Mon histoire
Bonjour à tous. Bon, ça sera un peu long. J'ai envie de raconter mon histoire, les problèmes que je pense rencontrer, etc. J'avais pensé à faire ça depuis quelques temps, mais là j'en peux plus. Les remarques sont les bienvenues, ainsi que les conseils.
J'ai 27 ans, je suis une fille. J'ai été en maternelle dans une école très bien, j'avais quelques copains et copines, ça allait. En primaire, ça a commencé. Quelques moqueries, quelques rejets de la part d'autres filles avec qui j'étais "amie", à base de "non mais je faisais semblant d'être ton amie" ou "il faut pas trop qu'on se parle" (attachement insécure évitant ?). Aussi un peu de favoritisme de la part des maîtres et maîtresses envers ces filles. Y a eu aussi la fois où un garçon (pas dans la même classe que moi) avait regardé ma poitrine naissante en étant fasciné (je devais avoir 10 ans, c'est tôt pour s'intéresser à ça). Bref, j'étais déjà rejetée, pas forcément de manière hyper méchante ou frontale, mais quand même un peu. J'étais bonne élève, mais je me comparais déjà un peu aux autres.
Au collège, au lycée et en début de fac, j'ai subi du harcèlement. C'était violent, agressif, y a encore des trucs qui font mal aujourd'hui. Ca s'oublie pas. On m'insultait, on me détestait, certains anciens copains me frappaient (j'ai jamais compris pourquoi ceux-là s'étaient retournés contre moi). On m'étranglait, ils avaient même créé un groupe contre moi où ils disaient qu'ils allaient me poignarder. Au collège, niveau notes ça allait, mais bizarrement, j'étais un peu une "victime". Bon, j'étais une victime de harcèlement scolaire, mais aussi une victime, parce que je me laissais faire mais parce que je semblais aimer ça aussi (c'est bizarre à dire, peut-être que ça voulait dire qu'on faisait attention à moi d'une certaine manière). J'étais aussi hyper gentille avec les personnes qui me harcelaient (au point de leur donner les réponses en contrôle, au point de rire des moqueries que je subissais parfois). J'étais tellement stupide... J'aurais dû réagir avec au moins une bonne répartie...
A la maison, y avait pas mal de conflits avec mon père, ou entre mes parents. Pas simple, mais je me plongeais dans le travail, dans mes devoirs (peut-être que c'était une manière de fuir ? En plus j'avais un objectif...).
Certains gars qui me harcelaient jouaient un peu "double jeu" : ils se moquaient de moi ouvertement, mais me faisaient croire qu'ils étaient quand même mes amis.
J'ai jamais subi de violence physique forte (j'ai jamais ramené de bleus ou de nez cassé, mais parfois je rentrais en pleurant).
A la fin du collège, je participe à un camp scout en dehors de l'école, et rebelote. Certains se moquent de moi, me font croire qu'ils m'apprécient alors que ça se voit qu'ils se moquent. On fait des explos, qui durent trois jours. On me jette en sous-vêtements dans la douche, un gars me fait croire qu'il m'aime alors que c'est faux, etc. Je suis allée à ce camp scout pendant 3 ans d'affilée. Au final, un groupe de gars et de filles (avec qui je restais) se mettent à me détester et à me dire que personne ne m'aime. Même qu'ils se sont mis en groupe pour tous me dire qu'ils me détestaient ("tout le monde t'aime... ou pas !", ouais je m'en souviens assez bien). Ils avaient aussi vu qu'un garçon et moi, on s'appréciait. On a fini par sortir un peu ensemble sans que ça dure. Pas grave, c'est la vie. Ce gars qui a fini par me recontacter des années plus tard et à me détester pour je sais pas trop quelle raison, et à qui j'ai failli dire que c'était un "connard" et qu'il devait aller se faire foutre.
Ensuite, je rentre au lycée. J'étais plutôt dans un bon lycée, un peu exigeant. Mes notes chutent. Moi qui était habituée à avoir 17/18 en physique, j'étais tombée à 12. Et j'ai jamais appris de méthode de travail réellement efficace. J'avais trouvé quelques amis que j'appréciais, qui m'appréciaient aussi. Ca faisait bizarre, mais j'y ai assez vite pris goût. Mais bon, trois filles les ont retournées contre moi. Une de ces filles m'avait raconté que j'étais pas appréciée. Ces gars me disaient que j'étais chiante, que j'étais hors-sujet dans les sujets que j'abordais avec eux, etc. Dommage, je les appréciais vraiment. Ensuite, je me suis trouvée d'autres "amis". C. et M.. Ils m'ont involontairement fait connaître certains jeux vidéos (Counter-Strike et Minecraft). Bon, j'ai pas eu de soucis avec eux, mais je me méfiais. Ils étaient un an plus vieux que moi. Ils réussissent le bac, j'étais seule. Je me fais d'autres "amis" : I., C. et S. I. deviendra un petit ami, notre histoire dure quelques mois. C'est avec lui que j'ai découvert la sensation du désir sexuel. Je me souviens d'un moment à la fois très excitant mais très désagréable : on s'était embrassés, il a voulu toucher ma poitrine, il se rapprochait doucement et était quasiment dessus quand la sonnerie retentit. Bon. J'étais très excitée par ça, mais je me détestais aussi, plutôt en mode "merde, pourquoi j'ai fait ça avec lui ?".
Ces mêmes gars ont fini par m'ignorer complètement lors d'une dispute stérile, pour que I. reconnaisse que j'avais raison deux jours plus tard et que j'avais sauvé son contrôle d'anglais (ouais, la dispute était à propos de la signification du terme barrio en anglais : il s'agit d'un quartier hispanique dans les pays anglo-saxons, même si ça se dit neighborhood ou suburb pour le mot quartier en anglais de manière générale). J'avais failli frapper I.
S. et moi on s'appréciait, on sortait ensemble entre "amis", jusqu'au moment où on se voyait plus et où notre "amitié" s'était effilochée. C. nous avait invités à un Laser quest pour son anniversaire, c'est comme ça que j'ai connu cette activité. J'ai connu beaucoup au lycée, un peu de positif pour beaucoup de négatif. Parce que oui, le harcèlement continuait même si j'avais des personnes qui m'appréciaient à côté. Mais pas suffisamment à mon goût. J'avais aussi des personnes qui riaient en me voyant passer et interagir avec les autres, j'ai nommé E., A., Q. et K. Ouais, je les avais stalkés sur Fb. Pourquoi ils se moquaient de moi ? Aucune idée. Mais merci les gars pour tous les artistes de techno sympas.
Au lycée, en SVT et physique, il y avait évidemment personne pour se mettre avec moi. J'étais seule, les gens étaient obligés de se mettre avec moi, certains s'en foutaient et travaillaient quand même avec moi, d'autres soufflaient. Ca se passait pas trop mal. C'est là que j'ai appris en premier à ne pas vouloir avoir raison.
C'est au lycée que j'ai appris que j'avais toujours tort, quoi que je dise.
Les profs m'appréciaient pas non plus, pourtant je m'en sortais pas trop mal dans leurs matières, mais visiblement ils aimaient pas ça. J'ai toujours été plus scientifique que littéraire, j'avais 4 en histoire et 8 en littérature par exemple, je m'en sortais mieux en SVT ou physique.
J'ai toujours eu un potentiel de dingue, mais inexploité. Y a énormément de choses où je peux avoir raison, où je les comprends, mais strictement personne m'écoute (et c'est encore vrai aujourd'hui).
Le harcèlement, c'était pas que rester seule et que les autres veuillent pas se mettre avec moi, c'est aussi le fait qu'il y a eu des moqueries. J'ai encore certaines phrases en tête : "tu devrais aller dans un asile psychiatrique bouffer des médicaments toute la journée", "elle respire la peine et la tristesse", ce genre de choses. Phrases dites sur un post fb alors qu'à l'origine, je souhaitais juste du bonheur à une fille à laquelle j'avais jamais parlé et qui m'avait jamais parlé, qui était même pas dans ma classe. Sur la photo, elle était avec son copain, qui lui était dans ma classe. J'ai entendu pas mal d'autres trucs, comme quoi je resterai vierge à vie et que je "verrais jamais de pénis" (ouais, ils pouvaient être très cons). J'ai aujourd'hui bien démenti ça.
Je me souviens encore du gars qui avait dit, à propos de moi qui me mettait seule à côté de tables vides : "ça résume bien la situation" ou quelque chose comme ça. Certains profs laissaient faire, se moquaient de moi, me critiquaient. Je laissais faire, je saurais pas dire pourquoi.
J'avais une "amie" en dehors du lycée que je connaissais depuis la fin du primaire, mais au final on s'est plus vues. Ca faisait pas du bien de la voir, dans le sens que je voulais la copier et que je me sentais en compétition avec elle. Sinon, elle était très sympa.
(A noter que quand j'étais au collège, j'avais commencé à être attirée par les filles (j'avais du désir pour deux copines, elle et une autre, et je voulais pas dormir dans le même lit qu'elles quand elles dormaient chez mes parents). Aujourd'hui, je sais toujours pas si je suis hétéro ou bisexuelle. Mais peut-être que j'en parlerai dans un autre post. Je jouais aussi un peu aux jeux (Zelda, Pokémon, Trauma Center)).
Au lycée, j'avais une pression sur les notes, mon père m'engueulait parce que j'étais moyenne et m'imposait les méthodes. Fin du lycée, le bac approche, je continue à réviser. Résultat, j'ai le bac avec mention AB, 12 en maths, 15 en SVT et en physique, 13 en philo. Avec 12 en anglais et 11 en allemand. Ma prof de SVT pleure parce qu'elle était émue que j'ai une aussi bonne note dans sa matière, alors que ça m'arrivait de taper dans le 15-16 en cours d'année. Mais bon.
Entre temps, je me rends compte que personne viendra me sauver et qu'il faut se sauver soi-même. Je l'ai compris il y a 10 ans.
Fin du lycée, début de la fac. Je vais donc m'inscrire en fac de médecine. Fac de médecine que j'ai loupée deux fois, parce que j'avais pris une prépa où ils m'imposaient une méthode de travail. Mes parents voulaient rien savoir, ils disaient qu'ils avaient raison. Tout en me disant qu'il faut avoir telle méthode. Sauf que cette méthode, c'était exactement ce que je voulais faire. Mais ils disaient qu'ils avaient raison.
En gros, les profs disaient qu'il fallait se réexpliquer le cours dans certaines matières. Ca marchait pas pour moi (dans les matières scientifiques, y a aucune matière où c'est full compréhension, mais passons). Je faisais donc ma méthode : apprentissage par coeur + compréhension du cours. Je tape dans les 17/20 aux "contrôles" que Coraline faisait, alors que quand j'avais changé de méthode et que je l'écoutais, j'étais à 12-13. Et elle avait le culot de me dire que ma méthode, qui avait changé, était mieux qu'avant. Mes parents disaient qu'il fallait apprendre par coeur. Mais ils m'engueulaient quand je faisais pas la méthode préconisée par mes profs. Donc en gros, c'était contradictoire. Arrive le concours. Je le passe, je le loupe la première fois. Je finis au final 419è sur 1200 au classement, en ayant pas eu une bonne méthode et en ayant pas bossé comme une tarée non plus.
Je retape. Et là, c'est le drame. J'ai une nouvelle relation amoureuse. On a pas mal envie l'un de l'autre, je découvre le désir, je découvre mes points faibles, mais j'ai peur. Il m'attache parfois (et je flippe), joue sur mes points faibles, veut faire l'amour mais je ne veux pas. A la base j'ai envie de lui donner du plaisir. Je découvre aussi quelques pratiques. Il me guide, sans me juger. Mais bon, il avait vraiment envie de moi, surtout que j'avais fini par trouver son point faible. Au final, c'était une relation toxique et j'en garde une phrase assassine en moi : "t'es comme un cancer qui me bouffe de l'intérieur". Après quelques mois à être devenue froide et distante envers lui (au point de scroller mon portable devant lui et d'en avoir plus rien à faire qu'il soit là ou pas, au point de lui envoyer un message et de prier pour qu'il m'ignore et de détester ses réponses), j'ai rompu.
Sauf que ce gars m'a présenté ses potes, et m'a fait découvrir Magic. J'y joue toujours. Et c'est là que j'ai voulu constamment m'améliorer, être aussi forte que les autres. Je me sentais tellement nulle. Et je me sens toujours nulle. Sauf que ce sentiment de nullité vient de mon sens rationnel. De ce qu'on fait les autres et de ce que j'ai pas fait. Et c'est parfois une malédiction.
Ensuite, j'ai connu d'autres choses : des nuits blanches par peur de dormir avec des gars (j'ai peur d'être violée, mais je vais chez eux, allez savoir pourquoi), des soirées où je rentrais tard, des nuits blanches devant mon ordi, des nuits où je me couche toujours hyper tard (entre 4h et 6h du mat). C'est toujours le cas aujourd'hui. Impossible d'aller dormir tôt, pourtant il va bien falloir (j'ai un stage où je vais faire les aller-retour et il va falloir se lever à 5h15).
La deuxième première année de médecine, je ne fous plus rien. Je bosse pas. Je me couche tard et me lève tard. Je passe mes journées sur mon portable, à réfléchir, etc. Je reloupe. Logique, j'ai pas bossé.
A noter que j'étais un peu emmerdé par certaines personnes dans mon groupe à la prépa, mais aussi à la fac. Des personnes ne me parlent plus, se moquent de moi... Bref, rebelote.
Ensuite, vient mes années en droit. 1ère année ? Je fous rien de l'année, j'ai pris les cours vite fait, je dors en cours parfois. Une fille me dira : "elle, elle sera pas publiciste" (spoiler alert : elle avait tort). Je bosse tout juste pour les rattrapages, j'ai 6 points à rattraper. Je les rattrape et je suis admise en L2. Bon.
La L2, y avait encore des personnes qui se moquaient de moi. Une fois, alors que je stressais pour les résultats (et je le disais ouvertement), des filles se moquaient encore de moi. J'ai fini par en avoir plus que marre, j'ai mis la photo d'un Colt M4 sur le groupe de cours en leur disant de faire attention à elles. Comme par hasard, plus aucune moquerie de l'année. Tant mieux, au moins j'étais tranquille. En L1, j'ai connu plusieurs personnes : Nael, Tomo, Karim, Bastien, etc. Y avait eu un flirt avec Bastien, mais pas plus que ça. J'ai eu une phrase marquante de lui, enfin c'était plutôt un dialogue, que je trouve beau. Passons.
La L2, c'est la même chose. J'ai rien foutu de l'année. J'ai pas bossé. Rebelote les rattrapages. Sauf que cette fois-ci je les ai pas eus. Redoublement. J'ai retapé, en étudiant que le droit administratif, le droit des contrats et le droit pénal. J'ai eu 14 en ayant bossé le stratif vite fait avant les examens et en prenant soin d'utiliser le bouquin du prof, j'ai bossé droit des contrats comme une tarée et je savais tout, le pénal je savais juste l'essentiel. Résultat ? 12-14 en stratif, 3 en droit des contrats, 8-10 en droit pénal. Et comme j'avais un bon chargé de TD en stratif et qu'il m'a fait comprendre les notions, je décide de partir en L3 Droit public (on avait le choix entre droit public, droit privé et science politique, et à la base je visais plutôt une L3 droit privé avec un M1 droit des affaires).
Niveau relations, j'ai rencontré D. qui deviendra un ami, et Y. avec qui ça a toujours été ambigü. Yohann avec qui j'avais essayé de sortir en L1, le premier gars qui me plaisait vraiment. Il m'avait fait découvrir des trucs, comme le hockey sur glace et le jeu Halo. Il me lâche, j'ai jamais trop su pourquoi. J'ai mal, mais je m'en remets.
Niveau relations, j'ai une relation de couple avec un gars de fb, C., que je rencontre grâce à un groupe politique. Notre relation dure deux mois : il venait me voir (on habitait loin, et on était tous les deux toujours chez mes parents), mais m'a fait payer 300 euros un appart pour qu'il puisse dormir pas loin de chez moi. Mes parents s'en rendent compte, ça hurle toute la journée (je me souviens de ce jour-là, j'avais pris mon premier repas de la journée à 16h. C'était des pâtes avec une sauce à l'avocat).
En L3, je bossais toujours au dernier moment, mais j'avais compris ce qui était important dans le cours. J'avais eu des bonnes notes à la plupart des matières de droit public, ça tournait entre 13 et 16. Mais je bossais la veille de l'examen, et je connaissais le sujet, avec un peu de chance. J'ai eu 16 en droit international public et en collectivités locales, 15,5 en droit administratif des biens, par exemple. Bon, globalement j'ai fini l'année à 11/20 de moyenne.
Niveau relations, je rencontre F., N., G. et L. J'ai un mauvais pressentiment sur ces quatre-là. L. s'en foutra de moi, G. me draguera et j'irais boire un verre avec lui sans comprendre ce qu'il veut vraiment (à mon avis, du cul, vu que j'ai déjà été chez lui), N. m'appréciera mais on a jamais été potes. F. me parlera vite fait en m'évitant un peu (mais il réapparaît plus tard dans ma vie).
En traînant sur fb, je rencontre un copain, A. D'abord gentil, il se révèle être un pervers narcissique. Il me dit que ses potes viendront me voir et me frapperont, il est jaloux maladif, au point de me demander le nom/prénom des personnes avec qui je sors, de quasiment exiger que je sorte uniquement avec des filles, de parfois me faire des interrogatoires. Pour le fun fact, j'étais allé voir un autre gars un vendredi soir, et il ne s'en est pas rendu compte... Sauf qu'il faut savoir que je mets ma montre uniquement quand je sors, et je l'avais quand on s'était appelés en vidéo (juste après ma sortie). Il ne l'a pas vu, mais tant mieux pour moi. Bref, relation toxique, pervers narcissique, incel, etc. Il m'en a sorti des belles. J'ai rompu.
Cet autre gars, Fl., s'est révélé être un bel enfoiré, on a essayé de coucher ensemble (à sa demande, mais je me disais que ça me faisait de l'xp - ou pas -), je lui ai dit qu'il était nul, il me répond qu'il aurait dû me violer. Suite à ça, je mets fin à notre relation.
Suite à ma rupture avec mon copain A., je commence ma guérison émotionnelle. Et putain. Ca fait extrêmement mal. J'ai de l'anxiété matinale (au début je pensais que c'était du dégoût). Je passais des bonnes soirées sur un serveur discord, on faisait des picolos (le jeu d'alcool), j'étais correctrice sur ce serveur. Bien évidemment, ça ne dure pas, je me fais dégager de l'équipe de correction et du serveur. Okay. A force, ça fait même plus mal. Au moins j'ai défendu mes opinions, je préfère être rejetée que me perdre moi-même. Pas grave.
Et il faut préciser que j'ai une histoire de flirt avec B., qui se révèlera aussi être un bel enfoiré, qui me fera passer pour une salope devant mon copain (maintenant devenu mon ex, depuis quelques temps) alors que c'est lui qui me draguait. Sa copine disait qu'il fallait pas que je m'étonne si j'étais violée. Je l'avais mal pris sur le coup, mais se faisait tringler par d'autres gars que son copain. C'était pas moi la plus salope de nous deux. Aucun gars ne m'a friendzonée dans ma vie, mais y avait toujours des situations impossibles. Bordel.
Donc j'avais rompu. Putain, ça faisait du bien. Je pouvais fréquenter des gars, je pouvais faire ce que je voulais. Et c'est là que je me suis intéressée au MBTI, aux blessures émotionnelles, à la théorie de l'attachement, pour comprendre comment tout ça avait eu lieu. Y a eu énormément de douleur, de larmes, etc. Je passais enfin des bons moments. Mais ça faisait mal. J'étais pas habituée à tout ça. Et ça fait toujours mal à l'heure actuelle, juste moins. Et je pense avoir compris beaucoup de choses, même si je suis encore très très loin d'être guérie de tout ça.
Ensuite, se passe le M1 et le M2. Parce que ouais, j'avais candidaté pour certains masters de ma fac, et j'ai été acceptée dans celui que je souhaitais. Professionnellement, j'avais aussi réalisé des stages. En M2, je réalise un stage chez un avocat. Je revois F. On se reconnaît. On parle beaucoup par messages, sauf qu'il m'avoue qu'il est encore puceau (à 28 ans). Je connaissais pas grand-chose des relations hommes-femmes y a 2 ans, donc il se passe des choses : on se câline, on s'embrasse, on discute, on se touche. Sauf que j'étais moyen consentante au fond de moi. Il finit par mettre fin à la relation parce qu'il se sentait pas de coucher avec moi. J'insiste pas. Je le recontacte par messages, il répond, on se parle de temps en temps mais rien de plus.
En novembre 2022, je réussis l'examen d'entrée au CRFPA. En avril-mai 2022, je swipe sur Tinder pour "trouver des amis" (ça serait bien !), je rencontre d'autres F., A. et c'est tout. Ensuite, je rencontre N. J'ai bien évidemment peur. On avait bien discuté sur l'application, on s'entendait bien. On va boire un verre dans un bar que je connais dans ma ville. A la fin du rendez-vous, on a envie de se câliner. On se câline. On se fréquente. Normal, il a le Covid, qu'il me refilera. Voyant qu'on fait tout comme un couple, on décide de se mettre en couple.
Et bordel, c'est la meilleure décision qu'on ait prise. On est heureux ensemble, même si c'est pas tous les jours facile, à cause de nos traumas et blessures. Ca a failli rompre à cause de moi, mais on continue ensemble et on évolue.
Je suis maintenant élève-avocate, en couple heureux, toujours pas d'amis véritables mais bien plus méfiante envers les autres. La phrase "ça fait tellement du bien que ça finit par faire mal" prend tout son sens. J'ai jamais été autant remuée avec tout ça. J'ai tous les traumas qui ressortent, toutes les blessures, que je guéris tant bien que mal. Tout : le syndrome du sauveur, l'esprit de compétition acéré, la peur de mes parents, la peur qu'il me fasse du mal et de lui faire du mal, la dépendance affective, la colère, la haine, l'anxiété, peut-être même une bonne dépression (je serais pas surprise, vu à quel point je peux me dévaloriser, mais j'essaie de plus le faire et d'être bienveillante envers moi-même). Heureusement, on est respectueux l'un envers l'autre et on se soutient, on s'écoute, on pense le couple à peu près de la même manière. Ca aide.
J'essaie de plus bosser certains cours, de bosser d'autres sujets qui m'intéressent, j'ai une meilleure relation avec moi-même et mes parents. J'ai l'impression d'être plus mature que les autres, plus froide et détachée aussi des relations.
J'ai encore pas mal d'anxiété, j'ai envie de tout rattraper. Je joue à Ingress (je sais pas si quelqu'un ici connaît), j'ai rencontré des personnes. Ca fait toujours bizarre d'être appréciée. Bon, j'ai pas encore raison pour les autres, mais je pensais pas que c'était possible de m'apprécier sincèrement.
Ca fait du bien d'en parler.
- Est-ce que vous pensez qu'il faut être une connasse pour avoir des amis ?
- Comment gérer ses émotions ? (la colère et le stress, notamment)
Si vous avez d'autres remarques ou des conseils, je suis preneuse. Ca me fait du bien de pouvoir tout dire.
J'ai 27 ans, je suis une fille. J'ai été en maternelle dans une école très bien, j'avais quelques copains et copines, ça allait. En primaire, ça a commencé. Quelques moqueries, quelques rejets de la part d'autres filles avec qui j'étais "amie", à base de "non mais je faisais semblant d'être ton amie" ou "il faut pas trop qu'on se parle" (attachement insécure évitant ?). Aussi un peu de favoritisme de la part des maîtres et maîtresses envers ces filles. Y a eu aussi la fois où un garçon (pas dans la même classe que moi) avait regardé ma poitrine naissante en étant fasciné (je devais avoir 10 ans, c'est tôt pour s'intéresser à ça). Bref, j'étais déjà rejetée, pas forcément de manière hyper méchante ou frontale, mais quand même un peu. J'étais bonne élève, mais je me comparais déjà un peu aux autres.
Au collège, au lycée et en début de fac, j'ai subi du harcèlement. C'était violent, agressif, y a encore des trucs qui font mal aujourd'hui. Ca s'oublie pas. On m'insultait, on me détestait, certains anciens copains me frappaient (j'ai jamais compris pourquoi ceux-là s'étaient retournés contre moi). On m'étranglait, ils avaient même créé un groupe contre moi où ils disaient qu'ils allaient me poignarder. Au collège, niveau notes ça allait, mais bizarrement, j'étais un peu une "victime". Bon, j'étais une victime de harcèlement scolaire, mais aussi une victime, parce que je me laissais faire mais parce que je semblais aimer ça aussi (c'est bizarre à dire, peut-être que ça voulait dire qu'on faisait attention à moi d'une certaine manière). J'étais aussi hyper gentille avec les personnes qui me harcelaient (au point de leur donner les réponses en contrôle, au point de rire des moqueries que je subissais parfois). J'étais tellement stupide... J'aurais dû réagir avec au moins une bonne répartie...
A la maison, y avait pas mal de conflits avec mon père, ou entre mes parents. Pas simple, mais je me plongeais dans le travail, dans mes devoirs (peut-être que c'était une manière de fuir ? En plus j'avais un objectif...).
Certains gars qui me harcelaient jouaient un peu "double jeu" : ils se moquaient de moi ouvertement, mais me faisaient croire qu'ils étaient quand même mes amis.
J'ai jamais subi de violence physique forte (j'ai jamais ramené de bleus ou de nez cassé, mais parfois je rentrais en pleurant).
A la fin du collège, je participe à un camp scout en dehors de l'école, et rebelote. Certains se moquent de moi, me font croire qu'ils m'apprécient alors que ça se voit qu'ils se moquent. On fait des explos, qui durent trois jours. On me jette en sous-vêtements dans la douche, un gars me fait croire qu'il m'aime alors que c'est faux, etc. Je suis allée à ce camp scout pendant 3 ans d'affilée. Au final, un groupe de gars et de filles (avec qui je restais) se mettent à me détester et à me dire que personne ne m'aime. Même qu'ils se sont mis en groupe pour tous me dire qu'ils me détestaient ("tout le monde t'aime... ou pas !", ouais je m'en souviens assez bien). Ils avaient aussi vu qu'un garçon et moi, on s'appréciait. On a fini par sortir un peu ensemble sans que ça dure. Pas grave, c'est la vie. Ce gars qui a fini par me recontacter des années plus tard et à me détester pour je sais pas trop quelle raison, et à qui j'ai failli dire que c'était un "connard" et qu'il devait aller se faire foutre.
Ensuite, je rentre au lycée. J'étais plutôt dans un bon lycée, un peu exigeant. Mes notes chutent. Moi qui était habituée à avoir 17/18 en physique, j'étais tombée à 12. Et j'ai jamais appris de méthode de travail réellement efficace. J'avais trouvé quelques amis que j'appréciais, qui m'appréciaient aussi. Ca faisait bizarre, mais j'y ai assez vite pris goût. Mais bon, trois filles les ont retournées contre moi. Une de ces filles m'avait raconté que j'étais pas appréciée. Ces gars me disaient que j'étais chiante, que j'étais hors-sujet dans les sujets que j'abordais avec eux, etc. Dommage, je les appréciais vraiment. Ensuite, je me suis trouvée d'autres "amis". C. et M.. Ils m'ont involontairement fait connaître certains jeux vidéos (Counter-Strike et Minecraft). Bon, j'ai pas eu de soucis avec eux, mais je me méfiais. Ils étaient un an plus vieux que moi. Ils réussissent le bac, j'étais seule. Je me fais d'autres "amis" : I., C. et S. I. deviendra un petit ami, notre histoire dure quelques mois. C'est avec lui que j'ai découvert la sensation du désir sexuel. Je me souviens d'un moment à la fois très excitant mais très désagréable : on s'était embrassés, il a voulu toucher ma poitrine, il se rapprochait doucement et était quasiment dessus quand la sonnerie retentit. Bon. J'étais très excitée par ça, mais je me détestais aussi, plutôt en mode "merde, pourquoi j'ai fait ça avec lui ?".
Ces mêmes gars ont fini par m'ignorer complètement lors d'une dispute stérile, pour que I. reconnaisse que j'avais raison deux jours plus tard et que j'avais sauvé son contrôle d'anglais (ouais, la dispute était à propos de la signification du terme barrio en anglais : il s'agit d'un quartier hispanique dans les pays anglo-saxons, même si ça se dit neighborhood ou suburb pour le mot quartier en anglais de manière générale). J'avais failli frapper I.
S. et moi on s'appréciait, on sortait ensemble entre "amis", jusqu'au moment où on se voyait plus et où notre "amitié" s'était effilochée. C. nous avait invités à un Laser quest pour son anniversaire, c'est comme ça que j'ai connu cette activité. J'ai connu beaucoup au lycée, un peu de positif pour beaucoup de négatif. Parce que oui, le harcèlement continuait même si j'avais des personnes qui m'appréciaient à côté. Mais pas suffisamment à mon goût. J'avais aussi des personnes qui riaient en me voyant passer et interagir avec les autres, j'ai nommé E., A., Q. et K. Ouais, je les avais stalkés sur Fb. Pourquoi ils se moquaient de moi ? Aucune idée. Mais merci les gars pour tous les artistes de techno sympas.
Au lycée, en SVT et physique, il y avait évidemment personne pour se mettre avec moi. J'étais seule, les gens étaient obligés de se mettre avec moi, certains s'en foutaient et travaillaient quand même avec moi, d'autres soufflaient. Ca se passait pas trop mal. C'est là que j'ai appris en premier à ne pas vouloir avoir raison.
C'est au lycée que j'ai appris que j'avais toujours tort, quoi que je dise.
Les profs m'appréciaient pas non plus, pourtant je m'en sortais pas trop mal dans leurs matières, mais visiblement ils aimaient pas ça. J'ai toujours été plus scientifique que littéraire, j'avais 4 en histoire et 8 en littérature par exemple, je m'en sortais mieux en SVT ou physique.
J'ai toujours eu un potentiel de dingue, mais inexploité. Y a énormément de choses où je peux avoir raison, où je les comprends, mais strictement personne m'écoute (et c'est encore vrai aujourd'hui).
Le harcèlement, c'était pas que rester seule et que les autres veuillent pas se mettre avec moi, c'est aussi le fait qu'il y a eu des moqueries. J'ai encore certaines phrases en tête : "tu devrais aller dans un asile psychiatrique bouffer des médicaments toute la journée", "elle respire la peine et la tristesse", ce genre de choses. Phrases dites sur un post fb alors qu'à l'origine, je souhaitais juste du bonheur à une fille à laquelle j'avais jamais parlé et qui m'avait jamais parlé, qui était même pas dans ma classe. Sur la photo, elle était avec son copain, qui lui était dans ma classe. J'ai entendu pas mal d'autres trucs, comme quoi je resterai vierge à vie et que je "verrais jamais de pénis" (ouais, ils pouvaient être très cons). J'ai aujourd'hui bien démenti ça.
Je me souviens encore du gars qui avait dit, à propos de moi qui me mettait seule à côté de tables vides : "ça résume bien la situation" ou quelque chose comme ça. Certains profs laissaient faire, se moquaient de moi, me critiquaient. Je laissais faire, je saurais pas dire pourquoi.
J'avais une "amie" en dehors du lycée que je connaissais depuis la fin du primaire, mais au final on s'est plus vues. Ca faisait pas du bien de la voir, dans le sens que je voulais la copier et que je me sentais en compétition avec elle. Sinon, elle était très sympa.
(A noter que quand j'étais au collège, j'avais commencé à être attirée par les filles (j'avais du désir pour deux copines, elle et une autre, et je voulais pas dormir dans le même lit qu'elles quand elles dormaient chez mes parents). Aujourd'hui, je sais toujours pas si je suis hétéro ou bisexuelle. Mais peut-être que j'en parlerai dans un autre post. Je jouais aussi un peu aux jeux (Zelda, Pokémon, Trauma Center)).
Au lycée, j'avais une pression sur les notes, mon père m'engueulait parce que j'étais moyenne et m'imposait les méthodes. Fin du lycée, le bac approche, je continue à réviser. Résultat, j'ai le bac avec mention AB, 12 en maths, 15 en SVT et en physique, 13 en philo. Avec 12 en anglais et 11 en allemand. Ma prof de SVT pleure parce qu'elle était émue que j'ai une aussi bonne note dans sa matière, alors que ça m'arrivait de taper dans le 15-16 en cours d'année. Mais bon.
Entre temps, je me rends compte que personne viendra me sauver et qu'il faut se sauver soi-même. Je l'ai compris il y a 10 ans.
Fin du lycée, début de la fac. Je vais donc m'inscrire en fac de médecine. Fac de médecine que j'ai loupée deux fois, parce que j'avais pris une prépa où ils m'imposaient une méthode de travail. Mes parents voulaient rien savoir, ils disaient qu'ils avaient raison. Tout en me disant qu'il faut avoir telle méthode. Sauf que cette méthode, c'était exactement ce que je voulais faire. Mais ils disaient qu'ils avaient raison.
En gros, les profs disaient qu'il fallait se réexpliquer le cours dans certaines matières. Ca marchait pas pour moi (dans les matières scientifiques, y a aucune matière où c'est full compréhension, mais passons). Je faisais donc ma méthode : apprentissage par coeur + compréhension du cours. Je tape dans les 17/20 aux "contrôles" que Coraline faisait, alors que quand j'avais changé de méthode et que je l'écoutais, j'étais à 12-13. Et elle avait le culot de me dire que ma méthode, qui avait changé, était mieux qu'avant. Mes parents disaient qu'il fallait apprendre par coeur. Mais ils m'engueulaient quand je faisais pas la méthode préconisée par mes profs. Donc en gros, c'était contradictoire. Arrive le concours. Je le passe, je le loupe la première fois. Je finis au final 419è sur 1200 au classement, en ayant pas eu une bonne méthode et en ayant pas bossé comme une tarée non plus.
Je retape. Et là, c'est le drame. J'ai une nouvelle relation amoureuse. On a pas mal envie l'un de l'autre, je découvre le désir, je découvre mes points faibles, mais j'ai peur. Il m'attache parfois (et je flippe), joue sur mes points faibles, veut faire l'amour mais je ne veux pas. A la base j'ai envie de lui donner du plaisir. Je découvre aussi quelques pratiques. Il me guide, sans me juger. Mais bon, il avait vraiment envie de moi, surtout que j'avais fini par trouver son point faible. Au final, c'était une relation toxique et j'en garde une phrase assassine en moi : "t'es comme un cancer qui me bouffe de l'intérieur". Après quelques mois à être devenue froide et distante envers lui (au point de scroller mon portable devant lui et d'en avoir plus rien à faire qu'il soit là ou pas, au point de lui envoyer un message et de prier pour qu'il m'ignore et de détester ses réponses), j'ai rompu.
Sauf que ce gars m'a présenté ses potes, et m'a fait découvrir Magic. J'y joue toujours. Et c'est là que j'ai voulu constamment m'améliorer, être aussi forte que les autres. Je me sentais tellement nulle. Et je me sens toujours nulle. Sauf que ce sentiment de nullité vient de mon sens rationnel. De ce qu'on fait les autres et de ce que j'ai pas fait. Et c'est parfois une malédiction.
Ensuite, j'ai connu d'autres choses : des nuits blanches par peur de dormir avec des gars (j'ai peur d'être violée, mais je vais chez eux, allez savoir pourquoi), des soirées où je rentrais tard, des nuits blanches devant mon ordi, des nuits où je me couche toujours hyper tard (entre 4h et 6h du mat). C'est toujours le cas aujourd'hui. Impossible d'aller dormir tôt, pourtant il va bien falloir (j'ai un stage où je vais faire les aller-retour et il va falloir se lever à 5h15).
La deuxième première année de médecine, je ne fous plus rien. Je bosse pas. Je me couche tard et me lève tard. Je passe mes journées sur mon portable, à réfléchir, etc. Je reloupe. Logique, j'ai pas bossé.
A noter que j'étais un peu emmerdé par certaines personnes dans mon groupe à la prépa, mais aussi à la fac. Des personnes ne me parlent plus, se moquent de moi... Bref, rebelote.
Ensuite, vient mes années en droit. 1ère année ? Je fous rien de l'année, j'ai pris les cours vite fait, je dors en cours parfois. Une fille me dira : "elle, elle sera pas publiciste" (spoiler alert : elle avait tort). Je bosse tout juste pour les rattrapages, j'ai 6 points à rattraper. Je les rattrape et je suis admise en L2. Bon.
La L2, y avait encore des personnes qui se moquaient de moi. Une fois, alors que je stressais pour les résultats (et je le disais ouvertement), des filles se moquaient encore de moi. J'ai fini par en avoir plus que marre, j'ai mis la photo d'un Colt M4 sur le groupe de cours en leur disant de faire attention à elles. Comme par hasard, plus aucune moquerie de l'année. Tant mieux, au moins j'étais tranquille. En L1, j'ai connu plusieurs personnes : Nael, Tomo, Karim, Bastien, etc. Y avait eu un flirt avec Bastien, mais pas plus que ça. J'ai eu une phrase marquante de lui, enfin c'était plutôt un dialogue, que je trouve beau. Passons.
La L2, c'est la même chose. J'ai rien foutu de l'année. J'ai pas bossé. Rebelote les rattrapages. Sauf que cette fois-ci je les ai pas eus. Redoublement. J'ai retapé, en étudiant que le droit administratif, le droit des contrats et le droit pénal. J'ai eu 14 en ayant bossé le stratif vite fait avant les examens et en prenant soin d'utiliser le bouquin du prof, j'ai bossé droit des contrats comme une tarée et je savais tout, le pénal je savais juste l'essentiel. Résultat ? 12-14 en stratif, 3 en droit des contrats, 8-10 en droit pénal. Et comme j'avais un bon chargé de TD en stratif et qu'il m'a fait comprendre les notions, je décide de partir en L3 Droit public (on avait le choix entre droit public, droit privé et science politique, et à la base je visais plutôt une L3 droit privé avec un M1 droit des affaires).
Niveau relations, j'ai rencontré D. qui deviendra un ami, et Y. avec qui ça a toujours été ambigü. Yohann avec qui j'avais essayé de sortir en L1, le premier gars qui me plaisait vraiment. Il m'avait fait découvrir des trucs, comme le hockey sur glace et le jeu Halo. Il me lâche, j'ai jamais trop su pourquoi. J'ai mal, mais je m'en remets.
Niveau relations, j'ai une relation de couple avec un gars de fb, C., que je rencontre grâce à un groupe politique. Notre relation dure deux mois : il venait me voir (on habitait loin, et on était tous les deux toujours chez mes parents), mais m'a fait payer 300 euros un appart pour qu'il puisse dormir pas loin de chez moi. Mes parents s'en rendent compte, ça hurle toute la journée (je me souviens de ce jour-là, j'avais pris mon premier repas de la journée à 16h. C'était des pâtes avec une sauce à l'avocat).
En L3, je bossais toujours au dernier moment, mais j'avais compris ce qui était important dans le cours. J'avais eu des bonnes notes à la plupart des matières de droit public, ça tournait entre 13 et 16. Mais je bossais la veille de l'examen, et je connaissais le sujet, avec un peu de chance. J'ai eu 16 en droit international public et en collectivités locales, 15,5 en droit administratif des biens, par exemple. Bon, globalement j'ai fini l'année à 11/20 de moyenne.
Niveau relations, je rencontre F., N., G. et L. J'ai un mauvais pressentiment sur ces quatre-là. L. s'en foutra de moi, G. me draguera et j'irais boire un verre avec lui sans comprendre ce qu'il veut vraiment (à mon avis, du cul, vu que j'ai déjà été chez lui), N. m'appréciera mais on a jamais été potes. F. me parlera vite fait en m'évitant un peu (mais il réapparaît plus tard dans ma vie).
En traînant sur fb, je rencontre un copain, A. D'abord gentil, il se révèle être un pervers narcissique. Il me dit que ses potes viendront me voir et me frapperont, il est jaloux maladif, au point de me demander le nom/prénom des personnes avec qui je sors, de quasiment exiger que je sorte uniquement avec des filles, de parfois me faire des interrogatoires. Pour le fun fact, j'étais allé voir un autre gars un vendredi soir, et il ne s'en est pas rendu compte... Sauf qu'il faut savoir que je mets ma montre uniquement quand je sors, et je l'avais quand on s'était appelés en vidéo (juste après ma sortie). Il ne l'a pas vu, mais tant mieux pour moi. Bref, relation toxique, pervers narcissique, incel, etc. Il m'en a sorti des belles. J'ai rompu.
Cet autre gars, Fl., s'est révélé être un bel enfoiré, on a essayé de coucher ensemble (à sa demande, mais je me disais que ça me faisait de l'xp - ou pas -), je lui ai dit qu'il était nul, il me répond qu'il aurait dû me violer. Suite à ça, je mets fin à notre relation.
Suite à ma rupture avec mon copain A., je commence ma guérison émotionnelle. Et putain. Ca fait extrêmement mal. J'ai de l'anxiété matinale (au début je pensais que c'était du dégoût). Je passais des bonnes soirées sur un serveur discord, on faisait des picolos (le jeu d'alcool), j'étais correctrice sur ce serveur. Bien évidemment, ça ne dure pas, je me fais dégager de l'équipe de correction et du serveur. Okay. A force, ça fait même plus mal. Au moins j'ai défendu mes opinions, je préfère être rejetée que me perdre moi-même. Pas grave.
Et il faut préciser que j'ai une histoire de flirt avec B., qui se révèlera aussi être un bel enfoiré, qui me fera passer pour une salope devant mon copain (maintenant devenu mon ex, depuis quelques temps) alors que c'est lui qui me draguait. Sa copine disait qu'il fallait pas que je m'étonne si j'étais violée. Je l'avais mal pris sur le coup, mais se faisait tringler par d'autres gars que son copain. C'était pas moi la plus salope de nous deux. Aucun gars ne m'a friendzonée dans ma vie, mais y avait toujours des situations impossibles. Bordel.
Donc j'avais rompu. Putain, ça faisait du bien. Je pouvais fréquenter des gars, je pouvais faire ce que je voulais. Et c'est là que je me suis intéressée au MBTI, aux blessures émotionnelles, à la théorie de l'attachement, pour comprendre comment tout ça avait eu lieu. Y a eu énormément de douleur, de larmes, etc. Je passais enfin des bons moments. Mais ça faisait mal. J'étais pas habituée à tout ça. Et ça fait toujours mal à l'heure actuelle, juste moins. Et je pense avoir compris beaucoup de choses, même si je suis encore très très loin d'être guérie de tout ça.
Ensuite, se passe le M1 et le M2. Parce que ouais, j'avais candidaté pour certains masters de ma fac, et j'ai été acceptée dans celui que je souhaitais. Professionnellement, j'avais aussi réalisé des stages. En M2, je réalise un stage chez un avocat. Je revois F. On se reconnaît. On parle beaucoup par messages, sauf qu'il m'avoue qu'il est encore puceau (à 28 ans). Je connaissais pas grand-chose des relations hommes-femmes y a 2 ans, donc il se passe des choses : on se câline, on s'embrasse, on discute, on se touche. Sauf que j'étais moyen consentante au fond de moi. Il finit par mettre fin à la relation parce qu'il se sentait pas de coucher avec moi. J'insiste pas. Je le recontacte par messages, il répond, on se parle de temps en temps mais rien de plus.
En novembre 2022, je réussis l'examen d'entrée au CRFPA. En avril-mai 2022, je swipe sur Tinder pour "trouver des amis" (ça serait bien !), je rencontre d'autres F., A. et c'est tout. Ensuite, je rencontre N. J'ai bien évidemment peur. On avait bien discuté sur l'application, on s'entendait bien. On va boire un verre dans un bar que je connais dans ma ville. A la fin du rendez-vous, on a envie de se câliner. On se câline. On se fréquente. Normal, il a le Covid, qu'il me refilera. Voyant qu'on fait tout comme un couple, on décide de se mettre en couple.
Et bordel, c'est la meilleure décision qu'on ait prise. On est heureux ensemble, même si c'est pas tous les jours facile, à cause de nos traumas et blessures. Ca a failli rompre à cause de moi, mais on continue ensemble et on évolue.
Je suis maintenant élève-avocate, en couple heureux, toujours pas d'amis véritables mais bien plus méfiante envers les autres. La phrase "ça fait tellement du bien que ça finit par faire mal" prend tout son sens. J'ai jamais été autant remuée avec tout ça. J'ai tous les traumas qui ressortent, toutes les blessures, que je guéris tant bien que mal. Tout : le syndrome du sauveur, l'esprit de compétition acéré, la peur de mes parents, la peur qu'il me fasse du mal et de lui faire du mal, la dépendance affective, la colère, la haine, l'anxiété, peut-être même une bonne dépression (je serais pas surprise, vu à quel point je peux me dévaloriser, mais j'essaie de plus le faire et d'être bienveillante envers moi-même). Heureusement, on est respectueux l'un envers l'autre et on se soutient, on s'écoute, on pense le couple à peu près de la même manière. Ca aide.
J'essaie de plus bosser certains cours, de bosser d'autres sujets qui m'intéressent, j'ai une meilleure relation avec moi-même et mes parents. J'ai l'impression d'être plus mature que les autres, plus froide et détachée aussi des relations.
J'ai encore pas mal d'anxiété, j'ai envie de tout rattraper. Je joue à Ingress (je sais pas si quelqu'un ici connaît), j'ai rencontré des personnes. Ca fait toujours bizarre d'être appréciée. Bon, j'ai pas encore raison pour les autres, mais je pensais pas que c'était possible de m'apprécier sincèrement.
Ca fait du bien d'en parler.
- Est-ce que vous pensez qu'il faut être une connasse pour avoir des amis ?
- Comment gérer ses émotions ? (la colère et le stress, notamment)
Si vous avez d'autres remarques ou des conseils, je suis preneuse. Ca me fait du bien de pouvoir tout dire.
Pour continuer. Parce que ouais, c'est long.
J'ai peur de m'attacher aux autres. J'ai toujours été une insécure évitante concernant la théorie de l'attachement.
Comment gérer ça quand on s'attache, qu'on a l'impression que notre copain est la personne idéale, mais quand à cause des traumas on se dit que ça durera pas ? La relation se passe bien, et pas qu'un peu, pourtant.
Comment on fait quand on a l'impression de rien connaître aux relations, faute de relations saines ? Même si je me fais mon expérience, mais j'ai toujours eu l'impression d'être en retard par rapport aux autres.
Comment on fait pour savoir qui on est, quand on a copié tout le monde ? Même si je sais à peu près qui je suis, mais j'ai toujours peur qu'on me vole des trucs, qu'on me rabaisse encore.
J'ai peur de m'attacher aux autres. J'ai toujours été une insécure évitante concernant la théorie de l'attachement.
Comment gérer ça quand on s'attache, qu'on a l'impression que notre copain est la personne idéale, mais quand à cause des traumas on se dit que ça durera pas ? La relation se passe bien, et pas qu'un peu, pourtant.
Comment on fait quand on a l'impression de rien connaître aux relations, faute de relations saines ? Même si je me fais mon expérience, mais j'ai toujours eu l'impression d'être en retard par rapport aux autres.
Comment on fait pour savoir qui on est, quand on a copié tout le monde ? Même si je sais à peu près qui je suis, mais j'ai toujours peur qu'on me vole des trucs, qu'on me rabaisse encore.
Fais une note de synthèse stp
J'avais prévenu que ça allait être long !
- Est-ce que vous pensez qu'il faut être une connasse pour avoir des amis ?
- Comment gérer ses émotions ? (la colère et le stress, notamment)
Ben non, quand t'es une connasse t'as pas d'amis. Ce qui ne veut pas dire que si tu n'as pas d'amis, tu es une connasse.
Par contre clairement tu as une façon de fonctionner qui ne fonctionne justement pas avec les gens en général. Bon tu sembles avoir déjà mis le doigt dessus, donc il ne te reste plus qu'à travailler cela de manière plus approfondie. Facile à dire, dur à faire et à corriger. Ou à apprendre à faire avec.
Je vais pas te faire une analyse de psycho de comptoir, mais rien que dans ton post, il y a des choses plus que significatives qui me font dire que ok, je peux imaginer facilement pourquoi ça se passe mal. Du coup faut aller creuser parce que les raisons sont probablement bien enfouies en toi comme tu as pu commencer par le constater.
- Comment gérer ses émotions. Pas de secret, va voir un pro, consulte, trouve le truc qui va t'aider toi.
Bon courage.
Et sinon, tu es dispo en ce moment, Shadow2 ? 
La vie n'est pas facile avec tout le monde et elle ne t'a pas fait de cadeaux, pas de doute la dessus.
Comme pour beaucoup de cas compliqué, j'aurais aussi tendance à dire de passer par un psy (ça peut paraître honteux d'y aller, mais je l'ai fait et une fois que j'y étais, je me suis dit que j'aurai dû oser y aller avant de toucher le fond)
Mais en lisant ton post, je dois te dire que j'ai du mal à éprouver de la sympathie. Pas parce que tu es ou as été une victime (j'ai beaucoup d'empathie pour ça, je suis passé par là pendant des années, et oui, les moqueries quotidiennes font des dégâts).
Mais tu as 28 ans, il est largement temps de te poser quelques questions sur pourquoi tout le monde te rejette. Personne n'est parfait, tout le monde fait des erreurs, ne se comportent pas toujours comme il faut...
Mais dans ton post, j'entends assez peu de remise en question. Certaines personnes sont méchantes, immatures, complètement connes, c'est particulièrement vrai au collège et dans certains milieux... Mais pas tout le monde et loin de là. Donc il va te falloir envisager tes rapports avec les autres de l'extérieur. Te poser la question de pourquoi ils te rejettent ou t'ont rejeté. Peut-être que tu trouveras que certains de tes traits de caractères font que tu parais toi même méchante, égocentrique, manipulatrice, auto-centrée aux autres... ou alors peut-être que tu cherches inconsciemment la position de victime au sein d'un groupe.
Comme pour beaucoup de cas compliqué, j'aurais aussi tendance à dire de passer par un psy (ça peut paraître honteux d'y aller, mais je l'ai fait et une fois que j'y étais, je me suis dit que j'aurai dû oser y aller avant de toucher le fond)
Mais en lisant ton post, je dois te dire que j'ai du mal à éprouver de la sympathie. Pas parce que tu es ou as été une victime (j'ai beaucoup d'empathie pour ça, je suis passé par là pendant des années, et oui, les moqueries quotidiennes font des dégâts).
Mais tu as 28 ans, il est largement temps de te poser quelques questions sur pourquoi tout le monde te rejette. Personne n'est parfait, tout le monde fait des erreurs, ne se comportent pas toujours comme il faut...
Mais dans ton post, j'entends assez peu de remise en question. Certaines personnes sont méchantes, immatures, complètement connes, c'est particulièrement vrai au collège et dans certains milieux... Mais pas tout le monde et loin de là. Donc il va te falloir envisager tes rapports avec les autres de l'extérieur. Te poser la question de pourquoi ils te rejettent ou t'ont rejeté. Peut-être que tu trouveras que certains de tes traits de caractères font que tu parais toi même méchante, égocentrique, manipulatrice, auto-centrée aux autres... ou alors peut-être que tu cherches inconsciemment la position de victime au sein d'un groupe.
Re ! @Esope
1) Pour la gestion des émotions : je gère beaucoup mieux mes émotions qu'avant. Mes trucs, c'est le fait de gérer tout rationnellement et froidement, le sport, mes projets/objectifs. Donc j'ai trouvé mes trucs et j'ai plus tellement de soucis pour ça.
Plus de crises de colère (je préfère maintenant m'éloigner de la situation pendant 10 minutes, être un peu distante et froide avec la personne, plutôt que de lui hurler dessus). J'ai quand même pris conscience que crier sur les personnes, en plus de ne pas résoudre le problème, éloignait les personnes (et était toxique).
Pour le stress : travail à fond/sport. Si je fais tout ce que je peux et tout correctement, ça enlève une partie du stress. Le sport permet aussi de bien se défouler, en plus d'être bon pour mon corps.
2) Pour la remise en question : il y a probablement des raisons qui font que j'ai été rejetée, bien sûr, mais je n'arrive pas à comprendre.
J'ai toujours été prévenante pour les autres, un peu trop à leur écoute... Même mon ex PN, j'ai essayé de comprendre pourquoi il était comme ça... Les amis du lycée, je rigolais et discutais avec eux, mais S. m'avait déjà dit que j'étais une "connasse bipolaire" juste parce que j'étais émue pour un truc débile.
J'ai déjà paru "manipulatrice" pour un autre gars, mais il me disait ça parce que j'étais apparemment pas assez honnête... En fait, je lui disais pas exactement que je voulais une relation avec lui, je me comportais normalement envers lui... Je lui montrais des signes d'intérêt mais sans lui dire par exemple "je veux une relation amoureuse avec toi, je t'aime". Mais on se voyait, on s'embrassait et on se câlinait. Je pense pas qu'il faut dire tout de suite ce qu'on veut quand on séduit, mais on montre des signes d'intérêt et on se découvre au fur et à mesure... Après j'aurais très bien pu lui dire "Ok, C., je veux une relation amoureuse avec toi et rien d'autre" de but en blanc, mais je pense pas que ça soit comme ça que ça fonctionne...
Donc manipulatrice je sais pas, d'autant plus que je vois pas l'intérêt de mentir aux autres de manière générale.
Méchante je sais pas, une fille qui te laisse l'insulter, qui est prévenante envers toi, qui t'écoute vraiment, te paraîtrait méchante ? Peut-être ma franchise ? Mais à ce moment-là, si on peut plus être franc, je vois pas comment établir des relations saines. Parfois tu es franc(he), mais les personnes le prennent extrêmement mal alors que c'est des paroles normales. Exemple : j'ai un jour dit à ma mère "t'as changé". Elle a commencé à pleurer, à s'énerver... et à partir de la maison.
Sinon t'as mon copain actuel, un jour je lui ai dit "tu m'aides à faire la vaisselle ?", il l'a très mal pris.
Je veux dire, je veux bien ne pas être cassante mais je peux pas réfléchir 2h à ce que je vais dire pour pas blesser (surtout que j'ai envie d'arrêter de faire semblant d'être quelqu'un que je suis pas), sachant que la plupart vont juste me balancer des trucs méchants à la gueule (et eux se remettent pas en question). Et je peux pas m'accepter moi-même mais changer pour plaire aux autres.
J'ai encore énormément d'exemples comme ça, où j'ai pu dire un truc soit gentil, soit neutre, mais les personnes m'ont, à la suite de ça, soit harcelée, soit ont pleuré/se sont énervées... Pendant qu'eux se gênent pas pour dire que j'ai des troubles, que je suis une p*te, etc.
Ou sinon t'as le genre de gars qui me drague, mais qui assume pas et rejette la faute sur moi. J'ai essayé de comprendre, de le défendre, mais il m'avait insultée après (je parle de B.).
Bref, y a énormément de situations où j'ai pu dire des paroles neutres ou gentilles (genre souhaiter le bonheur à une fille en couple que je connaissais à peine, mais je trouve ça gentil de le faire), mais où je me suis pris des insultes.
T'as encore le genre de situations où on me reproche d'être froide et trop détachée, mais aussi trop émotionnelle (les gars, je fais comment ?)
Sinon j'avais une copine où elle me parlait de toutes ses crises d'angoisse, de ses rdv chez le psy... Bien sûr, je lui ai pas dit d'aller se faire foutre, mais je l'ai écoutée, conseillée... Des dizaines de fois. Elle était tout le temps mal. Alors que de base je suis pas très à l'aise avec les émotions... Mais j'ai fait l'effort, parce que je l'appréciais. Et j'ai ensuite pensé que je pouvais me confier à elle... Au bout de deux fois, elle m'a lâchée... Peut-être qu'il faut pas trop exprimer ses émotions... Mais le problème, c'est que quoi qu'il arrive, j'ai des reproches.
Si je suis froide et que j'exprime pas trop, ça saoule, si j'exprime une émotion (même succintement, style "je me sens stressée en ce moment"/"je suis contrariée parce que tu as dit ça, ça me contrarie parce que blablabla..."), on me fait aussi des reproches. On me dit que je suis une gamine alors que je veux juste qu'on me prenne en compte aussi.
Les autres se permettent des trucs avec moi que je me permets pas.
Un exemple ? Mon copain actuel pleure parfois parce qu'il se sent nul. Parfois il m'envoie des messages toute la soirée, me répète ça en boucle, ne fait aucun effort sur le sujet où il se sent nul, moi je suis là pour le consoler (c'est normal que je le fasse). Je sais très bien que si je fais ça, ça va le gonfler. Si je pleure, si je m'énerve (même en haussant légèrement la voix), il va fuir. Moi pas. Et j'ai énormément d'exemples dans le même style.
(Le problème c'est qu'on me force à m'ouvrir ("t'es froide et insensible"/"tu peux tout me dire"/"te renfermes pas"), pour ensuite me dire que je suis borderline/hystérique/gamine/dépressive/autiste/trop émotionnelle (pick one) quand je m'ouvre).
Maintenant je suis devenue plus froide et plus distante envers les autres (mon expression émotionnelle est réduite au maximum - visage impassible quand je ressens une émotion -, je me confie plus du tout aux autres, pas même mon copain, ni mes parents, et je me priorise beaucoup par rapport aux autres), je suis assez détachée, je suis bien toute seule. Full small talk quand je connais pas une personne. Ça m'épuise (je suis une introvertie hehe). Tout rationaliser aussi.
Bizarrement, j'ai plus d'insultes, ça se passe bien.
Pour la franchise, je vais continuer à être franche, ça fera un "filtre" pour sélectionner des bonnes relations. Et je vais peut-être moins prendre en compte les émotions des autres, déjà pour arrêter de faire semblant d'être émotionnelle/naturellement trop gentille, mais aussi parce qu'eux l'auraient pas fait pour moi.
Je sais pas si je cherche la position de victime. C'est une possibilité. Mais je me comporte vraiment pas en tant que victime, ça c'est sûr.
Si tu me voyais en vrai, je pense pas que tu te serais douté que j'ai pu vivre tout ça. Et tu te dirais pas que je suis méchante, auto-centrée (j'écoute beaucoup les gens parler, je connais beaucoup d'eux mais ils savent pas grand-chose de moi) ou manipulatrice.
Tu te dirais sûrement que je suis pensive, détachée et polie.
Voilà voilà ^^
(PS : au lycée on est souvent pas trop mature, peut-être qu'ils avaient des problèmes persos).
1) Pour la gestion des émotions : je gère beaucoup mieux mes émotions qu'avant. Mes trucs, c'est le fait de gérer tout rationnellement et froidement, le sport, mes projets/objectifs. Donc j'ai trouvé mes trucs et j'ai plus tellement de soucis pour ça.
Plus de crises de colère (je préfère maintenant m'éloigner de la situation pendant 10 minutes, être un peu distante et froide avec la personne, plutôt que de lui hurler dessus). J'ai quand même pris conscience que crier sur les personnes, en plus de ne pas résoudre le problème, éloignait les personnes (et était toxique).
Pour le stress : travail à fond/sport. Si je fais tout ce que je peux et tout correctement, ça enlève une partie du stress. Le sport permet aussi de bien se défouler, en plus d'être bon pour mon corps.
2) Pour la remise en question : il y a probablement des raisons qui font que j'ai été rejetée, bien sûr, mais je n'arrive pas à comprendre.
J'ai toujours été prévenante pour les autres, un peu trop à leur écoute... Même mon ex PN, j'ai essayé de comprendre pourquoi il était comme ça... Les amis du lycée, je rigolais et discutais avec eux, mais S. m'avait déjà dit que j'étais une "connasse bipolaire" juste parce que j'étais émue pour un truc débile.
J'ai déjà paru "manipulatrice" pour un autre gars, mais il me disait ça parce que j'étais apparemment pas assez honnête... En fait, je lui disais pas exactement que je voulais une relation avec lui, je me comportais normalement envers lui... Je lui montrais des signes d'intérêt mais sans lui dire par exemple "je veux une relation amoureuse avec toi, je t'aime". Mais on se voyait, on s'embrassait et on se câlinait. Je pense pas qu'il faut dire tout de suite ce qu'on veut quand on séduit, mais on montre des signes d'intérêt et on se découvre au fur et à mesure... Après j'aurais très bien pu lui dire "Ok, C., je veux une relation amoureuse avec toi et rien d'autre" de but en blanc, mais je pense pas que ça soit comme ça que ça fonctionne...
Donc manipulatrice je sais pas, d'autant plus que je vois pas l'intérêt de mentir aux autres de manière générale.
Méchante je sais pas, une fille qui te laisse l'insulter, qui est prévenante envers toi, qui t'écoute vraiment, te paraîtrait méchante ? Peut-être ma franchise ? Mais à ce moment-là, si on peut plus être franc, je vois pas comment établir des relations saines. Parfois tu es franc(he), mais les personnes le prennent extrêmement mal alors que c'est des paroles normales. Exemple : j'ai un jour dit à ma mère "t'as changé". Elle a commencé à pleurer, à s'énerver... et à partir de la maison.
Sinon t'as mon copain actuel, un jour je lui ai dit "tu m'aides à faire la vaisselle ?", il l'a très mal pris.
Je veux dire, je veux bien ne pas être cassante mais je peux pas réfléchir 2h à ce que je vais dire pour pas blesser (surtout que j'ai envie d'arrêter de faire semblant d'être quelqu'un que je suis pas), sachant que la plupart vont juste me balancer des trucs méchants à la gueule (et eux se remettent pas en question). Et je peux pas m'accepter moi-même mais changer pour plaire aux autres.
J'ai encore énormément d'exemples comme ça, où j'ai pu dire un truc soit gentil, soit neutre, mais les personnes m'ont, à la suite de ça, soit harcelée, soit ont pleuré/se sont énervées... Pendant qu'eux se gênent pas pour dire que j'ai des troubles, que je suis une p*te, etc.
Ou sinon t'as le genre de gars qui me drague, mais qui assume pas et rejette la faute sur moi. J'ai essayé de comprendre, de le défendre, mais il m'avait insultée après (je parle de B.).
Bref, y a énormément de situations où j'ai pu dire des paroles neutres ou gentilles (genre souhaiter le bonheur à une fille en couple que je connaissais à peine, mais je trouve ça gentil de le faire), mais où je me suis pris des insultes.
T'as encore le genre de situations où on me reproche d'être froide et trop détachée, mais aussi trop émotionnelle (les gars, je fais comment ?)
Sinon j'avais une copine où elle me parlait de toutes ses crises d'angoisse, de ses rdv chez le psy... Bien sûr, je lui ai pas dit d'aller se faire foutre, mais je l'ai écoutée, conseillée... Des dizaines de fois. Elle était tout le temps mal. Alors que de base je suis pas très à l'aise avec les émotions... Mais j'ai fait l'effort, parce que je l'appréciais. Et j'ai ensuite pensé que je pouvais me confier à elle... Au bout de deux fois, elle m'a lâchée... Peut-être qu'il faut pas trop exprimer ses émotions... Mais le problème, c'est que quoi qu'il arrive, j'ai des reproches.
Si je suis froide et que j'exprime pas trop, ça saoule, si j'exprime une émotion (même succintement, style "je me sens stressée en ce moment"/"je suis contrariée parce que tu as dit ça, ça me contrarie parce que blablabla..."), on me fait aussi des reproches. On me dit que je suis une gamine alors que je veux juste qu'on me prenne en compte aussi.
Les autres se permettent des trucs avec moi que je me permets pas.
Un exemple ? Mon copain actuel pleure parfois parce qu'il se sent nul. Parfois il m'envoie des messages toute la soirée, me répète ça en boucle, ne fait aucun effort sur le sujet où il se sent nul, moi je suis là pour le consoler (c'est normal que je le fasse). Je sais très bien que si je fais ça, ça va le gonfler. Si je pleure, si je m'énerve (même en haussant légèrement la voix), il va fuir. Moi pas. Et j'ai énormément d'exemples dans le même style.
(Le problème c'est qu'on me force à m'ouvrir ("t'es froide et insensible"/"tu peux tout me dire"/"te renfermes pas"), pour ensuite me dire que je suis borderline/hystérique/gamine/dépressive/autiste/trop émotionnelle (pick one) quand je m'ouvre).
Maintenant je suis devenue plus froide et plus distante envers les autres (mon expression émotionnelle est réduite au maximum - visage impassible quand je ressens une émotion -, je me confie plus du tout aux autres, pas même mon copain, ni mes parents, et je me priorise beaucoup par rapport aux autres), je suis assez détachée, je suis bien toute seule. Full small talk quand je connais pas une personne. Ça m'épuise (je suis une introvertie hehe). Tout rationaliser aussi.
Bizarrement, j'ai plus d'insultes, ça se passe bien.
Pour la franchise, je vais continuer à être franche, ça fera un "filtre" pour sélectionner des bonnes relations. Et je vais peut-être moins prendre en compte les émotions des autres, déjà pour arrêter de faire semblant d'être émotionnelle/naturellement trop gentille, mais aussi parce qu'eux l'auraient pas fait pour moi.
Je sais pas si je cherche la position de victime. C'est une possibilité. Mais je me comporte vraiment pas en tant que victime, ça c'est sûr.
Si tu me voyais en vrai, je pense pas que tu te serais douté que j'ai pu vivre tout ça. Et tu te dirais pas que je suis méchante, auto-centrée (j'écoute beaucoup les gens parler, je connais beaucoup d'eux mais ils savent pas grand-chose de moi) ou manipulatrice.
Tu te dirais sûrement que je suis pensive, détachée et polie.
Voilà voilà ^^
(PS : au lycée on est souvent pas trop mature, peut-être qu'ils avaient des problèmes persos).
Hey !The_PoP a écrit : ↑30.07.23- Est-ce que vous pensez qu'il faut être une connasse pour avoir des amis ?
- Comment gérer ses émotions ? (la colère et le stress, notamment)
Ben non, quand t'es une connasse t'as pas d'amis. Ce qui ne veut pas dire que si tu n'as pas d'amis, tu es une connasse.
Par contre clairement tu as une façon de fonctionner qui ne fonctionne justement pas avec les gens en général. Bon tu sembles avoir déjà mis le doigt dessus, donc il ne te reste plus qu'à travailler cela de manière plus approfondie. Facile à dire, dur à faire et à corriger. Ou à apprendre à faire avec.
Je vais pas te faire une analyse de psycho de comptoir, mais rien que dans ton post, il y a des choses plus que significatives qui me font dire que ok, je peux imaginer facilement pourquoi ça se passe mal. Du coup faut aller creuser parce que les raisons sont probablement bien enfouies en toi comme tu as pu commencer par le constater.
- Comment gérer ses émotions. Pas de secret, va voir un pro, consulte, trouve le truc qui va t'aider toi.
Bon courage.
Eh bien, ça serait intéressant d'avoir ton avis sur ce qui te fait dire que tu peux imaginer que ça se passe mal.
Tu veux bien développer ?
Bon après faut dire que j'ai quand même beaucoup changé et évolué depuis 3-4 ans. J'ai évolué à vitesse grand V et j'ai compris beaucoup de choses.
J'ai listé tout ce que je pouvais avoir et j'ai soigné une bonne partie.
Donc maintenant ça va beaucoup mieux, mais je suis toujours surprise d'avoir "survécu" à tout ça.
J'en fais une force. Je suis plus détachée que les autres, plus réaliste/cynique aussi.
Comme dit plus haut, pas de psycho de comptoir.
Mais bon …
Shadow2 a écrit : ↑02.08.23 Plus de crises de colère (je préfère maintenant m'éloigner de la situation pendant 10 minutes, être un peu distante et froide avec la personne, plutôt que de lui hurler dessus). J'ai quand même pris conscience que crier sur les personnes, en plus de ne pas résoudre le problème, éloignait les personnes (et était toxique).
Qu’est-ce qui te faisait penser que c’était normal et sain d’agir comme cela (et que c’était pareil chez les autres aussi) ?
Sorry d’aller droit au but un peu cavalièrement mais je n’ai pas trop le temps d’enrober et c’est toi qui sollicite des avis sur ta personne/ton parcours.