"Qui suis je?"

Bonsoir à tous,

Ce soir, je suis tenté par les questions sans fin, "Il y a quoi aprés la mort?" et tout le tralala.

La thématique de ce soir est la question du "Qui suis je?". C'est selon moi une question à laquelle on peut répondre de façon succinct selon la façon dont on l'aborde. Si on me posait cette question, dans une conversation de tous les jours, j'aurais tendance à répondre (Ou du moins penser cette réponse) "Qui suis je?" => Un étudiant de 20 ans, grand, qui réfléchit trop et plutôt bien entouré.

Admettons. 1) Maintenant, seul face à une glace, posez vous cette question. "Qui suis je?". Mais de façon profonde, qui êtes vous? Comment définir la personne que vous êtes?

2) Maintenant essayez de vous trouver 10 qualités différentes, et 10 défauts. Pour chacun, trouvez plusieurs situations qui le démontre, et cherchez des situations qui pourrait démontrer le contraire.

En ce qui me concerne, je me suis rendu compte que j'étais absolument incapable de vraiment répondre à la question du "Qui suis je?". Je ne sais pas vraiment qui je suis, car je refuse de m'appuyer sur mes faits (à moins de trouver une constante qui est quasi introuvable), ni sur "qui je pense incarner/qui j'aspire a être". La question 2) m'a fait réalisé qu'il était très difficile de se définir; car rien n'est complètement noir ou blanc, et que le portrait était fait d'un nombre infinie de nuance, qui le rendait presque "impossible" à tracer.

La problématique du sujet serait donc la suivante : peut on vraiment répondre à la question du qui suis je?

Si vous pouvez répondre a cette question, ou que vous avez des approches de la question différentes, tout opinion est le bienvenu.

(Certaines facettes de la question peuvent se retrouver avec le topic "Nous ne sommes pas ce que nous faisons.

)

Katsu

Qui sommes nous? Quelle est notre place dans l'univers? Tant de questions qui donnent du fil à retordre aux philosophes depuis l'antiquité !

Je pense qu'on peut déjà trouver une réponse universelle : "Je suis un être vivant qui cherche à faire ma place en ce monde". A moins d'être un ermite misanthrope, cette réponse s'applique à chaque êtres humain.
Et notre identité personnelle profonde réside dans nos goûts, nos valeurs morales, notre mémoire, notre patrimoine génétique, notre façon de vivre en général... Ainsi, on peut définir un début d'identité par ce qui nous différencies des autres.

Un autre point de vue : Je ne sais plus ou j'ai entendu cette phrase : "Un Homme est ce qu'on dit de lui, rien de moins, rien de plus". L'Homme est un animal sociable, son identité pourrait être définit par son rôle, ses actions au sein du groupe. La réponse au qui suis-je viendrais alors sur notre lit de mort "Je suis celui qui à réaliser ceci et cela"...

Je pense que la réponse à "qui suis-je?" peut se trouver, mais à un certain niveau de maturité et d’expérience dans la vie. Peut-être se cherche-t’ont une femme, un travail, et tout ce qui constitue la vie dans le but de répondre à cette question.

Salut à vous !

Qui suis-je ? J'en sais rien, mais Katsu, je sais que tu es l'enfoiré qui va me donner des maux de tête ce soir.

Se définir par 10 Qualités et 10 Défauts ? T'as rien de moins exhaustif ?

Quant aux nuances, je trouve ça bien heureux pour toi qu'il y ait tant de nuances, il n'y a rien de plus chiant qu'un point de vue manichéen. Bordel, c'est parce qu'il est impossible de se définir en quelques mots que l'homme est intéressant. Dire que je suis un mammifère bipède, c'est cool, mais si on pouvait se définir d'une façon exhaustive comme ça, ça détruirait le jeu de la rencontre, de la découverte de l'autre, du social.

En fin de compte, si on pouvait répondre à cette question, je crois qu'on ne serait pas plus avancé.
Et, en règle générale, si on pouvait répondre à toutes les questions, le monde ne tournerait plus, parce que je pense que tout est absurde.

Et Katsu, si tu continues à trop te prendre la tronche avec ses réflexions, je t'envoie en stage chez les bonhommes qui sont H24 en NPU/SPU, qui parlent comme des bouchers en se servant autant d'acronymes américano-lolesques que de capotes, ça va te remettre les idées en place.

Marrant ca, le dernier post que j'ai écris ("Nous ne sommes pas ce que nous faisons") est un peu dans le même délire.

Je crois que "Qui suis-je" est une question sans fin. Car nous n'adoptons (surtout dans ce monde fragmenté qui est le notre aujourd'hui) pas toujours les mêmes comportements avec les gens, que nous n'avons plus toujours un métier pour nous définir, parce que nous changeons tout en restant les mêmes etc.

C'est vrai que c'est bizarre quand il y a quelques années je travaillais comme surveillant dans un college et si on me demandais ce que je faisais dans la vie, j'étais un peu gené car je savais que c'était temporaire et que me percevoir comme "surveillant" ne me correspondait pas.

Je pense que nous sommes un mélange de ce que nous faisons (approche externe, sociale), de notre caractere. C'est aussi notre religion / ou son absence, notre nationalité / notre parti politique etc.

Je pense que quand on se pose cette question c'est qu'il y a un truc qui nous fait tiquer, peut être que nous l'expliquer permettrait de mieux réfléchir au sujet car la question "qui suis-je" est trop large, non?

10 qualités et défauts? Je pourrais t'en sortir 2, 3 les plus marquants pour chaque catégorie mais certainement pas 10 !

@ Arwald

Je trouve ta réponse intéressante et et elle invite à se poser des questions!
"Je suis un être vivant qui cherche à faire ma place en ce monde." Quand je lis cette citation, j'ai l'impression qu'elle traduit une volonté de trouver sa place par ses propres moyens, en luttant, s'imposant. C'est bien ce a quoi renvoi le verbe "Faire" dans "faire sa place". C'est une conception que je trouve dur, et qui finalement, on en revient au débat, reposera sur nos faits! Je pense plutôt que chacun doit "trouver sa place" quelle qu'elle soit, comme un emplacement déjà conçu dans lequel sa personnalité inconsciente s’emboîtera parfaitement. (Plutôt que de créer, déformer par sa volonté un emplacement pour qu'il corresponde à sa personnalité.)

"Un autre point de vue : Je ne sais plus ou j'ai entendu cette phrase : "Un Homme est ce qu'on dit de lui, rien de moins, rien de plus".

Très intéressant aussi, mais je trouve ça assez pessimiste comme vision, et encore une fois j'y suis opposé. Si tous le monde dit de quelqu'un qu'il est idiot, l'est il vraiment? Je suis persuadé que non, car on sait bien que souvent autrui parle sans savoir. Alors oui, cet homme sera peut être idiot aux yeux de tous, mais ça ne signifie pas qu'il l'est vraiment. C'est peut être un homme introverti en mal de reconnaissance qui fait le clown pour se faire remarquer, maladroitement, et en découle cette image. Ce qui ne prouve pas une bêtise innée mais provoquée, camouflant une personnalité potentiellement florissante si il était épanouie. (C'est un exemple)

L'Homme est un animal sociable, son identité pourrait être définit par son rôle, ses actions au sein du groupe. La réponse au qui suis-je viendrais alors sur notre lit de mort "Je suis celui qui à réaliser ceci et cela"... "

Pourquoi pas... J'en étais venu à penser que la réponse à cette question me viendra plus naturellement dans 20 ans, quand les traits de ma personnalité seront forgés et bien ancrés depuis des années. Mais ça revient à se poser la question du "Qu'ai je fais? Qu'ai je apporté durant mon vécu?" et encore une fois, est ce que nos actes reflètent notre "moi intérieur"? Pas vraiment, mais avec du recul on pourra aussi expliquer pourquoi on a agit, fait ces choses, et c'est ce pourquoi qui pourrait amener à dessiner la personnalité. L'acte en lui même a peu de valeur, les raisons qui l'ont motivé, ses sources me paraissent bien plus intéressant quant à la personnalité. Exemple : J'ai tué un homme. -> Je suis un tueur. Réducteur.
J'ai tué un homme -> Car il allait tué un enfant innocent. -> Je suis brave et juste. (Pur exemple, certains pourraient l’interpréter autrement.)
Qualifier ses actes avec le recul nécessaire pourrait permettre de dessiner la personnalité, peut être.

Peut-être se cherche-t’ont une femme, un travail, et tout ce qui constitue la vie dans le but de répondre à cette question.

Donc notre situation, réussite, reflète notre personnalité... Quant est il de celui qui a eu de la malchance, par les aléas de la vie (accident, malchance...). Encore une fois je trouve ce reflet réducteur.

@ Raven

Voila un point de vue totalement différent aussi.

Toi tu préfères ignorer la question en estimant qu'on ne peut pas vraiment y répondre et que de toute façon la réponse ne changerait rien puisque les choses vont avec ou sans cette ombre. Mais ne trouve tu pas frustrant de ne pas pouvoir dire "Je sais qui je suis"? Sun Tzu a bien dit "Connais toi toi même.", personnellement je trouve ça hyper frustrant de me dire que dans le fond, je suis moi même incapable de me cerner.
(Ouais je sais je réfléchis trop, mais c'est un atout aussi en séduction! Et comme j'ai pas d'envie sexuelle notable en ce moment, je m'occupe comme ça haha.)

@ Owen

Je pense que quand on se pose cette question c'est qu'il y a un truc qui nous fait tiquer, peut être que nous l'expliquer permettrait de mieux réfléchir au sujet car la question "qui suis-je" est trop large, non?

Tout à fait, j'imagine que c'est quand même le signal de quelqu'un qui se cherche un peu, qui veut se définir pour pouvoir s'affirmer de façon claire sans vaciller puisqu'il y aurait une certitude d'être soi et ne pas pouvoir se tromper, être remis en question par les autres. En faite, je réalise que c'est plus une croyance qu'autre chose! Croire que l'on a une personnalité établi et cadré, avoir une croyance de la conscience nette qu'on aurait de notre "moi" nous permettrait d'agir différemment. Comme celui qui agit sans l'ombre d'un doute, pensant être guidé par un Dieu.

Katsu

Salut à vous !

Mon bon Katsu, Sun Tzu a effectivement dit ceci, mais je doute que par "connais toi", il voulait dire "tu es fichu de te qualifier de 10 termes devant ta glace ?", se connaître est un cheminement plus profond qu'une caractérisation par la parole.

Sun Tzu voyait l'esprit comme l'eau, qui ne se brise pas, qui coule, contrairement au corps. Je pense que ces questions doivent aussi être de l'eau pour ton esprit, elle ne doivent pas heurter ton esprit, et s'y confronter, mais s'y mélanger, afin de te donner l'envie de faire des choses bien, pour que ta conscience réflexive soit en paix. Enfin, je vois ça comme ça. Et je me suis causé un mal de crâne épouvantable en écrivant tout ça.

Je ne me pose pas la question, parce que je ne peux pas y répondre. Alors je préfère ne pas y penser. Tout simplement. Quel est l'intérêt de se poser une question où la réponse n'est qu'un faisceau de présomption, de doutes ?

Et foncièrement, j'évolue. Tout le temps, et toi aussi. Du coup, chaque caractéristique, chaque nomination dont tu t'affubles ( 195 Points, j'ai un mot compte triple là-dessus. ) n'est qu'éphémère.

Quant à la question "Qu'ai-je fais ?", je ne suis pas un Résistant qui a libéré un pays de l'oppression, un révolutionnaire cubain, ou encore un homme politique démocrate assassiné à Dallas, mais je me dis que je vis, et que quand je mourrais, j'aurais cette belle pensée que j'ai vécu, j'ai bien vécu, j'ai vécu du mieux que je le pouvais. Et la simple perspective d'avoir bien vécu suffit amplement à combler tous mes doutes.

D'ailleurs, par "bien vivre", je ne veux pas juste parler d'abondance de nourriture, de boisson, ou de sexe, mais aussi de bonnes actions, parce que c'est toujours agréable de faire du bien. Enfin, je trouve.

J'avais écrit un article à ce sujet : qui suis-je ?

@ Raven

Sur la philosophie à aborder quant à la question en elle même, je suis d'accord, ça ne mêne surement pas à grand chose. Et à partir du moment ou l'on admet que c'est une impasse, la frustration dont je te parlais s'évapore, c'est vrai. Et à partir de ce moment on peut se contenter de vivre.

@ Frenchkiss

Ah oui! Je l'avais déjà lu, mais a l'époque je sortais d'une rupture et ne m'étais pas vraiment penché sur le fond.

En faite je trouve que les 4 premiers paragraphes qui développent les non réponses à la question sont tout à fait exact et très justes! Par contre, sur la réponse que tu donnes à la question du Qui suis je, je reste sceptique. Le développement de Nietzsche est par contre trés juste.

Nietzsche a dit : « Deviens ce que tu es. »
Pour lui, chaque homme fabrique deux représentations de lui même : ce qu’il est d’une part et ce qu’il voudrait être d’autre part. Pour l’homme qui agit (et cela répond grandement à ta question, à savoir l’acte qui est la mise en œuvre de notre volonté de devenir « ce qu’on veut être ») pour atteindre son idéal, la différence s’estompe et ne reste réelle que dans la représentation que nous avons de nous même. Ainsi, d’une certaine façon, nous nous efforçons à devenir ce que nous sommes déjà en un sens : devenons ce que nous sommes.

En faite quand tu dis que l'on est ce que l'on ose être, non pas que cela soit faux, mais je trouve que ça ne répond pas vraiment à la question du Qui suis je. Puisque quelqu'un quelqu'un d'introverti et timide comme tu l'as pris pour exemple, qui n'ose pas, je pense que sa personnalité profonde ne se reflète pas par son inaction... Et qu'il demeure au fond de lui une véritable personnalité qui pourrait s'épanouir dans un contexte, une conjoncture différente.

Katsu

Une question intéressante peut aussi être : comment te vois tu à la fin de ta vie?

En ce moment je me prete à ce petit jeu et je compare tous les gens que j'ai admiré d'une manière ou d'une autre et je tache de voir objectivement si je dois m'en inspirer pour ma propre vie.

Or, il y a ce papy que j'avais rencontré, qui avait été chef de plusieurs entreprises, organisateur de concert, éditeur, créateur de lycées sport étude etc.

Quand je l'ai rencontré sa lubie c'était de créer des concerts d'opéra. Un type remarquable.

Pourtant aujourd'hui je ne me vois pas avoir sa vie, car elle ne me correspond pas.

Qui es-tu? Que veux-tu être?

J'aime bien la métaphore de l'eau, car il faut accepter que ta petite barque soit parfois portée par des courants contraires (tes vices VS tes vertus par exemple) : a toi de la manoeuvrer le plus intelligemment possible.

Mais n'oublions pas que d'être aimé par des gens n'est pas garanti que l'on est sur la bonne voie.