23H, jour 1
Tandis que je rentre vers mon hôtel, je croise Audrey qui vient de rentrer. Je lui dis que je vais boire un dernier verre au bar de l’hôtel et elle m’accompagne. Une grosse demi-heure de discussion, voici les 2 points qui me semblent intéressants, sargististiquement parlant :
Après une blague qu’elle lance,
S: + 1
A: Quoi ?
S: T’as de l’humour, c’est cool. tu viens de marquer un point.
A: tu mets des points aux filles toi ? C’est marrant.
S: Normalement c’est des images, mais la j’en ai plus en stock.
A:

Et j’en suis à combien la ? (la j’avoue que je ne pensais pas que cela pût marcher avec une fille comme elle.)
S: Sachant que la curiosité est un vilain défaut, tu viens juste d’en perdre 2…

(elle me met une petite tape sur :mon épaule).
Plus tard dans la conversation….
A: Tu as une petite copine ?
S: Disons que je voyage pas mal depuis 5 mois, donc ce n’est pas possible d’avoir une copine fixe. Et toi, tu as une petite copine ?
A:

Oui j’ai un petit copain. Et
je n’ai jamais été aussi amoureuse d’un garçon DE TOUTE MA VIE.
Elle aurait pu dire qu’elle avait un petit copain, une relation mais non ; mademoiselle emploie du superlatif… On papote encore 5 minutes, puis prétextant que le Bukowski que je suis en train de lire est mortel, je m’éclipse et vais me coucher.
18H, Jour 2.
En rentrant de ma petite journée, je sonne à l’interphone de l’hôtel, et j’entends la voix de Monik:
M: Spanker ? (ah! elle a retenu mon prénom...)
S: Oui. Tu m’ouvres stp ?
M: Non.
S: Quoi?
M: : Je ne t’ouvre pas.
S: Ok. Apparemment t’as de l’humour, on doit bien rigoler avec toi. Sauf que la il fait juste – 10 degrés dehors.
Elle m’ouvre la porte et j’arrive à l’accueil non sans un brin d’énervement. Et là je l’entends parler avec les autres nanas du staff « c’est lui le Français qui est arrivé hier blabla » elle me salue et enchaîne avec un :
M: C’est trop mignon, il a le nez tout rouge (neg isn’t it ?)
S: Ca caille dehors. Tu n’as pas froid toi ?
M: Non.
S: Y a pas un petit courant d’air dans ce bureau ?
M: (Se retournant vers la fenêtre) Non c’est bon.
S: C’est bizarre, tu es toute décoiffée… Tu t’es battue ?
M:

Non non.(changeant de sujet) Dis moi demain soir, on va dans un club de jazz avec une copine, ça te dirait de nous accompagner ?
S: : Je vais voir. Mais si tu as la même coupe de cheveux, je pense que ca va pas etre possible…
Un petit sourire sous les ricanements de ses collègues et je me sauve.(elle l’avait bien mérité en même temps)
21H, jour 3
Douché et rasé, je rejoins le bar de l’hôtel. J’ai oublié de préciser que dans les Youth Hostels le bar est un peu le point de ralliement des vacanciers ; non que je sois un ivrogne.
Je croise Monik,
M: Salut!
S: Salut.
Je laisse volontairement un blanc de quelques secondes, pendant lequel je soulève légèrement les pointes de ses cheveux. Elle vient juste de se faire une permanente. Pour moi ?
D’autre part je remarque qu’elle a attrapé mon autre main. Je la trouve assez tactile et pour avoir vérifié cela durant la soirée, elle l’est surtout avec moi.
M: : Tu viens ce soir finalement ?
S: Je te dirai ça tout à l’heure.
M: Je te dis ça comme ça mais demain je pars pour 4 jours et on ne se reverra plus…
S:

ah c'est un argument...
Finalement, on se rend à une dizaine au club de Jazz, ce qui, pour des raisons évidentes, ne m’arrange pas. D’autant plus que Monik et Audrey sont présentes à cette soirée et que la moindre faute pourrait m’être fatale. Du coup, j’essaie de partager mon temps équitablement entre les 2 et beaucoup plus encore avec le reste du groupe. Vers les 2H du mat’ toute l’équipe rentre. Il ne reste plus que Monik, sa copine, un Américain et moi. Le ricain vient me voir :
« J’ai vu ton petit manège l’ami. Si tu veux Monik, il va bien falloir que quelqu’un s’occupe de l’autre n’est-ce pas ?
Très bien. La Sarge va pouvoir recommencer…
Nous changeons d’endroit pour un bar plus sombre. Je suis assis en face de Monik, on commence à « se faire du pied » sous la table. Sa copine adore la France et du coup, monopolise la parole pour dire des trucs dont tout le monde se tape. Finalement, j’essaie de recadrer sur l’amour, les relations homme/femme, quand soudain le ricain lâche :
R:: Vous êtes célibataires ?
Copine: Oui. (Le contraire m'aurait étonné tiens...)
Monik: je me marie dans trois mois…
Ohlala ça vire au cauchemar. Entre l’autre qui est amoureuse comme jamais et elle qui se marie… sale temps au Sargistan.
Bon, à ce moment-là je suis parti au bar demander Jack sur glace, histoire de reprendre mes esprits. D’ailleurs, Monik a remarqué que cela ne m’avait pas fait super plaisir comme révélation. Elle donne beaucoup de signes d’intérêt, on ne va pas se laisser abattre pour si peu. Lorsque je reviens, Monik est seule sur le canap’ ; les 2 autres sont partis faire des bigous de l’autre côté du bar. Je m’assieds à côté d’elle. Je dois rester Fun et cool à tout prix. Après 10 minutes de discussion, la rigolade est de nouveau présente. J'en profite pour tenter le tout pour le tout:
M:Ca te plaît ici ?
S: Oui très sympa.
M: tu sais je voulais… (je la coupe)
S: Je t’ai dit que tu étais très jolie avec cette coupe de cheveux ?
M:

Tu sais j’aurai beaucoup aimé t’avoir rencontré en France...
S: ferme les yeux.
M: Hein?
S: Ferme les yeux. (elle s’exécute)
S: : Imagine qu’on est à Paris. Le soleil brille mais il ne fait pas trop chaud (je me rapproche de sa nuque pour qu’elle sente la chaleur de mon souffle, tout en lui massant doucement le cou. C’est très très puissant.) les gens sont heureux, les artistes peignent (elle fait de la peinture), on entend du Jazz au loin. On voit des amoureux qui se promènent main dans la main (je la vois sourire) tu les vois ?
M: Oui. Continue.
S: Il y a 2 personnes sur un banc, c’est nous. (Je lui tourne doucement la tête vers moi), ils sont juste heureux d’être ensemble, plus rien ne compte, tu sais de quoi ils ont envie ?
M::…. (attend la suite)
S: Ouvre tes yeux. (Dès qu’elle les ouvre, je les vois humides. Je la sens touchée.)
Je termine lentement les 10 centimètres qui me séparent d’elle.
Kiss Close.
J’attends de voir comment elle va réagir… Tout va bien apparemment.
(Pas mon plus beau pattern, mais celui qui a le plus striké à ce jour.)
Il commence à être tard. Le ricain nous salue et nous partons monik, sa copine et moi. Dans le taxi, j’entends Monik prononcer l’une des plus belles phrases de ma vie :
« Passez par telle rue d’abord SVP (soit l’adresse de sa copine)"
Lorsque l’on sort du taxi, tous les 2 :
S: J’ai beaucoup apprécié ta compagnie.
M: Moi aussi (je la vois trembler, il fait super froid)
S: Viens contre moi……. Je voudrais que tu gardes un souvenir inoubliable de moi...
Là je vois dans ses yeux le feu vert. Comme si ils me disaient "ce sera notre petit secret"...
Je l’attrape soudainement et je la porte comme le prince charmant, ça passait bien dans le contexte. A L’hotel, la lumière est en panne, on y voit rien du tout. Du coup ça a permis
1) de se marrer un bon coup et de « dédramatiser » la situation,
2) Bah… de faire des câlins.
Aucune LMR a déclaré, j’étais moi-même surpris. J’avais presque envie de lui demander si « elle avait pas un début de migraine »
Fuck klose
Après l’amour, c'est devenu assez froid…Ce que j’ai compris évidemment. Je l’ai embrassée une dernière fois sur le front et j’ai regagné ma piole. Belle rencontre.
C’est pas tout ça, mais je pars demain et ce soir j’ai Audrey a gamé. Faudrait pas perdre le nord non plus… 1 peu de repos sera le bienvenue.
A suivre, Les Sarges se suivent et ne se ressemblent pas...