
J'ai longtemps hésité à poser cette question ici, mais en même temps, c'est un des sujets principaux qui me taraude en ce moment. Il m'empêche de pratiquer la séduction ou quelque autre loisir que ce soit, et même de prendre un peu soin de moi. Je sais que cette situation est en partie de ma faute.
Comme je l'ai écrit dans ma présentation, je suis étudiant en musique à Genève. J'habite à 140 kilomètre de mon lieu d'étude (en arrondissant) et je n'ai pas le permis.
A côté j'ai quelques projets disséminés sur la Suisse romande (dont mon premier album solo, réalisation de quelques années de travail

Mon problème touche à mon style de vie.
Pour bien vous faire comprendre ou je veux en venir, voici un aperçu de cette fin de semaine. Gardez à l'esprit que ça fait plus de deux ans, depuis mon entrée dans cette école que mes horaires ressemblent tous les jours à cet exemple.
Jeudi matin, cours à l'école à Genève, de 10h le matin à 18h30 le soir, quasiment non-stop. Par la suite, petite accalmie qui permet tout juste de prendre les transports publics pour revenir au centre ville.
Là, concert pour l'école à 20h30, dans une ambiance pourrie par l'hypocrisie et le négativisme, mais comme on est supposés être des pros… bon concert quand même.
Fin du concert 21h30 (environ). Le dernier des trains pour rentrer chez moi partait à 21h14. Nous sommes à quelques centaines de mètres de la gare. Donc dodo sur place, à l'auberge de jeunesse. Je ne sais pas pour les autres pays, mais en Suisse, ça coûte un bras et une jambe d'y passer une nuit (35 frs la nuit, je vous laisse calculer le taux de change).
Vendredi matin. Réveil à 8h pour aller récupérer une autre guitare, laissée au casier à l'école. Puis répétition à 10h avec une chanteuse de Genève, un projet qui tourne plutôt pas mal dans lequel je suis co-compositeur.
Retour à Neuchâtel en train, pour mon rendez-vous de 16h30 chez le médecin. Mais avant, une ou deux heures de calme à la maison (au moment où je tape ce message, en somme).
Après le médecin, train de 17h37 retour vers Genève, puis la France voisine (Gex) pour une répétition dans une troupe de comédie musicale. J'adore cette troupe, malgré la distance.
Avec beaucoup d'effort, je parviens à prendre le train retour sur Neuchâtel et j'arrive à minuit. Je serai bien resté en ville pour sortir et m'amuser un peu (un vendredi soir, vous pensez !) mais je dois rentrer me coucher pour être en forme pour :
Samedi matin, 10h37. Le train pour le studio où j'enregistre mon premier album de compositions personnelles. C'est au Locle. Ca dure toute la journée, retour à la maison vers 20h00.
Voilà l'idée, en gros.
Pour l'anecdote, une des répétition s'est annulée au dernier moment vendredi soir, ce qui m'a permis de me reposer, quand même.
J'ai lu pas mal de livre et d'articles au sujet du style de vie, et si j'en crois, par exemple, l'excellent article "les 9 secrets de ceux qui sont bien dans leur tête" (le plus récent que j'ai lu sur le sujet, qui ne contredis pas les autres), il faudrait que je me débarrasse des pensées parasites.
Or, mes parasites viennent majoritairement de l'école dans laquelle je suis en ce moment. Problème : quand je suis entré, la formation devait durer quatre ans, j'aurais donc, comme tant d'autres, pu m'arrêter maintenant sans conséquence. Là, elle s'est réduite à deux ans et c'est ma dernière année. Si j'arrête maintenant, je perds le diplôme (soit dit en passant, la valeur du diplôme dans cette école est discutable et de toute manière, je n'étais pas entré pour ça à la base).
Autour de moi, les avis sur cette situation varie, mais la majorité revient toujours à : "tu devrais aller jusqu'au bout, comme ça c'est fait".
J'ai donc le choix entre :
1. Tout plaquer dans le mois ! Vu les connaissances accumulées, je peux survivre assez bien dans la musique (ce que je fais déjà, d'ailleurs). Je tiens à préciser que malgré tout, j'ai d'excellentes notes dans toutes les matières sauf une.
2. Serrer les dents et aller jusqu'au bout. Et donc, conserver des horaires harassants de gare en arrêt de bus pendant les quatre prochains mois. Et même si je ne suis pas sujet aux crises de nerfs, y a des chances que ça arrive dans un environnement anti-positif comme celui de l'école.
Moi, je suis épuisé, physiquement et moralement, et je sens bien qu'il faut que ça change. Donc que faire ? Voilà ma question, merci d'avoir pris le temps de lire...