[A] Changer par amour (ou pas)

Note : 107

le 29.04.2016 par Jalapeno

40 réponses / Dernière par Haskeerlos le 21.09.2016, 12h44

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
C'est une réflexion toujours en cours, j'essaye de trouver les bons mots pour la partager avec vous, et essayer moi-même d'y voir clair... Elle est issue de mon expérience personnelle, de ce que je vois dans mon entourage et aussi de ce que je lis régulièrement sur le SOS Love (et dernièrement ce post-ci : post406004.html ).

L'âme-sœur existe-t-elle ?

Personnellement, je n'y crois pas, s'il y a des âmes sensibles et romantiques parmi vous, je vous conseille de passer à un autre topic :mrgreen:

Dans ma vision des choses, on se retrouve – au mieux – en relation avec quelqu'un d'imparfait, libre et heureux comme le disait ce bon vieux Christophe André. Quelqu'un avec des qualités, heureusement, mais aussi des petits défaut ("il est bordélique", "elle ronfle"...) qu'on peut même trouver mignon ou attachant (au début...). Ça c'est le meilleur des cas. Il arrive aussi que la personne qu'on aime ait des problèmes beaucoup plus graves : elle se drogue, il est dépressif, elle est jalouse, il me bat... Ce sont aussi des problèmes qui peuvent apparaitre (ou dont se rendra compte) un certain temps après le début d'une relation.

Mais vaille que vaille, nous sommes très doués pour relativiser ces petits ou gros défauts en échange d'une relation qui nous apporte du réconfort / de l'amour / du sexe (ou parfois même juste l'impression d'être utile ou de sauver quelqu'un). Des compromis entre personnes imparfaites, pour des relations elles aussi imparfaites, somme toute.

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Qu'on le veuille ou non, il y a donc toujours un rapport de force, toujours une pièce qui écrase plus ou moins l'autre si on reprend la métaphore du puzzle. La pression sera plus ou moins forte en fonction de l'importance de cette relation aux yeux de chaque partenaire et donc de leur degré d'investissement. Est-ce que c'est l'amour de ma vie ? Est-ce que j'ai d'autres opportunités ? Est-ce que je l'ai présenté à mes amis, à ma famille ? Est-ce qu'on partage un bail / un prêt / des enfants / un chinchilla ?

Jusqu'à quel point taire le "je" pour faire vivre le "nous" ?

Bref, tout à bien démarré, mais inéluctablement on en arrive à des conflits et en l'absence d'autre solution, on se retrouve au point de rupture :
  • soit tu changes,
  • soit j'accepte que tu ne changes pas,
  • soit je ne l'accepte pas et je mets fin à la relation.
Étonnamment, les deux premières hypothèses sont très proches. Souvent, au pied du mur on obtiendra la réponse qu'on voudra entendre : "promis, je vais faire un effort pour ranger mes affaires / aller voir un psy / suivre une cure de désintox". Et comme souvent, il y a un fossé conséquent entre ce qu'on dit et ce qu'on fait : le changement tarde à venir ou il ne dure qu'un temps. Ce qui nous amène à réfléchir à des causes plus profondes, aux racines de la relation :
  • Quel sont les bénéfices qu'apporteraient ce changement ? Est-ce qu'il profitera à l'un, à l'autre, à la relation dans son ensemble ?
  • Est-ce qu'il y a un véritable problème au départ ou juste une incompatibilité d'humeur, de tolérance, de caractère ?
Souvent ces facteurs font que rien ne change une fois les belles paroles envolées. Rien ne change car la motivation ne vient pas de la personne concernée, elle n'en voit pas l'intérêt et peut se permettre de risquer la relation (on en revient au rapport de force évoqué plus haut).
Si la relation continue, ce sera donc à la partie demanderesse de mordre sur sa chique, de lâcher prise, ce qui est aussi une forme de changement en soi. Tel est pris qui croyait prendre !

Parfois le simple fait d'avoir pu communiquer sa frustration suffit à apaiser le conflit. Parfois, le conflit ressurgira après quelques temps sous forme cyclique. Je pense à ces "vieux couples" qui, une vie durant, remettent toujours les mêmes dossiers sur la table.

Je trouve cette dynamique fascinante et particulièrement insidieuse dans la mesure où, au nom de l'amour, elle fait facilement sauter les limites qu'on se met en temps normal. On finit par accepter des choses qu'on ne supporterait pas de la part d'amis ou de collègues par exemple. Tous les couples que je connais fonctionnent comme ça à des degrés divers et moi-même je n'y échappe pas.

La théorie pour maintenir une relation saine on la connaît :
  • communiquer
  • rompre si la relation ne nous convient plus, si la communication est impossible ou ne débouche pas sur une solution satisfaisante
En pratique, c'est plus compliqué !

L'occasion de lancer un petit débat :
  • comment réagissez-vous quand une relation ne vous convient plus ?
  • est-ce que vous avez déjà fait d'important changement / compromis pour maintenir votre relation ?
  • est-ce que vous avez déjà poussé un partenaire à changer pour maintenir votre relation ?
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  • [+2] Très intéressant le 29.04.16, 15h25 par Lulla
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Bref, tout à bien démarré, mais inéluctablement on en arrive à des conflits et en l'absence d'autre solution, on se retrouve au point de rupture :

soit tu changes,
soit j'accepte que tu ne changes pas,
soit je ne l'accepte pas et je mets fin à la relation.
Excellent sujet.

Sur le point ci-dessus, tu présentes le changement comme une décision. Ce n'est pas faux et j'aimerais compléter en disant que le changement est inéluctable. Les cellules même de notre organisme se renouvellent continuellement au point que toutes ont été renouvellées au bout de 7 ans. Nous devenons en ce sens de nouvelles personnes tout le temps, que nous le vouilions ou non.

Ce qui peut arriver par contre, c'est que le cadre d'une relation donnée, s'il est défini initialement d'une manière rigide et si l'on ne prend pas soin de le mettre à jour, peut devenir inadapté et produire des effets négatifs pour chacun des partenaires.

La mise à jour n'est pas sans coût (efforts, temps, communication etc;) mais elle est nécessaire. Un peu comme le sont ces mises à jour de votre PC qui vous font raler, qui ne tombent jamais au bon moment, mais sans lesquelles votre machine deviendrait obsolète dans l'environnement de travail.
Les personnes changent. Les relations changent les personnes. Les relations ne peuvent donc pas ne pas changer. Ce serait une illusion de le croire.
Une relation aussi a besoin de maintenance, de mise à jour et d'innovation. Cela ne se peut se faire que dans le cadre d'une relation de confiance et de coopération avec un(e) partenaire désireux de définir les conflits du couples comme un probléme mutuel à résoudre ensemble de manière créative. Or bien souvent, les couples se fondent par habitude (les mauvaises habitudes transmises par le poids de la norme, du conformisme etc.) sur des modes de relation profondément compétitifs et destructifs. La relation peut alors être perçue comme un jeu à somme nulle dans lequel celui qui s'adapte au besoin de l'autre frustre la satisfaction de ses propres besoins:

win - lose

plutôt que:

win - win

Les décisions de notre vie se fondant sur du possible plutôt que sur du certain, l'un et l'autre partenaire n'est pas sûr que le changement lui bénéficie. Notre aversion au risque fait le reste. Nous aurons dès lors une tendance naturelle à l'inertie, préférant une relation sous-optimale voire insatisfaisante du moment qu'elle donne l'apparence du confort. Pour vivre, et non plus seulement survivre, on ne peut se dispenser de prendre quelque risque, certes tempérés par une vertueuse prudence.

Sinon, on se retrouve dans une situation rappelant le dilemme du prisonnier.

Evident en théorie, mais encore une fois c'est à bien des égards un changement de paradigme qui demande de la pratique et surtout l'humilité de mettre à plat ses modes de fonctionnement pour les analyser et les améliorer.
L'âme-sœur existe-t-elle ?

Personnellement, je n'y crois pas, s'il y a des âmes sensibles et romantiques parmi vous, je vous conseille de passer à un autre topic :mrgreen:
Au contraire, c'est à ces "âmes sensibles et romantiques" que le message bénéficiera le plus. On ne te fera pas le reproche d'offrir à ces personnes l'éclairage de la rationnalité. Selon les statistiques que j'ai pu consulter les personnes croyant à la prédestination d'une "âme soeur" (soulmate en Anglais) se trouve en plus forte proportion chez les 18 - 25 ans. Ce sont aussi des personnes qui se disent à terme moins satisfaites de leur relation et qui souffrent davantage de leur déboires amoureux.
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  • [+2] Constructif le 29.04.16, 17h25 par Worthy
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Blusher a écrit :Sur le point ci-dessus, tu présentes le changement comme une décision. Ce n'est pas faux et j'aimerais compléter en disant que le changement est inéluctable.
Tout à fait, c'est pour ça qu'à mon sens les frictions sont inéluctables également sur le long terme. Même dans une relation qui a démarré sur des bases excellentes, entre deux personnes de bonnes compositions. Évidemment, cela va aussi à l'encontre de l'idée de trouver la "personne idéale et complémentaire".
Blusher a écrit :Ce qui peut arriver par contre, c'est que le cadre d'une relation donnée, s'il est défini initialement d'une manière rigide et si l'on ne prend pas soin de le mettre à jour, peut devenir inadapté et produire des effets négatifs pour chacun des partenaires.
Oui, et souvent ce cadre défini initial est celui "par défaut" selon différentes normes sociales (exclusivité, emménagement, mariage, enfant...). D'où l'importance selon moi de définir rapidement un cadre propre à cette relation et de l'ajuster aussi souvent que nécessaire. Souvent c'est parce que le cadre est trop étroit et rigide que les frictions internes deviennent intolérables.
Blusher a écrit :Cela ne se peut se faire que dans le cadre d'une relation de confiance et de coopération avec un(e) partenaire désireux de définir les conflits du couples comme un problème mutuel à résoudre ensemble de manière créative.
Ce n'est pas à ça qu'on pense en premier lieu en début de relation, mais c'est pour moi LA qualité que je recherche (ou devrait rechercher) en priorité chez une fille, et dans toute autre forme de relation long terme d'ailleurs.
Blusher a écrit :Au contraire, c'est à ces "âmes sensibles et romantiques" que le message bénéficiera le plus.
C'était un peu ironique, dans le sens où je pense que pas mal des membres du forum ont déjà une vision assez ouverte des relations. Mais sans chercher nécessairement LA bonne personne, je crois qu'on est toujours tiraillé par l'idée de trouver une personne qui pourrait "mieux nous convenir". Au final ce n'est que reporter le problème à plus tard et avec quelqu'un d'autre ; le problème (et donc la solution) vient plus souvent des enjeux qu'on mets dans la (non-)relation.
Jalapeno a écrit : L'occasion de lancer un petit débat :
  • comment réagissez-vous quand une relation ne vous convient plus ?
  • est-ce que vous avez déjà fait d'important changement / compromis pour maintenir votre relation ?
  • est-ce que vous avez déjà poussé un partenaire à changer pour maintenir votre relation ?
Le sujet est vraiment intéressant

Je ne crois plus à l'âme soeur et à l'amour inconditionnel, je pense qu'il existe des personnes aux points de vue convergents sur un intervalle de temps. Nous nous mettons en couple de façon délibérée car les envies, les objectifs de vie et les visions sont plus ou moins les mêmes. Nous nous séparons quand l'un des domaines substantiels du couple est fissuré (approche de la liberté, changements de modes de vie, idéaux différents...). L'objectif du couple étant de pérenniser cet intervalle le plus longtemps possible en aboutissant ensemble sur des projets communs.

J'ai pas mal évolué sur les sujets soulevés dans tes questions.

1°) Quand une relation ne me convient plus sur un élément que je considère comme inflexible, je ne me force plus. La séparation - même à l'issue d'une longue relation - est aujourd'hui chez moi une thématique complètement désacralisée dans la mesure où je comprends, d'un côté comme de l'autre, que des divergences puissent survenir en cours de route. Comme l'a dit Blusher, l'évolution est un processus naturel. Bien sûr vient le temps de la communication (voire des négociations pour reprendre le champs lexical du rapport de force) mais si les différences subsistent, à quoi bon se forcer ?

J'ai un peu l'impression que si on commence à trop changer "par amour", l'amour pour l'autre finit par dépasser l'amour propre en quelque sorte. Je ne parle pas de fierté, mais plutôt d'estime de soi. Le changement, mal dosé, n'est-il pas un premier pas vers le needyisme ? Vers une fuite en avant de ses besoins, d'un surinvestissement du couple (ou de l'autre) sur toute autre sphère de la vie ?

Le problème de la demande de changement renvoie à un thème presque psychanalytique qui nous ramène à une peur du rejet : "si je dois changer, cela veut-il dire qu'elle ne m'aime pas tel que je suis ?"
"Si on me demande de changer (après une longue relation j'entends), cela veut-il dire que ses sentiments diminuent, disparaissent ?"

Alors qu'en fait, elle peut très bien vouloir dire autre chose : "Je crois à cette histoire, je sais ce qui permettrait à chacun d'y trouver son compte, je veux du changement pour permettre la survie du couple".

2°) Je n'ai pas le souvenir d'avoir "été mis face à un ultimatum". Des changements mineurs certainement, mais pas quelque chose qui me demandait d'efforts surhumains. J'ai le souvenir que mon ex détestait ma façon de parler et jouer avec d'autres filles, qu'elle me trouvait trop avenant, j'ai changé car j'ai compris que cela l'attristait profondément.

3°) Oui, j'ai déjà poussé des ex à changer. L'une, que j'aimais follement, à qui j'avais demandé de perdre du poids. Ce qu'elle a fait, et cela a redynamisé notre histoire.
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  • [+2] Très intéressant le 29.04.16, 18h15 par Blusher
  • [+2] Très intéressant le 30.04.16, 11h20 par Perlambre
  • [+1] Encore le 15.08.16, 15h34 par DiversityHD
J'ai le souvenir que mon ex détestait ma façon de parler et jouer avec d'autres filles, qu'elle me trouvait trop avenant, j'ai changé car j'ai compris que cela l'attristait profondément.
C'est justement là-dessus qu'on est généralement poussé à changer quand on est en couple. :D Par définition, le couple est une institution sociale reposant sur une relation dyadique (à deux) ou tout au moins qui en donne l'illusion au reste du monde.

Il est légitime de vouloir éviter à son/sa partenaire de souffrir. Ce faisant, ne faisons pas l'impasse sur notre propre souffrance (liée au renoncement). Dans le cas que tu mentionnes, le flirt est off-limit. Soit tu te l'interdit pour éviter de lui causer des émotions négatives, soit tu considéres que c'est elle qui te l'interdit et tu y consens. Dans les deux cas, tu te prives d'un mode de communication, de rencontres, de relations, qui comblaient un certain nombre de besoins spécifiques. Ceux-ci peuvent être par exemple de se sentir encore attirant, le plaisir de dialogues créatifs, l'émotion que cela procure etc.

La question devient alors (dans une optique d'adaptation):
Commment est-ce que je compense la perte associé à ce compromis / changement?
Au cours d'une relation précédente, c'est parce que j'étais en couple et que je ne flirtais plus guère (pour des raisons similaires aux tiennes) que je me suis mis à l'improvisation théâtrale. Comme c'est dans ma nature et qu'il était douloureux d'y renoncer tout à fait (et pas seulement pour des motivations sexuelles et certainement pas par manque d'amour pour elle) la pratique de l'impro m'a permis de combler certains des besoins liés à la pratiquue du flirt. J'y retrouvais la rigolade, la repartie, l'attention que je pouvais obtenir en flirtant. Il existe sans aucun doute d'autres négociations, d'autres solutions possibles.

Il est important de s'y pencher sans quoi le besoin non assouvi sera mis sous pression comme une cocotte-minute et trouvera d'autres moyens non-décidés (donc non-libres), et certainement moins écologiques de trouver sa satisfaction.

Pour trouver ces solutions créatives, entraînez-vous dans un premier temps à lister toutes les solutions qui vous viennent à l'esprit sans les censurer. C'est ce qu'on appelle l'intelligence divergente. (hint: la bonne humeur aide à être plus créatif. Vive l'humour!)
Linus Pauling : "Le meilleur moyen d'avoir une bonne idée et d'avoir de nombreuses idées."
Etablissez autant que faire se peut un véritable partenariat créatif avec votre partenaire pour partager ces idées sans jugements. Car c'est en partageant les idées qu'on les clarifie et qu'on les connecte entre-elles pour donner naissance à des idées auxquelles vous n'aviez jamais pensé.

Ensuite vient la phase de sélection ou on choisit parmi la liste les plus pertinentes, celles qui vous plaisent le plus. On procéde à leur amélioration le cas échéant, on les polit et on détermine les façons concrétes de les mettre en application. C'est l'intelligence convergente.
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  • [+3] Constructif le 29.04.16, 18h50 par Worthy
  • [+2] Très intéressant le 29.04.16, 18h59 par Sathinelilly
  • [+3] Très intéressant le 29.04.16, 19h34 par Fate
  • [+3] Très intéressant le 01.05.16, 23h12 par Iskandar
Compenser est primordial.
Perdre la possibilité de flirter quand on est en couple peut paradoxalement faire voler en éclats la relation quand la nature de l'un est trop reffreinée. Ma relation a commencé à décliner le jour où j'ai cessé d'être avenant - "flirtant" avec la gente féminine, faute de compensation assez intense, un besoin qui me caractérisait était mis en sourdine.

Les femmes ont généralement des difficultés à comprendre cette tendance, alors même que cette extraversion un peu playful soit souvent ce qui les a fait succomber.

Sinon, je pense aussi à des changements de valeurs morales qui peuvent poser un vrai problème s'ils sont imposés.
Exemple : l'un devient végétarien, plus spirituel, plus politisé, et tente, naïvement et dans un souhait de partager cette passion naissante, de "convertir" sa moitié
-> À éviter !

Une personne ne change fondamentalement que lorsqu'elle l'a désiré et décidé. D'où l'intérêt d'affiner les critères de sélection en amont finalement.
Une personne ne change fondamentalement que lorsqu'elle l'a désiré et décidé. D'où l'intérêt d'affiner les critères de sélection en amont finalement.
Tout à fait. En matiére de créativité (puisqu'on en parlait plus haut dans ce fil) la motivation intrinsèque est toujours préférable à la motivation extrinsèque.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] A lire le 30.04.16, 13h43 par mistermint
Oui!... Super intéressant ce sujet!...

Je trouve que toute la difficulté (une fois qu'on est au clair avec ces histoires de mises à jour et changements nécessaires, de communication etc) réside dans le fait de prendre conscience et de mesurer objectivement.
Parce qu'autant des fois les choses sont claires et suffisamment énoncées pour que ce soit visible, autant je trouve qu'il arrive, parfois, que ça se fasse de façon beaucoup plus "insidieuse"(alors peut-être aussi que ça n'est pas toujours arrangeant de voir les choses et qu'on les occulte...mais bon)

Tous ces petits trucs qui ne coûtent pas forcément sur le moment, puis qui s'accumulent au fur et à mesure, et finissent par faire un "tout" non négligeable... Toutes ces broutilles qu'on concède "de bon coeur" à un moment pour réaliser beaucoup plus tard que c'était complètement idiot de s'oublier à ce point...

C'est quand même un putain d'exercice de:
-repérer ses propres limites
-faire le tri entre ce qu'on est "vraiment" prêt à faire pour soi, pour l'autre, pour le couple, et ce qu'on peut concéder (parfois à tort) à un moment sous couvert de sentiments (qui viennent un peu foutre la zone des fois)
-trouver l'équilibre "bien être" des 3 entités (lui/elle/eux)

Bref...ça nécessite de bien se connaître soi-même, et surtout, ça nécessite que les 2 fassent le même job, sous peine que l'un des 2 s'épuise, se fasse chier, ou se fasse mal (voire les 3 à la fois)
ça nécessite aussi d'avoir la tête froide...et ça...c'est pas toujours compatible avec les débuts d'une histoire...(oui..évidemment, il faudrait..) et pourtant, je suis assez convaincue que beaucoup de choses se jouent à ce moment là dans le mode de fonctionnement que pourra avoir le couple....

Pas évident non plus de croiser la route de gens qui partagent cette envie de bosser/réfléchir sur eux..parce que ça aussi..ça coûte...

Bref...je n'ai pas de solution supplémentaire à avancer..(merci à Blusher pour les différentes pistes...) mais c'est un sujet sur lequel je trouve qu'il est très intéressant de réfléchir...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Tout à fait le 30.04.16, 08h51 par Jalapeno
  • [+1] Oui le 30.04.16, 11h31 par Perlambre
Une fois n'est pas coutume et je vais laisser mon moi utopique de l'amour parler, mais (peut-être que je dis de la merde, mais je ressens vachement ça en ce moment #noviceducouple) :

What if l'autre n'a, a priori, pas de défauts? (c'est quand même pour ça qu'on le choisit…)
Et qu'on a une relation suffisamment indépendante pour que son être ne représente ni une charge, ni une source d'agacement, ni une nécessité de changements conséquents?
Ne pas vivre ensemble 24/24, se voir quand on en a vraiment envie… pour ainsi dire que pour les bons moments?

Fin j'sais pas mais je me dis que c'est une bonne façon de préserver l'amour et de pas finir complètement désillusionné.

Ok, je sors.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Il y'a du vrai... le 30.04.16, 09h01 par Jalapeno
  • [+1] Oui le 30.04.16, 11h22 par Perlambre
  • [+3] A lire le 30.04.16, 19h51 par Onmyoji
MaryeL a écrit :What if l'autre n'a, a priori, pas de défauts? (c'est quand même pour ça qu'on le choisit…)
Je ne vais pas répondre sur ce point, je te laisse profiter du début de relation :wink:
MaryeL a écrit :Et qu'on a une relation suffisamment indépendante pour que son être ne représente ni une charge, ni une source d'agacement, ni une nécessité de changements conséquents?
Ne pas vivre ensemble 24/24, se voir quand on en a vraiment envie… pour ainsi dire que pour les bons moments?
C'est effectivement plus facile quand on ne vit pas ensemble ou quand on ne partage pas de projet qui nécessite de passer beaucoup de temps ensemble. Dans ce cas on peut se permettre de ne prendre que ce qui nous convient chez l'autre et de nous éloigner facilement si nécessaire.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Merci ! :) le 30.04.16, 13h04 par MaryeL
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