Et si Maupassant pouvait écrire cette histoire...

Note : 0

le 21.12.2015 par GeorgesDuroy

7 réponses / Dernière par Perlambre le 09.09.2016, 17h30

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Pour ceux que ça intéresse voici ma présentation encore toute chaude, à peine sortie du four :
des-annees-de-retard-vt39022.html

J'ai décidé d'ouvrir un journal pour voir où j'en suis, pour poser mes réflexions à l'écrit ce qui, je l'espère, m'aidera à mieux cerner mes problèmes dans le but de m'améliorer.
Bien entendu, même si je ne m'attends pas à ce que les internautes fassent tout le travail à ma place, si certains veulent réagir, qu'ils ne se privent pas :)
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  • [0] Bienvenue le 21.12.15, 21h32 par Popovski
Journée du 23 décembre : le regret de ne pas avoir essayé
Je suis sorti en ville pour aller réviser à la bibliothèque municipale, je me suis dis que ce serait mieux de réviser dans le monde extérieur plutôt que de rester renfermé chez moi, tel un ermite. Même si j'étais seul, au moins j'ai travaillé en voyant du monde. Ne serait-ce qu''être entouré de personnes nous fait ressentir moins de solitude.

Au retour de la bibliothèque, je m'en suis allé d'un pas décidé à faire un tour en ville, en empruntant les rues piétones tout en pensant aux gens qui abordent dans la rue. C'est toujours étrange de voir une ville aussi peu peuplée la journée alors qu'une foule envahissante jaillie dans la nuit.

J'ai croisé le chemin de 3 filles qui m'ont plu. Malheureusement pour moi, elle n'ont pas encore rencontré mon courage...
Aborder les filles dans la rue ne va pas être quelque chose de simple à faire, non pas que l'exercice en soit soit difficile mais c'est tout d'abord le mur de la timidité qu'il va falloir démolir.

J'ai croisé une fille qui m'a particulièrement marqué. J'étais en train de traverser le passage piéton quand j'ai vu cette fille à la démarche à la fois féminine et pleine d'assurance. Si vous aviez vu cette façon qu'elle avait de balancer ses jambes... Quelle élégance !
Une blonde-chatain clair aux cheveux longs jusqu'en dessous de ses omoplates. Elle était toute vêtue de noire de ses petites bottines jusqu'à ton cuir léger en passant par son pantalon moulant son fessier légèrement bombé. Ca lui donnait un look de rockeuse, à la fois classe et décontracte. On peine à croire qu'il s'agissait d'un 23 décembre... la douceur des températures n'est pas seulement une bonne chose pour faire des économies de chauffage mais c'est aussi un plaisir pour nos yeux.
En revanche, ses yeux à elle n'ont pas remarqué ma présence. Elle regardait droit devant, déterminée. Je n'ai même pas vu son visage alors qu'elle est passée à 2 mètres de moi.

Vous me direz que c'est dommage,
qu'au lieu de la laisser filer,
j'aurais mieux fait de rattrapper
la jolie fille de passage

ainsi découvrir son visage,
et même oser lui confesser
à quel point j'ai pu être charmé
mais je n'ai pu tuer mon blocage.


Ou comme B(e)audelaire le disait, bien mieux que moi, dans son poème :
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles BAUDELAIRE - A une passante
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  • [0] Like ! le 25.12.15, 11h07 par Snow
  • [0] Sympa :) le 25.12.15, 16h27 par Fredbart94
"Il est important de se souvenir de ça. C'est un schéma qui se répète continuellement. Tous les grands événements historiques se répètent pour ainsi dire deux fois disait Hegel, la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce avait ajouté Karl Marx". Cette citation est tirée du film Enemy, un film incroyable, au scénario renversant avec encore une fois un très bon Jake Gyllenhaal. Si vous n'avez pas vu ce film, je ne peux que vous conseiller de le voir.


Ce matin, avant de partir à la fac' pour passer un examen, j'étais encore en train de réviser une dernière fois. Je fais toujours ça, un schéma qui se répète continuellement. Non pas que je ne me suis pas organisé durant ma période de révisions, c'est plutôt que réviser "une dernière fois" avant de se lancer me permet de revoir 2 ou 3 points sur lesquels j'avais dû mal à comprendre/mémoriser/assimiler, et puis, ça rassure l'étudiant.


Ce matin, avant de partir à la fac' pour passer un examen, j'entendais une voiture qui peinait à démarrer juste en bas de ma fenêtre. Tous les matins, vers 6h30, j'entends le bruit du moteur qui commence à tourner avant de s'éteindre. Une première fois, une deuxième fois, une troisième fois... et la voiture ne démarre toujours pas. Je fais toujours ça, un schéma qui se répète continuellement. A force d'insistance du conducteur, la voiture décide enfin de se réveiller et de coopérer. Traduction, le bruit de l'allumage résultant des coups de clés dans le neiman laisse place au son presque caverneux de la ferraille usée. C'est toujours le même schéma qui se répète continuellement : la même heure, la même voiture, la même difficulté de la voiture pour démarrer, la même insistance du conducteur qui n'a donc pas décidé de réparer sa voiture.


Ce matin, avant de partir à la fac' pour passer un examen, j'ai reçu un message d'une fille avec qui je parlais sur un site de rencontre : celle-ci décline ma proposition d'aller boire un verre avec elle en s'excusant. Elle ajoute qu'elle est "très méfiante" et qu'elle désire "mieux me connaître avant de se voir". Après tout, pourquoi pas, je peux comprendre sa réaction. Cependant, je connais aussi la faculté de certaines filles à ne pas oser dire la vérité, elles ont leurs raisons. Une grande difficulté dans la séduction est de savoir décrypter le langage du sexe opposé et d'en adapter notre réaction.

Deux jours avant, une autre fille avec qui j'avais repris contact via FB m'avait fait comprendre qu'elle n'était pas partante pour boire un verre ensemble alors qu'elle le semblait au début. Cette fille a expliqué que mon emploi du temps en était la cause (études la semaine, travail le week-end). Ma foi, encore une fois, je peux comprendre sa réaction. Là encore réside la complexité de la séduction, lorsque le comportement du partenaire est changé, peut-être est-on responsable de ce renversement soudain, peut-être que non...

Quelques semaines auparavant, j'avais discuté avec deux autres filles sur un autre site de rencontre, mais une fois que je leur avais dit que j'étais encore étudiant-salarié, ces filles ont cessé de répondre malgré un message de relance. La violence de la séduction de notre génération internet-portable over-connectée se traduit par une absence de réponse. Guy de Maupassant disait que "le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout". Aujourd'hui, il devrait dire, en un ton plus cynique, "un silence du destinataire est (parfois) la plus sûre façon de se taire en disant tout".


Le même schéma qui se répète continuellement, au début je pensais que c'était une tragédie, maintenant je prends ça pour une farce. Un jour je dirais la même chose pour aborder les filles dans la vie de tous les jours, si je parviens à surmonter ce blocage psychologique.
Enfin, d'ici là, j'aurai été en boîte (vendredi). Il ne me reste plus qu'à me "sortir les doigts du ****" :mrgreen:


Vivement la fin des examens pour que je puisse sortir et rencontrer des filles :) Les sites de rencontre ne sont qu'une foire de l'hypocrisie où on vient gagner le prix de la satisfaction/masturbation de l'égo. L'attirance envers une personne vient de la capacité de celle-ci à stimuler tous nos sens, raison pour laquelle la vraie séduction se fait en rencontrant des gens dans "le monde réel", et pas au travers d'un écran.

Lien très intéressant sur l'influence du groupe sur nos décisions : http://gift.mercialfred.com/topo/theorie-restaurant
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  • [0] Intéressant le 06.02.16, 17h37 par Blusher
Je viens de me lire quelques journaux de certains membres, je suis passé par tous les stades de l'ascenseur émotionnel.
Certains m'ont donné la motivation, d'autres m'ont fait désespéré.
Certains m'ont fait sourire voire même rire, tandis que d'autres m'ont fait peur (une minorité).
Certains ont confirmé certaines pensées/croyances mais c'était sans compter d'autres journaux qui ont pour conséquence de me faire douter (et de me remettre en question).


Je vous l'ai dit, je me focalise sur mon aisance sociale, sur mon relationnel. Sur ce point, en parcourant le journal d'Alea (j'espère que ça ne te dérangera pas que je te cite dans mon journal) a écrit un post qui a raisonné en moi :

[quote=Alea]Amusons-nous non ?
L’un des plus gros morceaux que j’ai analysé : je ne prends que trop peu de plaisir lors de mes interactions avec les autres, que ce soit pour socialiser ou draguer (enfin essayer :roll: ).
Pourtant je connais cette phrase magique de Blusher : "Prendre du plaisir à séduire c’est déjà être séduisant" mais je n’arrive vraiment pas à me l’appliquer. Je suis toujours dans le focus de renvoyer une bonne image, de ne pas déranger ni déstabiliser, d’être neutre quoi, livide. WRONG, je me bride tout seul, je m'empêche d'être celui que je veux.[/quote]

Je crois que je me mets tellement la pression tout seul à vouloir réussir à créer des connexions avec les gens / à soigner l'image que je renvoie aux autres que je me fige tout seul ! C'est un comble car ça devient "contre-productif" ! (j'utilise "contre-productif" entre guillemets car il n'est pas question de faire du chiffre).


:arrow: Mon post paraît pessimiste, alors pour terminer sur une note plus positive (et parce que je suis quelqu'un de positif dans la "vraie" vie), je dois préciser que depuis quelques temps je me suis efforcé à essayer d'être plus proche de mes amis. Pour le moment, j'ai l'impression que ça marche pas mal :) Certes, je dois encore m'améliorer, je me doutais bien que je n'allais pas changer en un claquement de doigts - façon Mimie Mathy - mais c'est encourageant.

See you later (et je me suis trouvé une nouvelle occupation : améliorer mon anglais déplorable, là aussi y'a du boulot). La prochaine fois, je vous parlerai enfin des filles. ENfin j'espère car il y aura peut-être du nouveau à ce niveau.
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  • [0] Cool le 14.01.16, 17h43 par Balzac
  • [0] La suite, vite ! le 20.01.16, 11h25 par hushpuppy
Une grande difficulté dans la séduction est de savoir décrypter le langage du sexe opposé et d'en adapter notre réaction.
Parlent-elles vraiment une autre langue?
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  • [0] C'est pas faux le 20.01.16, 11h23 par hushpuppy
  • [0] +1 le 09.09.16, 21h07 par Allandrightnow
La fameuse prochaine fois on l'attend avec impatience !

A mon sens, ton post n'est pas si négatif que ça.

C'est très bien de rester positif au maximum mais se rendre compte de nos défauts est une bonne chose en soi, c'est le premier pas vers le progrès.

Ensuite, il ne manquera plus que de passer à l'action et te corriger au fur et à mesure.

Les amis c'est important, tu me rappelle que je dois en faire de même, merci :D
9 mois sans nouvelles, c'est une révolte ? Non, c'est une Révolution.

Durant ces 9 mois, j'étais en pleine gestation. Non pas que j'ai subitement appris que j'étais atteint d'hermaphrodisme (d'ailleurs faudrait se demander qui est le père), il s'agissait d'une grossesse d'une autre nature.

Je me suis simplement concentré corps et âme à l'entrée dans une école très sélective (400 demandes, moins de 20 reçus). Et je dois dire, non sans cacher une grande fierté personnelle, que j'ai réussi mon objectif :fuckyeah:
Après les révisions, tout s'est enchainé : un peu de vacances, les dossiers de sélection, les entretiens individuels me faisant voyager un peu partout en France, encore un peu de vacances, la recherche d'appartement, le déménagement, des travaux à faire pour aider ses parents sans oublier mon travail... Bref, tout ça est passé très vite.

L'école où je vais m'emmène dans une ville plus grande qui semble me plaire. D'ailleurs, elle a beaucoup plu également à un ami qui était venu quelques jours me rejoindre. Et puisqu'il faut un rapport avec la séduction, j'étais frappé par le nombre de femmes que je trouvais attirante.

Cette année va être intense sur le plan professionnel/scolaire mais vu que je devrai prendre plus les transports en commun et mes jambes pour rejoindre mon lieu de formation ou pour me balader dans la ville, je n'ai plus d'excuses pour ne pas me débloquer (car je ressens un vrai blocage lorsque j'ai essayé, c'est le problème quand on n'a pas encore éradiquer toute sa timidité maladive) à aborder des belles inconnues.

:challengeaccepted:


J'ai passé du temps à analyser ma timidité. Je pense l'avoir mieux cernée pour mieux la combattre. C'était important à faire comme travail car comme disait Sun Tzu dans l'Art de la guerre :
"Si tu ne connais ni ton adversaire, ni toi-même, à chaque bataille tu sera vaincu"
" Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l'ennemi sera victorieux une fois sur deux. Qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même est toujours en danger. "
Brièvement, voici ce que j'ai (enfin) réellement compris :
**La timidité fait naître chez moi un besoin de m'auto-rassurer
**Pour me rassurer je vais trop miser sur certains éléments de ma vie : habits, physique, comportement, gestes, voix, trop se parler à soi-même, trop préparer une scène avant qu'elle n'arrive (me préparer à quoi dire à l'avance...) etc
**Peur de vivre une situation inconfortable (d'où le besoin de me rassurer) ou qui ne se passe pas exactement comme prévu (et si c'est le cas, fait naître chez moi une situation d'inconfort m'empêchant d'être spontané)
**Parfois avoir tendance à être négatif envers soi / de me dévaluer
**A l'inverse, accorder trop d'importance / mettre sur un piédestal certaines personnes (je ne suis pas à leur hauteur / ils peuvent avoir mieux que moi)
**Peur absurde de déranger
**Trop observateur et pas assez acteur / hésitation à faire
**Trop chercher la validation d'autrui => je ne vis pas ma vie pleinement car bloqué par la sempiternelle question : "qu'est-ce que les autres penseraient si je fais ça ?"
**Je ne propose pas assez et me laisse entrainer (peur de l'échec si je propose quelque chose aux autres)
**Trop réfléchir avant d'agir
**Trop dire oui (plus facile que de dire non car je n'ai pas besoin d'enchaîner derrière) ou ne rien dire et partir plutôt que de débattre si je ne suis pas en accord avec la personne (je fuis, je ne trouve pas les mots pour expliquer les idées/opinions)
**Veut trop se faire aimer = recherche de validation (je suppose que ça doit se remarquer comme si j'avais la pancarte "aimez-moi")


Je crois qu'il me fallait le temps de digérer tout ce que j'ai pu lire dans ce forum et m'auto-analyser. Ma timidité est un trait de caractère maléfique que je dois annihiler. Ca ne se fera pas en 1 ou 2 mois, ce sera une lutte permanente. A nous deux maintenant !
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  • [0] La suite, vite ! le 09.09.16, 17h00 par RosieRosette
Ton journal est plaisant dans le sens où tu cernes les points où il te faut évoluer. C'est clair et lucide.

Ton questionnement posé, il faut agir maintenant. Avec un peu de légèreté par exemple ? En cessant de te comparer à d'autres ? En acceptant l'imprévu d'une rencontre amicale ou sentimentale ? En laissant de côté cette peur de déranger ?

Prendre confiance en toi... pour cela je ne peux que te suggérer de dévorer la rubrique "relationnel et vie sociale" de FTS. C'est une mine d'or.
Et s'entraîner en allant vers les autres, non pas une ou deux fois mais 100, 1000.
Accepter aussi les éventuelles déceptions sans se laisser (trop) démonter. Repartir toujours.

Quant à la différence de langage entre hommes et femmes, je n'y crois guère. Nous sommes bien plus ressemblants qu'il n'y paraît au premier abord. Nous avons tous des craintes, des rêves, des envies, des pulsions, nous aimons, rions, pleurons de la même façon. Parfois il s'agit plutôt d'une question de timing ou de souhaits différents, pas d'appartenance à tel ou tel sexe.

Bon courage en tout cas !
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