La période collège: la construction de l'AFC

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le 13.12.2005 par Electrik

14 réponses / Dernière par yoyo77 le 27.12.2005, 01h20

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
Salut,

Dernièrement, je me suis rendu compte chez moi de l'importance de ma période collège dans ma manière de penser les relations avec les femmes, et même dans ma vision de la femme.

Souvenez vous, la cour du collège. Il y avait trois sortes de personnes. On pourrait presque parler de trois castes:

- Les populaires
- Les invisibles
- Les souffres douleurs

La classe dominante c'était celle des populaires. Notre réputation tenait à notre degré de ressemblence par rapport à eux. C'étaient eux qui fixaient la norme de ce qui était considéré comme "bien", comme "classe". Au collège, la norme c'était le jogging, les baskets, cracher par terre, marquer des buts au tournoi de foot (et se la jouer footballeur pro à déplier les ailes en courant sur le terrain une fois le but marqué), avoir des mauvaises notes (enfin pas trop bas quand même), toujours avoir le dernier futale de marque, et si tu fumais, alors c'était le summum! Je suis sur que vous vous rappelez de ces mecs, qui en plus de vous faire chier de temps en temps (ou tout le temps si vous étiez souffre douleur) se tapaient les meufs du collège. Ils avaient aussi leur territoire défini dans la cour, il ne fallait pas y pénétrer, et puis, il investissaient aussi le fond du bus (pour ceux qui avaient un ramassage scolaire).

Alors notre petit garçon, qui fait partie de la seconde classe, commence à vouloir sortir avec une meuf pour faire monter sa réputation (ou du moins, pour pas qu'elle descende et qu'on se foute de sa gueule parce qu'il ne sort pas avec une meuf). Mais voilà, certaines meufs se proposent à lui, mais elles ne sont pas assez populaires pour lui assurer une reconnaissance de la part de la "jet set de la cour de récré". Alors lui, ce qui l'intéresse, c'est les filles populaires, celles qui sortent avec les gars populaires (ceux qui imposent leur norme, même quand il est question de meuf).

Mais notre pré-ado, qui n'a encore que 13 ans environ, il ne sait évidemment rien de la séduction. Sa caractéristique principale, c'est qu'il est effacé. Il n'est donc pas extraverti comme les mecs populaires, et puis il n'est pas dominant non plus, et il le sait. Alors il développe une autre stratégie, il devient gentil, avec la conviction certaine que comme ça il va se démarquer de tout ces cons, qui sont bien moins intelligents que lui.

Mais voilà, comme prévu, ça ne marche pas (et encore moins avec les filles populaires), mais notre AFC persévère cependant, car il ne peut pas être plus homme (c'est réservé à la caste des populaires), il est obligé de se conformer à sa caste des insignifiants (souvenez vous à quel point c'était cloisonné au collège). Mais le succès vient pas (surtout que ce qu'il veut lui, c'est les HB version collège). Alors l'AFC se persuade peu à peu qu'il est un mec de seconde zone, et tout ses actes futurs dépendront de cette certitude, jusqu'à ce qu'il prenne conscience de tout cela et qu'il décide à laisser le passé derrière.

Inconsciemment, l'AFC cherche toujours à sortir avec une HB pour grimper en réputation. Il continue d'agir encore comme s'il était au collège. Il est encore cloisonné dans sa caste "insignifiants", et reste encore persuadé qu'on peut être soit jerk, soit insignifiant, pas d'autre alternative dans sa tête. L'AFC devrait changer sa vision de lui même d'une part, et surtout, sa vision de la femme d'autre part, car il cherche toujours à séduire les HB telles qu'on veut nous les faire admirer dans les médias, les jeux vidéos, bref de partout. Il y a bien d'autres femmes qui valent autant sinon plus que les HB. Les HB ne sont que le modèle mis en valeur par notre société actuelle de consommation (et donc ça a beaucoup d'influence sur une cour de récré du collège), on est pas obligé de s'y conformer.
oui il n'y a pas que des HB qui sont interessantes. Pareil pour les gars, moi ça me fait doucement rire les players maitrisant, certes, la seduction, mais sont au combien inninteressant dés qu'on gratte un peu (aprés c'est vrai que ça peut impressioner quelques afc). Le seul espoir de developement a travers la seduction reste de se decouvrir soi meme, de s'affirmer, peu importe le style, peu importe la gueule qu'on a, le but de la seduction (au dela d'occuper notre temps) c'est la quete de soi, pas des HB.
Ah........ Les années collège... Suivies, bien entendu, des anneés lycées.

Effectivement, l'adolescence est ingrate et cruelle quand on est pas un "dominant" à 13 ans.

D'ailleurs sur un plan sociologique, pour l'expérience que j'en ai, cette période est d'autant plus dure quand vous la passez dans un milieu rural. Disons, les choses sont différentes. Mais quand vous êtes entourés à 80% de mecs dont le destin est de terminer avec une BEP quelconque, les attaques sont d'autant plus virulentes. Le plus gros caid de mon collège a quitté l'école à 16 ans. Certes, il emballait les filles mais quand je l'ai revu pendant mon service, je dois avouer qu'il faisait pitié à voir.
ça me fait doucement rire les players maitrisant, certes, la seduction, mais sont au combien inninteressant dés qu'on gratte un peu

A qui tu fais référence, là? Des gros lourds des années collège dont tu te souviens? Si c'est le cas, je trouve léger de ta part de leur attribuer le titre de player. Pour moi ce sont tout au plus des boeufs qui ont profité d'une période de leur vie où les hormones parlent avant le reste. Quand je vois ce que la plupart de ces gars là sont devenus, ça n'a rien à voir avec de quelconques players.

Maintenant, si tu fais référence aux players de FTS, là on ne va pas être d'accord. Les plus grosses pointures du forum sont à mon sens des hommes cultivés faisant preuve d'une grande expérience humaine, et tailler une bavette avec eux serait pour moi un plaisir je pense.
je ne faisait reference ni a ni l'un ni l'autre (bien au contraire ^^) la plupart des players de ce forums sont assez intelligents pour comprendre que le game, en terme de speed seduction, en lui meme n'apporte rien (a part baiser bien sur, et encore)
je faisais juste reference au BUT du game sur le long terme, mais il me semble qu'on s'eloigne du sujet d'elektrik.

En fait, le college ne nous façonnent pas l'adulte qu'on sera plus tard, loin de la, je pense que le college n'a pour vocation sociale de nous "viriliser", de repousser notre limite d'acceptation du comportement humain, j'ai rarement vu pire que des adolescents, j'ai jamais servi de tete de turc mais je me rapelle ceux pour qui c'etait la principale fonction (oui j'ai toujours eu beaucoup d'empathie) c'etait comme une continuelle seance de bizutage, ça les fait rentrer dans une politique d'echecs et de de soumission, en gros ça les prepare a ce qu'il vont devoir subir si ils gardent le meme etat d'esprit tout au long de leur vie (et j'en vois).
De toutes façons il y a player et player, mais ce n'est pas le propos de mon topic. J'aimerais qu'il ne devienne pas un pugilat merci!

Oui effectivement, le lycée est la suite logique du lycée. Mais c'est plus flagrant au collège car c'est là que tout débute.

Mais surtout, ce que je voulais souligner, c'est que dans bien des cas, la logique du collège reste gravé dans l'inconscient de l'AFC. L'AFC, même quand il a 20 ans, il en reste encore au fait que comme lui n'est pas dominant, il doit soit le devenir, ou alors adopter la stratégie des mecs de seconde zone.

Je vais prendre un exemple concrêt. Imaginons qu'on soit en boite. Une boite généraliste. L'AFC dans dans son coin, c'est le début de la soirée. Puis ensuite vient la session rap RnB. Soudain, les racailleux font leur entrée et s'imposent sur la piste, ils dansent très bien le rap et ont l'attitude qui va avec. L'AFC sait qu'il n'est pas comme eux, qu'il ne sait pas danser le RnB (et il a d'ailleurs aucune envie d'apprendre car il n'est pas une racaille). Il s'écrase donc, et se laisse bousculer par les racailleux,qui vont lui piquer les meufs sous le nez. En un mot, il s'écrase devant les racailleux parce qu'ils l'intimident. Il adopte une stratégie de retrait, afin d'éviter de se faire démolir (symboliquement) par les racailleux, puisqu'il sait très bien qu'il ne leur arrive pas à la cheville. Il n'est pas maso, il n'a pas envie de perdre et de se faire humilier par le racailleux qui danse mieux que lui, et qui se tape des meufs, lui.

Dans cet exemple, le même schéma que la cour de récré du collège se répète. Des dominants qui se tapent des meufs, grâce à une attitude socialement valorisée. Des timides qui n'osent pas bousculer les dominants, convaincus qu'ils ne font pas le poids.

Notez que j'aurais pu aussi bien prendre l'exemple d'une boite techno ça fontionnait aussi.

En vérité, dans mon exemple, la dominance des racailleux est donnée par les AFC eux mêmes, parce qu'ils sont PERSUADES d'être des mecs de seconde zone, et qu'ils se conduisent comme tels. Ils ont intégré que le bad guy doit dominer, et ils agissent de manière à valider leur "concept".

Pour s'en sortir, l'AFC doit absolument se dire: "Ok, le collège, le lycée, tout ça c'est passé, à partir de maintenant, je ne me considère plus comme un mec de seconde zone!". Alors l'AFC pourra inviter une femme à danser un RnB, et ça marchera, bien qu'il ne sache pas danser.
En fait, le college ne nous façonnent pas l'adulte qu'on sera plus tard
Tout dépend de notre capacité à s'éloigner de notre passé et à en tirer les leçons. Mais regardez autour de vous, force est de constater que la vision de certaines personnes est très stéréotypée et surtout très éloignée de la réalité des choses (et ce autant les hommes que les femmes). Vous ne connaissez personne autour de vous qui se croie gros, laid, bête, pas drôle, alors que ce n'est pas le cas? Vous connaissez personne qui soit persuadé que belle bagnole = belle meuf? Vous ne constatez pas que les racailleux ont toujours du succès (même à 25 ans!)?
Je ne suis pas sûr que ce soit le collège qui décide de ce que l'on serra plus tard. Je me souviens qu'après avoir été en 6è-5è dans la catégorie invisible/tête de turc, je me suis décidé à changer, à modifier ma démarche et mon attitude, bref, à devenir alpha. Et après 1/2 année d'efforts ça avait marché.

J'ai perdu cette attitude alpha au cours de mes discussions avec ma soeur et ses amies des années plus tard, après le lycée.
Le Collège comme le lycée font changer les jeunes et leur comportement qui influeront sur leur vie future, et cela est tout à fait normal, car l'école est pour nous à cette période de la vie, notre activité principale.
Tout dépend de notre capacité à s'éloigner de notre passé et à en tirer les leçons.
Ok avec ça.

Durant ma période collège, j'étais le souffre douleur. Timide, réservé, rondouillard, immature, 1m52 (alors que la plupart des mecs de ma classe faisait dans les 1m75). Souverainement ignoré par les filles. Heureusement, j'étais premier de la classe, ce qui m'empêchait de couler complètement dans le LSE.

Donc j'abonde dans le sens du post original. C'est une période de ma vie qui m'a marquée et aussi qui m'a inspiré un état d'esprit revanchard.

Ca m'a pris 5 ans (de 15 à 20 grosso modo) pour modifier l'image que j'avais de moi même, et qui avait été en grande partie modelée par ce mal être de l'adolescence.

Mon développement physique (je suis passé à 1m87 pour 90 kilos en gros) et ma réussite en matière d'investissement personnel et d'activités extra scolaires (théâtre, dessin, musique, arts martiaux) y a grandement contribué.
Vous ne constatez pas que les racailleux ont toujours du succès (même à 25 ans!)?
Certes, mais il faut voir aussi quel genre de meuf ils chopent. Le genre cruche-pouffe-pétasse-qui-glousse ça va bien si tu veux lui casser les pattes arrières un soir en passant mais pour une LTR, non merci. Mais ceci n'est que mon appréciation personnelle du cheptel de racailleux.

Sur les raisons de leur succès, c'est pas compliqué : ils osent. Il n'en ont rien à foutre de se prendre des râteaux; ils te font du rentre dedans à toutes les bonnasses qui passent, et forcément il y en a une qui finira par dire oui.

Après, si la nana est suffisamment "physiquement intelligente" pour craquer sur un mec parce qu'il a une belle caisse, ben c'est pas ça qui va rehausser mon opinion des femmes. :mrgreen:

Par ailleurs, il faut savoir que les filles aussi évoluent et ne cherchent pas la même chose à 25 qu'à 20.

Et dans l'absolu, même si tu as été AFC au collège, rien ne t'empêche, tel Atlas, de connaître un développement monstrueux par la suite et de venir infliger une dérouillée aux racailleux. C'est pas parce qu'ils dansent super bien le r'nb que tu peux pas emballer sous leur nez. Suffit d'avoir les couilles bien accrochées et plus de gueule.

En conclusion je dirais qu'avoir été un minable de seconde zone au collège peut constituer une motivation puissante pour la suite. Je pense à l'exemple que donnait Pook dans son "post-bible" concernant Roosevelt.

Quand tu es AFC, tu peux difficilement tomber plus bas, mais tu peux monter très haut. Alors que tes racailleux sont pour la plupart dans une situation relativement précaire. Etant au sommet de l'échelle, la chute n'en sera que plus dure.
Oui, ce que vous dites est juste, on peut s'améliorer.

Ce que je voulais faire remarquer c'est ça:

1/ Vous êtes au collège, et vous constatez que vous n'êtes pas dominant. Vous êtes un mec de seconde zone et vous agissez comme tel. Vous développez une stratégie de seconde zone.

2/ Dans votre subconscient, vous êtes convaincus d'être un mec de seconde zone. Vous avez imprimé cette émotion, et vous prenez l'habitude d'être un mec de seconde zone. Vous échouez, ce qui achève de vous convaincre d'être un mec de seconde zone. Vous entrez dans un cercle vicieux.

3/ Deux solutions s'offrent à vous: ou bien vous continuez à croire (et être) un mec de seconde zone, ou bien vous changez de vision des choses.

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1/ Vous êtes au collège. Vous apprenez que les HB sortent avec des mecs populaires. Vous avez envie de faire grimper votre réputation. Vous vous fixez donc sur les HB.

2/ Votre subconscient se persuade que les HB sont au plus haut de l'échelle de valeur que vous avez créé.

3/ Deux solutions s'offrent à vous. Vous continuez à vouloir les mêmes HB qui gloussent auprès des mecs populaires et vous adaptez votre attitude en conséquence, ou bien vous changez d'échelle de valeur.

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1/ Vous êtes une fille. Vous êtes au collège. Vous remarquez que les mecs qui sortent avec des meufs, c'est surtout les racailleux, ceux qui se la raclent, les bad guy. Vous apprenez que c'est l'image de l'homme. Vous cherchez à vous afficher à sortir avec l'un d'eux. Vous vous adaptez en conséquence (petite cruche quoi).

2/ Votre subconscient se persuade que vous DEVEZ vous conduire en cruche et que vous DEVEZ sortir avec des bad guy (les autres ils font pitiés).

3/ Je vous laisse compléter



En fait, ce qui est primordial, ce n'est pas les évènements que vous avez vécus au collège (ou lycée), mais c'est l'empreinte qu'ils ont laissé sur votre subconscient. Il faut donc déjà commencer à convaincre son subconscient quand on veut évoluer.
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