Sensation étrange.

Comment peut on éliminer une mauvaise sensation ? Quelque chose qui nous dérange en permanence et nous angoisse ?

J'en ai honte d'expliquer ça tellement c'est ridicule mais je me lance.
Cela fait 3 semaines que je suis lasse de respirer. Un matin j'ai pris conscience que je respirais, je veux dire par la que je fais une fixation sur ma respiration. J'ai besoin de m'occuper en permanence pour ne pas y penser.
Parfois je me dis "si seulement on pouvait vivre sans oxygène".
Quelle sensation étrange.
Je viens d'apprendre que j'ai un petit soucis avec ma thyroïde mais le problème ne vient pas de là. J'ai pas de soucis pour respirer, je suis juste fatiguée de le faire. C'est quelque chose que l'on répète sans arrêt, ça ne s'arrête jamais.
Je ne sais pas d'où ça vient, peut être dû à mon agoraphobie / ochlophobie qui s'est empiré.
J'ai fais une crise dans le métro y'a 3 semaines (sensation d'étouffement), c'était la goutte d'eau. C'est venu suite à ça.
Alors je veux bien voir un psy, j'en ai même foutrement besoin mais va raconter ça .. Il est vrai qu'en parler ça fait un bien fou mais quand j'ai dis ça à mon copain il a pouffé de rire. Cela dit il m'aide beaucoup et je lui dis Merci pour ça.

Je check toujours google dès qu'il m'arrive des trucs mais là que dalle. Personne dans le même cas que moi.
Heureusement il y a certains jours ou ça va mieux. La sensation disparaît.

Alors ce truc, ça me parle un peu, mais je serais bien incapable de t'expliquer d'où ça vient...

Je me souviens, à l'époque ou j'étais mal dans ma peau (trop gros, trop mou) que j'avais parfois des sensations d'étouffement, un peu comme si je n'avais pas assez la pêche pour respirer. Je ne sais pas si c'est ce que tu ressens.
Quoi qu'il en soit, c'est une des choses qui m'a motivé pour reprendre une activité physique.
Je me suis donc mis à courir, le sport le moins cher.

Et là, par un étrange phénomène que je n'explique pas trop, en étant obligé de me concentrer vraiment sur ma respiration et mon souffle, j'ai perdu cette sensation d'étouffement et cette fixation sur ma respiration. Ca marche aussi avec la natation, ou tu contrôle beaucoup ta respiration.

L'idée, c'est qu'en te concentrant dessus par moment (dans l'effort) tu l'oublie totalement en dehors de ces périodes. Et globalement, c'est relaxant - tout comme avoir une activité physique en général.

C'est peut être une piste pour ton malaise... ensuite à toi de trouver ce qui te conviendrait (yoga, natation, endurance...)

Olfff je n'ai pas compris ton commentaire, si tu pouvais m'éclairer.

Ça me l'a fait pendant une période moi aussi. J'ai conscientisé tous les mécanismes plus ou moins automatiques du corps (respiration, battement des paupières, mouvement des jambes pendant la marche etc.) et me suis mis a ressentir une certaine angoisse, quant au fait justement de devoir fournir un effort permanent pour les accomplir, puisqu'en me concentrant dessus, ils n'étaient plus inconscients, donc plus automatiques...

J'imagine que t'es quelqu'un d'assez cérébrale, tu dois souvent cogiter. C'est une sorte de toc, mais ça passera. Le truc, c'est d'arrêter d'y penser. Si ça t'obsède, pour rejoindre ce que dis Adoniis, essaie juste de te concentrer sur ta respiration, mais sans y ajouter de commentaire intérieur. Laisse défiler tes pensées. Elle redeviendra progressivement naturelle et "automatique". Tu n'y penseras plus. D'ailleurs, la respiration consciente est une des méthodes de relaxation et de méditation les plus répandues et les plus bénéfiques.

Lossenia : par mon commentaire "prends un peu de recul" j'entendais, "essayes de ne pas te focaliser là dessus" , une angoisse, quelque soit sa nature et son origine, se renforce d'autant qu'on se focalise dessus.

Je suis conscient qu'il est aisé de donner un tel conseil. Bien moins de l'appliquer.

N'ayant pas eu d'idées plus pertinentes à te proposer sur l'instant en vue de regler ce problème, ce fut donc mon commentaire.

Je plussoie l'intervention d'Adoniis qui me semble être une voie prometeuse.

Dans tout les cas, j'espere que tu arriveras à prendre, donc, du recul par rapport à cette angoisse.

Dans le cas le plus extreme, vu qu'il est question d'un blocage psychologique et sans pretendre à jouer les psy d'operettes

>Respirer ne peut devenir un calvaire pour une bonne raison, retiens ta respiration une quarantaine de secondes et tu sentiras combien cela t'auras manqué.

Oui, c'est con, mais la connerie peut aider parfois. Meme si je pense que la methode preconisée par Adoniis, moins brutale et s'inscrivant dans une creation de bien-etre general, sera largement suffisante.

Take care.

Lossenia a écrit :J'en ai honte d'expliquer ça tellement c'est ridicule mais je me lance.

En général, plus ça nous angoisse, plus ça semble ridicule, et du coup, moins en a envie d'en parler, et du coup, ça angoisse encore plus. En parler fait toujours du bien, tu as raison de le faire. On a tous des angoisses un peu spéciales. D'ailleurs, tu parles du métro: moi, à Paris, à un moment donné j'ai commencé à vivre très mal le fait que le métro s'arrête en plein tunnel. Angoisse de l'enfermement, respiration saccadée. Crise d'angoisse.

Bon, je ne sais pas si ça peut aider, mais: pour autant que je sache (peut-être @Tulpa, pourra confirmer, qui a fait de la psycho) la respiration fait partie des actes physiologiques qui relèvent du système limbique. En clair, ce n'est pas un acte qui relève de ta volonté, mais un acte primaire qui s'active indépendamment de ta conscience (et même de l'inconscience): on est à un niveau primaire, le même qui fait qu'inévitablement, tôt ou tard on s'endort ou qu'on fait caca. Tu peux le bloquer un moment mais d'une manière ou d'une autre, ça revient.

Je ne sais pas si ça t'aide beaucoup ;) mais en fait, ton récit me fait penser à un ressenti qui m'a pris parfois, différent mais proche: la conscience soudaine que le fait de respirer me tient en vie, que si j'arrêtais je serais mort, et que ça se joue en quelque minutes. Une sorte d'angoisse lié à ce truc, ça n'a jamais dépassé le stade de l'idée théorique. Mais voilà, la respiration ne relève pas de ta volonté, elle est "automatisée", tu peux la laisser dans un coin comme un truc tellement important que l'évolution l'a faite trop bonne pour qu'elle ne marche pas bien.

Bon, sinon: je pense qu'il n'y aurait rien d'étrange à en parler à un psy. Au contraire.

Yop!

Je rebondis, mais prudemment , sur ce que viens de dire Kero. Une conscience kinesthésique accrue viens souvent de crises d'angoisses .

Donc lossenia, sans vouloir faire mon psy a trois francs (en plus c'est vraiment pas ma spécialité la clinique) . Il faudrait s’intéresser a ce qu'il y'a autour. A tu eux des crises de vertiges, des picotements ou des crampes inexpliqués récemment ? (je repete tout cela est a prendre avec BEAUCOUP de pincettes)

Ice Mc a écrit :Ça me l'a fait pendant une période moi aussi. J'ai conscientisé tous les mécanismes plus ou moins automatiques du corps (respiration, battement des paupières, mouvement des jambes pendant la marche etc.) et me suis mis a ressentir une certaine angoisse, quant au fait justement de devoir fournir un effort permanent pour les accomplir, puisqu'en me concentrant dessus, ils n'étaient plus inconscients, donc plus automatiques...

C'est tout à fait ça. Maintenant que tu me parles de battement des paupières j'espère ne pas en faire une obsession.

@Tulpa, j'ai jamais eu ces symptômes.

Merde, le pire c'est que je me suis fait la réflexion avant de poster, est-ce que ça risque pas de la travailler ça aussi...

Non mais ne t'inquiète pas, déjà tu vois que t'es pas une extraterrestre à avoir ce genre d'obsessions un peu bizarres, on est pas mal à avoir été dans le même cas, et surtout, dis-toi bien que c'est temporaire. Suis les conseils qui t'ont été donnés, mais même sans, ça finira par passer.

Pratique tu un sport (trés) physique ?
Sinon je pourrais te conseiller de faire de l'endurance ou aller à la piscine (à privilégier).

J'ai aucune connaissance, ce sont juste des pistes : peu être quand "pratiquant" le control de ta respiration, sa aiderai. La piscine peu être une bonne méthode, téte sous l'eau en variant la rapidité des mouvements et des inspirations/expirations en fonction de tes besoins.