouse. Chez Tarantino, elle ne se traduit pas par le sexe mais la sensualité (le summum érotique étant de se faire masser les pieds entre nanas (les pieds féminins, une obsession répétée depuis Pulp Fiction et ce dialogue sur les massages des pieds entre J. Travolta et S. L Jackson, c'etait d'ailleurs ma signature à une époque 8) ) ce que le film sous-tend insidieusement à plusieurs reprises). De grognasses potiches filmées comme des objets du début, Quentin a le bon goût de greffer la modernité de son époque où la mentalité des femmes a changé : elles sont libres, franches et parlent sans complexe des désirs qui les animent. Mieux, elles s’autorisent même les conneries usuellement réservées aux mecs comme faire des «figures de proue» (comprendra qui verra), causer des films burnés (Point Limite Zero), casser les films de gonzesses (Rose Bonbon (1986)) et se taper des embrouilles pour trois fois rien.
L’analyse des meilleurs singles de Madonna etant réservée aux gangsters de Reservoir Dogs (1992). :mrgreen:

cheers
Morceau choisi de la scene de « drague » du bar

Voici les dialogues de cette scene en 2 parties (il drague d’abord la blonde platine, puis la brune pulpeuse).

Trouvez les negs, routines, cold reading, shit test et IOIs... :mrgreen:

Partie 1 : (assis au bar a coté de la blonde)
Blonde: Hey, Warren! Is there anybody in this place you could vouch for to give me a ride home?
S M: Fair lady. Your chariot awaits.
Blonde: You've been evesdropping?
S M: There's evesdropping and can't help but hear.
S M: I think I belong in the latter category.
Blonde: So, Icy Hot...You offering me a ride home?
S M: I'm offering you a lift.
If when I'm ready to leave, you are too.
Blonde: And when are you thinking about leaving?
S M: Truthfully, I'm not thinking about it.
But when I do..You will be the first to know.
Blonde: Will you be able to drive later?
S M: I know looks can be deceiving. But I'm a teetotaler.
I've been drinking club soda and lime all night.
Now I'm building up to my big drink.
Blonde: Which is what?
S M: Virgin Pina Colada.
Blonde: Okay. Why would someone who doesn't drink......spend hours at a bar drinking water?
S M: You know a bar offers all kinds of things other than alcohol.
Blonde: Really? Like what?
S M: Women.
Nacho Grande Platters.
The fellowship of some fascinating individuals...like Warren here.
Fair enough.
Blonde: So what's your name, Icy?
S M: Stuntman Mike.
Blonde: Stuntman Mike's, your name?
S M: You ask anybody...
[...]
S M: Do you know the show "The Virginian"?
There was another actor on that show Gary Clarke
And I look like him a bit.
Obviously before I cut myself shaving.
Blonde: I like it.
S M: Well damn if you ain't so sweet you make sugar taste just like salt.
Anyway, I did a lot of Virginians doubling Gery Clark.
And...
Then that show turned into"The Men of Shilo"
They brought on Lee Majors and I doubled him.
From that point on I specialized mostly in car stunts.
I did the whole third season of "Vegas".
I was Robert Urich's driving double.
And then Bob did another show, "Gavilan"
And he brought me with him on that, too.
And after that...
Do you know any of these shows or people I'm talking about?
Blonde: sorry. No.
S M: No.
Blonde: So how exactly...does one become a stuntman, Stuntman Mike?
S M: Well in Hollywood...Anybody fool enough to throw himself down a flight of stairs...
... can usually find somebody to pay him for it.
Blonde: :D
But really, I got into the business..why most people get in the stunt business.
Blonde: How's that?
S M: My brother got me in it.
Blonde: Who' your brother?
S M: Stuntman Bob.
Blonde: :lol:

Blonde: I'm ready to play.
S M: Finally, yeah.
Blonde: You need to catch up with us.
S M: Now the party can start.
Blonde: Yeah.

S M: ... anywho. I'm sorry.
Blonde: You forgive me?
S M: But you have to be real nice to me for the whole rest of the time I'm here.
Blonde: Promise.
partie 2: (cela se passe sur la terrasse. Il open le groupe)
S M: Hey, Are you famous or something?
HB1: Or something.
S M: No really.
S M: Hey, what do you do? Really?
HB1: What I do is work my ass off to get my own record label off the ground.
Why that girl wanted a picture of me...is because I'm a local D.J.
S M: Wait a minute.
You got a billboard by "Bug Kahuna Burger" don'tcha?
HB1: Yeah. I got one there, too.
HB1: Jungle Julia Lucai.
S M: Stuntman Mike Mikki.
HB1: It's good to meet you, Stuntman Mike.
HB1: Now my friends and I are going to continue to get our weed on.
[...]
S M: Do I frighten you?
Is it my scar?
HB1: It's your CAR.
S M: Yeah, I know. Sorry.
It's my mom's car.

[...]

S M: So...How about that lap dance?
HB2: Sorry. It was a one time only offer,
and she did earlier this evening at Antoine's.
S M: No she didn't.
HB2: How do you know?
S M: I'm good that way.
And you look a little touchéd.
HB2: What's touchéd?
S M: Wounded, slightly.
HB2: Why should I be wounded?
S M: Because you expected guys to be pestering you all night.
But from your look I can tell nobody pestered you at all.
That kinda hurt your feelings a little bit didn't it?
There are few things as fetching as a bruised ego on a beautiful angel. 8)
So...How about that lap dance?
HB2: I think I'm gonna have to give you a rain check.
S M: Well since you're leaving in the next couple of days...
That rain check will be worthless.
But that's okay.
I understand if I make you uncomfortable.
You're still a nice girl. And I still like you.
But I must warn you of something.
You know how people say...
"You're okay in my book" Or..."In my book that's no good"
Well, I actually have...a book.
And everybody I ever meet goes in this book.
And now I've met you, and you're going in the book.
Except...I'm afraid I...must file you... under... chicken shit.
HB2: And what if I did it?
S M: Well, I definitely couldn't file you under chicken shit then, now could I?
HB2: What's your name again?
S M: Stuntman Mike
HB2: Well, Stuntman Mike...I'm Butterfly.
My friend Jungle Julia over here says that jukeboy inside is pretty mpressive.
I want you go get ready for your lap dance.
Ready to go?
S M: Yeah.
cheers
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