[Article] Gérer les coups de mou/le négatif : la tristesse

Note : 30

le 08.02.2015 par Popovski

16 réponses / Dernière par Mr.Smooth le 10.02.2015, 18h53

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
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Yop !

Cette semaine, un article un peu particulier, consacré aux revers qu'on peut se prendre dans tout ce qui concerne le flirt/la séduction :)

J'avais parlé dans un article de The_Pop, plein de choses s'ouvrent à moi :
Popovski a écrit :J'insisterais sur un truc, l'âge est aussi un facteur qui a tout compte fait peu d'importance. Allez, je vais faire une petite confidence : mon premier baiser, c'était à 24 ans et ma première fois, c'était il y a deux semaines et demie, à 26 ans. Tout avec dix ans de décalage. Eh oui.
... accompagnées d'un autre flirt réussi et de choses plus désagréables, comme se prendre un râteau de la fille avec qui j'ai passé le pas. A la proposition de se revoir pour fêter mes résultats (après un mois d'échanges fréquents et réguliers ; les partiels étaient passés par là) la réponse a été claire : Félicitations pour tes résultats:) Pour ce qui est de se revoir, désolée mais je ne suis pas intéressée :/ . »

BAM.

Bon, d'accord, je n'étais pas en couple avec cette fille, au début c'était juste un plan cul, mais avec la conversation, j'avais cru qu'on pourrait aller plus loin qu'un coup d'un soir, et pourquoi pas entamer une relation de sexfriends... alors que non, elle voulait juste coucher une fois avec moi, et rien de plus.

Ça a fait mal. Ça fait encore (un peu) mal. On peut le dire, c'est mon premier vrai râteau, du moins avec quelqu'un avec qui j'ai vécu quelque chose d'intime, pas un râteau du genre premier rendez-vous pas concluant ou que les échanges par appareils électroniques qui s'éternisent sans rien au bout, surtout qu'a priori rien ne laissait présager un refus aussi net et catégorique ... alors qu'en soi, elle n'a fait que suivre SA ligne de conduite, qu'elle m'avait présentée carte sur table.

Et en plus de ça, je me suis pris un lapin de mon rencard qui avait bien marché le week-end passé. Bon, manifestement elle a sincèrement zappé le rencard. En soi c'est pas grave, c'est juste qu'avec le coup précédent, ça n'aide pas :mrgreen:

Donc après de premiers vrais succès (pas ceux qu'on vit tout seul dans sa tête), je suis en train d'expérimenter des échecs/fails/imprévus... qui sont ressentis de manière proportionnelle au niveau de « réussite » et de (sur)investissement émotionnel.
TRIGGER WARNING a écrit :Plusieurs petites mises ou point :)

- Je sais bien que je ne suis ni le premier ni le dernier à qui ça arrive, tout comme je sais que les hauts et les bas arrivent à tout le monde.

- Je sais aussi que ma situation est loin d'être aussi désastreuse/chaotique/destructrice que celle d'autres personnes. Je ne prétends pas là au monopole de la douleur, loin s'en faut.

- Vous verrez, j'essaie dans ce topic de faire quelque chose de constructif, une ouverture au débat. Je ne suis pas là juste pour parler de moi. Alors oui, ça a un côté « défouloir/exutoire » que j'assume, mais je veux apporter quelque chose en plus, de constructif et de réfléchi.

- Aussi, je sais que chacun vit ça différemment, que c'est un domaine assez irrationnel. Je n'apporte pas de réponse absolue, mais juste ma manière d'y voir plus clair, qui me semble pas trop compliquée
Tentons de démêler ce sac de nœud avec cet article que je structure en deux parties : les éléments en présence, la base; et les manières d'en sortir.

Les coups de mou/fails/aspects négatifs : identification de la situation de base des états qui rentrent en ligne de compte

Commençons par identifier le comment du pourquoi, comment on se sent, et ce qui cause cette sensation, et la manière d'en sortir.

On n'échappe pas aux beignes

La base, selon moi. Quand je suis arrivé dans le monde merveilleux du « game » et du « pick up », j'ai passé quelques semaines à bouffer tout ce qui passait sous la main, et suis arrivé à croire certaines choses saugrenues. L'une d'entre elles est le mythe du master PUA, qui contrôle tout, qui réussit dans chaque situation... et implicitement qui n'a aucune déception.

C'est évidement faux. Et la raison est simple, (vouloir) séduire, c'est prendre un risque, celui d'échouer. Et le coup du gars qui séduit tout sans échec, c'est un mythe. Je crois qu'il faut accepter que la beigne, le revers, sont des éléments constitutifs de toute relation, en être qu'un aspect, voire même pouvant y mettre fin, avec plus ou moins de brutalité.

Sur ce point, j'en ai déjà parlé avec quelques membres qui partagent une autre vision, qui est (si j'ai bien compris) qu'à partir du moment où on lâche complètement prise, ça passe beaucoup mieux, que le secret, c'est dans le fond de n'en avoir rien à faire et d'y aller sans attentes; que ça évite les beignes. Je ne partage pas – pour l'instant en tout cas – ce point de vue. Peut-être que je resterai sur mon opinion, peut-être que je rejoindrai cette vision. En tout cas, de mon point de vue actuel, engager une relation avec qui que ce soit, c'est accepter une part de risque.

Tout comme je pense que de manière générale, quand on commence une relation, on cherche plus ou moins inconsciemment quelque chose, par un investissement personnel.

Ce point pourrait d'ailleurs être la base d'un débat très intéressant

De l'importance de différencier l’ego mal placé de la déception « véritable »

Je m'en suis rendu compte assez vite, et surtout au regards des états dans lesquels je pouvais me mettre alors que je me prenais un râteau pour une histoire qui n'avait même pas eu lieu. Pourquoi ? Parce que j'étais bouffé d'ego, genre « comment peut-elle ME faire ça à MOI ?!? » « Beuheuheu, pourquoi ne voit-elle pas que je suis le gars qui lui faut, on se ressemble tellement », sans même parler des jugements à l'emporte pièce que je proférais, des horreurs méprisantes teintées de misogynie que je pouvais balancer.

Je différencie de cette manière l'ego et la « déception » : le second cas de figure, c'est quand les choses ne vont pas dans le sens qu'on aurait cru, espéré. Le premier cas, c'est quand on se met sur un piédestal, qu'on s'imagine que tout gravite autour de soi et que tout ce qui peut être négatif, ou perçu comme tel est une attaque voulue, préméditée et délibérée contre soi et son génie.

Les deux composantes doivent être prises en compte, mais abordées différemment. La déception doit être relativisée, digérée, pour finalement être diminuée avec le temps. Deal with it, dans la langue de Shakespeare ; c'est pas cool, mais on en meurt pas. L'ego mal placé quant à lui, bousillez-le, cet imposteur n'a pas le droit de rentrer en ligne de compte. Ni le monde ni qui que ce soit vous doit quelque chose. Pire encore, cet ego est aussi une protection contre la tristesse : au lieu de se dire « c'est relou mais je dois faire avec, c'est toujours plus facile de se dire que c'est la faute à quelqu'un. C'est plus facile que d'admettre que des fois ça marche pas et que c'est comme ça. L'ego, c'est renier que dans les faits il peut y avoir des hauts et des bas.

Et cette tristesse, d'où vient-elle ?

Comme expliqué dans le titre, plus que probablement de l'investissement émotionnel que l'on met dans les relations, et la sensation qu'on a de ne pas avoir reçu autant en retour. J'insiste sur le mot sensation, on ne peut jamais calculer objectivement ce qu'on reçoit ou donne en relation, il n'y a que des perceptions subjectives qui déforment ces données.

Maintenant, oui, d'office que des fois on donne et ne reçoit pas en retour, d'autre fois on reçoit et on ne donne pas. Cette tristesse provient de ce déficit négatif en investissement et c'est une réaction « normale ». Doit-on pour autant s'y complaire ? Pas forcément ! Passons à la seconde partie de l'article.

Les coups de mou/fails/aspects négatifs : diminuer cette tristesse qui peut nous miner

Maintenant qu'on connaît un peu mieux cette tristesse, on peut essayer de la dominer, l'apprivoiser, pour qu'elle passe le plus sereinement possible.

La règle principale, ne pas de venir, EN AUCUN CAS, une tarlouze gothique

Cette phrase, elle n'est pas de moi, mais de Léopold Scotch Butters, de South Park et vient de l'épisode « Raisins ». Bon, pour ceux qui ne connaissent South Park, Butter est un personnage caricatural : naïf, sous la coupe de parents fortement autoritaires, crédule, soumis, mais aussi foncièrement gentil et optimiste. Dans un épisode où il se fait friendzoner avec une rare violence, il se retrouve à pleurer sur le trottoir où il croise les gothiques de l'école qui lui proposent de rejoindre leur bande. Et là, il sort l'un des discours qui m'ont le plus touché dans South Park :

[youtube][/youtube]

Pour la version française, ce lien de 19:25 à 20:45 vous permettra de mieux comprendre :wink:

On est d'accord, ça en rajoute des masses, et les personnage de Butters est lui-même très gnan-gnan, mais il il y a là dedans pour moi un fond de vérité indéniable : si on ressent de la tristesse, c'est qu'on peut aussi ressentir de la joie (putain, voilà que je parle comme Butters). Voir le monde qu'en noir est d'une idiotie finie, et sans doute une preuve d'immaturité. Et commencer à s'enfermer dans une vision comme quoi tout est noir que vous trop un cynique qui a tout compris à la vie. Et ce serait trop simple. Il y a aussi du bon, une raison à se lancer, oser, tenter. Et je crois que c'est ce que le personnage de Butters veut dire avec beaucoup de naïveté.

En cas de coup dur, se rappeler des bons moments ou des bonnes interactions avec la personne

Bon, ça fait un peu lot de consolation dit comme ça, mais c'est tout aussi important : en principe, vous avez passé de bons moments avec la personne. Il ne faut pas les oublier, ils font partie de l'équation. La tristesse a tendance à ne faire voir les choses que par le filtre négatif. Pourtant il n'y a pas que ça.

Dans mon cas, et même si j'ai encore les boules, cette nana, c'est aussi celle avec laquelle j'ai vraiment bien géré pour la première fois un premier rencard et celle avec qui j'ai passé le pas, qui a été à l'écoute, attentive à ce que je disais.

Alors oui, je me suis pris un gros râteau dans les dents, mais je ne perds pas ça de vue non plus TOUT le positif que j'ai eu avec et grâce à elle (et rien que de l'écrire me fait me sentir mieux) ! J'ai beaucoup vécu à mon échelle et mon expérience grâce à elle et en quelque sorte je lui dois cette reconnaissance que je lui donne volontiers. Merci pour ça meuf. Pour le reste tant pis, mais ça ira, je suis un grand garçon je passerai au travers. Bon, je force sans doute le trait et que dans quelques mois, années, et avec plus d'expérience, j'en rirai, mais à l'heure actuelle, je me dis que je ne dois pas non plus oublier cet aspect des choses.

ne pas courir après la personne, la supplier, la couvrir d'injures, qu'elle ait « bien » ou « mal » agi

Ça semble aussi bateau de dire ça, mais c'est toujours bon de le répéter:gardez votre dignité, ne courrez pas après les gens. Je vais le dire autrement : ne laissez pas votre petit ego prendre le dessus :wink:

Si la personne a été correcte (comme dans mon cas), restez correct et courtois(e). Si la personne n'a pas été nette/a trahi votre confiance/vous a menti, ne vous acharnez pas non plus, vous vous feriez du mal, investiriez beaucoup de vous... pour rien en retour.

C'est ce que j'ai fait : après avoir reçu la réponse que j'ai écrite en début d'article, j'ai laissé une nuit passer. Avec les conseils avisés de certains membres, j'ai répondu « Dommage, mais ok, pas de souci », pour qu'elle me réponde finalement « Profite bien [du fait de fêter mes bons résultats, je suppose] :) » ; C'est dur, j'ai hésité pendant un instant, demandé conseil, puis j'ai décidé de ne rien envoyer, quand bien même je voulais envoyer un truc à la cool.

Si on doit être amenés à de nouveau entrer en contact par la suite, ce sera dans une suite lointaine et sans doute improbable. Ce dossier doit d'abord être complètement enterré pour moi. Et ce n'est certainement pas courir après (et passer pour un psycho/blaireau/relou) qui va améliorer les choses, que du contraire.

En parler autour de vous ne fera pas forcément de vous un eunuque

Dans notre société, on inculque parfois des idées douteuses selon lesquelles les sentiments ne se montrent pas et que partager sa tristesse est un signe de faiblesse. A ça, j'ai envie de répondre : « Eh le Blizzard, on t'emmerde ! ». Ah non, c'est pas ça ? Attendez voir... Ah oui : « On emmerde la société ».

Je pense que pouvoir partager ses sentiments, ses ressentis est une grande richesse humaine, et que bien longtemps certains préceptes d'éducations qui forçaient les gens à carrément réprimer toute marque de sentiment a créé des générations de gens mal dans leurs peau, communiquant difficilement et souvent frustrés.

Si vous êtres triste, ne le gardez pas ça pour vous, voyez vos amis, parlez-en avec eux, confiez-vous à eux. Parfois, une simple oreille passive mais attentive peut beaucoup aider. Vous avez envie de pleurer un coup parce que ça ira mieux après, allez-y personne d'un peu sensible et intelligent vous le reprochera.

Maintenant, je mettrais une limite : restez tout de même dans le cadre d'une certaine dignité : faites ça dans votre intimité et ne vous imposez pas aux autres sans arrêt avec ça. Votre chagrin ne doit pas devenir le contre de votre vie (et de celle de vos potes). Aussi, n'en parlez qu'à vos « vrais » amis, ceux avec qui vous avez déjà partagé. Et n'embêtez pas les inconnus avec vos problèmes, ils ont déjà les leurs. Et j »y pense, par pitié, PAR PITIÉ, n'étalez pas vos états d'âme sur les réseaux sociaux, c'est juste indécent.

Pour conclure

Voilà, j'ai fini mon article et de vider mon sac, je crois que tout a été dit, hormis deux points... si c'est vraiment trop dur, consultez. Il vaut en tout cas mieux ça que de finir pendu au bout d'une corde...

Aussi, un truc que j’expérimente depuis peu, c'est une sorte de représentation sur papier de ses propres états d'âme, pour mettre de l'ordre dans vos idées. Prenez une feuille de papier, séparez-la en quatre espaces via les les médianes. Là, faites de la partie gauche ce qui reprend le positif et de la droite le négatif. Faite de la partie haute la zone des faits/des ressentis et de la zone en bas celle des solutions à apporter pour que ça aille... dans le positif, de ce que vous devez faire par rapport à votre état d'esprit.

Bon, ce n'est pas la panacée universelle, mais l'idée me semble intéressante, la piste stimulante. Au moins ça m'a apporté un semblant d'éclaircissement, une sorte de carte de ce qui se trame dans ma tête. Ça permet de voir ce qui doit être isolé et ce qui doit être mis en avant.

Par rapport à mon article lui-même, je me rends compte que dans le fond et pour l'instant, je suis un putain de Butters pour ce qui est de l'optimisme et la gentillesse. Et je suis bien comme ça. Je sais que je finirai bien dans un jour, une semaine ou un mois par sortir la tête de l'eau et entre temps j'aurai fait des choses pour aller de l'avant et éviter de me complaire dans ma tristesse ; pour finalement me dire que cette expérience aura été une expérience, avec le positif et le négatif, et que ça c'est déjà bien.

Bon, là je suis bien, mais je sais que j'aurai encore l'une ou l'autre rechute, mais bon, avec ce que cette fille m'a donné, de quoi je me plains au final, sérieux :) ?

Il se peut aussi que dans quelques mois ou années que je change de vue et prenne les choses avec plus de détachement, en me prenant moins la tête et peut-être qu'à ce moment, je serai à même de pouvoir directement y aller, sans vraiment me préoccuper. Pour l'instant, ça me semble incompréhensible, mais bon, qui sait ?

En tout cas, comme d'habitude, n'hésitez pas à lire, commenter, dire où vous êtes d'accord ou pas, histoire qu'on ait un débat stimulant :)

Au plaisir de vous lire !

Popovski, qui assume complètement l'arrière-goût de réglisse de son article :mrgreen:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Sympa :) le 09.02.15, 10h12 par splifstarz
  • [+1] Courage le 09.02.15, 15h14 par SnakeEyes
  • [+1] Constructif le 09.02.15, 16h52 par Cellar Door
  • [+1] Intéressant le 10.02.15, 01h45 par tibdeconne
  • [+2] Bonne idée le 10.02.15, 10h44 par Onmyoji
  • [+1] Intéressant le 10.02.15, 14h15 par Spongebob
  • [+3] Sympa :) le 10.02.15, 14h39 par wayl
  • [+2] Intéressant le 10.02.15, 21h15 par Blusher
  • [+2] Intéressant le 10.02.15, 22h48 par sebz9999
Salut Popovski, très touchant comme article et intéressant aussi ! En effet sortir de la tristesse n'est pas la chose la plus simple, petite question par contre, cela faisait combien de temps que tu entretenais une relation avec la fille en question?
Salut SnakeEye :) Merci pour ton commentaire ! Peu de temps... on va dire qu'on discutait depuis début novembre via Tinder, qu'on s'est vus une première fois début décembre pour coucher ensemble une semaine après. La suite, on a bien continué à discuter un bon mois, régulièrement, jusqu'à ce que j'apprenne que non, pas moyen qu'on se revoie.

Comme dit dans l'article, je suis aussi bien conscient que je me suis peut-être sur-emballé, me disant qu'a priori rien ne pourrait annoncer un refus. Pour tout dire, j'aurais vu une relation de sexfriend s'installer alors que finalement non, on dirait que de son côté continuer à discuter ne la dérangeait pas mais qu'en revanche on avait peut-être passé une bonne soirée mais qu'elle ne voulait rien de plus.

Enfin, quand je dis sexfriend, ptêt bien qu'elle a bien fait de ne pas accepter, parce que vu la manière dont ça m'affecte (enfin, là je suis dans une bonne phase, comme j'ai dit, c'est en dents de scie), je me suis peut-être trop attaché que pour avoir une relation de sexfriend saine avec elle...

Le temps que je digère correctement cette histoire et je pourrai donner une impression plus à froid :wink:
Salut ! J'ai lu ton article très vite, mais je l'ai trouvé plutôt intelligent. Un passage notamment : celui où il est question des "masterPUA" et de l'effet délétère de cette image. Très très vrai !
Popovski a écrit :à partir du moment où on lâche complètement prise, ça passe beaucoup mieux, que le secret, c'est dans le fond de n'en avoir rien à faire et d'y aller sans attentes; que ça évite les beignes. Je ne partage pas – pour l'instant en tout cas – ce point de vue.
De toute façon avoir l'état d'esprit du "rien à faire", ça n'est pas quelque chose qui se décide mais qui se fait tout seul en fonction des périodes.

Par exemple si tu rencontres pour la première fois depuis longtemps une nana qui te chamboule l'estomac, que ça se passe super bien, puis que ça tourne en eau de boudin, forcément tu vas être très déçu et tu seras impacté négativement.

Si au contraire tu enchaînes les belles rencontres avec des nanas cool, tu seras moins impressionné et si ça se finit mal ça ne te touchera pas autant. D'autant plus si tu as d'autres nanas à coté.

D'un coté l'avantage d'être en mode "rien à foutre" c'est qu'on se protège de possibles déconvenues, mais l'inconvénient c'est de passer à coté de sentiments positifs super forts. Et les sentiments positifs lors de la rencontre participent à ce qu'on appelle "tomber amoureux / le coup de foudre".
En avoir rien a foutre n'empeche en rien d'avoir des sentiments super forts et d'être assez lucide pour savoir ce qui vaut la peine.
C'est juste que tu apprends a cloisonner, enfin, à ne pas tout mélanger.


En avoir "rien a faire", encore une fois, ce n'est pas se dire que ça ne vaut pas la peine, que rien de vrai n'existe, que les relations ne te marquent pas et que tu te protèges.
C'est bien plus profond que ça.

Ça veut dire que tu es capable de ne pas de projeter et mettre ton ego partout. Les relations ne sont pas un moyens de te réaliser, tu n'as pas "besoin" d'attention.

En avoir "rien à faire" ça veut dire que les choses se passent suffisamment bien dans ta vie, que tu gères suffisamment à côté pour ne pas te laisser atteindre par les propres pièges des "attentes" que tu te crée. Ça veut dire que tu n'as pas besoin de fantasmer pour être bien dans ta peau.

Une fois libre de ça, je te jure que ton regard sur le monde changera.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 09.02.15, 16h52 par Cellar Door
  • [+3] Très intéressant le 09.02.15, 23h34 par Popovski
  • [+1] Constructif le 10.02.15, 01h47 par tibdeconne
  • [+1] Instructif le 10.02.15, 18h44 par SnakeEyes
  • [+3] A lire le 11.02.15, 11h08 par splifstarz
  • [0] Constructif le 11.02.15, 18h29 par keryo
  • [+1] +1 le 12.02.15, 01h50 par Madjek84
D'un coté l'avantage d'être en mode "rien à foutre" c'est qu'on se protège de possibles déconvenues, mais l'inconvénient c'est de passer à coté de sentiments positifs super forts. Et les sentiments positifs lors de la rencontre participent à ce qu'on appelle "tomber amoureux / le coup de foudre".
Après ça dépend en effet de ton état d'esprit au moment de la rencontre, mais ça dépend aussi de la nature de la personne ! Si t'es un cœur d'artichaut tu peux t'attacher super vite, tu te projettes avec la fille...donc la déconvenue est d'autant plus violente !
Il ne faut pas oublier aussi l'envie de "forcer" ses sentiments que font certains ou de tout faire pour que ça marche dans le but de vivre une histoire (= à deux c'est mieux que tout seul). Et c'est pas si évident de se détacher de ça ou de passer en mode rien à foutre quand justement t'es plutôt dans le trip de construire quelque chose, quitte à se mentir à soi même...
FrenchKiss a écrit :Salut ! J'ai lu ton article très vite, mais je l'ai trouvé plutôt intelligent. Un passage notamment : celui où il est question des "masterPUA" et de l'effet délétère de cette image. Très très vrai !
Ça, il suffit de lire "The Game" de Neil Strauss pour le comprendre :wink: Pour paraphraser Butters, je préfère être un mec qui s'est pris un vent qu'un autiste avec un boa fluo autour du cou quoi croit qu'il gère tout et quie st incapable d'admettre qu'il peu se prendre des vents :wink:

Non blague à part, c'est vrai que c'est un des aspects puants de leur vision : tout présenter comme au téléachat : la garantie de faire tomber toutes les meufs sans essuyer de revers. Je n'ose imaginer le nombre de frustrations que ce genre de promesses créent quand des pauvres gars se retrouvent confrontés à la réalité.
Cellar Door a écrit :De toute façon avoir l'état d'esprit du "rien à faire", ça n'est pas quelque chose qui se décide mais qui se fait tout seul en fonction des périodes.

Par exemple si tu rencontres pour la première fois depuis longtemps une nana qui te chamboule l'estomac, que ça se passe super bien, puis que ça tourne en eau de boudin, forcément tu vas être très déçu et tu seras impacté négativement.

Si au contraire tu enchaînes les belles rencontres avec des nanas cool, tu seras moins impressionné et si ça se finit mal ça ne te touchera pas autant. D'autant plus si tu as d'autres nanas à coté.

D'un coté l'avantage d'être en mode "rien à foutre" c'est qu'on se protège de possibles déconvenues, mais l'inconvénient c'est de passer à coté de sentiments positifs super forts. Et les sentiments positifs lors de la rencontre participent à ce qu'on appelle "tomber amoureux / le coup de foudre".
Mr.Smooth a écrit :En avoir rien a foutre n'empeche en rien d'avoir des sentiments super forts et d'être assez lucide pour savoir ce qui vaut la peine.
C'est juste que tu apprends a cloisonner, enfin, à ne pas tout mélanger.


En avoir "rien a faire", encore une fois, ce n'est pas se dire que ça ne vaut pas la peine, que rien de vrai n'existe, que les relations ne te marquent pas et que tu te protèges.
C'est bien plus profond que ça.

Ça veut dire que tu es capable de ne pas de projeter et mettre ton ego partout. Les relations ne sont pas un moyens de te réaliser, tu n'as pas "besoin" d'attention.

En avoir "rien à faire" ça veut dire que les choses se passent suffisamment bien dans ta vie, que tu gères suffisamment à côté pour ne pas te laisser atteindre par les propres pièges des "attentes" que tu te crée. Ça veut dire que tu n'as pas besoin de fantasmer pour être bien dans ta peau.

Une fois libre de ça, je te jure que ton regard sur le monde changera.
Ok, je comprends mieux ce que tu veux dire comme ça. Ça me donne aussi une autre manière de comprendre mon propre ressenti. Et ça aide aussi à relativiser d'une autre manière :) Grosso modo, les deux manières de voir sont plus complémentaires qu'antagonistes...
SnakeEyes a écrit :
D'un coté l'avantage d'être en mode "rien à foutre" c'est qu'on se protège de possibles déconvenues, mais l'inconvénient c'est de passer à coté de sentiments positifs super forts. Et les sentiments positifs lors de la rencontre participent à ce qu'on appelle "tomber amoureux / le coup de foudre".
Après ça dépend en effet de ton état d'esprit au moment de la rencontre, mais ça dépend aussi de la nature de la personne ! Si t'es un cœur d'artichaut tu peux t'attacher super vite, tu te projettes avec la fille...donc la déconvenue est d'autant plus violente !
Il ne faut pas oublier aussi l'envie de "forcer" ses sentiments que font certains ou de tout faire pour que ça marche dans le but de vivre une histoire (= à deux c'est mieux que tout seul). Et c'est pas si évident de se détacher de ça ou de passer en mode rien à foutre quand justement t'es plutôt dans le trip de construire quelque chose, quitte à se mentir à soi même...
Justement, je ne crois pas qu'être cœur d'artichaut soit quelque chose d'inné; qu'on a ou qu'on a pas, ou du moins contre lequel on ne peut pas luter. Certes, certains ont plus facile que d'autres à se lier, ou plutôt s'accrocher un peu (trop) fort et (trop) rapidement. Et je suis encore dans cette situation, même si j'ai déjà fait de gros progrès; la preuve, j'ai écrit cet article :mrgreen:

Par contre, quand on connait ses travers, il faut lutter contre, ou du moins savoir les canaliser, les diriger vers des résultats positifs. Déjà, je me projette beaucoup moins qu'avant. Pour te dire, il suffisait que je parle avec une meuf une fois tous les quinze jours sur MSN ou quelques fois sur Adopte pour que j'imagine des tas de trucs. True story les gars. Je suis content de remarquer qu'avec celle dont je parle, *au moins* on s'est emballé et j'ai couché avec, y'a progrès d'une certaine manière :mrgreen:

Aussi, la manière de tourner ma tendance à l'attachement trop rapide aux gens en positif, c'est que je peux comprendre avec un peu de recul les ressorts en jeu et ce qu'il peut se passer. Ça permet aussi de comprendre certains des soucis de mes potes, surtout en ce qui concerne l'attachement trop fort et ses conséquences. Et sans prétendre être un pro du bon conseil, je crois que je me plante pas trop mal en donnant mon avis.

Allez, un exemple ! J'ai un de mes meilleurs potes qui a difficilement rompu avec sa copine l'année dernière, alors qu'il était en erasmus pour le second semestre et qu'elle était restée au pays; et pour tout dire, je le sentais venir depuis le début de l'année académique avec ce qu'il me racontait... Mon pote avait fauté. Ils souffraient tous les deux mais s'aimaient aussi fortement et voulaient s'accrocher.

A un moment, je lui a présenté cette analogie avec des propositions de réaction :
Popovski a écrit :Elle t'aime, c'est un fait, là on est d'accord.

Mais le problème c'est que là en lieu et place d'un équilibre, on a une balance avec un plateau où il y a toi et les reproches qu'elle te fait; et un autre plateau où il y a elle et pas d'autres poids. Tout penche de ton côté de la balance et commence à glisser. Pour l'instant, tu t'accroches péniblement au bord... et elle s'accroche au sien. Mais y'a un moment où elle va lâcher, et glissant sur la balance va te rentrer dedans et vous allez tous les deux tomber et vous faire très mal.

Trois solutions :

1) Trouver des reproches à lui faire, des critiques pour mettre du poids de son côté et re-équilibre la balance [d'ailleurs, j'en profite pour souligner que c'est une solution de lâche et de pompier pyromane ça, à ne pas reproduire à la maison]

2) T'assurer que beaucoup des reproches qui te sont faits sautent, s'allègent pour retrouver un équilibre

3) préférer sauter de cette balance représentant votre couple, se faire mal dans la chute et correctement vous réceptionner que de tous les deux tomber sans même pouvoir vous réceptionner correctement et vous faire très mal
Il va sans dire qu'au final, c'est ce que je craignais qu'il s'est passé. Mais bon, maintenant ils vont bien tous les deux et je leur souhaite le meilleur à chacun :)

Je crois que cet exemple peut montrer en quoi mon "défaut" (que je suis loin d'être seul à avoir) peut être canalisé en positif :)

La suite de ton message est très intéressante, et effectivement, se forcer pour se forcer, no way, ça va de soi. Tu soulèves là un autre problème, celui de devoir se mettre en couple parce que quelque chose le veut (ça peut être la société, une religion, une idéologie politique, ce que tu veux) et que du coup on se force. En aucun cas il faut le faire.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 10.02.15, 00h34 par SnakeEyes
La suite de ton message est très intéressante, et effectivement, se forcer pour se forcer, no way, ça va de soi. Tu soulèves là un autre problème, celui de devoir se mettre en couple parce que quelque chose le veut (ça peut être la société, une religion, une idéologie politique, ce que tu veux) et que du coup on se force. En aucun cas il faut le faire.

Pas forcément la société, mais toi même en réaction...
Quand tu vois tout le monde autour de toi se mettre en couple, se caser, rompre, ils vivent des expériences. Ils sont heureux, ils souffrent, ils rencontrent des gens, ils s'amusent ils sont tristes. Certains cependant sont spectateurs de tout ça, et veulent aussi leur "part du gateau" mais tous n'ont pas forcément le courage ni la confiance pour se lancer du jour au lendemain dans du game pur et dur. J'ai par exemple un pote qui a mon age qui n'a jamais pris le risque de "vivre". Ni voyages, ni filles, ni prise de risques, il tremble rien qu' à l'idée de devoir parler à quelqu'un qu'il ne connait pas. Et dans le fond il déprime puisqu'il est spectateur de sa vie. Si tu lui mets une fille dans les bras, il va vouloir vivre des choses avec elle ! Mais si tu lui proposes de faire du SPU sapé en clown avec un slip sur la tête du jour au lendemain, ça va bloquer sévère...

Tu croises une nana mignonne, vous vous plaisez mutuellement, elle est cool, pas prise de tête, et tu prends le pari de vivre des choses avec elle. Mais tu sens qu'au fond de toi tu n'es pas franchement amoureux, mais elle a ce truc qui fait que tu restes avec elle. Parce que parfois tu sens que tu ne te suffis pas à toi même, où que tu as besoin de stabilité. C'est ça que je disais quand je voulais dire " se forcer". Ce n'est pas se forcer à rester avec quelqu'un qu'on déteste, c'est se forcer à vouloir vivre une expérience. Par le besoin de nouveauté.

Peut être que j'interprète mal, mais j'ai l'impression qu'émotionnellement tu vis un peu la même chose, cette nana te plaisait, tu t'imaginais vivre des choses avec elle, et elle a coupé court à ton ambition. Ascenseur émotionnel qui grimpe, chute brutale, du coup down with the boogie Image

Ce qui te fait sentir abattu aujourd'hui c'est le fait que tes attentes ne correspondent pas à la réalité que tu t'étais fixée, mais en soi cela aurait pu être avec n'importe quelle fille sympa, je me trompe?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Tout à fait le 10.02.15, 00h51 par Popovski
  • [+1] Intéressant le 10.02.15, 01h51 par tibdeconne
SnakeEyes a écrit :Pas forcément la société, mais toi même en réaction...
Quand tu vois tout le monde autour de toi se mettre en couple, se caser, rompre, ils vivent des expériences. Ils sont heureux, ils souffrent, ils rencontrent des gens, ils s'amusent ils sont tristes. Certains cependant sont spectateurs de tout ça, et veulent aussi leur "part du gateau" mais tous n'ont pas forcément le courage ni la confiance pour se lancer du jour au lendemain dans du game pur et dur. J'ai par exemple un pote qui a mon age qui n'a jamais pris le risque de "vivre". Ni voyages, ni filles, ni prise de risques, il tremble rien qu' à l'idée de devoir parler à quelqu'un qu'il ne connait pas. Et dans le fond il déprime puisqu'il est spectateur de sa vie. Si tu lui mets une fille dans les bras, il va vouloir vivre des choses avec elle ! Mais si tu lui proposes de faire du SPU sapé en clown avec un slip sur la tête du jour au lendemain, ça va bloquer sévère...
Et je le comprendrais :P Le SPU, trucs de game et compagnie, j'y crois pas trop. J'ai très rapidement construit ma vision de la drague contre ça, ou du moins de manière très critique.

Oser vivre des choses, d'office ! Avec plaisir ! Et j'en ai vécu pas mal ces deux dernières années :) Par contre m'habiller en clown avec un slip sur la tête, bof bof quoi... je préfère faire de l'impro ou du théâtre :)
SnakeEyes a écrit :Tu croises une nana mignonne, vous vous plaisez mutuellement, elle est cool, pas prise de tête, et tu prends le pari de vivre des choses avec elle. Mais tu sens qu'au fond de toi tu n'es pas franchement amoureux, mais elle a ce truc qui fait que tu restes avec elle. Parce que parfois tu sens que tu ne te suffis pas à toi même, où que tu as besoin de stabilité. C'est ça que je disais quand je voulais dire " se forcer". Ce n'est pas se forcer à rester avec quelqu'un qu'on déteste, c'est se forcer à vouloir vivre une expérience. Par le besoin de nouveauté.

Peut être que j'interprète mal, mais j'ai l'impression qu'émotionnellement tu vis un peu la même chose, cette nana te plaisait, tu t'imaginais vivre des choses avec elle, et elle a coupé court à ton ambition. Ascenseur émotionnel qui grimpe, chute brutale, du coup down with the boogie Image

Ce qui te fait sentir abattu aujourd'hui c'est le fait que tes attentes ne correspondent pas à la réalité que tu t'étais fixée, mais en soi cela aurait pu être avec n'importe quelle fille sympa, je me trompe?
Cette partie là de ton message est juste magique, progressive, ... je vais essayer de te répondre avec la même progression que ce que j'ai ressenti en te lisant ^^

En fait, au début, il y a eu ce premier rencard où j'étais allé en mode touriste, en fait j'en avais un autre le lendemain sur lequel je "misais plus" et j'avais pris celui-là pour une répétition... En fait, le rdv de répétition a été bien plus intéressant que le rdv "pour de vrai" :mrgreen:

Après ça s'est vite emballé et a fini au pieu.

Pour la suite, je crois qu'effectivement, j'ai plus ou moins cherché, plus ou moins (in)consciemment à peut-être essayer de faire un truc avec elle, fut-ce sous la dénomination de "plan cul". Je reconnais tout à fait que j'ai espéré des trucs, et que c'était bien plus clair pour elle que pour moi ^^

Et pour ton dernier paragraphe... merde, c'est tellement limpide que je ne l'ai pas remarqué par moi-même Image T'as tout à fait raison quand tu dis que ça tient plus à la situation qu'à la fille ! Maintenant que tu le dis, c'est clair qu'avec n'importe quelle autre qu'elle avec qui ça aurait été pareil j'aurais sans doute agi pareil ! Allez, comment je n'ai pas réalisé un truc aussi simple ?

Je ne dis aps que c'est demain midi que cette histoire sera digérée, mais mec, tu viens de faire faire un bon bond au processus :D
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  • [+1] De rien le 10.02.15, 00h56 par SnakeEyes
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