Crise de la quarantaine ? Ma jeunesse me manque
Hello,
Je ne sais pas si les quarantenaires - voire plus - ici présents vont se retrouver dans mon histoire mais voilà, ça fait plusieurs nuits que j'ai un peu de mal à dormir car je repasse en film mes souvenirs de jeunesse jusqu'à avant-hier soir où je n'arrivais pas à dormir et où j'ai carrément refait tout le film de ma vie.
Alors voilà, il m'arrive régulièrement - mais encore plus maintenant - (probablement la crise de la quarantaine ?) d'être nostalgique de cette période où j'avais 20 ans et où je traînais dans le mouvement goth. Ça a duré environ 5 ans mais je m'intéressais déjà à la culture goth dès l’âge de 17 ans..
Ça a été une folle période, j'ai vécu un tas d'expériences géniales. Rencontré des gens hors normes et géniaux. J'ai fait beaucoup de soirées, concerts, festivals. Notamment un festival en Allemagne, le M'era Luna en 2003. Et puis à l'époque, j'étais totalement libre * soupirs..*. Pas d'enfants à emmener avec nous... ou à placer dès que l'on veut sortir quelque part.
Je n'avais que des petites missions (intérim ou CDD) donc pas de prise de tête avec le boulot. Ma vie était totalement tournée vers la culture goth. J'avais un petit ami goth avec lequel j'ai un peu habité.
C'est toute cette vie sous le signe de la marginalité, de la subversion, de la liberté en somme et cet état d'esprit bohème goth que l'on avait mon copain, mes amis goths et moi-même qui me manque aujourd'hui.
C'était une période très subversive/transgressive (sex, drugs & rock'n roll) à tous les niveaux et j'en avais bien besoin.
Aujourd'hui, je m'ennuie. Je cherche à voir les avantages de ma vie et tout ce qu'elle a de sympa mais le sentiment d'ennui revient régulièrement et le fait que cela vienne occuper mes pensées la nuit est un signe.
J'ai une vie bien rangée maintenant. Mariée, mère, en CDI, propriétaire d'une maison, deux voitures, un chat, (lol).
Il y a 10 ans de ça, alors que je galérais à construire quelque chose et que j'en avais marre de mon instabilité, je rêvais d'une vie comme celle que j'ai aujourd'hui. Voilà, c'est fait, je l'ai. Mais maintenant, j'aimerais bien retrouver un peu de liberté et d'imprévus. Métro-école-boulot-école-dodo, c'est ennuyant. On a l'impression de s'enterrer vivant.
Et ce ne sont pas les fêtes organisées ci et là (qui sont toujours sympas à prendre) mais qui sont trop sages et trop raisonnables à mes yeux (surtout quand elles sont organisées par des amies qui ont 40 ans et qui ont des enfants aussi) qui vont me sortir de mon ennui.
Je viens de faire des recherches sur les soirées goths à Paris et je suis ravie de voir qu'elles existent encore. En lisant les commentaires, j'ai vu que le public de ces soirées était majoritairement composé de quarantenaires (ahah, des nostalgiques aussi ?). Alors, ça me titille.... J'aimerais bien y retourner. Peut-être que finalement ça ne me plaira plus autant qu'avant, que je n'y retrouverai plus le même état d'esprit. J'en sais rien mais je me dis qu'il y aura sûrement là-bas des gens intéressants avec lesquels je pourrais faire connaissance. Faut juste que je trouve quelqu'un avec qui y aller et pour ça j'ai ma petite idée.
Voilà... Et vous, quarantenaires ou pas, vous arrive-t-il de regretter/d'être nostalgique de votre jeunesse ?
Je ne sais pas si les quarantenaires - voire plus - ici présents vont se retrouver dans mon histoire mais voilà, ça fait plusieurs nuits que j'ai un peu de mal à dormir car je repasse en film mes souvenirs de jeunesse jusqu'à avant-hier soir où je n'arrivais pas à dormir et où j'ai carrément refait tout le film de ma vie.
Alors voilà, il m'arrive régulièrement - mais encore plus maintenant - (probablement la crise de la quarantaine ?) d'être nostalgique de cette période où j'avais 20 ans et où je traînais dans le mouvement goth. Ça a duré environ 5 ans mais je m'intéressais déjà à la culture goth dès l’âge de 17 ans..
Ça a été une folle période, j'ai vécu un tas d'expériences géniales. Rencontré des gens hors normes et géniaux. J'ai fait beaucoup de soirées, concerts, festivals. Notamment un festival en Allemagne, le M'era Luna en 2003. Et puis à l'époque, j'étais totalement libre * soupirs..*. Pas d'enfants à emmener avec nous... ou à placer dès que l'on veut sortir quelque part.
Je n'avais que des petites missions (intérim ou CDD) donc pas de prise de tête avec le boulot. Ma vie était totalement tournée vers la culture goth. J'avais un petit ami goth avec lequel j'ai un peu habité.
C'est toute cette vie sous le signe de la marginalité, de la subversion, de la liberté en somme et cet état d'esprit bohème goth que l'on avait mon copain, mes amis goths et moi-même qui me manque aujourd'hui.
C'était une période très subversive/transgressive (sex, drugs & rock'n roll) à tous les niveaux et j'en avais bien besoin.
Aujourd'hui, je m'ennuie. Je cherche à voir les avantages de ma vie et tout ce qu'elle a de sympa mais le sentiment d'ennui revient régulièrement et le fait que cela vienne occuper mes pensées la nuit est un signe.
J'ai une vie bien rangée maintenant. Mariée, mère, en CDI, propriétaire d'une maison, deux voitures, un chat, (lol).
Il y a 10 ans de ça, alors que je galérais à construire quelque chose et que j'en avais marre de mon instabilité, je rêvais d'une vie comme celle que j'ai aujourd'hui. Voilà, c'est fait, je l'ai. Mais maintenant, j'aimerais bien retrouver un peu de liberté et d'imprévus. Métro-école-boulot-école-dodo, c'est ennuyant. On a l'impression de s'enterrer vivant.
Et ce ne sont pas les fêtes organisées ci et là (qui sont toujours sympas à prendre) mais qui sont trop sages et trop raisonnables à mes yeux (surtout quand elles sont organisées par des amies qui ont 40 ans et qui ont des enfants aussi) qui vont me sortir de mon ennui.
Je viens de faire des recherches sur les soirées goths à Paris et je suis ravie de voir qu'elles existent encore. En lisant les commentaires, j'ai vu que le public de ces soirées était majoritairement composé de quarantenaires (ahah, des nostalgiques aussi ?). Alors, ça me titille.... J'aimerais bien y retourner. Peut-être que finalement ça ne me plaira plus autant qu'avant, que je n'y retrouverai plus le même état d'esprit. J'en sais rien mais je me dis qu'il y aura sûrement là-bas des gens intéressants avec lesquels je pourrais faire connaissance. Faut juste que je trouve quelqu'un avec qui y aller et pour ça j'ai ma petite idée.
Voilà... Et vous, quarantenaires ou pas, vous arrive-t-il de regretter/d'être nostalgique de votre jeunesse ?
C'est marrant, ton message me fait penser à un des sujets de Indestructibles de Pixar. Et... j'ai jamais compris en fait. Donc je voulais juste te demander 2 choses.
1)
2) Surtout
Dans Indestructible, ce qui m'a toujours frappé et amusé est que quand tu regardes naïvement, tu as l'impression de voir un film qui parle du vieillissement. Mr Indestructible, qui passe de superhéros à père de famille avec une vie plan plan. Elastigirl, qui passe de superhéros à une vie plan plan de femme au foyer. Les 2 s'ennuient. C'est ça prendre de l'âge. Sauf que...
MAIS PAS DU TOUT !!!!!
Mr Indestructible devient vendeur d'assurance ! Elastigirl femme au foyer ! Tu m'étonnes qu'ils sont aussi mal désormais. C'est comme passer d'une vie de rockstar à une vie de retraité en 1 an. Et le film refait la même connerie dans le 2 en comparant et en mettant sur le même plan une vie de superhéros au travail domestique.
Par contre, j'ai un peu de mal à comprendre cette discontinuité. A part pour ceux qui sont dans des situations un peu spéciales, genre une sortie de divorce, où il faut se reconstruire une vie. Mais même ça, c'est temporaire.
1)
Donc vu ce que tu dis ensuite, c'est un mouvement dont tu t'es éloigné... il y a une quinzaine d'années. Donc pourquoi cet éloignement, et pourquoi cette volonté de retour aujourd'hui ?cette période où j'avais 20 ans et où je traînais dans le mouvement goth. Ça a duré environ 5 ans
2) Surtout
Ça a été une folle période, j'ai vécu un tas d'expériences géniales. Rencontré des gens hors normes et géniaux. J'ai fait beaucoup de soirées, concerts, festivals.
Comment tu passes de l'un à l'autre ?J'ai une vie bien rangée maintenant. Mariée, mère, en CDI, propriétaire d'une maison, deux voitures, un chat, (lol).
Dans Indestructible, ce qui m'a toujours frappé et amusé est que quand tu regardes naïvement, tu as l'impression de voir un film qui parle du vieillissement. Mr Indestructible, qui passe de superhéros à père de famille avec une vie plan plan. Elastigirl, qui passe de superhéros à une vie plan plan de femme au foyer. Les 2 s'ennuient. C'est ça prendre de l'âge. Sauf que...
MAIS PAS DU TOUT !!!!!
Mr Indestructible devient vendeur d'assurance ! Elastigirl femme au foyer ! Tu m'étonnes qu'ils sont aussi mal désormais. C'est comme passer d'une vie de rockstar à une vie de retraité en 1 an. Et le film refait la même connerie dans le 2 en comparant et en mettant sur le même plan une vie de superhéros au travail domestique.
Par contre, j'ai un peu de mal à comprendre cette discontinuité. A part pour ceux qui sont dans des situations un peu spéciales, genre une sortie de divorce, où il faut se reconstruire une vie. Mais même ça, c'est temporaire.
Salut Alex,
Je crois que ressentir un peu de nostalgie pour sa jeunesse est tout à fait normal. Mais si cela en vient à t’empêcher de dormir, peut-être y a-t-il quelque chose d’autre ? Tu parles d’ennui, d’une vie (trop) rangée, si j’ai bien compris. Alors oui, retourner en soirée peut te faire du bien, mais juste temporairement s’il y a un souci plus chronique à côté.
Je ne connais pas le mouvement goth, moi j’étais plutôt grunge à l’adolescence, je me prenais pour Kurt Cobain et ma copine pour Avril Lavigne. Mais je suppose que tu y trouvais les mêmes éléments de liberté, d’identité, de subversion et d’anticonformisme.
Un bémol que tu connais certainement : on a souvent tendance à idéaliser le passé, surtout quand on traverse une période délicate. Je crois que l’approche de chaque cap (la vingtaine, la trentaine, la quarantaine etc.) est l’occasion d’un bilan sur sa vie et d’éventuelles remises en question.
Le bilan que tu dresses de ta situation actuelle est conventionnellement honorable : mari, enfants, travail, maison, voiture. Peut-être as-tu juste besoin de te retrouver toi-même un peu, ne plus être seulement épouse, mère, travailleuse, ménagère.
Je crois que ressentir un peu de nostalgie pour sa jeunesse est tout à fait normal. Mais si cela en vient à t’empêcher de dormir, peut-être y a-t-il quelque chose d’autre ? Tu parles d’ennui, d’une vie (trop) rangée, si j’ai bien compris. Alors oui, retourner en soirée peut te faire du bien, mais juste temporairement s’il y a un souci plus chronique à côté.
Je ne connais pas le mouvement goth, moi j’étais plutôt grunge à l’adolescence, je me prenais pour Kurt Cobain et ma copine pour Avril Lavigne. Mais je suppose que tu y trouvais les mêmes éléments de liberté, d’identité, de subversion et d’anticonformisme.
Un bémol que tu connais certainement : on a souvent tendance à idéaliser le passé, surtout quand on traverse une période délicate. Je crois que l’approche de chaque cap (la vingtaine, la trentaine, la quarantaine etc.) est l’occasion d’un bilan sur sa vie et d’éventuelles remises en question.
Le bilan que tu dresses de ta situation actuelle est conventionnellement honorable : mari, enfants, travail, maison, voiture. Peut-être as-tu juste besoin de te retrouver toi-même un peu, ne plus être seulement épouse, mère, travailleuse, ménagère.
Idéaliser le passé est je crois un simple effet mirage. Quand t’es dans le dur, ton esprit te crée des échappatoires, des illusions.
Partant du principe où l’on ne peut malheureusement pas remonter dans le temps, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux remettre sur la table ta vie actuelle ? Il y a peut être des contraintes que tu considères comme normales ou inévitables et qui ne le sont pas.
Par exemple : tu parles de la pression du boulot, mais tu pourrais probablement agir assez facilement dessus : ne plus avoir besoin de se croire essentiel, poser des limites claires, ne pas chercher nécessairement une promotion ou un meilleur salaire... modifier son train de vie pour se retrouver moins dépendant de « l’obligation » de gagner très bien sa vie...
Pour les enfants, peut être que lâcher du lest sur la pression que tu sembles te mettre pour être un bon parent est nécessaire. Peut être que vous aménager des temps sans eux vous est désormais important.
Pour ta relation de couple : repenser a un ex est souvent un moyen de ne pas affronter le défis qui se pose dans le renouvellement de la vie à deux.
Je ne connais pas ta situation précisément, alors mes pistes sont peut être inapplicables. La seule chose que je sais c’est qu’autour de moi il y a beaucoup de gens qui se créent eux même leurs obligations et leurs contraintes. Et s’ils auraient pu bien le vivre en ayant conscience de leur choix, c’est le fait de ne pas se rendre compte d’avoir fait ce choix là qui finit par leur poser problème.
Partant du principe où l’on ne peut malheureusement pas remonter dans le temps, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux remettre sur la table ta vie actuelle ? Il y a peut être des contraintes que tu considères comme normales ou inévitables et qui ne le sont pas.
Par exemple : tu parles de la pression du boulot, mais tu pourrais probablement agir assez facilement dessus : ne plus avoir besoin de se croire essentiel, poser des limites claires, ne pas chercher nécessairement une promotion ou un meilleur salaire... modifier son train de vie pour se retrouver moins dépendant de « l’obligation » de gagner très bien sa vie...
Pour les enfants, peut être que lâcher du lest sur la pression que tu sembles te mettre pour être un bon parent est nécessaire. Peut être que vous aménager des temps sans eux vous est désormais important.
Pour ta relation de couple : repenser a un ex est souvent un moyen de ne pas affronter le défis qui se pose dans le renouvellement de la vie à deux.
Je ne connais pas ta situation précisément, alors mes pistes sont peut être inapplicables. La seule chose que je sais c’est qu’autour de moi il y a beaucoup de gens qui se créent eux même leurs obligations et leurs contraintes. Et s’ils auraient pu bien le vivre en ayant conscience de leur choix, c’est le fait de ne pas se rendre compte d’avoir fait ce choix là qui finit par leur poser problème.
Salut Alex,
Je pense que les réponses précédentes sont déjà bien constructives, je vais juste ajouter mon grain de sel.
Je ne sais pas de quand date ton mal-être et si il est super profond, mais tu parles d'ennui... et je crois que l'année écoulée était la plus ennuyante depuis ... euh ... toujours, et pas que pour toi: confinement, plus de vie culturelle, de voyages, de restau, de fêtes et festivals, difficile de rencontrer de nouvelles personnes, perte de la spontanéité...
Sérieusement, je ne connais pas grand monde pour qui cette année fut exceptionnellement bonne, fun, excitante ou rafraîchissante. Pour la plupart, c'était juste un train-train plus ou moins supportable.
Donc oui, il faut que tu te poses des questions sur la manière gérer ton quotidien, évaluer ce que tu voudrais changer ou ajouter à ta vie mais n'envoie pas tout valser trop vite, ce n'est pas forcément nécessaire: ca commence à déconfiner en France, profites en pour te changer les idées et regagner un peu de liberté.
Après un bon concert, quelques restau et de bonnes vacances, ta vie te semblera déjà plus agréable
Je pense que les réponses précédentes sont déjà bien constructives, je vais juste ajouter mon grain de sel.
Je ne sais pas de quand date ton mal-être et si il est super profond, mais tu parles d'ennui... et je crois que l'année écoulée était la plus ennuyante depuis ... euh ... toujours, et pas que pour toi: confinement, plus de vie culturelle, de voyages, de restau, de fêtes et festivals, difficile de rencontrer de nouvelles personnes, perte de la spontanéité...
Sérieusement, je ne connais pas grand monde pour qui cette année fut exceptionnellement bonne, fun, excitante ou rafraîchissante. Pour la plupart, c'était juste un train-train plus ou moins supportable.
Donc oui, il faut que tu te poses des questions sur la manière gérer ton quotidien, évaluer ce que tu voudrais changer ou ajouter à ta vie mais n'envoie pas tout valser trop vite, ce n'est pas forcément nécessaire: ca commence à déconfiner en France, profites en pour te changer les idées et regagner un peu de liberté.
Après un bon concert, quelques restau et de bonnes vacances, ta vie te semblera déjà plus agréable
Hello,
Merci pour vos réponses, je vais tâcher de vous répondre.
Effectivement, j'étais bien dans le mouvement goth et avec mon copain aussi mais je ressentais une espèce de pression de l'extérieur, de mes parents ou de mes proches qui attendaient que je "construise" quelque chose. En clair, que je revienne dans le rang, que je trouve un "vrai" travail, un "vrai" copain... Parce que mon copain ne plaisait pas trop à mon père et faisait peur à mes "copines" du lycée que je ne considérais pourtant déjà plus comme mes copines.
Mais elles par contre, continuaient de me considérer comme leur copine. Ça me tuait ça, j'adoptais volontairement une attitude provocante dans l'espoir qu'elles me lâchent car elles m'avaient étouffé, bridée pendant trois ans, j'en pouvais plus. Mais rien à faire, pour elles comme pour mes parents, tout ça n'était qu'une nouvelle lubie.
Comme je l'ai dit dans un post précédent, j'ai abandonné mes études d'histoire-archéologie à un semestre avant la fin de la 2ème année parce que ça c'était mal passé sur un chantier archéologique (entre autres..).
(Pour l'anecdote, tous les goths de la fac étaient en archéologie comme moi, c'est d'ailleurs comme ça que je suis entrée progressivement dans ce mouvement).
Bref, ma mère n'acceptait pas que je me contente de missions intérimaires à l'usine. Elle considérait que je méritais mieux du fait que j'avais toujours eu une bonne scolarité. Elle voulait que je reprenne les études, que j'ai un bon travail. Moi, je n'en ressentais pas le besoin.
Ils ont quand même fini par me convaincre. Je n'étais pas motivée pourtant mais j'ai fini - ils ont fini - par me persuader que la récréation était terminée, qu'il fallait devenir adulte. Dans mon esprit, "devenir adulte" était nécessairement chiant. C'est une erreur d'avoir vu les choses sous cet angle mais là encore, c'est - ou c'était- ma façon de voir les choses (tout ou rien).
Alors j'ai rompu avec mon copain et avec tous les autres. J'ai complétement coupé contact avec le milieu goth. J'ai repris mes études d'histoire, dans une autre ville (et comme par hasard, là aussi la plupart des goths étaient en histoire-archéo) mais je suis restée en-dehors de ça. J'ai essayé de devenir prof, ça a été un échec. J'ai démissionné. C'en est suivi une longue traversée du désert où je ne savais pas ce que je voulais faire ni devenir.
J'essayais de me convaincre - toujours sous la forte influence de mes copines du lycée - que la seule manière possible d'être heureuse était de suivre le même chemin qu'elles qui, pour le coup, était tout à fait ordinaire : secrétaires en CDI à 25 ans, mariage dans la foulée, emprunt pour la maison puis enfants.
Je résistais quand même car ce modèle-là ne me plaisait pas trop. En fait, pendant cette période, j'ai eu une relation homosexuelle avec une fille rencontrée à la fac (qui me manque beaucoup par ailleurs) que j'ai gardé secrète et qui s'est malheureusement mal terminée.
J'ai cherché ma voie dans tous les sens mais ce qui m'empêchait vraiment d'avancer, c'était le manque d'argent. Il fallait vraiment que je trouve un vrai travail pour pouvoir m'émanciper. Je me suis lancée dans une formation professionnelle puis j'ai enfin décroché un CDD de 3 ans avec un salaire digne de ce nom.
C'est à ce moment-là que j'ai croisé la route de mon futur mari. Il a eu le coup de foudre pour moi, moi je le trouvais "seulement" séduisant. Je ne m'imaginais vivre qu'une aventure avec lui.
Il m'a proposé d'emménager ensemble. J'ai alors pris le temps de reconsidérer les choses. J'allais avoir 30 ans, âge critique s'il on veut avoir des enfants. Lui savait ce qu'il voulait, il avait déjà tracé notre avenir.
Moi, je n'étais pas trop sûre de vouloir emménager avec lui mais je commençais à être fatiguée par mon indécision et mon instabilité alors je m'en suis remise à lui vu qu'il avait l'air de savoir où il allait. J'ai fini par me convaincre qu'une vie de famille normale, en couple avec des enfants était la voie du bonheur.
Après ça, les enfants sont arrivés, je suis restée dans un tunnel durant leurs premières années, trop accaparée par eux pour prendre le temps de me poser et de réfléchir à mes choix. Maintenant que le dernier né est un peu plus autonome, j'ai davantage de temps pour réfléchir et remettre les choses en perspective.
Depuis, il me vient souvent à l'esprit cette question : "Ai-je vraiment fait le bon choix ?"
Je me demande ce qu'est devenu mon petit ami de l'époque. Est-il resté plus ou moins dans cet univers ou a-t-il pris un virage à 180 degrés lui aussi ? J'ai eu des nouvelles de lui quelques années après notre séparation, il était devenu tatoueur. Je suppose, le connaissant, qu'il n'a pas, contrairement à moi, totalement modifié son style de vie.
Enfin bref, j'ai vraiment l'impression de m'être trop laissée influencer par mes proches.
***
Ma réponse à ta question Iskandar est très longue mais je pouvais difficilement expliquer comment je suis passée de mon style de vie à 20 ans à celui que j'ai aujourd'hui en trois lignes. En fait, j'ai même pas mal synthétisé.
Merci pour vos réponses, je vais tâcher de vous répondre.
C'est tout le problème. J'ai longtemps mené ma vie en prenant des virages à 180 degrés. Je suis souvent comme ça. C'est un penchant naturel, un peu "tout ou rien". J'ai fini par comprendre que cette attitude m'envoyait dans le mur alors aujourd'hui j'accepte davantage les compromis mais c'est forcée et contrainte que je les accepte.Iskandar a écrit : ↑22.05.21
2) SurtoutÇa a été une folle période, j'ai vécu un tas d'expériences géniales. Rencontré des gens hors normes et géniaux. J'ai fait beaucoup de soirées, concerts, festivals.Comment tu passes de l'un à l'autre ?J'ai une vie bien rangée maintenant. Mariée, mère, en CDI, propriétaire d'une maison, deux voitures, un chat, (lol).
Effectivement, j'étais bien dans le mouvement goth et avec mon copain aussi mais je ressentais une espèce de pression de l'extérieur, de mes parents ou de mes proches qui attendaient que je "construise" quelque chose. En clair, que je revienne dans le rang, que je trouve un "vrai" travail, un "vrai" copain... Parce que mon copain ne plaisait pas trop à mon père et faisait peur à mes "copines" du lycée que je ne considérais pourtant déjà plus comme mes copines.
Mais elles par contre, continuaient de me considérer comme leur copine. Ça me tuait ça, j'adoptais volontairement une attitude provocante dans l'espoir qu'elles me lâchent car elles m'avaient étouffé, bridée pendant trois ans, j'en pouvais plus. Mais rien à faire, pour elles comme pour mes parents, tout ça n'était qu'une nouvelle lubie.
Comme je l'ai dit dans un post précédent, j'ai abandonné mes études d'histoire-archéologie à un semestre avant la fin de la 2ème année parce que ça c'était mal passé sur un chantier archéologique (entre autres..).
(Pour l'anecdote, tous les goths de la fac étaient en archéologie comme moi, c'est d'ailleurs comme ça que je suis entrée progressivement dans ce mouvement).
Bref, ma mère n'acceptait pas que je me contente de missions intérimaires à l'usine. Elle considérait que je méritais mieux du fait que j'avais toujours eu une bonne scolarité. Elle voulait que je reprenne les études, que j'ai un bon travail. Moi, je n'en ressentais pas le besoin.
Ils ont quand même fini par me convaincre. Je n'étais pas motivée pourtant mais j'ai fini - ils ont fini - par me persuader que la récréation était terminée, qu'il fallait devenir adulte. Dans mon esprit, "devenir adulte" était nécessairement chiant. C'est une erreur d'avoir vu les choses sous cet angle mais là encore, c'est - ou c'était- ma façon de voir les choses (tout ou rien).
Alors j'ai rompu avec mon copain et avec tous les autres. J'ai complétement coupé contact avec le milieu goth. J'ai repris mes études d'histoire, dans une autre ville (et comme par hasard, là aussi la plupart des goths étaient en histoire-archéo) mais je suis restée en-dehors de ça. J'ai essayé de devenir prof, ça a été un échec. J'ai démissionné. C'en est suivi une longue traversée du désert où je ne savais pas ce que je voulais faire ni devenir.
J'essayais de me convaincre - toujours sous la forte influence de mes copines du lycée - que la seule manière possible d'être heureuse était de suivre le même chemin qu'elles qui, pour le coup, était tout à fait ordinaire : secrétaires en CDI à 25 ans, mariage dans la foulée, emprunt pour la maison puis enfants.
Je résistais quand même car ce modèle-là ne me plaisait pas trop. En fait, pendant cette période, j'ai eu une relation homosexuelle avec une fille rencontrée à la fac (qui me manque beaucoup par ailleurs) que j'ai gardé secrète et qui s'est malheureusement mal terminée.
J'ai cherché ma voie dans tous les sens mais ce qui m'empêchait vraiment d'avancer, c'était le manque d'argent. Il fallait vraiment que je trouve un vrai travail pour pouvoir m'émanciper. Je me suis lancée dans une formation professionnelle puis j'ai enfin décroché un CDD de 3 ans avec un salaire digne de ce nom.
C'est à ce moment-là que j'ai croisé la route de mon futur mari. Il a eu le coup de foudre pour moi, moi je le trouvais "seulement" séduisant. Je ne m'imaginais vivre qu'une aventure avec lui.
Il m'a proposé d'emménager ensemble. J'ai alors pris le temps de reconsidérer les choses. J'allais avoir 30 ans, âge critique s'il on veut avoir des enfants. Lui savait ce qu'il voulait, il avait déjà tracé notre avenir.
Moi, je n'étais pas trop sûre de vouloir emménager avec lui mais je commençais à être fatiguée par mon indécision et mon instabilité alors je m'en suis remise à lui vu qu'il avait l'air de savoir où il allait. J'ai fini par me convaincre qu'une vie de famille normale, en couple avec des enfants était la voie du bonheur.
Après ça, les enfants sont arrivés, je suis restée dans un tunnel durant leurs premières années, trop accaparée par eux pour prendre le temps de me poser et de réfléchir à mes choix. Maintenant que le dernier né est un peu plus autonome, j'ai davantage de temps pour réfléchir et remettre les choses en perspective.
Depuis, il me vient souvent à l'esprit cette question : "Ai-je vraiment fait le bon choix ?"
Je me demande ce qu'est devenu mon petit ami de l'époque. Est-il resté plus ou moins dans cet univers ou a-t-il pris un virage à 180 degrés lui aussi ? J'ai eu des nouvelles de lui quelques années après notre séparation, il était devenu tatoueur. Je suppose, le connaissant, qu'il n'a pas, contrairement à moi, totalement modifié son style de vie.
Enfin bref, j'ai vraiment l'impression de m'être trop laissée influencer par mes proches.
***
Ma réponse à ta question Iskandar est très longue mais je pouvais difficilement expliquer comment je suis passée de mon style de vie à 20 ans à celui que j'ai aujourd'hui en trois lignes. En fait, j'ai même pas mal synthétisé.
@Alex : j’ai l’impression que tu devrais creuser un peu les raisons de tes choix. Parce que l’explication à chaque fois de l’influence des autres me semble peu pertinente.
On fait évidemment tous des choix sous influence hein, simplement c’est quand mème nous qui choisissons quelles influences on suit
On fait évidemment tous des choix sous influence hein, simplement c’est quand mème nous qui choisissons quelles influences on suit
Pourtant The_Pop, c'est la vérité. J'ai bien pris certaines décisions parce que je me sentais dans une impasse et/ou parce que l'on m'a poussé à les prendre.
Je ne dis pas que toutes les décisions que j'ai prises dans ma vie ont été prises dans ces conditions mais certaines, oui.
En fait, la raison de mon post, c'était plutôt d'exprimer un sentiment de nostalgie sur une période plus mouvementée que celle d'aujourd'hui et ça s'adressait plutôt à ceux qui sont enfermés dans une routine (couple + enfants éventuellement). Je vois que Focus traverse la même chose.
***
@Citadin
J'aimais bien Nirvana et Kurt Cobain aussi mais je n'avais que 14-15 ans à l'époque. Je t'imagine bien en look grunge
, je suppose que tu as changé de look aujourd'hui 
Je ne dis pas que toutes les décisions que j'ai prises dans ma vie ont été prises dans ces conditions mais certaines, oui.
En fait, la raison de mon post, c'était plutôt d'exprimer un sentiment de nostalgie sur une période plus mouvementée que celle d'aujourd'hui et ça s'adressait plutôt à ceux qui sont enfermés dans une routine (couple + enfants éventuellement). Je vois que Focus traverse la même chose.
Salut,
Je ressens pile la même chose que toi.
Envie de moins de routine et de plus d’intensité, comme avant alors que je commençais à m’en lasser...
HahaMais ne prends pas d’amant;) Ou alors en dernier recours ;)

Je vais y songer.injecte plus de folie dans ta vie d’aujourd’hui et rend la parfaite ainsi, sans aller vers le déséquilibre d’une autre qui deviendrait elle aussi incomplète. Garde ce que tu as trouvé enrichis le.
***
@Citadin
J'aimais bien Nirvana et Kurt Cobain aussi mais je n'avais que 14-15 ans à l'époque. Je t'imagine bien en look grunge


@alex : mon point n’est pas de te fustiger hein, loin de la.
Simplement je crois que l’influence est simplement la partie émergée de ton choix.
Derrière il y a souvent d’autres raisons plus factuelles.
Quand tu parles d’impasses, on est déjà plus sur la même explication.
Pourquoi je te dis ça ? Simplement pour que tu te rappelles pourquoi tu as fait ses choix là à l’époque, et pourquoi ils t’ont semblé les bons. Quels avantages tu venais chercher et donc qu’est ce qui te manquait ou te poussait à changer. Cela t’aidera peut être a moins idéaliser.
La mémoire est traîtresse. On pense avoir des certitudes et quand on la confronte aux faits on se rend compte que notre mémoire a corrigé certaines choses pour les faire coller à une version plus conforme à l’histoire qu’on s’est créés.
Par contre excuse moi si je mets les pieds dans le plat mais n’est ce pas la différence d’âge et le manque de sentiment amoureux avec ton conjoint actuellement qui te renvoie vers le passé ?
Simplement je crois que l’influence est simplement la partie émergée de ton choix.
Derrière il y a souvent d’autres raisons plus factuelles.
Quand tu parles d’impasses, on est déjà plus sur la même explication.
Pourquoi je te dis ça ? Simplement pour que tu te rappelles pourquoi tu as fait ses choix là à l’époque, et pourquoi ils t’ont semblé les bons. Quels avantages tu venais chercher et donc qu’est ce qui te manquait ou te poussait à changer. Cela t’aidera peut être a moins idéaliser.
La mémoire est traîtresse. On pense avoir des certitudes et quand on la confronte aux faits on se rend compte que notre mémoire a corrigé certaines choses pour les faire coller à une version plus conforme à l’histoire qu’on s’est créés.
Par contre excuse moi si je mets les pieds dans le plat mais n’est ce pas la différence d’âge et le manque de sentiment amoureux avec ton conjoint actuellement qui te renvoie vers le passé ?
The_PoP a écrit : ↑24.05.21 @alex : mon point n’est pas de te fustiger hein, loin de la.
Simplement je crois que l’influence est simplement la partie émergée de ton choix.
Derrière il y a souvent d’autres raisons plus factuelles.
Quand tu parles d’impasses, on est déjà plus sur la même explication.
Pourquoi je te dis ça ? Simplement pour que tu te rappelles pourquoi tu as fait ses choix là à l’époque, et pourquoi ils t’ont semblé les bons.
Merci The_Pop. Malheureusement, il m'est arrivé de prendre des décisions tout en ayant conscience que ce n'étaient pas de bonnes décisions et qu'au contraire, je faisais une bêtise. Ça a été le cas lorsque j'ai rompu avec mon copain et mes amis. J'ai d'ailleurs beaucoup culpabilisé d'avoir fait ça car je nous ai fait du mal à tous les deux mais c'était devenu un sujet de discussion voire de disputes régulier entre ma mère et moi. J'ai fini par céder.
Par contre excuse moi si je mets les pieds dans le plat mais n’est ce pas la différence d’âge et le manque de sentiment amoureux avec ton conjoint actuellement qui te renvoie vers le passé ?
Oui, tout à fait. La différence d'âge, ça peut être un élément attirant, séduisant pour une aventure. Pour une relation longue, ça marche moins bien.
Tout simplement parce qu'il est moins séduisant physiquement aujourd'hui qu'il ne l'était il y a 10 ans.
Ensuite, on est vraiment très différent tous les deux. C'est ça qui était attirant au départ mais encore une fois, en relation longue, c'est plus compliqué à gérer.
Mon mari est vraiment très viril, genre James Bond, entre Daniel Craig et Sean Connery. Surtout quand il porte un costume, on dirait vraiment James Bond. Quand je l'ai rencontré, c'était un homme dans la force de l'âge, le genre d'homme qu'on imagine sortir avec des femmes très féminines, belles et affirmées. Pas le genre d'homme avec lequel je sortais d'habitude.
En le voyant, je me suis sentie attirée par lui mais pour moi, ça ne pouvait rester qu'au stade du fantasme. C'était un peu "Mr Grey" dans mon esprit.
Ce qui est surprenant, c'est qu'il a non seulement été attiré par moi mais qu'il est aussi tombé amoureux de moi. Je n'ai pas été contre sortir avec lui, au contraire, mais ça ne pouvait être qu'une aventure pour moi car nos univers sont vraiment très éloignés l'un de l'autre.
Je l'ai mis en garde car je sentais qu'il se trompait sur moi et qu'il m'idéalisait. J'ai même rompu trois fois au début de notre relation ! Pourtant, il est revenu à chaque fois pour me convaincre de nous laisser une chance. Je me suis laissée convaincre mais au final, ce que je craignais s'est produit. On n'est pas tout à fait sur la même longueur d'ondes sur plein de points et on s'est séparé régulièrement depuis notre mariage dont une période de séparation qui a duré 9 mois.
Alors, ça a fragilisé ses sentiments et son attachement vis-à-vis de moi. Je pense qu'il a compris que je n'étais pas celle qu'il croyait. Moi, ça a juste confirmé mes doutes.
Maintenant, on essaie de vivre en bonne intelligence. Il y a une certaine tendresse (et d'habitude confortable) entre nous. En tout cas, j'essaie de créer le meilleur climat familial possible et il fait de même de son côté. Alors, pour ce qui est de l'ambiance, ça va, mais je ne suis pas amoureuse de lui et il n'est plus amoureux de moi.