Field report en médiathèque

Note : 0

le 02.08.2005 par Arsène Lupin

9 réponses / Dernière par Arsène Lupin le 05.08.2005, 03h16

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
Répondre
Après trois mois d'idylle avec ma copine (voir mon premier FR ici : mon-premier-field-report-vt1900.html ), je sens clairement que je viens de basculer dans la "dead man walking zone"... :oops:

Pour éviter une interruption de service :mrgreen: , il me faut chercher une remplaçante. Or, mes savoirs-faires et mes savoirs-être n'étant pas consolidés, je dois réapprendre l'aisance dans le contact. Ce qui m'a valu une semaine de boulot à aborder en supermarché, au magasin de décoration d'intérieur et à la médiathèque. Travail sans grand intérêt à narrer, mais qui a porté ses fruits en terme de remise en condition.

Ce FR se déroule à la médiathèque. Je mets ce compte-rendu dans la rubrique "débutant" parce qu'il n'a rien de sensationnel...


Compte-rendu :


Cela se passe dans un grand bâtiment de verre à 4 étages en centre-ville.
Je m'installe généralement à un certain poste informatique servant à faire des recherches sur le fonds documentaire, très bien placé puisqu'il me permet de voir les ascenceurs vitrés, les escaliers d'accès et la plupart des portillons d'entrée/sortie de la partie "bibliothèque".

Une fois à ce poste de surveillance, je pianote le clavier en choisissant les personnes que je vais aborder. Il ne me reste plus qu'à me lever et à croiser ma cible dans les rayons de la bibliothèque. Il faut parfois attendre un long moment, surtout en cette période de congés : les utilisatrices sont bien souvent des personnes âgées, des toutes-jeunettes, ou des rats de bibliothèque qui laissent leur corps à l'abandon, délaissées des hommes...

Je n'ai pas vu entrer cette femme d'environ 35 ans, d'un mètre soixante-dix, aux formes généreuses, au visage qui possède en énergie ce qu'il manque en finesse : un bon B. Coup de bol, d'un pas rapide, elle s'installe à l'ordinateur en face du mien. Je n'attends que dix secondes avant de dérouler un opener tout prêt pour l'occasion :

M : Bonjour ! Je suis coincé avec cette stupide machine ! Vous qui m'avez l'air à l'aise avec ça, vous devez savoir comment on consulte son compte de livres empruntés ?
E : Je sais plus, mais d'habitude ça marche. Je crois qu'il faut rentrer sa date de naissance.
M : Non, ça a changé on dirait.

Je ne dis rien de plus et me tais deux minutes (ne pas faire le lourdaud "needy"), je prends un air concentré et je fais mine de pianoter sur l'ordi en surveillant très discrètement cette jolie personne. Elle n'en finit pas de taper et de cliquer. Je redémarre l'échange avec un E.C. et un sourire. Je vois qu'elle porte un petit piercing à la narine.
M : Dites, vous êtes pistonnée pour avoir plusieurs cartes de lecteur et pouvoir rechercher autant de livres ?
E : *rires*. Mais non ! Ce sont des titres dont j'entends parler, que je note sur un calepin et que je recherche ici.
M : Ah ben pareil que moi ! A la différence que je fourre des tas de post-it dans mon portefeuille. Vous êtes plus "romans" ou "sciences humaines" ?
E : romans, c'est pour lire le soir. Mais pas la science-fiction.
M : J'ai un faible en ce moment pour la littérature allemande. Vous connaissez Herman Hesse ? C'est très bien écrit...
E : Non
M : Passez-moi votre calepin et votre stylo. * Je note deux titres de l'auteur : Le Loup de Steppes et Le Jeu des Perles de Verre. Je lui rends le tout. *

Je me tais, n'ayant plus rien à dire pour le moment. Elle rigole. Je capte son regard et je prends un air interrogatif.
E: c'est ce mot à l'écran, dans le statut des ouvrages : désherbage.
M : J'ai vu ça tout à l'heure ! J'ai pris peur et j'ai foncé à l'accueil leur dire qu'un jardinier fou avait piraté le système informatique de la médiathèque
E : *rires*
M: en fait, Le bibliothécaire m'a expliqué que c'était un terme technique qui signifie que les livres endommagés sont mis de côté pour être réparés.

Elle acquiesce, se lève et part très rapidement vers les rayonnages. Cela confirme mon opinion sur sa silhouette. :mrgreen:
Elle revient, réutilise l'ordinateur quelques instants. Je ne lève pas les yeux de l'écran. Elle se relève, me fait un EC, un beau sourire et me remercie en me disant qu'elle va chercher les livres qu'elle a trouvé sur le catalogue informatique. Je lui réponds "A bientôt". Elle s'en va.

Je conserve une apparence concentrée tout en la surveillant d'un oeil par dessus l'écran 17 pouces. Je me maudis de ne pas avoir été plus incisif pour obtenir son numéro. Mais la créature papillonne de rayons en étagères.
Tout n'est pas perdu. Si elle a recherché des titres pendant vingt minutes, il doit lui en falloir autant pour les extraire des rangées. Tentons une approche en deux temps !

Je laisse passer cinq grosses minutes et je vais chercher un livre volumineux pour avoir une raison de m'approcher des banques de prêt, passage obligé de tous les emprunteurs. Je m'approche des rayons où j'ai vu évoluer ma cible. Je ferme mon visage et presse le pas, comme soucieux. Elle débouche d'une rangée et m'interpelle :
E: Dites, c'est trop gros !
M : Pardon, de quoi ?
E : Celui-là que vous m'avez conseillé, Le Jeu des Perles de Verre. Et en plus c'est écrit petit !
M : Et pire encore, il n'y a pas d'images ! Vous n'allez pas vous en sortir.
E: *rires*
M : Sérieusement, il vaut le coup. Sinon, prenez un autre, Siddharta.
E : Ben j'ai pris Le Loup des Steppes, j'ai lu deux-trois phrases et c'est plus léger.

On se cale contre un montant de rayon et on discute littérature, je vous épagne le fluff. Comme elle a suivi ce que je lui ai indiqué, je décide de la tester un peu. J'embraye sur la science-fiction qu'elle disait ne pas aimer, genre dont je suis un fan inconditionnel.
Elle me cite des auteurs peu abordables pour des débutants, je lui conseille les bases, aux scénarios clairs et à l'écriture transparente : Simak, Asimov.
D'un coup, je trace vers un rayon, elle me suit sans coup férir. Je lui mets "Les Robots" d'Asimov dans les mains en l'assurant de l'intérêt de l'ouvrage. Je lui fait un peu de neg hit :
M : Vous m'avez l'air assez cultivée, que faites-vous dans la vie ?
E : Je suis plus cultivée que ça, encore ! *sourire un peu vexé*
E : Je suis éducatrice.

Elle se dirige vers la banque de prêt, il me faut terminer la phase d'abordage.
M : Vous me semblez quelqu'un d'intéressant. Je vous inviterais bien à rediscuter autour d'un café.
E : *Réfléchit une seconde et sourit.* Oui. *Réfléchit encore une seconde* Jeudi, ça vous va ?
M : Je suis en congés, ça me convient. Mais il manque quelque chose...
E : Place des Beaux-Arts, vous savez où c'est ?
M : Oui, la cathédrale et le café... Il manque encore quelque chose pour le rendez-vous. Quelle heure ?
E : disons 11 heures.
M : Impec !
La belle me dit au revoir et file à la bibliothèque Enfants.

J'essaie un abordage avec une autre femme, qui ne me répond même pas. :shock: Comme on s'approche de l'heure de fermeture, je rentre poster ce field report.

Vos commentaires sont les bienvenus.

edit : orthographe
pas mal le FR.opener sympa, tu l'as joué comme il le faut niveau opener, C&F et fluff.tu aurais peut être du faire un peu plus de kinos et dommage qu'à la fin tu ne l'a pas #closé (au moment ou tu dis "il manque quelque chose") pour la relancer.
aldar a écrit :Tu aurais peut être du faire un peu plus de kinos
Sur une première approche avec une inconnue, quand ce n'est pas en club, en bar ou en concert, je suis très réservé sur le kino. J'ai peur que ça fasse "lourd".
Par contre, jeudi, je m'y mettrai. Sauf si elle me plante un lapinou ! :mrgreen:
Aldar a écrit :Dommage qu'à la fin tu ne l'a pas #closé (au moment ou tu dis "il manque quelque chose") pour la relancer.
Et oui, j'ai encore l'esprit de l'escalier. :oops: Mais je ne me focalise pas sur le numclose, ce n'est qu'une étape pour obtenir un rendez-vous. Et comme je l'ai eu...
Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
M : Vous me semblez quelqu'un d'intéressant. Je vous inviterais bien à rediscuter autour d'un café.
E : *Réfléchit une seconde et sourit.* Oui. *Réfléchit encore une seconde* Jeudi, ça vous va ?
M : Je suis en congés, ça me convient. Mais il manque quelque chose...
E : Place des Beaux-Arts, vous savez où c'est ?
M : Oui, la cathédrale et le café... Il manque encore quelque chose pour le rendez-vous. Quelle heure ?
E : disons 11 heures.
M : Impec !
Avec un peu de H2G, ça aurait été mieux :) car là, c'est elle qui mène la danse :)
Nice... Pour te la jouer plus H2G quand elle te dit 11h tu renchéris par un 11h15, histoire de montrer que c'est quand même toi qui tient les rênes.
J'ai été pris au dépourvu par la facilité à obtenir le rendez-vous.

Je lui mettrai plus de pression jeudi. :mrgreen:
Vivement le Retour de Jeudi!

Esperons qu'elle ne te pose pas de lapins, a priori elle a l'air interessee et l'a montre a plusieurs reprises. Un FR rondement mene qui donne envie de connaitre la suite.
La belle me dit au revoir et file à la bibliothèque Enfants.
Si elle ne t'avait pas dit sa profession, tu aurais flippe un peu sur ce coup la!
Jeudi matin, Place des Beaux Arts à Nîmes, 11h00.

Je me poste à l'écart du café convenu comme lieu de rendez-vous, à l'ombre, tant pour être au frais, à l'abri du Mistral, que pour voir arriver la Miss.
Ne pas être pris à poireauter à une table du bar, ça fait "gars empoté qui arrive en avance et qui attend sa dulcinée..."

11h10, une pointe d'inquiétude taraude mon esprit... L'ombre sournoise du lapinou au sourire amer se profile à mes côtés.

Mais la belle arrive, à vélo. Elle me cherche du regard, ne me trouve pas. Elle pose sa bicyclette contre un mur et s'asseoit à une table. J'attends un instant avant d'arriver à sa table, d'un pas tranquille.

Elle s'excuse de son retard (le genre de retard dipomatique que les femmes expérimentées aiment avoir) et je lui fais remarquer que j'étais plus en retard qu'elle. :mrgreen:

Je vous passe le fluff d'une demi-heure (littérature, jobs, sport) et nos interrogatoires respectifs.
J'ai fait un peu de kino, un peu de C&F, pas mal d'EC dans ses beaux yeux gris. Elle est très calme mais énergique, semble avoir l'habitude des rendez-vous, elle essaie de "mener la danse", je dois rester concentré pour ne pas acquiescer comme un AFC et pouvoir envoyer des piques sur "son sport de haut niveau" (elle fait du roller) et ses yeux prématurément usés par la lecture. :mrgreen:

J'essaie d'aborder les relations hommes/femmes dans la littérature (elle m'avait tendu une perche à notre rencontre à la médiathèque sur le romantisme), mais elle me demande mon mail et on parle de géographie.
J'en dis le moins possible sur moi (restons mystérieux...)

Je compte prendre congé mais elle fait avant moi ! On se reverra dans 15 jours, elle part en congés "chez des copains".

Bilan : La jeune femme n'est pas une oie blanche, j'ai du être vigilant et n'ai guère pu être créatif ou être complètement "alpha". En tout cas, je ne pense pas avoir donné l'image d'un lambin pas dégourdi.
On verra bien... "C'est en forgeant qu'on devient forgeron".
Blusher a écrit :Si elle ne t'avait pas dit sa profession, tu aurais flippe un peu sur ce coup la!
Elle a un enfant. Mais ça ne me fait pas peur. Ma "précédente" en a deux.

De plus, Miss "vélo" n'a pas d'alliance, un piercing au nez, prend des congés "chez des copains", a beaucoup de temps de loisirs. Je sens la femme qui tient à son indépendance, avec tout ce qui s'ensuit en terme de vie...

Prochain RDV prévu dans une quinzaine.
Beurk, une femme qui part en vacances "chez des copains", ça disqualifierait tout de suite pour une LTR.
PeterPan a écrit :Beurk, une femme qui part en vacances "chez des copains", ça disqualifierait tout de suite pour une LTR.
Je ne recherche pas forcément une LTR, mais plutôt des relations de quelques semaines. :mrgreen:
Répondre