Ma vision de la séduction et la drague

Note : 59

le 12.09.2017 par Thedaze

16 réponses / Dernière par Thedaze le 27.10.2017, 14h01

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
J'avais envie de partager ma vision de la séduction et la drague.
C'est un peu long et mal écrit.
Et je parle beaucoup de moi ahah

Par la séduction je vois plutôt le côté passif, le travail qu'on a fait sur soit et qui se voit.
Voila, je suis passé par plusieurs stades.


D'abord les fringues, c'est fou comme les femmes sont attachées aux fringues. Les chaussures, mon dieu les chaussures!
Au début je m'y suis intéressé juste pour plaire au nana, pour me trouver une copine et puis... et puis je me suis pris au jeu et je suis devenu un fan de looks divers et variés. Surtout des trucs décalés. Je suis le genre de mec qui se pointe en soirée en manteau de fourrure et lunettes étoilées aussi bien qu'en costard-gilet et cravate mi-ouverte.
Le look c'est un jeu.

Tout ça n'est qu'un jeu en règle général.

Et puis la muscu. Ah la muscu... ça plait à un certain type de nana. Indéniablement. Pas toutes. Mais en terme de séduction passive ça marche pas mal. Faut savoir mettre son corps en évidence sans en faire des caisses non plus, sous peine d'avoir l'air d'avoir quelque chose à prouver.
Pas trop musclé non plus. Si on voit plus ton cou mec, tu vas vraiment passer pour une bête de foire, c'est du vécu.
Pareil que pour les fringues, j'ai commencé à faire de la muscu POUR les femmes. Moi je m'en foutait de ressembler à quelque chose. Je voulais juste plus être traité de squelette ambulant et chopper de la go. Et puis je me suis rendu compte qu'être gaulé profère une sacrée confiance en soit, meilleur hygiène de vie aussi.

J'ai lu des bouquins, plein de bouquins, pour avoir de la conversation avec les nanas. j'ai vu des films et des séries. (Girls, tu connais pas? regarde et apprends.)

J'ai soigné ma posture en faisant du théâtre, je me tient pas très droit mais j'ai un body langage qui fait le taff, je parle peu alors ça aide.

J'ai voyagé, j'ai appris d'autres langues, j'ai regardé ce qui se faisait ailleurs. Pas mal de nanas aiment les baroudeurs. J'ai pas voyagé exclusivement pour les nanas, mais j'y ai pensé quand même un peu.

J'ai eu-j'ai des jobs et activités hors du communs. Hors du communs, ça aussi les gens aiment bien en général.

Point important, j'ai fait la rencontre et me suis entouré, ne serais-ce que périodiquement, de mecs et nanas qui avaient l'habitude du monde de la séduction IRL. Désolé mais ça vaut plus que tout ce que j'ai pu lire sur le forum. Même si le fofo apporte beaucoup hein.

Et beaucoup d'autres choses...

Voila des trucs dont tout le monde se doute, s'il persistait j'espère que le doute est levé.

Et tout ces trucs m'ont élevé, vraiment. Un grand merci aux femmes pour ça. Je suis moins con grâce à elles.

La drague

J'ai beaucoup abordé. Je me suis pris des remballes du tonnerre comme des choses plus douces et fines.
Autant être honnête, je trouve que j'en ai chier parfois. Et parfois ça marchait pas comme j'aurai voulu mais je m'en foutais.
Mais je n'ai jamais regretté. Jamais. Par contre je regrette de n'avoir pas plus souvent débranché mon cerveau et d'avoir surement loupé certaines occasions. That's life baby.

J'ai dragué partout où je pouvais. En boite, en soirée entre amis, en bar, sur la plage, dans la rue, en pool party, parking et caisse de supermarché, au théâtre, au musé, dans des squattes, dans les catacombes de Paris, dans les garages d'un immeuble....
Je considère que ça fait partie intégrante du monde libre que de pouvoir aborder quiconque de partout sans forcément de motif valable. Les gens doivent avoir la liberté de se parler au pif n'importe où.

J'ai dragué surtout parce que j'avais envie de baiser avec des jolies nanas. Ou envie de baiser tout court. Ca vous parait brut de décoffrage mais c'est comme ça.
J'ai couché avec des canons et des cageots. Beaucoup plus que la moyenne nationale mais pas assez pour entrer au guinness book.

Mais il n'y a pas que l'envie de bouffer du muschi. Il y a tout le reste: le dépassement de soit, le bonheur de s'afficher avec une bombe à son bras, le moyen d'éponger un chagrin d'amour, la découverte de quelqu'un d'autre simplement...
A ce propos je vais pas tomber dans me mélo du genre "toute mes rencontres étaient uniques!" ahah quel bullshit. Non, parfois je voulais qu'un cul et ce que la nana me racontais je m'en balançais grave. Et parfois c'était même très réciproque. Les nanas sont des bonhommes comme les autres on vous dit.
Et parfois on a juste eu une conversation magique, on a pas niqué et c'est resté des amies proches.


Je vais redire ce que j'ai dit dans le select, je suis pas un adepte des approches hyper fines et des échanges haut niveau. Et comme dit plus haut je parle peu et j'aime pas trainer en affaire. J'aime bien le WTF et les approches plutôt direct mais très simple aussi. Un regard, un sourire et c'est parti. Et vous le croirez ou non, bin ça marche pas mal, à la condition de décrocher le cerveau et d'être un minium gaulé. Et pourtant je suis pas le pire beau gosse de la terre, je suis au plus mignon, sinon très banal. Et pi des fois ça marche pas. Mais ça on s'en fou un peu parce que dans le lot statistiquement c'est normal que ça marche pas tout le temps.

Je ne suis jamais rentré dans cette spirale infernale que beaucoup ressentent quand ils choppent beaucoup et facilement. Pour moi quand une nana sortait de mon plumard c'était une victoire de plus. En même temps j'ai jamais turbiné à l'épuisement. Je suis du style "tranquille le chat".

Surtout je me colle à des milieux qui sont pas les miens, des nanas qui me ressemblent pas . Aucune lassitude de ce côté là, il y a tellement de type différents, de lieux différents... Le monde est une vaste fête foraine. Laisse toi surprendre, va là où tu pensais ne jamais aller. Ca sera dur... mais bon. TMTC

Un truc sur le non-verbal. J'ai eu des retours de pas mal de mes ex qui m'ont souvent dit qu'a la première rencontre elles savaient que j'étais en mode drague et qu'elles allaient prendre cher ahah prédation quand tu nous tiens.

Voila, la drague c'est simple. Faut lâcher prise surtout. Et trouver des terrains propices. C'est sûr que si t'habites en Lozère ça va pas être easy-easy.

La séduction c'est plus compliqué. C'est plein de mécanismes dont je comprends que dalle au moins 50% du temps. Et même quand je pige un truc ça me rend pas meilleurs sur l'instant. Tout au feeling.

Mais bosser sur soit c'est primordiale. Faut faire ce taff là, sinon les résultats passerons sous le nez.

Et avoir un peu envie de baiser quand même. :mrgreen:
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Cool le 13.09.17, 00h46 par Nonchalance
  • [+3] Like ! le 13.09.17, 09h24 par Syd_
  • [+1] Intéressant le 13.09.17, 09h45 par Jalapeno
  • [+1] Encore le 13.09.17, 12h41 par BirdonTheWire
  • [+3] Yesssss! le 13.09.17, 14h28 par mistermint
  • [+1] Like ! le 13.09.17, 16h25 par valll
  • [+1] Cool le 13.09.17, 16h32 par Autharite
  • [+1] Like ! le 13.09.17, 21h17 par mctyson
  • [+3] 100% d'accord le 14.09.17, 07h15 par The_PoP
Tu définis toi-même la séduction comme de la drague passive. Dans ton récit séduire devient juste plaire ou attirer, et tu parles dans cette partie quasiment que d'apparence : chaussures, look, muscu, posture, (puis expériences atypiques à raconter, et lectures).

Ensuite tu définis la drague comme le moyen d'assouvir ses envies/besoins, comme quelque chose d'un peu plus cru.

Ça ressemble (beaucoup) aux prémisses de l'analyse d'un auteur interdit ici...

Selon toi, qu'est-ce qui fait qu'on passerait de séducteur à dragueur ou inversement ? Tu dis aussi que tu ne comprends pas tout à fait les mécanismes qui mènent à la réussite par la drague passive... En d'autres mots, pour toi le séducteur est juste un dragueur malgré lui, un dragueur qui s'ignore ?

Question bonus : un SDF peut-il être bon séducteur ?
Tu définis toi-même la séduction comme de la drague passive. Dans ton récit séduire devient juste plaire ou attirer, et tu parles dans cette partie quasiment que d'apparence : chaussures, look, muscu, posture, (puis expériences atypiques à raconter, et lectures).

Ensuite tu définis la drague comme le moyen d'assouvir ses envies/besoins, comme quelque chose d'un peu plus cru.

Ça ressemble (beaucoup) aux prémisses de l'analyse d'un auteur interdit ici...
La différence c'est que j'affirme que les femmes sont en bon droit de s'assumer de ce point de vu là. Que certaines le font déjà et que tout le monde y gagnera à être sur un pied d'égalité.

Selon toi, qu'est-ce qui fait qu'on passerait de séducteur à dragueur ou inversement ? Tu dis aussi que tu ne comprends pas tout à fait les mécanismes qui mènent à la réussite par la drague passive... En d'autres mots, pour toi le séducteur est juste un dragueur malgré lui, un dragueur qui s'ignore ?
Les mécanismes de séduction sont complexes. Ca équivaut à émettre tout un tas de signaux mettant en avant son statu social, ses gouts, sa santé etc... La personne en face a loisir de décrypter et choisir si ce que l'autre montre est compatible au niveau de ses standards. (cf les sites de rencontres) Compatible ou carrément placé plus haut ou plus bas dans l'échelle qui est propre à chacun. En ça je trouve que c'est à la fois actif (on envoie des signaux parfois ostensibles) mais très passif dans la prise de position indirect.
Le dragueur envoi aussi des signaux MAIS il se déplace et parle directement à une autre personne sans forcement attendre que l'autre l'ai validé en amont. Il tente sa chance quoi.
Là où je me perds un peu c'est que parfois je suis tombé sur des nanas qui me trouvaient canon et qui n'ont jamais voulu coucher avec moi et des nanas qui de prime abord me trouvaient con-vilain-pas assez ceci cela et qui ont fini par se laissé bouffer le cul et en redemander parfois plus tard.
Il y a une grosse part d'ombre la dedans. Ou en tout cas des logiques qui m'échappent.

Question bonus : un SDF peut-il être bon séducteur ?
Haha hum intéressant. Pourquoi pas?
Sans avoir le même vécu que TheDaze, je le rejoins sur certaines parties de sa vision.

Je ne vois pas à quel auteur tu fais référence, par contre.


Je n'ai pas de réponse systémique globale, mais ce que je peux te dire c'est qu'on maitrise beaucoup moins que ce que l'on veut bien croire, et que quelque part, ce qui fait que tu plait ET séduise beaucoup, c'est ta marge de manoeuvre.

La marge de manoeuvre c'est ta capacité à plaire "dans les grandes masses".

Au fond, on ne plait qu'au fille qu'on plait. Chacun peut possiblement attirer des femmes. Là ou ça discrimine, c'est que là ou quelque plairait à 1 fille dans une soirée de 30, un mec peut plaire a 28 ou 29 filles.
Cela ne veut pas dire que ce dernier aura toutes les filles, mais il leur plait potentiellement, ce qui fait que si une d'elles est disponible, et que l'attirance est réciproque, alors ce sera facile.

Ou parfois ça se joue à un niveau plus micro : ta personnalité ne plait pas à une fille car tu a tendance à mettre X ou Y trait en avant qu'elle n'apprécie pas, mais elle te trouve canon, alors elle veut bien coucher avec toi. Ce faisant, tu bénéficie de plus de temps pour montrer d'autres qualités qui lui plairont.
Tu as, dans les fait, plus de marge de manoeuvre qu'un autre.


Séducteur, dragueur..ce sont des termes sémantiques. Ce n'est pas important. Est séducteur celui qui attire et vit des choses. Que ce soit par passif ou actif, ou je ne sais pas quoi. Est séducteur celui qui a des résultats, et de manière souhaitable, de qualité.


Une autre élément discriminant c'est la dose d'investissement que les gens doivent mettre pour atteindre un objectif. Certains ont couchés avec 50 nanas, mais ça s'est fait au prix d'heures de "sessions" dehors, de soirées, d'euros dépensés, de refus, d'énergie, de centrage de leurs vies sur ce points au détriment d'autres.
Alors que pour certains ça veut juste dire sortir en soirée, attirer de manière naturelle et gratuite, et le tour est joué.
De sorte que certains -pour conclure- doivent constamment faire des efforts et convaincre alors que d'autres non (question de valeur perçue ect..)
Il y a aussi une notion d'efficacité qui rentre en jeu, de manière additionnelle au résultat.
Question bonus : un SDF peut-il être bon séducteur ?
C'est une fausse question.
Si un SDF couche avec des nanas facilement et attire, d'une part il a peu de chance d'être SDF, mais si le mec a tout de même son succès "malgré" ça, il est DE FAIT un séducteur.
Mais c'est un cas d'école un peu vide de sens.


Pour moi, et j'ai une vision utilitariste et matérielle de la chose, je vise le maximum de résultats pour le minimum d'investissement direct.
Si je dois me prendre 3 vents dans une soirée, sortir jusqu'à tard 2 fois par semaines, dépenser des sous pour séduire UNE fille, ça n'en vaut pas la peine.
Par contre si je peux le faire en faisant d'autres choses qui me serviront à séduire sans avoir à investir à CHAQUE interaction, alors oui. D'ou les références de TheDaze à l'apparence globale.
Bien sur, à condition de ne pas être une merde ailleurs et d'être raisonnement à l'aise en société, de ne pas avoir peur des nanas ect...


C'est le problème de FTS et des sites comme ceux-ci, les réponses sont à 3 vitesses, pour 3 publics.
->ceux qui ont des problèmes à régler/asociaux/très peu de succès
->ceux normaux qui veulent s'amuser plus
->ceux qui séduisent déjà bien et qui veulent plus

On pourrai faire plus de catégories, mais ce qui est "vrai" pour les uns, n'est pas vrai pour les autres.

Dire que le physique n'est pas "si" (haha et encore) important à un mec déjà pas mal sans être canon, qui est soit normal, ou qui séduit déjà, ça va l'aider (tout en lui disant que c'est toujours utile de s'améliorer).
Maintenant dire ça à un mec gros qui prends pas soin de lui, qui a très problèmes à régler ou qui est normal, bah ça va pas l'aider, car c'est certainement le levier qui l'aidera le plus vite à avoir du concret.

De toute manière, une vérité qui dérange globalement, c'est celle de la valeur perçue. A chaque putain de post sur FB sur des annonces cherchant des jolies filles pour un casting, t'as des monceaux qui disent que c'est déguelasse et blabla.
Ou sur le QI.
Bien sur que tout mode d'évaluation n'est jamais parfait, mais ce qui est juste hallucinant c'est que les gens ont à la fois très peur du jugement mais sont aussi très prompt à s'estimer avoir une valeur dans le même temps.
C'est le ventre mou. Et ça se sent aussi très fort dans la séduction. Tout le monde le sait mais personne n'ose s'en rendre compte.

La réalité me montre qu'au final, les relations sociales sont aussi beaucoup affaire de rapport de valeur perçue, avec le fait que tout ne se vaut pas (malgré les discours affichés) et que tout n'est pas relatif (certaines choses oui, mais la plupart du temps que dans une certaine mesure). D'ailleurs le fait d'être au Japon là me le prouve encore plus.

Alors bien sur, je ne fais pas une réduction et une tautologie, mais ce sont des facteurs importants que l'on balaye un peu facilement sous le tapis.

Pour moi la grande libération ça a été d'accepter que quoi que je fasse, quoi que je dise, je serais jugé. Toujours. Mais en acceptant ça, j'ai gagné le fait de ne pas me mentir à moi même et de savoir très vite ce dont j'avais réellement besoin.
C'est très dur, mais ça m'a donné la volonté de faire ce que je fais et de réussir ce que j'ai réussi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 13.09.17, 12h38 par Thedaze
  • [+1] Oui le 13.09.17, 12h52 par BirdonTheWire
  • [+2] Pertinent le 13.09.17, 14h23 par Apheleia
  • [+1] Effectivement le 13.09.17, 16h36 par valll
  • [+1] Bravo le 13.09.17, 16h40 par Autharite
  • [+2] Constructif le 13.09.17, 16h47 par Onmyoji
Sujet très intéressant auquel j'ai envie d'apporter mon ressenti, et si d'autres filles pouvaient le faire, vous auriez l'autre côté du miroir ce qui ne peut que vous être utile.

Déjà, quand Daz dit qu'une fille est un bonhomme comme les autres, j'approuve. Oui, nous pouvons avoir envie de baiser sans CV du mec. Sans attendre un deuxième round. C'était sympa (c'est mieux si c'est sympa) mais la vie continue et nous ne sommes pas fragiles. Et s'il faut le préciser, nous ne sommes pas des putes pour autant.

La séparation entre séduction et drague, j'avoue ne pas comprendre. Si je me place de mon côté fille, le mec a ce quelque chose qui me donne envie. Cela passe par tout ce qu'énumère Daz, un physique, un intellect, une aisance. Un bémol sur l'histoire du physique dans le sens où il faut que CE physique me donne envie de me frotter à lui. Le beau gosse ne me fait pas automatiquement de l'effet. J'ai une espèce de warning qui me dit celui-ci c'est ok, mon cerveau reptilien très certainement. Et je ne me suis jamais trompée à ce jour. J'avais envie de lui et cela a fonctionné même pour une unique nuit.

L'histoire de baiser un moche pour entretenir la machine ou me donner confiance. Non, jamais fait. Voir mon cerveau reptilien décrit ci-dessus. Dit plus directement, si le mec ne me donne pas envie de mouiller, je ne vais pas mouiller. Point.

D'où la conclusion que si le mec est gros, pas soigné, en plus ignare et borné... la totale pour que je m'éclipse à la vitesse grand V.

Ceux qui pensent que des accroches fines sont nécessaires... un sourire et un mot sympa suffisent bien souvent. J'insiste parce que j'ai l'impression que des tas de mecs n'abordent pas à cause de cela. Ils réfléchissent encore à la bonne répartie alors que la nana est déjà partie depuis un moment. Dommage, surtout pour eux.

L'idée que l'homme doit faire des efforts, payer des verres, des restos. je vais être franche :
- s'il me plait, j'espère plus une bonne baise qu'un resto
- s'il a besoin de faire des efforts avec moi, c'est qu'il ne me plait pas
- s'il s'imagine que la nana a besoin de lui pour boire, dîner, il a tout intérêt à regagner notre 21ème siècle ou à changer de style de nanas

L'histoire des 3 vitesses pour 3 publics. C'est vrai jusqu'à un certain point. Il faut aussi avoir l'ouverture d'esprit pour se dire que si des mecs ne changent pas de vitesse, ce n'est pas automatiquement parce qu'ils ne peuvent pas. Intégrer l'idée qu'ils ne le souhaitent pas. Que l'abondance n'est pas leur truc. Et qu'ils sont heureux avec la fille qui partage leur vie ou avec les filles qui ont cet atome crochu qui les rend spéciales et donc intéressantes.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 13.09.17, 22h42 par Apheleia
  • [+1] A lire le 14.09.17, 16h43 par mistermint
  • [+3] Yesssss! le 16.09.17, 08h02 par LeBeauGosse
  • [+1] +1 le 26.02.18, 12h45 par Sterdex
Si un SDF couche avec des nanas facilement et attire, d'une part il a peu de chance d'être SDF, mais si le mec a tout de même son succès "malgré" ça, il est DE FAIT un séducteur.
Mais c'est un cas d'école un peu vide de sens.
Cette contradiction dans la réponse donne tout son sens à la question :)

Pour toi Smooth et pour d'autres, il n'y a pas à faire le distinguo entre séduction et drague. Alors séduire ou draguer devient la même chose, c'est une histoire de 'valeur perçue', qui serait donc le nom du système regroupant les facteurs qui influent sur notre 'pouvoir de séduction'. Dans le pragmatisme oui, c'est la même chose, mais dans l'expérience s'en est tout autre chose. Je rejoins plutôt TheDaze qui induit cette notion de passivité dans le fait d'être 'séducteur'.

Et si comme tu le dis : "c'est une vérité qui dérange", je pense que c'est parce que cette valeur perçue va au départ être largement fonction de son niveau/statut social. Bien sûr ce potentiel variera et sera plus ou moins exploité en fonction des expériences qui seront vécues (ce qui influent sur le statut social... ils sont inter-dépendants).

Pour faire la boucle et revenir au SDF, selon toi il a donc peu de chances d'être un séducteur car sa valeur perçue en tant que SDF est faible. Là où il y a problème, c'est que auquel cas, quand bien même ce SDF se sentirait seul, il n'aurait ni les moyens ni le temps et surtout pas la priorité de penser à devenir un meilleur séducteur. Il faut donc inclure la notion de statut social, dont dépendent ainsi les 'potentiels séduisants' et qui influent sur cette valeur perçue.
Autant on ne peut pas amalgamer ou réduire cette notion de valeur perçue au statut social, autant on est obligé d'admettre que c'est bien la matrice sur laquelle peuvent se développer les 'potentiels de base' : car il faut un minimum de sécurité/stabilité, un minimum de temps, et un minimum de moyens financiers, pour simplement vivre de façon descente (à moins d'être un marginal, ce qui n'exclut pas de vivre bien, et qui recoupe encore cette valeur perçue à travers le filtre du statut social...).
_________

En fait, pour rejoindre TheDaze, je ferai bien le distinguo entre séducteurs et dragueurs par cette notion de passivité : le séducteur ayant un potentiel établit par son statut social (environnement, travail/revenu, relations...), aura surement un contexte plus favorable qui parfois suffira presque tout seul, il peut être attirant et séduire avec moins d'efforts. Pour rejoindre Smooth, je dirai que le séducteur a une valeur perçue plus haute de manière générale, car de l'extérieur, celle-ci se communique par le BL, l'apparence, le cercle social, le lieu... En gros, tout ce qui concerne les habitudes de vie et ce qu'on améliore souvent en passant par la case développement personnel. Dans ce cadre tout le monde est plus ou moins d'accord.

Le problème c'est que ça coince encore quelque part, car la valeur perçue de l'individu X dépend de la valeur x de la personne. Mais cette valeur x est perçue différemment par chaque Y personne, selon ses propres critères d'analyse.
Alors : est-ce que cette valeur x dépend également de la valeur y que Y s'attribue lui-même, et l'attirance pourrait alors être le différentiel des valeurs perçues de chacun.
Il faudrait dans ce cas pour former un couple que chaque personne s'attribue à elle-même une valeur moins forte que la valeur moyenne de celle que les autres lui donnerait. (Sinon on a toujours une des deux personnes qui n'est pas attirée par l'autre). Et ça ne tient pas pour une deuxième raison : a-t-on forcément envie de quelqu'un ayant une plus haute valeur perçue que celle qu'on s'attribue ? Pas forcément ?
On peut en conclure que la valeur perçue x perçue par Y n'est pas forcément fonction de la valeur y qu'il s'attribue lui-même (bien qu'intuitivement on peut dire que ce facteur joue quand même clairement sur la balance...il n'en dépend juste pas entièrement, et est très relatif).

La question devient : Qu'est-ce qui fait qu'une personne attribuerait telle valeur à telle autre personne ? ou, comment quelqu'un juge la valeur de quelqu'un d'autre ? Bon ça pourrait faire un livre, mais dans les grandes lignes ça peut être intéressant de comprendre les mécanismes qui nous font évaluer cette valeur perçue chez les autres.
_______________

À titre perso, je pourrais donner de la valeur à quelqu'un pour un nombre conséquent de critères, j'en pondérerais néanmoins certains plus fortement que d'autres :
- unicité / personnalité un peu différente de la 'norme'
- idéologie
- style / hygiène de vie
- aisance sociale / confiance en soi
_______________

Autrement je pensais à un autre axe pour définir drague et séduction qui rejoint Daze : la séduction c'est séduire de façon passive et 'inconsciente', draguer c'est faire des efforts pour devenir séducteur et séduire. Mouais... C'est compliqué, il faut préciser/recadrer le sujet :)
Le problème c'est que ça coince encore quelque part, car la valeur perçue de l'individu X dépend de la valeur x de la personne. Mais cette valeur x est perçue différemment par chaque Y personne, selon ses propres critères d'analyse.
Dans mon message j'ai pourtant dit que ça ne s'arrêtait pas là. Tout n'est pas relatif.
u fond, on ne plait qu'au fille qu'on plait.
Chacun peut possiblement attirer des femmes. Là ou ça discrimine, c'est que là ou quelque plairait à 1 fille dans une soirée de 30, un mec peut plaire a 28 ou 29 filles.
D'autre part tu ne prends en compte que le statut social, alors qu'il y a aussi l'apparence. Et aussi le comportement et l'aisance sociale, mais de manière assez drôle, ces deux derniers points sont souvent causés par ce que tu appelles le "statut social", et le physique. Le "Game", c'est le mouvement qui consiste en fait à adopter les comportements et l'aisance sociale des gens à haute valeur perçue, mais souvent, ça ne marche pas car les gens 1) n'arrivent que TRES difficilement à se mentir à eux même 2) que le fait d'être à haute valeur perçue (physique et statut) aide énormément de manière "passive", et te permet d'avoir un filtre positif direct lors de tes interactions..


Pour le SDF, tu as l'air de faire une fixette sur le statut social. Laisse moi te donner un autre exemple. La population de SDF est france est très majoritairement masculine. Les deux facteurs les plus importants qui jouent pour devenir SDF sont : l'éloignement ou l'absence de famille proche et les troubles mentaux;
Si un SDF est un mec avec des troubles, pas de familles, mais a le physique d'un mannequin, il peut peut être espérer séduire le jour ou il est lavé. Mais encore une fois c'est un cas d'école qui n'a aucun intérêt je trouve.

Et le statut social, je te dirais aussi que si une femme perçoit que c'est une compensation par rapport au fait que tu ne te sentes pas attirant, tu vas certainement l'avoir dans l'os, et tu vas sans doute devoir allonger la thune avant de gouter.
Après si t'es normal toutes choses égales par ailleurs, pas de soucis c'est que du bonus.
a-t-on forcément envie de quelqu'un ayant une plus haute valeur perçue que celle qu'on s'attribue ? Pas forcément ?
C'est pas comme ça que ça marche. Tu veux une personne qui te plaise. Point. Le truc c'est que les gens qui plaisent beaucoup sont en écrasante majorité (je te laisse voir ce qui se passe sur Instagram) DE FAIT, à haute valeur perçue.
Tu peux tout à fait trouver une fille qui te plaise pour des raisons qui se trouvent être complètement relatives à toi même aussi. C'est plus rare.
Qu'est-ce qui fait qu'une personne attribuerait telle valeur à telle autre personne ? ou, comment quelqu'un juge la valeur de quelqu'un d'autre ?
J'ai écrit un article à ce sujet : la-seduction-c-est-comme-le-patinage-ar ... 27717.html

Et je dois avouer que ce ce j'ai vu au cours des années n'a fait que me confirmer ça, et si j'écrivais l'article aujourd'hui je serais plus catégorique encore.

- idéologie
Euh ça, je suis que moyennement d'accord.
J'ai une chiée de contre exemples personnels. Et de mes amis et mon entourage et ma famille.

Je te parle pas pour fonder une famille, on parle d'attirance là.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Effectivement le 14.09.17, 08h16 par mistermint
  • [+2] Constructif le 14.09.17, 09h27 par Apheleia
  • [+1] Constructif le 14.09.17, 12h38 par BirdonTheWire
Merci pour ces éclairantes précisions Smooth !

SInon je ne fais pas une fixette, je voulais juste dire qu'on ne peut pas ne pas le prendre en compte (et en 4 posts personne ne l'avait mentionné), si on veut une analyse complète. Je suis tout à fait d'accord avec ton discours, ce n'est pas antithétique !

Et
- Ideologie
Euh ça, je suis que moyennement d'accord.
C'était un de mes critères perso, c'était pas pour généraliser ;)
Distinguer la beauté et le statut social c'est plus ou moins fictif, c'est davantage étudié aux états unis qu'ici par puritanisme je crois, mais les liens entre beauté et accession à des situations socio-économoques existent. Suffit de regarder dans un aéroport, ça m'a toujours frappé : les gens sont plus beaux que dans les rues. Il y a une forme de sélection. D'où ce que dit Smooth je pense, c'est une fausse question de se demander si un SDF peut séduire. S'il le peut c'est étudier un cas particulier, ça ne fait pas la règle.
Les gens beaux reçoivent souvent plus de signaux d'intérêt, ce qui est favorable à une construction personnelle plus "harmonieuse", et rend plus prompt à donner et être ouvert, quoiqu'on en dise. Autant de traits de caractère (je dis bien caractère, au sens d'acquis, pas personnalité) qui sont séduisants. Intellectuellement, plus de confiance en soi à performances intellectuelles égales.
Je reste d'ailleurs convaincu que les deux éléments les plus séduisants d'un point de vue de l'attitude chez un homme sont les suivants : être heureux, et être souriant. S'en suivent des situations où des gens aisés et globalement beaux, ont des gosses qui seront plutôt beaux (sans qu'ils soient nécessairement hors norme), élevés dans un terreau affectif propice au bien être et à la stabilité, etc..

Pour les curieux :
Et mon avis sur le reste.
Concernant cette différence séduire/draguer, je crois qu'elle va en disparaissant. A partir du moment où les filles sont libres d'exprimer leurs envies et de les concrétiser sans risquer leur situation sociale, la part du chemin à faire du côté hommes se réduit. Donc draguer au sens try hard du terme, dans les faits les mecs qui choppent que je connais sont loin d'être besogneux, c'est en général fluide et prévisible en regardant une assemblée de gens qui se rencontrent. Il y a toujours des gens qui aiment la chasse, ou des phases où on a envie de se prouver quelque chose dans une forme de défi, mais dans un groupe ces gens là restent minoritaires, d'expérience.
Tout en ayant une plus grande importance donnée à l'apparence dans le même temps, ainsi qu'à la compétition ça va de soi (la fameuse extension du domaine de la lutte). A nuancer cependant, dans un système de séduction plus libéral qu'il a pu l'être, où une embrassade ne devient pas un engagement pour la vie mais parfois seulement pour une nuit, tu contrebalance aussi la compétition par une plus grande opulence, un plus grand brassage.
Finalement, même si le premier pas reste le fait de l'homme dans certains cas, il y a quand même beaucoup de situations où un regard, une proximité recherchée, etc... contribuent à avoir le pied dans la porte. Plus qu'à s’engouffrer dedans.
Et c'est vrai que les fois où ça marche ne sont jamais compliquées, contrairement à certains coups qu'on voudrait concrétiser, où on croit bien faire en galérant, pour pas grand chose.
Souvent, être au bon endroit au bon moment, ça joue plus que tout le reste. Avoir une vie sociale active, sortir/rencontrer, c'est augmenter ses chances de rencontrer cette fille la au bon endroit au bon moment. De la fille qui vient de se séparer et qui veut du fun, à cette autre fille pas bien dans son couple qui veut vérifier des trucs sur ses sentiments, etc... Liste non exhaustive.
Et avoir le mental pour saisir les opportunités qui se présentent, ça c'est important. Si on sort pas dans le monde comme un trou noir en proie aux angoisses existentielles, on est plus ouvert, et on voit qu'on peut plaire (à 1 ou 29 filles sur 30 pour reprendre Smooth), mais y'a forcément des filles à qui on plaît. Ensuite c'est une question de filtre pour choisir par quoi se laisser tenter.
Ah et puis, l'envie de plaire, ça plaît. Comme disait TheDaze, concernant les filles qui savaient qu'il était "en chasse". Avoir envie de plaire, de choper, si c'est pas fait lourdement en ne dégageant que du manque et les mains moites, ça marche. Réciproquement des filles qui ont envie de plaire, ça se voit, et ça plaît. En tout cas moi, oui.

Donc c'est compliqué sans l'être. Multiplier les occasions de rencontre, être curieux et remarquer les attitudes des gens fermés, et les attitudes des gens ouverts pour s'appuyer dessus et avancer. Être au bon endroit au bon moment, ne pas se formaliser parce qu'elle veut pas à ce moment là. Si elle rappelle pas c'est qu'elle a pas envie de rappeler. Parfois en insistant ça pourrait, mais j'ai pas envie de consacrer du temps à des filles qui vraisemblablement se considèrent plus comme des proies que comme des actrices d'un truc constructif. Pour ainsi dire, plus j'ai à travailler, plus c'est moi que je recherche dans l'interaction, avant de la rechercher elle. Je sais plus qui a dit ça, peut-être sur le forum, mais c'est la vérité brute : une fois qu'on sait ce qu'est prête à faire une fille à qui on plaît, on a moins envie de se faire chier pour celles qui veulent juste qu'on leur donne le sentiment d'exister.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] A lire le 14.09.17, 18h11 par Nonchalance
  • [+3] Très intéressant le 14.09.17, 18h27 par Sathinelilly
  • [+1] Pertinent le 15.09.17, 00h18 par Onmyoji
  • [+2] Très intéressant le 15.09.17, 11h13 par Thedaze
Je partage la plupart des points de vue ici mais j'aimerais revenir sur certaines choses.
Séduction vs drague:
là on est en plein débat sémantique, sauf que le dictionnaire nous aidera pas.
J'en appelle donc à l'imaginaire collectif de mon époque, qui était sans doute un peu différent de l'actuel, mais qui a le mérite de l'antériorité.
Déjà, séducteur, c'est un "statut". ça se caractérise par le fait d'exercer un attrait auprès des autres, qui le reconnaissent. Bon. Mais il ne s'agit pas seulement "d'attirer", de plaire. Il s'agit d'exercer un attrait d'une manière qui rend l'autre consciente de son attirance, et aussi prompte à y céder. Parce que ça me fait revenir sur un sujet évoqué plus haut:des gens peuvent se plaire sans baiser, ou être "compatibles" et attirés sans finir baiser. Par compatibles, j'entends pas "dans les moindres détails", mais suffisamment pour que leurs exigences soient satisfaites pour une relation, sans truc rédhibitoire.
Tu prends 80% des mecs, tu peux les foutre avec 80% des filles, psychologiquement parlant, et vice-versa. Ce sera pas pour la vie, mais pour vivre une semaine comme un couple, s'ils se trouvent baisables physiquement, le reste c'est de la littérature, de la construction sociale qui fait qu'on a besoin d'en savoir plus avant de rester ensemble, alors qu'en fait, on en sait vraiment plus qu'en restant ensemble en couple, pas en s'explorant /se sondant par la conversation (et c'est un conversationnaliste forcené qui dit ça. Au final, ça révèle bien des pans entiers de vie, mais il reste l'expérience du feu...).
Le problème n'est pas tant la compatibilité ou l'attirance, mais souvent la disponibilité (et par là, je n'entends pas seulement être libre mais aussi avoir envie, ou avoir envie de ce type de personne qui se propose à nous, avoir le temps, avoir la disponibilité mentale pour remarquer -qui augmente avec l'envie, quand on cherche on remarque forcément plus les mecs ou filles dispos, etc...) et la synchronicité des besoins et envies.
Pour revenir au séducteur, lui, il exerce cet attrait-là d'une manière qui incite à y céder. Je ne dirais pas que c'est forcément passif, ou sans effort, pour moi ça dépend du style de la personne, de sa typologie, de ses manières, de l'intérêt qu'il porte à la fille, et des obstacles. La passivité d'ailleurs peut être délibérée, ou non, du genre du mec qui est plus un piégeur qu'un chasseur, qui attend qu'on tombe dans ses filets, et celui qui est vraiment inconscient de sa manière d'exercer un attrait, et qui même s'il devait agir dans une action menant forcément à la séduction, le ferait sans but.

Les obstacles selon moi jouent un rôle important, car c'est eux qui permettent aussi de se rendre compte que l'on va céder malgré ses obstacles et qu'on est bien dans l'emprise de la séduction et pas dans l'attirance qui pourrait céder à la raison.
Les obstacles ça peut être le milieu social, la valeur perçue, la beauté physique qui diffèrent (avec un gradient défavorable). C'est le conte typique du mec de la basse classe qui détourne des bourges et des chatelaines, du mec anonyme qui drague des starlettes et des mannequins, de la bête qui séduit les belles (cherchez "Kavorka" sur internet)...
Mais pas seulement. Parmi les séducteurs les plus célèbres, il y a Bel-Ami, et Valmont. Eux ont un statut (pas au départ pour Bel ami, mais bon), mais ils doivent surtout composer avec des obstacles liés à la pression sociales des "cibles" qui en sont vraiment dans leurs cas.
Alors fi de l'analyse littéraire, j'ai pas envie de me restreindre à la simple idée que la séduction c'est détourner du droit chemin, il y a aussi le côté positif avec le séducteur flamboyant qui fait tourner les têtes mais épanoui ses "victimes" en les séduisant, leur faisant prendre conscience d'elles-mêmes, de leur intérêt aux yeux des autres, les fait se découvrir elles-mêmes. Donc pas nécessairement de morale, la séduction présume pas de l'intention du séducteur (d'autant que si elle est passive et non délibérée ou inconsciente, ce n'est pas applicable).
Le point commun, selon moi, même si ça reste brouillon, c'est que la séduction, ça touche au plus profond de l'autre (sans mauvais jeu de mots, pas de ça chez nous), ça dépasse l'entendement.
Mais on sait pas trop comment ça se passe, on sait pas si c'est de la manipulation, ou un charisme divin, ou l'attrait d'une personnalité atypique alliée à une valeur perçue due au physique, à la richesse ou à l'ascension sociale, etc.

La drague et les dragueurs, d'un autre côté, tels que je les ai connus dans l'imaginaire collectif, il y a bien sûr ce côté actif moins évident du côté du séducteur, le côté "en chasse", en fait, mais aussi l'idée que si le séducteur peut séduire tout le monde (passivement ou pas) ou tout ce qu'il choisit, le dragueur a beaucoup tendance à tirer sur tout ce qui bouge, pas parce qu'il peut mais par besoin de multiplier ses chances.
Et de ne pas laisser passer d'opportunités. En plus du côté actif/effort plus souligné, il y a aussi le côté plus "sale", plus "grosses ficelles". Là où la séduction est aussi vue d'une manière un peu manipulatrice, la drague c'est exacerbé avec le côté "magique et mystérieux" en moins. C'est un peu le sport des grosses lines qui tâchent, des maximes un peu rebattues, des trucs épuisés comme ce personnage de film qui raconte à toutes ses conquêtes son enfance dans son quartier pour les émouvoir avant de les choper.
La drague, c'est moins noble; donc.
Même si ça n'a pas forcément non plus qu'un côté négatif de mec qui veut juste profiter des nanas. ça peut être aussi le côté pathétique du mec qui drague parce que justement, il n'a pas "accès" au superpouvoir de la séduction (ça revient un peu à la distinction mythique player/natural), et qui sait pas s'y prendre ou pas super bien, mais ça peut aussi être un mec qui aime les femmes mais manque juste de finesse (mais leur veut que du bien)

Maintenant, pour revenir sur le côté sans effort ou non. J'ai envie de dire que ça ne dépend que des circonstances et de l'envie des parties en fait. La simplicité n'existe que lorsque les envies se rejoignent dans le même temps et quand aucun obstacle ne se dresse devant vous, sinon il faudra jouer des coudes pour donner corps à cette envie.
J'ai eu plein de belles histoires qui n'ont pas eu des prémisses simples, et plein de trucs sans efforts qui étaient au final sans aucun sel, pas par manque de difficulté mais parce que la compatibilité avec la fille existait mais ne donnait rien d'étincelant. Donc ça me fait bien rire, ce fantasme de la simplicité. C'est un peu un biais de confirmation, un effet d'halo pour moi, qui ferait dire que c'était bien parce que c'était simple.
Et parce qu'on veut pas se souvenir des moments difficiles et des gens qui s'y rattachent.

Bien sûr, on a pas besoin de fioritures pour se baiser, se sauter dessus; on en revient à des histoires de synchronicité, d'envies partagées. Mais le problème est que même si je parle d'une compatibilité de base très large entre les gens, leur synchronicité est extrêmement faible. Mais pour appuyer mon point, j'ai envie de prendre un exemple. Tu mets des gens à bosser ensemble, ben pour autant qu'ils soient dans la moyenne et pas fermés à baiser, à un moment ils vont tous penser à coucher avec tous les autres (en fonction de leurs affinités en termes de genres...).
Le truc, c'est que ça reste souvent un fantasme ou une expérience d'idée parce que ça se présente pas, parce qu'ils n'osent pas, n'ont pas envie tout le temps, ou se mettent simplement pas en situation ou pas au bon moment.
C'est là où la séduction ou la drague prennent le relais, dans l'un ou l'autre cas, l'un va avoir une envie qu'il veut faire passer (j'ai pas envie de dire "imposer" parce que pour moi, ça reste une idée trop forte trop en accord avec l'idée de manipulation, avec laquelle je ne suis que partiellement d'accord, car elle n'est pas systématiquement juste), à l'autre; en dépit des obstacles (que ce soit malgré un intérêt marqué, pour vaincre la logistique/la religion/les parents/les AMOG/les cockblocks warpigs de l'enfer/le meilleur ami transi/le meilleur ami gay jaloux/l'ex qui veille au grain/ses indispositions/le fait qu'elle se lève tôt le lendemain/sa timidité maladive, ou son désintérêt marqué, parce qu'au premier abord vous n'êtes pas son type/vous avez vraiment une valeur perçue de merde -vous êtes punk à chien, vous venez d'un milieu totalement opposé au sien, vous avez une gueule affreuse ou un look de merde parce que vous vous attendiez pas à faire une rencontre et vous vous êtes relâchés...-c'est une princesse qui prend que des mecs qui affichent grave/c'est une princesse qui attend qu'on lui fasse la cour pendant 3 mois avant de daigner offrir un baiser/c'est une fille méfiante à force de tomber sur des mecs qui l'ont séduite/draguée sans être francs sur leurs envies).

Si on reste passif, on se contente d'attendre que le destin ou notre excès d'attirance physique ou par valeur perçue fassent tout le boulot et mettent la fille sur les rails.
C'est peut-être génial niveau investissement, mais question choix, on est limités.

Pour l'histoire du sdf et du bouquin, je pense qu'il y a une référence pas si cachée à Soral.
En fait, c'est une bonne illustration de ce que j'exprime. Il passe les obstacles, et au passage saute aussi les niveaux sociaux, et obtient des gens quelque chose de pas naturel (déjà, de baiser rapidement avec de totales inconnues pas du tout en recherche dans le contexte de rencontre, qui est la rue, dans les soirées ce serait plus "acceptable/standard", mais aussi de se faire héberger alors que c'est un clochard et que les nanas pourraient craindre des vols ou de se faire égorger. Take that, Antoine de Maximy;)!)

Dans tous les cas, évidemment, ça sert toujours de travailler sa base, que ce soit le physique parce que c'est le premier truc qu'on voit, le mental parce que c'est ce qui nous permet de naviguer dans le monde et d'avoir une boussole qui pointe juste dans toutes les situations, ou le socio-économique-intellectuel parce que ça permet de créer des opportunités selon un mélange complexe liés à nos possibilités dans les différents domaines, à la logistique et à notre entourage du moment.
Bien sûr, la confiance en soi, le détachement, l'envie sans suinter le manque, ça contribue à l'attirance. Et bien sûr, comme on l'a dit, la simplicité ça peut faire mouche.
Seulement dire aux mecs qui rament une sorte de "sois toi-même", je trouve ça contre-productif, et un peu similaire aux conseils de séduction qui marchaient pas malgré les bonnes intentions. Idem pour les incitations à draguer à tous bouts de champ comme réponse à des problèmes qui relèvent du travail de la base.<
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Post de qualité le 15.09.17, 01h47 par Sathinelilly
  • [+1] A lire le 15.09.17, 08h19 par BirdonTheWire
  • [+2] A lire le 15.09.17, 09h18 par Apheleia
  • [+2] Constructif le 15.09.17, 12h55 par mistermint
Répondre