Pour reprendre les posts passés:
Le fait de raser ou pas est pour moi plus lié à la pilosité naturelle de l'individu, et au côté pratique : avoir beaucoup de poils sur la langue ou pas lors du cunni.
Ok. Du coup on n'a juste pas les mêmes soucis de confort et je suis moins sensible à ces choses là, puisque ça concerne quasi 50% de mes pratiques sexuelles (parce que je kiffe ça). Le seul truc à la limite avec lequel j'ai du mal, c'est les petits poils qui repoussent et qui piquent parce qu'ils ont tendance à irriter la peau et à faire mal (brûlures).
Une chatte poilue qu'on entretient niveau hygiène ne sera pas plus dégueu qu'une chatte sans poil. Puis, les poils sur la langue... ouais, ça arrive, comme la cyprine dans la bouche qui n'a pas l'odeur ni le goût d'une fleur, comme les pratiques avec l'anus où il y a du caca, c'est le sexe, c'est les corps, c'est comme ça.
Mais bon, je peux comprendre qu'il y a des âmes plus sensibles que d'autres. De là à faire croire que c'est parce que c'est autre chose que de la sensibilité...
je me lave régulièrement la bite
Ce que j'entends en implicite, c'est que pour toi les poils (homme, femme) c'est sale? Ou c'était juste un autre sujet?
Dans mon esprit, les jambes ne femmes ne sont pas comme les jambes d'homme, et pas non plus comme des jambes de fillette !
Donc si je comprends, dans ton esprit, quand une femme adulte ne rase pas ses poils, elle devient soudainement un homme, en tout cas les jambes qui vont avec ? Non parce qu'on soit clair... je te rejoins entièrement: des jambes de femmes ne sont et ne seront pas des jambes d'hommes. Et même avec des poils en fait, ça reste des jambes de femmes parce qu'appartenant à une femme.
On pourra dire à juste titre qu'il s'agit de simples représentations mentales, il n'empêche que la plupart des personnes auront toujours besoin de s'accrocher à des références stéréotypés pour se dire "je suis un homme, je fais ceci", "je suis une femme, je fais cela".
Les gens ont peur, par méconnaissance, par peur qu'on touche à leur confort personnel, ça, c'est un fait, et ça concerne l'homophobie, la transphobie, le racisme, tout comme le sexisme. Qu'on puisse crier à la perversion et à la destruction de notre civilisation parce qu'on s'inquiète de proposer également aux filles de ne pas acheter que des barbies, ou de bricoler des bagnoles, ou qu'il y a aussi de bonnes écrivaines dans la littérature... je trouve ça
un peu exagéré.
L'idée ce n'est pas d'empêcher les gens de s'enfermer dans des cases. C'est de leur donner l'option "vous faites ce que vous voulez, vous en avez le droit", et c'était le même principe pour le mariage ouvert aux homos (et à ce que je sache, on a toujours pas détruit la civilisation). Et que si ça leur permet de développer leur potentialité et leur épanouissement, de savoir qu'ils ont la possibilité de faire leur propre choix, alors tout va bien. Ce qui n'est pas le cas quand on applique des injonctions normatives strictes, alors que dans "autorité", il y a autoriser.
Je vais vous dire, j'avais vu un document très instructif sur la transsexualité. L'une des FTM (female to male) disait que, si on ne l'avait pas autant aliéné avec l'idée qu'un homme doit être ceci et que la femme doit être cela, il n'aurait jamais entamé la démarche de la transition: il aurait été la femme qu'il voulait être. Et moi, quand j'entends ça, ça me fait franchement mais alors, franchement chier.
Je parle de ça, mais c'est valable pour toutes les personnes humaines qui ressentent globalement un mal être dans leur identité parce que la norme nous dit que. Certes, on peut dire aux gens "endurcissez-vous" comme on dirait aux femmes "apprenez à vous défendre", mais peut-être qu'on peut aussi prendre le parti de réfléchir avec nos neurones pour savoir comment permettre de le vivre paisiblement sans avoir à faire la guerre avec soi-même et les autres? De chercher à créer l'initiative? De réfléchir à une bonne entente, un équilibre entre les extrêmes?
Je précise que là je vais beaucoup parler avec mes émotions mais qu'au bout d'un moment, entre accepter sereinement l'avis des hommes concernant le sexisme envers les femmes et qu'ils puissent nous dire comment on doit gérer un problème qu'ils ne connaissent pas personnellement, ou moins de façon globale en tant qu'homme, c'est une chose, mais le faire passer en faisant valoir une déresponsabilisation des hommes dans le sexisme (genre, les mecs sont des anges et c'est les femmes la source du problème et le sexisme n'existe pas vraiment) pour un truc que les femmes vivent très très franchement (tiens, le temps que j'écrive ça, il y a 3 femme qui ont été victimes de viol), moi la première, il y a des limites à poser :
D'après le tableau, situé en page 14 de l'étude, et bien que les auteurs des insultes sur la voie publique soient en grande majorité des hommes, l'insulte "salope" sur la voie publique est légèrement plus proférée par des jeunes femmes que par des hommes.
Reprenons les chiffres
correctement: d'après le tableau, l'insulte "salope" (donc à caractère sexuel) est plus proférée par les hommes adultes que les femmes adultes, alors qu'elle est plus proférée par les femmes mineurs que par les hommes, ce qui n'est pas le cas de l'insulte "pute" (donc toujours à caractère sexuel) et autres insultes hormis "conne" qui est plus proférée globalement par les femmes.
Que tu puisses en déduire que ce sont les femmes entre elles le problème, j'ai du mal à comprendre?
Ce qui suit ne s'appuie pas sur une étude, mais empiriquement
Beh, c'est dommage que tu ne t'appuies pas sur les études.
Ou bien est-ce un travail que les femmes ont à mener sur elles-mêmes pour prendre leurs responsabilités et améliorer leur estime d'elles-mêmes, et avec les autres femmes pour les convaincre du bien fondé de faire évoluer leurs représentations mentales ?
Je ferai pas de commentaire personnel sur ce que je pense de ces affirmations. Et je suis d'accord avec toi que les femmes doivent
aussi se remettre en question. Mais du coup, les hommes croisent les bras et attend qu'on règle nos problèmes de sexisme entre nous? Les femmes issues de classe populaire et ZUS, on laisse tomber? Je ne visualise pas la portée de ton affirmation.
Je trouve ça peu honnête de te baser sur le simple chiffre d'insultes venant de la part de femmes mineurs, ou bien les critiques à jugement de valeur entre femmes, pour déterminer que les hommes ont moins leur part de responsabilité, ou bien que la domination masculine est obsolète (on parle bien de privilèges on est d'accord?), donc, on prend d'autres chiffres:
http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr ... stiques-79
http://femmes.gouv.fr/wp-content/upload ... femmes.pdf
http://haut-conseil-egalite.gouv.fr/ste ... tistiques/
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280920
https://www.insee.fr/fr/statistiques/12 ... re-bloc-11
Parce que faut pas oublier certaines choses:
96 % des auteurs de viol sont
des hommes et
91 % des victimes sont des femmes.
115 femmes sont décédées en une année,
victimes de leur compagnon ou ex-compagnon.
21 hommes sont décédés, victimes de
leur compagne, compagnon ou ex-compagne.
T'as tout plein d'autres chiffres dans les liens que j'ai filé.
Alors, si on se positionne à partir du milieu de classe sociale moyenne et des gens ayant un niveau d'études à partir de Bac+2 et intégrés professionnellement, est-ce toujours pertinent de parler de domination masculine sur les femmes ?
La progression pour l'égalité entre les hommes et les femmes n'est elle pas moins une affaire de lutte contre les préjugés ou une domination masculine supposée qu'un travail pour améliorer l'égalité socio-économique (par le haut) et le niveau d'études général ?
C'est toujours pertinent à partir du moment où on sait que la majorité des victimes de violences à caractère sexiste sont des femmes, et que la majorité des auteurs sont des hommes. Indirectement, quand bien même les 90% des auteurs de viol seraient issus de classe populaire, l'influence vient de l'image et la place de la femme (c'est en tout cas sur ce quoi se base le HCE), et si domination masculine n'existait pas, il n'y aurait même pas lieu de se poser la question pour les bacs +2. L'idée n'étant pas de guérir les symptômes, mais la source. Qu'un mec bac +2 ne se sente pas concerné par les problèmes de violence envers les femmes (sexuel, au travail ou autre) parce qu'ils pensent que c'est plus la faute aux classes plus pauvres ou moins éduquées, c'est un parti pris. Est-ce que c'est la réalité? Je ne crois pas.
De même que ce n'est pas honnête de la part des hommes de jauger la véracité d'un sexisme existant ou non en se basant uniquement sur des questions de harcèlement de rue ou d'insulte, et qui pense que ce qui est beau sur le papier est aussi beau dans la réalité. Dans la lutte pour l'égalité entre les hommes et les femmes, il y a mais alors, tellement d'autres sujets préoccupants, et également des problèmes qui dépassent nos frontières (sociales, de classes, ethniques...), quand on prend deux minutes pour ne pas être si égocentrés.
Et si ces mecs là veulent se sentir mieux, je vous conseille les bons partis Catherine Millet, Ingrid Caven et Catherine Deneuve.
Je veux dire, plutôt que de chercher à se déresponsabiliser, de vouloir faire croire que les mecs font pas de mal, ou de se dire que les femmes sont pas si mal placées en droit que ça, en tout cas de mettre autant d'énergie à ne pas voir où est le problème, pourquoi les mecs prennent pas le parti de dire que juste, globalement, le sexisme, que ça soit envers la femme ou envers l'homme
est un problème et que ça pue? Et quand bien même, comment pourrait-on cesser tout ce sexisme ambiant, que ça soit envers les hommes ou envers les femmes, quand on met autant d'effort à défendre des normes qui les appliquent?