Crise d'angoisse

(Je sais pas si ce sujet a sa place ici, mais je ne voyais pas d'autre endroit où poster. A déplacer si besoin)

Tout semble aller plutôt bien. Vous vivez votre vie d'étudiant, avec ses hauts et ses bas, ses sautes d'humeurs, ses résultats bons/mauvais/moyens, ses cuites. Financièrement ça se passe moyennement; sentimentalement : mal.

Seulement voilà, un jeudi soir d'une journée en somme banale (mais pas la grande joie non plus) vous lisez un bouquin, vers 21h, à votre appartement. Quand soudain, vous vous sentez bizarre. Le genre WTF qu'est ce qui se passe dans ma tête. Je vous fais un petit topo des symptômes :

- Malaise généralisé
- sensation d'irréalité
- envies suicidaires
etc.. (pour plus de précision : http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/s ... oisse.html mais il faut savoir que chaque personne le ressent différemment)
Le tout sans trouver la raison de ce mal être.

Cela dure une heure, et n'y tenant plus vous appelez vos parents, paniqué.

Bref, voila pour le tableau.

Maintenant, je vous demande : Cela vous est-t-il déjà arrivé? Qu'avez vous fait pour aller mieux? D'ou cela vient? et tout les infos que vous pourrez me donner seront les bienvenues !

C'était il y a trois semaines. J'en ai parlé à un médecin entre temps, qui m'a donné un traitement d'une semaine à base de magnésium (que je viens de terminer). Il m'a conseillé aussi de faire du sport, pour être bien dans ma tête. En effet j'ai arrêté le sport depuis bientôt trois ans (pour une cheville fragile, et je l'avoue par flemme).
Je recommence la semaine prochaine, en m'étant inscrit à une salle de sport avec piscine proche de chez moi. J'avoue que je compte beaucoup sur ça.

Je poste surtout pour avoir vos témoignages et vécus, qui pourraient m'aider. Et pourquoi pas aider d'autres personnes dans le même cas que moi.
Je précise que je ne suis pas non plus en état dépressif permanent, au contraire je passe des soirées à me marrer etc..

Excusez moi pour la longueur du message,

Bonne soirée !

Ca m'arrive une fois tous les deux ans environ, mais moi c'est un peu différent: crise d'angoisse pendant une semaine, cloué au lit, pensées obsedantes (peur de la mort, etc.) puis ça passe. Pendant ces périodes, j'essaye de me changer les idées en regardant des séries comiques, et surtout faire du sport et sortir de chez soi (la piscine dans ces cas là m'aide beaucoup).
Avoir une copine aide aussi beaucoup dans ces périodes, ne pas passer ses soirées seul à ruminer, avoir toujours une activité. Par contre, quand on a un caractere anxieux, hélas, il n'y a pas grand chose à faire. C'est un peu batard, c'est pas une depression, mais ça gache bien les soirées quand ça nous arrive. Et il y a pas de traitement, ni de psychothérapie pour lutter contre ça, vu que ces crises d'angoisse sont temporaires.

Je post pour témoigner, j'ai vécu la même chose. Rien a voir avec un coup de blues, ou d'un petit moment de " bad " passager, cause de fatigue.
Je ne dirais pas que c'est une crise d'angoisse quand même, puisqu'il y a une grande part de santé psychologique la dedans. Tout dépend de la résistance de chacun je dirais. Un moment de panique arrive à tout le monde, et il y a des causes qui feront paniquer certains alors que d'autres causes ne vous ébranleraient pas d'une millimètre déclencheraient horreur chez d'autres.

J'ai ressentis au moment ou c'est arrivé comme quelque chose qui s'accumulait dans ma poitrine, jusqu'à faire pression, et ensuite, il y a eu une hausse de tension très importante, comme lorsqu'on a la tête en bas mais plus leger. J'ai commencé a manquer un peu d'air, alors je me suis assis. J'ai fermé les yeux,me suis laissé envahir par cette torpeur, j'ai alors compté jusqu'à 5 et je me suis ressaisis.
Pour m'empêcher de penser a la situation, j'ai tout de suite agis. L'action m'a permis de me calmer.
C'est arrivé suite à un choc très important. Pas le genre de choc qu'on subit tout les jours, ou même que certains ne subiront jamais.

Pour le traitement, c'est exactement ce que j'ai fais.
Je suis descendu, ai prit un cachet de magnésium et j'ai reprit le sport dés le lendemain.

J'avais déjà ressenti des sensations de malaises persistants suites aux tracas de la vie courante, a des problèmes persistants, un malaise social, ou autre, mais jamais aussi fort. Dés que sa arrive, il est nécessaire de prendre du recul et de changer d'air.
Pour éviter que ça arrive, il faut avoir un mode de vie sain, une vie sociale et amoureuse épanouie, et avoir un but à court et moyen terme. ( C'est comme ça que la première peur panique de ma vie s'est réglée en 1h + un cachet. )
NB : Pas besoin d'avoir tout. En l'occurrence, avec les femmes, en ce moment, c'est la merde

^^

Bonjour,

j'ai connu quelque chose d'un peu semblable - mais pas tout à fait les mêmes symptômes, à part le côté légèrement suicidaire : une monté en flèche de l'irritabilité surtout, une baisse de libido avec troubles érectiles - après deux années de recherche d'emploi infructueuse.
Je ne peux que te donner mon interprétation - car j'ai tout ce qui est psy en horreur en général -, à savoir que c'est un signal d'alarme mental, comme la douleur l'est pour le corps. Si je devais donner une cause pour moi, je dirais tout simplement le stress cumulé combiné avec une certaine pression sociale pas toujours visible directement.

Comme les personnes ayant déjà posté ici, j'ai fait une petite cure de magnésium. Etant AFC, pour calmer mon envie de tout casser, plutôt que le sport, je me suis acheté un FPS sur lequel je me suis défoulé pendant quelques jours - attention, c'est risqué, ça pourrait vous énerver encore plus si vous manquez de recul -, le temps que tout semble revenir à la normale intérieurement. Après, il faut choisir quelque chose qui corresponde aux symptômes, je suppsose.

Il n'y a pas de remède miracle, et je vais juste appuyer ce que disent les personnes précédentes : savoir faire des breaks, des vrais, où vous pouvez vous vider le crâne en toute sérénité, seul ou éventuellement à 2 ou en famille si vous en avez déjà. Je précise juste que, sauf pour les gens vraiment très à l'aise et décontractés socialement, les sorties, soirées entre amis et autres peuvent être aussi des sources de stress - et pas toujours du positifs hélas, selon les évènements -.

Bonne fin de journée.

PJJ a écrit :
j'ai connu quelque chose d'un peu semblable - mais pas tout à fait les mêmes symptômes, à part le côté légèrement suicidaire : une monté en flèche de l'irritabilité surtout, une baisse de libido avec troubles érectiles - après deux années de recherche d'emploi infructueuse.
Je ne peux que te donner mon interprétation - car j'ai tout ce qui est psy en horreur en général -, à savoir que c'est un signal d'alarme mental, comme la douleur l'est pour le corps. Si je devais donner une cause pour moi, je dirais tout simplement le stress cumulé combiné avec une certaine pression sociale pas toujours visible directement.
.

Oui entièrement d'accord avec PJJ. Le stress accumulé dans l'organisme nous déprime ( apparitions de troubles psychologiques, phobies, etc.). Toi-même saura gérer ces moments de doute.

Par contre le peu que je puisse te conseiller c'est de ne pas gaspiller d'argent chez un psychologue, psychothérapeute, etc. (et encore moins dans des médicaments) Car ils sont porteurs d'espoirs, mais contrairement à ce que l'on prétend, ils ne guérissent pas les phobies, ni même les crises d'angoisses, puisque ce ne sont pas des "maladies", mais des symptômes d'un mal-être présent et concret, qui réapparaîtront si les mêmes conditions sont réunies. Ce que tu dois régler donc, ce sont tes piliers existentiels: argent, santé, famille, relationnel.

En ce qui me concerne, (et j'en parlais justement avec un ami pour qui c'est identique), les problèmes d'argent sont la première cause de stress énorme et de dépression chez moi. Quand notre survie est menacée directement, ça nous rend fragiles.

Encore une petite mise en garde: les gens qui ne sont pas comme toi ne vont pas pouvoir te comprendre à moins qu'ils n'aient vécu pareil et qu'ils s'en souviennent. Ne te casse donc pas trop la tête à leur expliquer le problème et les causes, ça ne servirait à rien et ça te frustrerait encore plus. Parles-en uniquement avec ceux qui sont comme toi.

Bonne soirée!

Je suis content d'apprendre que vous tous partagiez ces problèmes, je trouve que c'est du courage de votre part, ce que j'apprécie et je trouve que le forum en regagne en intérêt. Je ne suis pas phobique mais j'ai connu un épisode dépressif dont je suis sorti, mais j'y suis revenu quelques années plus tard, suite à un élément déclencheur (rupture).

Ce que je voulais dire, c'est le contraire de Mooner :
- consulte, va voir un psy, va lui dire, parle-lui, rien que de parler et de savoir que la personne est payée pour t'écouter et que donc elle ne va pas s'en aller et écourter la situation fait du bien,
- cherche le psy le plus adapté : tu voudrais que ce soit un homme ? une femme ? âgé ou non ? avec qui tu échanges beaucoup ou pas ?
- je pense que tu peux essayer de faire une thérapie comportementale & cognitive, c'est assez connu et reconnu pour aider les gens à sortir de leurs phobies (ça y ressemble ce que tu décris), sinon il y a d'autres modes de thérapies pour ce qui suit les traumatismes (EMDR, hypnose éricksonnienne, etc...), bref, je cherche pour moi-même ce qui correspond le mieux à mon problème mais cherche toi aussi.

Aussi :
- l'apport en magnésium aurait pour but de t'apporter de quoi détendre les muscles, pas s'attaquer à ce qu'il manque dans ton cerveau, des médicaments qui peuvent te calmer en un premier temps : des anxiolitiques (attention ça peut créer une dépendance si ça dure trop longtemps) + des antidépresseurs (inhibiteurs de recapture de la sérotonine, ce qui t'aiderait à moins angoisser, dont l'effet commence au bout de quelques semaines)

Je ne suis pas d'accord au sujet des psy. Oui ils n'apportent pas de solution rapide toute faite (ce que le modèle capitaliste veut nous faire croire avec tous ses systèmes de "magic pills"), mais les médicaments non plus, même s'ils calment les effets. Il faut chercher le problème à sa source. Et je crois que ce sont les psychothérapies dont la fameuse psychanalyse qui permettent d'y accéder.

J'ai quelques espoirs dans ce que l'on pourrait tirer de ce post, je suis content que vous partagiez vos faiblesses sur ce point. J'estime que c'est une force pour chacun d'entre vous (les gens qui avez posté).

Champion a écrit :Il faut chercher le problème à sa source. Et je crois que ce sont les psychothérapies dont la fameuse psychanalyse qui permettent d'y accéder.

Voilà merci, t'as directement mis le doigt sur le noeud du problème. On va économiser du temps sur le débat.

C'est exactement de ça dont je parle, quand je dis qu'il est question de fonder naïvement trop d'espoir dans les psychothérapies et SURTOUT dans la psychanalyse.

Il faut bien admettre, tu as été formé tout comme moi - et la plupart des individus qui ont suivi des études - à la croyance que la psychanalyse est en mesure de te sauver, toi et tes problèmes mentaux. Le psychanaliste, sorte de gourou scientifique, serait donc un genre de mécano du psyché et pourrait grâce à des méthodes (scientifiquement et statistiquement non reconnues, je le rappelle la psychanalyse et la psychologie ne sont pas des sciences) débloquer tes peurs, angoises, phobies, etc.
Je ne vais pas te dire qu'il n'en est rien, car je perdrais mon temps. C'est ce que j'expliquais au début sur la frustration de vouloir faire comprendre aux autres (et quand c'est tes proches, c'est d'autant plus frustrant que des inconnus sur un forum) et qu'ils n'y arrivent pas, ou qu'ils ne veulent pas comprendre, car c'est pour eux-mêmes une sorte de bouée à laquelle ils sont agrippés.
Je veux juste insister sur le "ne fondez pas trop d'espoirs là-dessus" car vous perdrez du temps et de l'argent.

Champion a écrit : Oui ils n'apportent pas de solution rapide toute faite (ce que le modèle capitaliste veut nous faire croire avec tous ses systèmes de "magic pills"), mais les médicaments non plus, même s'ils calment les effets.

Les médicaments non plus, c'est bien ce que j'ai dit.

A+

Michel Onfray explique ce que tu dis dans son bouquin Mooner. Pour lui la psychanalyse n'est issue que des problèmes qu'avait Freud. Freud n'a fait que sa propre psychanalyse et en a déduit une méthode pour soigner les problèmes d'ordre psychiques.
Or bien souvent cela n'apporte aucune solution parce qu'on essaie d'appliquer le mauvais remède (je résume très grossièrement le bouquin) ou du moins un remède qui n'est pas adapte au mal.

Merde! Merci Djudj! Je vais directement acheter ou lire ce bouquin! Je sais que j'ai raison et que d'autres s'en sont aperçus et ont certainement fini par le publier. Merci pour les infos sérieux!

Si la psychanalyse FREUDIENNE est une connerie attention aux amalgames. De plus, hors clinique, c'est un outil merveilleux, même dans le game!
Si Michel Onffray a fini par tapper si violemment sur Freud c'est dut au levé de bouclier qui a suivi la publication de son livre, mais si la question vous intéresse lisez alors aussi l'apostille au "crépuscule d'une idole".

Pour en revenir a ton problème, je pense qu'une thérapie comportementale ne serais pas une mauvaise chose, au moins pour apprendre a gérer ton stress. Cela fait pose toi un peu des questions sur le sens que tu veux donner a ta vie et sur ce qui est vraiment important pour toi. Les crises d'angoisses ce n'est rien, mais comme dit plus haut c'est le signe d'un mal être profond, frustration, stress accumulé etc. Evite les médocs, c'est un pansement mais pas une solution!