L'ennui au travail : comment le gérez vous

Note : 30

le 12.08.2014 par FK

15 réponses / Dernière par Kays le 29.12.2014, 03h37

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
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J'ouvre le débat sur un sujet : comment gérez vous ces moments où vous avez l'impression de bosser sur des choses sans aucun sens, ou de ne se voir confier que des tâches vexantes et pas stimulantes professionnellement (oui, le stagiaire photocopie / pres PPT, je pense à toi).

Comment rester stoïque, éviter la dépression et sortir par le haut de manière constructive (et si possible, en marquant des points) ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 12.08.14, 21h46 par Iskandar
  • [+1] Très intéressant le 13.08.14, 01h07 par Thedaze
  • [+1] Intéressant le 13.08.14, 23h34 par Eloxford
  • [+1] Très intéressant le 04.11.14, 14h07 par SweetyKID
  • [+1] Intéressant le 19.11.14, 18h34 par Kanou

Hey FK,

sujet intéressant ! Je pense que l'on peut voir ça sous différents angles :

Si la mission est de courte durée (genre stage) : même si le boulot est chian ou mortellement ennuyeux,
il est plutôt facile de prendre son mal en patience donc, en plus de faire ce qui est nécessaire de faire,
j'essaye toujours d'aller discuter avec les collègues, ça permet toujours d'apprendre de leur expérience et de sympatiser. Sinon, si on a la possibilité d'avoir un écran hors de tout champ de vision, on peut s'occuper sur des sites à droite à gauche.

Si la mission est plus lente et que le boulot est temporairement démotivant, le mieux est de foncer tête baissée
sur la tâche qu'il y a à faire histoire de la terminer le plus vite possible.
Et puis, il y a toujours les pauses café et les allées/retour aux toilettes pour faire passer le temps x)
Pourquoi ne pas proposer des idées de manière à rendre cette partie du travail plus attirante et demander
plus de responsabilités ?

Si la mission est lente et/ou que le boulot ne me plaît pas de manière générale, je recherche un autre emploi donc le fait de recevoir des appels, recevoir des e-mails de propositions, réfléchir à ce qu'il me plairait ou même comment je pourrais refaire/booster mon CV reste stimulant et dirige mon esprit sur une éventuelle "sortie". Ayant fait des études longues, je considère que j'ai fait ce qu'il faut pour ne pas tomber sur un job chian et sans rebondissements, donc si un job ne me plaît pas, je le quitte !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Oui le 12.08.14, 21h48 par Iskandar
  • [+1] Il y'a du vrai... le 13.08.14, 02h59 par Onmyoji
  • [+1] +1 le 13.08.14, 03h38 par Thedaze

FrenchKiss a écrit :comment gérez vous ces moments où vous avez l'impression de bosser sur des choses sans aucun sens, ou de ne se voir confier que des tâches vexantes et pas stimulantes professionnellement (oui, le stagiaire photocopie / pres PPT, je pense à toi).
En parler à ses collègues ou son responsable (diplomatiquement), c'est une réponse? Des fois le chef est tellement pris dans ces multiples responsabilités qu'il ne se rend pas compte qu'en dessous de lui c'est le grand vide... et ça lui permettrait de souffler en même temps (le win win parfait^^)

J'ai jamais eu de boulot vraiment chiant (même mon mois à la chaîne en usine n'était pas si mal en fin de compte, les collègues étaient super cool et je savais que ce n'était que pour un mois aussi). Si c'est un boulot vraiment chiant il faut chercher un autre...
Si c'est un manque de boulot, on peut aussi en profiter pour parfaire ses connaissances grâce à des cours sur internet ou des tutos (ce qui peut permettre de trouver un autre boulot...). Parler avec ses collègues occupe aussi ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 13.08.14, 02h58 par Onmyoji

Ca veut dire quoi pres PPT ?

Pour répondre à la question. Outre ce qui a déjà été dit, déléguer, externaliser, à une machine ou une appli, ou à un malheureux, genre un stagiaire. Sachant encore que c'est pas nécessairement sans intérêt pour le stagiaire sans compétence (en fonction de la tâche, hein).

Travailler en amont pour supprimer la tâche. Photocopier à la chaîne des documents anonymes, c'est chiant. Photocopier tel document pour tel travail que l'on va faire ensuite, beaucoup moins.

@Iskandar pres PPT = présentation Powerpoint

Bonne question FK.
Comment faites vous?

Bon c'est un peu 3615 mylife mais j'ai un gros problèmes avec tout ce qui est répétitif, monotone et routinier. Ça a commencé dès ma scolarité un peu chaotique, j'ai toujours essayé de contourner l'obstacle.

Néanmoins j'ai du par la suite avoir eu à faire avec divers taches hautement barbantes selon les postes que j'occupais: taches répétitives, administrations, réunions soporifiques, le tout sous le joug de cadres ou patrons extrêmement incompétent et-ou désagréables en présences de clients peux aimables et aussi avec une ambiance de merde dans la boite, sinon c'est pas rigolo.

Je n'ai jamais encore été stagiaire mais apprenti en alternance, 4ans en tout et presque en burn-out la dernière année, donc je parlerais de mon expérience en temps que tel.

1: Avoir des activités personnelles fun pour décompresser.
-Hobbies, sorties, sport... il faut savoir s'échapper de la panade quotidienne et s'amuser le plus possible en dehors. C'est une des principales soupapes de décompression.

2: Resserrer ses liens avec son cercle sociale proche
-Les amis et la familles qui vous soutiendrons et sur qui vous pourrez compter dans les périodes de traversé du désert. Des gents avec qui vous pourrez vous confier et lâcher du lest.

3: Avoir un projet ou des projets à long et moyen termes.
-C'est le file d'Ariane vers un meilleur avenir, l'horizon qu'on se créé pour tenir le coups et se dire que de la vie ne se résume pas qu'aux taches actuelles.
Pas forcement un projet pro, mais aussi un voyage, organiser une fête, une rando dans les alpes, construire un meuble... quelque chose de construit et échafaudé par vos soins qui vous épanouira en vous rendant utile.

4: Être irréprochable dans son job.
- Je vais peut être faire grincer des dents mais même si le job est un peu ou très pourri, le faire de manière correct est aussi un respect par rapport à soi même. La mauvaise volonté, même pour trier des papiers, n'est jamais constructive et est d'autant plus dévalorisante.
Ça ne veut pas dire non plus de se crever à la tache si le jeu n'en vaut pas la chandelle.

5: Boulot vexant versus boulot humiliant.
-Se vexer parce qu'on est impatient est qu'on a pas ce qu'on mérite, c'est normal et ça peu arriver souvent, même après la période de stage-apprentissage. On sert un peu les fesses quelques temps et la roue tourne si on est patient et malin.
Et puis il y aura toujours les éternels râleurs qui chercheront la petite bête même avec un projet en or, mais vous n'en faites pas parti, rassurez moi.
Cependant si les taches son vraiment humiliantes: stop, frein à mains! L'esclavage est abolie en France et c'est le moment d'en parler avec les maitres de stages ou autres responsables.

6: Trouver autre chose.
-Pas facile en cette période de disette professionnel où dans certaines branches le moindre bout de stage est convoité comme le sain graal, mais quand c'est trop...
J'ai vu trop des stagiaires, apprentis et professionnels partir en dépressions ou pire à cause, entre autre (c'est parfois l'arbre qui cache la forêt), de leur travail.

Anecdote: Parfois l'utilisation d'un sac de frappe après le boulot peut être salvateur.
Anecdote#: Les aventures sexuelles aussi ;)

Voila pour le petit feedback, j'espère que ça me servira autant qu'à vous dans le futur: je reprend les études cette année (comme quoi, il n'y pas d'age) avec une période de stage bien sur.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 13.08.14, 02h57 par Onmyoji
  • [+3] Pertinent le 13.08.14, 14h44 par Marshall Ombre
  • [+1] A lire le 04.11.14, 14h00 par Marco Polo
  • [+1] C'est pas faux le 19.11.14, 18h38 par Kanou

Grouper les tâches chiantes d'un même type et enchaîner les différents types dans un process global qui minimise les erreurs. Parce qu'éviter de se vautrer dans une tâche chiante c'est aussi s'éviter de prolonger les choses ennuyeuses.
Faire des outils ou élaboré des process de traitement qui me permettent d'être plus efficace pour écourter ces tâches
(Pour moi c'est possible mais c'est pas toujours le cas, disons que que les dossiers que je traite qui ont des parties constantes j'ai tendance à me faire des fichiers de références, des bases de données Perso, des bibliographies spécialisées et des mini revues pour éviter d'avoir à ré découvrir les choses à chaque fois -il est difficile de se souvenir de tout-, et puis des outils et habitudes combinés pour automatiser un certains nombres de tâches réalisées au cours de la rédaction de mes rapports, etc.
sachant que je garde toujours une partie du temps que je gagne en réserve pour pouvoir continuer à me laisser une marge pour travailler à ce genre d'outils.

Après il y a les tâches ennuyeuses car intempestives, impondérables et non toujours du fait de leur nature peu enrichissante. Là il s'agit de les insérer dans l'emploi du temps de la manière qui perturbe le moins les dossiers en cours en termes de deadline, et mon propre emploi du temps, tout en gérant les personnes à qui c'est lié.
En général mon boss qui veut la réponse pour hier.
Ça passe aussi par lui faire exprimer clairement une deadline pour ne pas se mettre de pression inutile, définition claire des besoins si ça l'est pas, et manifester clairement les impossibilités quand ça le fait pas.

Après le fait est qu'une part de mon taf est très intéressante mais que dans certains cas quand je trouve un truc on me demande de le refaire pour d'autres clients et ça devient plus répétitif. On perd tout l'aspect découverte et réflexion sur l'ensemble pour se retrouver plus dans de l'interprétation ciblée de résultats.
C'est moins enrichissant pour moi mais comme ça reste variable c'est encore acceptable,
seulement comme dit avant j'essaie de me débarrasser le plus possible de tout ce qui est répétitif et pas intellectuellement intéressant et inefficace pour mon boss même s'il s'en rend pas compte.
Mais un stagiaire apprendrait de ça, pour moi c'est juste me payer à faire du secrétariat amélioré et ça me fait chier.
Après j'ai la chance de pouvoir me fabriquer pas mal de choses moi même pour zapper des tâches de merde.
Pour simplifier plus encore j'en suis au point où je dois faire appel à des connaissances vachement complexes.
En gros ce serait sans doute inefficace d'un point de vue optimisation si ce n'est qu'au passage ça le permet d'apprendre des choses qui me serviront ensuite à d'autres niveaux.

Donc en gros essayer de créer des cercles vertueux.
Avoir une démarche de qualité aussi.

Pour ce qui est des tâches "avilissantes" et si participent pas vraiment à des trucs de plus haut degré, j'ai jamais été embauché à ce genre de choses. Les seules fois où je le suis retrouvé à en faire c'était par choix pour aider en volontaire et on a toujours trouvé que c'était du gâchis de m'y garder. Alors les faire en considérant que c'est important de le faire le plus soigneusement et intelligemment possible et de manière responsable et impliquée, déjà psychologiquement ça aide mais ça aide aussi à se valoriser pour éviter d'être maintenu dans cette position.
Bien sûr c'est pas toujours possible. Mais des fois il y a des choses fastidieuses et chacun fait en fonction de ses compétences.
Pour un étudiant c'est chiant s'il devait faire beaucoup plus dans son stage mais en dehors de ça il fait bien que ce soit fait si on ne peut pas supprimer la tâche car finalement inefficace pour nous.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 13.08.14, 03h38 par Thedaze

Outkast a écrit :Parce qu'éviter de se vautrer dans une tâche chiante c'est aussi s'éviter de prolonger les choses ennuyeuses
artic76 a écrit : Si la mission est plus lente et que le boulot est temporairement démotivant, le mieux est de foncer tête baissée
sur la tâche qu'il y a à faire histoire de la terminer le plus vite possible.
+1 Outkast et artic76.
Se débarrasser correctement et rapidement du boulot barbant pour ne pas revenir dessus afin de passer à plus intéressant.
Je crois pas me tromper en disant que c'est valable pour tout les domaines.

Bon je réponds à la question même si je déconseille fortement d'appliquer ce qui suit :

- je fais monter la pression. Exemple type d'une tâche ennuyeuse au possible que je dois faire. Je vais attendre le dernier moment, en glandant sur FTS par exemple... L'excitation liée à la pression de ne presque plus avoir assez de temps pour la faire va me faire passer la pillule. De la même façon que l'impression de ne plus avoir le choix. Je redeviens du coup efficace.

Voilà c'est carrément pas une bonne idée, parce que dès qu'il y a un imprévu, vous vous viandez. J'ai beaucoup de mal à gérer personnellement et à faire autrement. Et pourtant j'exerce un job avec de grosses responsabilités, notamment humaines, financières et matérielles... Mais dès que je commence à avoir l'impression de maîtriser, je me relâche...

Depuis des années, je combat ce problème grâce à de nouveaux défis permanents. Sortir de ma zone de confort intellectuelle en quelque sorte. Me forcer à trouver du job avant ma sortie de l'école malgré la crise, partir dans une voie dans laquelle personne ne me voyait, accepter des challenges costauds, bouger, etc...
Aujourd'hui j'ai choisi de tenter quelque chose d'encore différent, je vais monter ma boite avec mon beau frère pour aller faire dans un premier temps un métier plus manuel. La contrainte sera là tous les jours. Nouvelle expérience, nouveau défi. J'ai bien conscience de ne pas avoir encore trouvé de solution plus pérenne. Un peu le syndrôme de la fuite en avant...

Mais après avoir fait le constat que je ne m'éclatais plus dans mon job et qu'il me pesait je devais faire quelque chose.

Ce post est simplement un témoignage.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bienvenue ! le 13.08.14, 14h45 par Marshall Ombre
  • [0] +1 le 04.11.14, 13h15 par SweetyKID
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

FrenchKiss a écrit : Comment rester stoïque, éviter la dépression et sortir par le haut de manière constructive (et si possible, en marquant des points) ?
Le travail on l’envisage soit comme une vocation ou comme un moyen de subsistance.

Envisagé comme vocation, cela signifie que l’on considère son activité comme un «Métier» c’est-à-dire une activité constitutive de son identité par laquelle on agit sur le réel selon le sens que l’on veut donner à sa vie. La notion de métier renvoie à l’idée que le rapport que j’entretiens avec la résolution des tâches qui me sont confiées sont le fruit d’un travail personnel : je me transforme et j’évolue par mon activité qui est tout autant un travail sur moi que sur le monde.
Trop abstrait ? Penser aux profs, à l’artisan etc…

Envisagé comme un moyen de subsistance, cela signifie que l’on considère son activité comme un «Emploi», c’est-à-dire une activité me permettant de subvenir à mes besoins. La notion d’emploi renvoie à l’idée selon laquelle on peut remplacer l’opérateur très facilement sans que cela change quoi qu’ce soit.
Trop abstrait ? Penser aux manutentionnaires….

Comment répondre à la question de Frenchkiss de manière pertinente ?

En se positionnant pour soi-même sur la place que l’on donne au boulot. Il existe pleins de modalités possibles de construction de sens dans une existence. Le travail peut être l’une de ses modalités, mais pas forcément.

Eviter la dépression dans ce genre de situation, c’est avant tout trouver des lieux alternatifs dans lequel on peut se sentir pleinement vivant et porteur de sens dans son action. Et c’est très certainement en s’écoutant dans ses aspirations à agir que l’on marque le plus de points pour soi-même.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Absolument le 13.08.14, 12h39 par Blusher
  • [+2] Très intéressant le 13.08.14, 13h31 par Onmyoji
  • [+1] Encore! le 04.11.14, 19h33 par SweetyKID
  • [+1] Post de qualité le 19.11.14, 18h42 par Kanou

Salut,

Merci de poser la question du bore-out ou sous-charge et plus largement du manque de stimulation. Car lorsqu'on essaie d'aborder le sujet, on se heurte à une incompréhension qui coupe court à la discussion : "comment peux-tu te plaindre de ne pas avoir assez de travail ? Tu es payé et correctement en plus ? avec tous les gens au chômage..." Pour ma part, je ne gère pas vraiment l'ennui au travail ! On va dire très mal. J'ai eu une période où je me sentais coupable (je ne suis pas assez intelligente), une autre où je me sentais victime (placardisée à 26 ans, un record !) et à présent c'est un mélange des deux où j'ai assez de recul pour voir que les torts entre mes cadres et moi sont partagés et qu'il faut que j'expédie les trucs qu'on m'a confié et qui s'apparentent à du coloriage pour occuper les enfants dans le train avant de me casser.

La perspective de partir est ce qui me fait tenir pour l'instant. J'ai essayé au début de compenser l'absence de travail par des activités extra-pro. Beaucoup d'activités, sportives, culturelles, associatives, religieuses, politiques et même universitaires. L'idée était de garder mon cerveau en état de marche. Résultat on ne peut plus contre-productif : j'ai été épuisée et j'ai raté ce diplôme que je faisais en dilettante et surtout le concours qui m'aurait permis de m'échapper de ce merdier de manière anticipée. Je me suis dispersée alors que j'aurais dû d'emblée me focaliser sur un seul objectif, partir. Peut-être que j'espérais encore que les choses à mon travail allait s'arranger (sans ambages, le problème a été abordé 3 fois avec mes cadres avec des promesses que les choses changeraient...).

J'ai oublié de préciser que je me suis mise à temps partiel, la meilleure décision de cette période. C'est là que je me suis rendue compte à quel point le travail, ma ou mes carrières, ne devraient pas être le centre de ma vie (alors que jusqu'à présent, j'avais toujours imaginé faire un travail qui m'accapare, me passionne et définisse ma fonction dans cette société).

J'ai eu la chance progressivement de trouver des personnes formidables avec qui être honnête sur ce point. Ca m'a libérée. Je me suis fait des amis en or qui me permettent de m'évader. J'ai quelques activités en moins qui me défoulent. J'ai des aides médicales et spirituelles très précieuses. Ce que j'ai subi en tant que managée m'a appris beaucoup sur le management. Si je survis, tout cela me sera utile pour mon prochain emploi !
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 13.08.14, 17h32 par Thedaze

Salut,

Le stage photocopie, présentations PPT et consorts peut être de coutume lors des premières expériences. C'est triste à dire, mais cela signifie que d'emblée on ne nous accorde pas de confiance suffisante pour nous voir confier des missions plus intéressantes et à plus forte valeur ajoutée. Je crois qu'il faut néanmoins dans un premier temps savoir se faire violence là-dessus et essayer, comme cela a été dit, d'être irréprochable sur ce genre de tâches dans le but de gagner cette confiance nécessaire qui devrait permettre à terme, d'avoir d'autres responsabilités plus épanouissantes. D'autre part et à titre plus individuel, savoir garder une attitude positive, volontaire et proactive quoi qu'il arrive porte ses fruits sur la durée. Car même si un job est affaire de compétences techniques de fonds, l'attitude et l'état d'esprit dans lequel on les réalise est un aspect tout aussi important. Donc je crois qu'il faut savoir garder cela en tête pour ne pas sombrer dans un cercle vicieux qui pourrait porter préjudice le jour où des opportunités plus épanouissantes s'ouvrent à nous.

Concernant l'ennui ou un emploi du temps peu chargé, ça peut être l'occasion de travailler ou de réfléchir à des projets transverses et une nouvelle fois, penser à notre vie professionnelle sur le long terme.

Il peut s'agir d'apprendre une nouvelle langue (passage de certains tests reconnus par exemple), de développer des nouvelles compétences spécifiques dans le cœur de métier que l'on vise (certifications diverses), d'accroître ses connaissances sur tel ou tel secteur d'activité,... bref de réfléchir à développer des compétences plus ou moins générales qui nous donnerons plus tard une valeur ajoutée sur le secteur et/ou le cœur de métier que l'on vise.

Une expérience dans laquelle on se fait chier reste une expérience. On doit être capable d'en tirer quelque chose, du bon comme du moins bon, mais ce n'est qu'en gardant cette attitude positive qu'on en tirera quelque chose, une leçon, un avis sur un métier ou un secteur que l'on souhaite éviter, etc. C'est particulièrement vrai quand on est en stage. Une attitude proactive nous permet de vivre l'expérience à fond. Et lorsqu'un futur recruteur demandera d'en parler, on l'abordera sans doute de façon négative en disant "je me suis fait chier", mais au moins on aura le mérite de pouvoir expliquer pourquoi, de dire quelles leçons on en a tiré et en plus de cela, ce que l'on a tout de même pu apprendre. Une expérience pas top mais lors de laquelle j'ai tout fait pour ne pas perdre mon temps. C'est très important.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 14.08.14, 08h08 par Onmyoji
  • [0] C'est pas si simple le 14.08.14, 09h25 par Marshall Ombre
  • [+1] Constructif le 14.08.14, 09h46 par Thedaze
  • [+1] Intéressant le 19.11.14, 18h44 par Kanou

Dans la ligne de "savoir pourquoi on se fait chier", il y a aussi penser aux choses qui ne sdr font pas encore dans l'entreprise mais qu’on peut amener à son boss en lui montrant qu'il peut nous faire suffisamment confiance pour qu'on gère et qu'il en retirera des choses.
Ou comment passer du stage photocopie à "j'ai mis en place un process pour valoriser tel ou tel truc".
Et c'est pareil pour un bon stage.
Tous mes bons stages, je suis allé au delà des attentes des mecs et 10 ans plus tard ils se souviennent de moi.
Les mauvais il y a eu un couac humain et impossible d'avancer car plus le droit de s'éloigner de la photocopieuse,
ou exploité puis jeté par des personnes sans scrupules qui faisaient croire que l'on boulot avait de la valeur (il en avait, ils s'en sont servi. Mais pas pour m'embaucher apparemment)

Pas mal de surf sur internet, d'où ma présence de temps en temps ici ^^. J'aimerais bien bouquiner mais mon taf requiert quand même un minimum de disponibilité qui rend impossible la détente nécessaire pour se plonger dans un livre, par ailleurs, mes collègues désapprouveraient (conservatisme, poids des apparences).

A mes débuts, ce fut une grosse désillusion, de la dépression ensuite. Je n'imaginais pas que le travail puisse être aussi absurde. Mais grâce à internet, j'ai découvert David Graeber un intellectuel américain très en vue là bas, une figure du mouvement Occupy Wall Street. Il a théorisé cela, l'absurdité de pas mal de boulots dans nos sociétés modernes, tertiarisées. Il les désigne comme des bullshits jobs - les boulots à la con. Attention, ce n'est pas une théorie confidentielle d'un intellectuel marginal. Aux Etats-Unis, sa thèse a connu un certain retentissement, signe qu'elle fait écho auprès de nombreuses personnes. En Europe, les idées de Graeber restent confidentiels, trop de conservatisme ici face à des idées qui ont une charge subversive certaine.

Bref, cela a nourri ma réflexion sur le travail, sur la trop grande attente que j'en avais pour mon épanouissement personnel.

Je précise que j'ai changé plusieurs fois de société (mais pas de fonction c'est vrai).
Je précise que mes collègues, mon employeur sont satisfaits de mon travail (à la base je ne suis pas un jemenfoutiste ni un saboteur ^^).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 04.11.14, 10h05 par Marshall Ombre

Hello tout le monde et hello FK!

Sujet très intéressant étant donné que je suis aussi en mode remise en question professionnelle par rapport à la boîte dans laquelle je bosse actuellement.

Un ptit 3615 my life entre parenthèse pour commencer:

-J'ai toujours pensé faire un boulot passionnant et pour cela je me suis dirigé dans des études en accord avec ça.

En revanche j'avais une vision idéalisée du monde du travail avant d'y entrer via l'alternance que j'ai faite il y a 2 ans: c'est là que j'ai pris des claques de réveil pour me faire sortir du monde des bisounours.

Fin du 3615 my life.


Pour répondre à la question de FK:

Actuellement dans mon boulot l'organisation est chaotique au niveau supérieur ce qui engendre des retards dans tous nos projets sauf sur celui dans lequel j'y suis avec d'autres collègues.

Malgré de multiples appels de la part de mes collègues et moi-même pour pouvoir résorber ces différents retards la situation empire au vu du semblant de changement opéré par la direction ("mais oui y a pas de souci ça va changer, il y aura de nouveaux moyens et blablabla...")

Tout ça combiné à certaines tâches ingrates et répétitives de nos projets qui font que je trouve mon taf chiant au final font que j'envisage de partir d'ici l'année prochaine.

Ce que je fais pour tenir le coup ?

- Penser à des projets futurs telles que passer le permis de conduire ou voyager ou avoir son appartement...tellement d'exemples pertinents du moment que ça te fait tenir et sous réserve que les projets que vous avez en tête puissent se réaliser.

-Au travail: se débarrasser de toutes les tâches les plus ingrates le plus rapidement possible.

On peut aussi (je pense que c'est nécessaire) avoir une vie extérieure stimulante, par exemple des hobbies (sports en tous genres), quelques activités sympas avec des amis, le tout aide à se décharger du boulot et ensuite à s'amuser.

La famille et les proches sont très utiles dans ces moments là aussi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 19.08.16, 16h42 par Marshall Ombre

Ce membre a été banni de FTS, en raison de manquements répétés au règlement. Un membre peut être banni automatiquement si sa note descend trop bas (ou trop vite), ou manuellement par un modérateur. Les propos de ce membre n'engagent que lui et ne reflètent pas les opinions des utilisateurs de FTS.
Pour ma part, je ressens peu ce sentiment. Peut-être parce que je suis en début de carrière aussi. peut-être parce que la réalité de l'emploi est différente ici qu'en Europe.

Mais je m'arrange pour varier mes activités professionnelles et les diversifier le plus possible. Étant célibataire et sans enfants et toujours aux études, je reste rarement plus d'un an dans le même emploi.

Ma profession - je viens en aide aux personnes en détresse et en difficulté - donne un sens profond à ma vie et aux expériences que j'ai moi-même vécues. Je m'y sens à ma place, je m'y épanouis en tant qu'être humain et pas uniquement professionnellement. Mon but ultime serait de travailler à mon compte (travailleur autonome) dans ce domaine et d'aller à la rencontre d'un maximum de gens pour démystifier certains problèmes sociaux qui sont souvent méconnus ou mal perçus par le grand public. Je le vois comme un défi aussi parce que je connais des gens qui ont fait ce saut, et je sais les embuches que cela peut représenter.

Mon domaine professionnel est tellement vaste que je sais que si dans 5 ans je suis fatiguée de travailler dans un milieu, je peux assez facilement changer et me trouver autre chose, toujours dans l'aide à autrui mais avec une autre "clientèle" ou dans une autre "cause". Je m'arrange pour ne pas m'ennuyer, parce que je trouve tout à fait insupportable de faire un boulot dans lequel je ne m'épanouis pas en tant qu'être humain. Et même si j'étais riche, je ferais toujours la même profession avec le même nombre d'heures, de temps et d'énergie consacrés.

Donc mon truc, je varie mes activités, je fais du volontariat dans quelque chose m'intéresse, je me donne des projets personnels comme défis, etc, j'essaie d'être créative et de me "réinventer" mon boulot en quelques sortes parce que je m'emmerde assez facilement et je déteste la routine.

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