Mes mardis dans cette jolie petite ville étudiante me paraissent prometteurs. Nous n'avons pas cours le mercredi et il ne se passe pas une semaine sans que les étudiants (traduire:
étudiantes) m'invitent à les rejoindre pour faire la fête.
Note pour plus tard: Eviter la pseudo LTR avec Linda
Le premier mardi, ma voisine
Linda m'invite à dîner avec sa colloc et me demande si je veux rester chez elle pour mater un film. Au passage, elle me glisse sur le ton de la confidence qu'elle a surpris une conversation à mon sujet entre des filles de son groupe. Apparemment, j'ai la cote auprès des étudiantes du Master et elle est toute fière de m'avoir accroché à son tableau de chasse.
Angoisse... Est-elle allée raconter à tout le monde que nous avons couché ensemble?
Entre les ragots et l'invitation à mater un DVD, ca sent la pseudo-LTR au bout d'une demi semaine et trois coïts.
Je décline donc l'invitation et me contente de vider un espresso avec elle avant de filer dans un bar de la ville où se tient une soirée d'étudiants étrangers.
Soirée de repérage avec mon groupe d'étudiantes
Le bar en lui-même n'a rien d'extraordinaire, la musique y est assez banale et commerciale. Le dancefloor au sous-sol me rappelle mes premières sorties en boîtes quand j'avais 17 ans. Pour les parisiens, imaginez la version miniature de la Loco...
La population est déjà un peu plus intéressante et à majorité féminine. Surtout des hollandaises d'ailleurs.
Mais le clou du spectacle, c'est ce petit groupe là-bas. Une dizaine de filles qui agitent les bras pour m'inviter à me joindre à elles. J'arrive mes cocottes,
merci pour le social proof.
Je passe un très bonne soirée de repérage et je m'installe gentiment dans le rôle du mec populaire de la promo. Bien ça.
Un peu de stroy-telling pendant les pauses clopes. Elles se taisent et écoutent comme si j'étais le sage du village au pied du baobab. Elles se marrent à mes traits d'humour. C'est bon aussi. Elles me posent des questions perso. J'apprécie.
Je repère celles qui aiment faire la fête, celles qui sont un peu plus coincées, celles qui boivent, celles qui fument, je finis de m'entrer leurs prénoms et leurs nationalités dans la tête.
Deux petits éléments importants de la soirée:
-
Beth, une grande hollando-britannique avec de magnifiques yeux bleus est venue me voir pour me dire en rougissant:
Hi! It's great that you came! My name is Beth! You're 'Blusher' right?
Si c'est pas mignon ça?
Au risque de gâcher un peu le suspense,
Beth est clairement la prochaine target dans ma classe.
- Moins plaisant cette fois, la petite réflexion d'une étudiante:
- Do you already have a girlfriend in our class?
- I can't say that I do
- And, Linda? Is she your girlfriend?
- I can't say that she is, regardless of what you may have heard. For any further comment, you'll have to talk to my lawyer honey.
Linda nie bien sûr mais je reste suspicieux sur ce qu'elle a été raconter à ses copines. Oh, et puis on s'en fout. Il faut juste veiller à ce qu'elle ne tombe pas amoureuse et qu'elle aille s'inventer des projets de LTR. Elle risquerait de déchanter.
Au final, mon premier mardi étudiant avec les filles de ma promo est plein de promesses. En particulier,
Beth qui est partie en m'invitant à sa soirée de la semaine prochaine et en prenant mon numéro. Un gros dossier celle-là.
Je vous tiens au jus. Il s'en est passé depuis.
PS: Le lendemain,
Beth m'avait ajouté à son Facebook.
