Les 3 métamorphoses de l’esprit

Note : 1

le 01.07.2009 par LeKiwi

1 réponses / Dernière par blackangel le 02.07.2009, 00h58

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Répondre
Bonsoir à tous,

Pour mon premier post je voudrais vous parlez de philosophie.

On a tendance en arrivant sur les forums de développement personnel à commencer par cherchez des réponses à ses problèmes, pour ensuite tergiversez vers d’autre recherche plus spirituel.
Je voudrai inverser la tendance et commencer par ma vision du monde.

J’ai remarquer qu’il y avait plein d’amateur de Nietzsche ici, donc autant commencer par là et parler des 3 métamorphoses de l’esprit qui sont pour moi des notions capitales du fameux Surhomme.

Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle voir la première partie d’Ainsi parler Zarathoustra.

Le chameau :

La bête de somme, contrairement à ce que l’on pourrait croire à la première lecture, n’est pas la pensée sommaire du Troupeau mais bien une première étape de la transformation de l’esprit. Le chameau porte les lourdes charges, les Pensée les plus lourdes. Je cite :
Qu'y a-t-il de plus pesant ! ainsi interroge l'esprit robuste. Dites-le, ô héros, afin que je le charge sur moi et que ma force se réjouisse.
N'est-ce pas cela : s'humilier pour faire souffrir son orgueil ? Faire luire sa folie pour tourner en dérision sa sagesse ?
Ou bien est-ce cela : déserter une cause, au moment où elle célèbre sa victoire ? Monter sur de hautes montagnes pour tenter le tentateur ?
Ou bien est-ce cela : se nourrir des glands et de l'herbe de la connaissance, et souffrir la faim dans son âme, pour l'amour de la vérité ?
Ou bien est-ce cela : être malade et renvoyer les consolateurs, se lier d'amitié avec des sourds qui n'entendent jamais ce que tu veux ?
Ou bien est-ce cela : descendre dans l'eau sale si c'est l'eau de la vérité et ne point repousser les grenouilles visqueuses et les purulents crapauds ?
Les pensées les plus lourdes sont donc individuelles et correspondent donc au profil de la personne.

Par exemple : Pour le Gourmand sa pensée la plus lourde pourra être de se retenir par sa seul force d’âme de manger des bonnes choses le plus longtemps possible. Pour celui qui est obsédé du sexe, de ne plus se masturber pendant un certain temps ou pour le faignant de bosser jusqu'à ce qu’il soit trop crever pour continuer.


Il s’agit d’un combat contre ses mauvaises habitudes, comportement excessif…

C’est à ce moment que la deuxième transformation intervient :

Le Lion :

Il combat son ancienne façon de fonctionner, son ancien soi. Il le défit. C’est un guerrier, il lutte.
Il se bat contre le Grand Dragon de l’esprit, qui détient toute ses valeurs. Son arme c’est sa volonté… Il VEUT y arriver, il veut aller plus loin, se dépasser…
Se faire libre, opposer une divine négation, même au devoir : telle, mes frères, est la tâche où il est besoin du lion.
Si le Lion gagne, la 3éme Evolution nait….

L’enfant :

L’esprit a perdu ses anciennes valeurs, il doit en reconstruire des nouvelles, il se transforme donc en enfant, qui est innocent et qui crée instinctivement. Ayant tout perdu, il redécouvre le monde. Là il peut suivre son vrai principe et ressentir une liberté qu’il avait jadis perdue.
L'enfant est innocence et oubli, un renouveau et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, une sainte affirmation.

Oui, pour le jeu divin de la création, ô mes frères, il faut une sainte affirmation : l'esprit veut maintenant sa propre volonté, celui qui a perdu le monde veut gagner son propre monde.
D’où la fameuse expression :
La maturité de l'homme, c'est d'avoir retrouvé le sérieux qu'on avait au jeu quand on était enfant.
Essayer de ne pas vous arrêtez pas sur les mots, c’est métaphorique, cherchez plutôt à comprendre, en pratique ça peut donner cela :


une-antimethode-faire-faux-vt15617.html

alpha-et-omega-vt2846.html

Cela mène donc à une recherche de différence plutôt que de conformisme. Comme le corps a besoin d'aliment riche et varié, je pense que l'esprit fonctionne de la même façon, c'est à dire qu'il a besoin de découvrir et d'apprendre de nouvelles choses constamment.

Il ne s’agit pas pour moi d’une explication de texte mais d’une vraie philosophie de la vie, d’un état d’esprit. Si on comprend le principe derrière, cela mène à une ouverture d’esprit qui permet de comprendre le monde et sois même (La Liberté ?).

N’hésitez pas à me critiquer en tout cas, je suis conscient que c’est un peu écrit de manière simplifié mais le concept est très fort pour moi.

Merci d’avoir lu.

Kiwi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Trop dogmatique par blackangel
J'ai beaucoup aimé ce texte. Ton interprétation est intéressante, mais selon moi un peu trop "terre à terre" :wink: . Je pense que Nietzsche se fichait un peu de sa gourmandise ou de la fréquence de sa branlette. N'oublions pas que tout son travail s'axait sur le rapport entre le collectif et l'individu.

J'en ai un interprétation assez personnelle :
Qu'y a-t-il de plus pesant ! ainsi interroge l'esprit robuste. Dites-le, ô héros, afin que je le charge sur moi et que ma force se réjouisse.
N'est-ce pas cela : s'humilier pour faire souffrir son orgueil ? Faire luire sa folie pour tourner en dérision sa sagesse ?
Ou bien est-ce cela : déserter une cause, au moment où elle célèbre sa victoire ? Monter sur de hautes montagnes pour tenter le tentateur ?
Ou bien est-ce cela : se nourrir des glands et de l'herbe de la connaissance, et souffrir la faim dans son âme, pour l'amour de la vérité ?
Ou bien est-ce cela : être malade et renvoyer les consolateurs, se lier d'amitié avec des sourds qui n'entendent jamais ce que tu veux ?
Ou bien est-ce cela : descendre dans l'eau sale si c'est l'eau de la vérité et ne point repousser les grenouilles visqueuses et les purulents crapauds ?
Le chameau, c'est la personne qui est soumise à la société. C'est quelqu'un qui a encore peur, et qui essaye de se comporter de manière à être validée par les autres. Ça reprend une autre phrase de Nietzsche, "Le toi est plus vieux que le moi, le toi est sanctifié, mais point encore le moi". C'est un peu comme si il donnait aux autres le pouvoir de décider s'il est une personne "valable" ou pas. Il se comporte donc totalement en fonction de ce que pensent les autres. Il n'a pas de volonté, il ne fait que respecter les règles qui lui sont dictées depuis l'extérieur. Il vit dans la peur, peur d'être rejeté, ou de ne pas être apprécié et validé, car ça signifierait pour lui qu'il n'a pas sa place dans ce monde, ce qui serait insupportable.

Se faire libre, opposer une divine négation, même au devoir : telle, mes frères, est la tâche où il est besoin du lion.
Pour moi, être un Lion, c'est presque de l'orgueil. C'est comme ça que ça se manifeste chez moi en tout cas. C'est une sorte d'inversion de point de vue. C'est un moment où on réalise qu'on est bien mieux placé que "les autres" pour savoir ce qu'il est bon ou mauvais d'être/de faire. C'est un peu reconquérir son indépendance avec une certaine fougue : "NON je n'ai pas à suivre ces règles pour être humain. Je suis MES RÈGLES et puis c'est tout!"

L'enfant est innocence et oubli, un renouveau et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, une sainte affirmation.

Oui, pour le jeu divin de la création, ô mes frères, il faut une sainte affirmation : l'esprit veut maintenant sa propre volonté, celui qui a perdu le monde veut gagner son propre monde.
L'enfant est la personne qui a reconquis son indépendance. Elle se moque désormais totalement du regard et de l'avis du collectif, elle n'a plus à se battre (lion) contre sa tendance à s'y soumettre (chameau). Elle s'auto-valide désormais, et est devenue libre.



Mais formaliser tout ça est quelque chose de difficile. C'est un travail avec les ressentis, c'est pas simplement de l'analyse pure. J'ai tendance à comparer la philosophie à la peinture. On peut lire tous les livres de peinture que l'on veut, mais on n'est peintre qu'à partir du moment où on arrive à imaginer une oeuvre d'art se dessiner sur une toile blanche. On peut lire tous les livres de philo que l'on veut (ils font ça très bien à l'université 8) ), mais tant qu'on est pas face à soi-même en essayant de se connaître soi-même, on est pas philosophe. C'est pour ça que c'est un texte qui se ressent plus qu'il ne s'analyse. Il doit vraiment résonner sur nos propres expériences.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) par LeKiwi
Répondre