Beholder a écrit :Ceux qui, comme ici, peuvent en arriver à remettre en question leur investissement intellectuel, doivent se confronter à tout un tas de choses qui peuvent être traumatisantes (du genre tous vos repères doivent être changés).
+1
Ce qui change c'est que je me retrouve face à mon inexpérience et mon ignorance. Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien, comme disait Socrate.
L'égo en prend un coup. "Comment, moi je ne sais rien des relations amoureuses et amicales?". C'est terrible pour quelqu'un qui s'était fixé le savoir ultime comme idéal. Celui qui passait son temps à juger de ce que faisaient les autres, qui s'efforçait de leur donner des conseils réfléchis, car il s'était fixé ce rôle-là, être plus mur et plus "savant" que les autres.
Et puis une vague d'émotions je suis saisi. De la tristesse qui restait tapie au fond de moi, à la colère contre moi même, à la déception de m'être trompé et d'avoir perdu du temps, au sentiment provoqué par la déchéance du piedestal sur lequel je croyais être.
Quand j'entendais parler du complexe de supériorité, ça me faisait plutot sourire, et pourtant...
Mais dans tout ça, il y a beaucoup de positif. Soulagement de renouer avec soi même. On se met moins de pression. Les relations avec les autres s'en ressentiront.