[Radio] "Le couple" dans les nouvelles vagues

Note : 16

le 23.01.2017 par voucny

6 réponses / Dernière par Perlambre le 25.01.2017, 22h11

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Tiens c'est à écouter sur France Culture Il y a 5 épisodes

1/5 Nouvelles alliances avec Marie Carmen Garcia, auteur de Amours clandestines. Sociologie de l'extraconjugalité durable (PUL, 2016)

2/5 Scènes de la vie conjugale

3/5 Reconquête numérique autour de la web série "Il revient quand Bertrand"

4/5 Dernière lettre à l'autre

5/5 Carte blanche cinéma : duo féerique

Pour l'instant je me suis fais le 1 et le 3.
Dans le 1 j'ai sourcillé quand la sociologue raconte que les femmes sont plutôt perdantes dans l'extraconjugalité durable, et la journaliste soulève bien habilement que peut être tout simplement les femmes polyamoureuses heureuses ne ressentent pas le besoin ou l'idée de témoigner. J'en suis personnellement convaincue :D d'autant qu'à quoi bon risquer de faire tomber la couverture si tout se passe bien ?

C'est aussi très amusant la façon dont Ruppert, l'auteur de bd, parle de son "couple" avec Mullot. D'eux (avec Bastien Vivès) j'avais déjà lu La grande Odalisque, l'histoire décapante de trois braqueuses de tableau qui font fantasmer avec de l'action qui décoiffe.
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    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 23.01.17, 14h15 par MaryeL
  • [+2] Merci ! :) le 23.01.17, 22h50 par mistermint
  • [+2] Merci ! :) le 24.01.17, 11h32 par Lulla
  • [+2] Intéressant le 24.01.17, 21h15 par Finn
  • [+2] Intéressant le 24.01.17, 21h27 par Perlambre
  • [+3] Merci ! :) le 26.01.17, 10h50 par The_PoP

C'est super intéressant Voucny! Merci infiniment pour ce partage, ce sont des problématiques qui me taraudent beaucoup en ce moment, notamment depuis que je suis entrée dans le monde de la sociologie.

J'ai tiqué au même endroit, en fait surtout après l'écoute de la chanson de Brassens "La Non demande en mariage", que j'ai trouvée géniale et dont elle analyse le message principal comme un désir spécifiquement masculin.
Alors que moi, ce "je ne veux pas avoir de servant-e", ça fait partie intégrante de ma vie. J'ai l'impression qu'elle prend pas mal le parti de "quelle que soit la situation, la femme n'a jamais ce qu'elle veut, elle est toujours soumise à la volonté de l'homme". J'avoue y être assez opposée, je trouve que c'est une façon de voir la femme qui est assez négative, comme si elle était forcément, toujours soumise.
Si c'est une façon de rappeler que la femme est loin d'être épargnée des schémas sociaux et loin de bénéficier d'une émancipation complète, elle est tout de même incomplète. Je pense que la femme a quand même magnifiquement évolué dans la société, et comme tu le dis, il est probable que ces femmes qui vivent très bien leur statut d'amante, en toute insoumission, n'ont pas forcément de raison d'en parler.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 23.01.17, 19h38 par voucny
  • [+1] Oui le 24.01.17, 21h28 par Perlambre

Avec plaisir, j'étais moi même ravie de découvrir cette série d'émissions qui donnent un paquet de grain à moudre et de pistes à suivre.

Comme le rappelle très professionnellement cette sociologue, elle se base uniquement sur son pool d'étude, et les conclusions qu'elle tire sont fonction de ce pool.
Et les statistiques parle pour elle, les femmes restent clairement en tête sur les tâches ménagères dans les couples.
Mais
Quand même
Jai eu l'impression qu'elle avait un petit à priori perso sur ce coup là.

Je suis intriguée par ta phrase "je ne veux pas de servant".. Je n'ai en tête que de rares exemples de couples où l'homme était clairement le servant d'une femme plutôt volontariste pour ne pas dire autoritaire. Quenglobes tu dans ce mot "servant" ?


Sinon j'ai aussi regardé la Web série" il revient quand Bertrand ?"
J'ai trouvé le jeu d'acteur trop "écrit" et manquant d'illusion de naturel au début, et toute la partie sentiment est plutôt potache. Par contre tout le côté soldat, espionnage, et crypto gay est bien trouvé.

Merci Voucny,

J'aime Delerm, il sait être tendre et ses "amants parallèles" m'ont beaucoup parlé à un moment.

"Dans les rues nos corps parallèles
Pas les mêmes pas mélangés
Pas loin et à coté quand même
Et nous vivons en parallèle"


Pour moi, la définition d'un couple à la fois libre et proche, amoureux sans dépendance, serein et réaliste... aussi sur le temps qui passe...

Quand à savoir si la femme est perdante dans l'extraconjugalité... certaines certainement.
Si c'est le cas, pourquoi ? Quel est l'élément qui a motivé leur choix ? Devrais-je dire leur non-choix ?

Une amante satisfaite consacre plus volontiers sa bouche aux baisers qu'aux mots plaintifs.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 25.01.17, 11h00 par voucny

Je suis intriguée par ta phrase "je ne veux pas de servant".. Je n'ai en tête que de rares exemples de couples où l'homme était clairement le servant d'une femme plutôt volontariste pour ne pas dire autoritaire. Quenglobes tu dans ce mot "servant" ?
J'ai retrouvé le passage, voilà. La fin de la chanson est donc "de servante, je n'ai pas besoin".
La sociologue dit:
"J'écoutais la chanson en souriant un peu, j'avais l'impression d'entendre mes interviewés hommes: "je te propose la liberté amoureuse, tu n'as pas de contrat, tu n'es pas ma servante". […] Je n'ai jamais entendu ni lu des témoignages de femmes qui auraient dit à un homme: "je ne te demande pas ta main car je n'ai pas besoin de servant". Parce que ça n'existe pas. L'idée de cet amour libre est une idée masculine, en tout cas dans la façon dont elle est expérimentée."

J'ai un peu tiqué, parce que d'expérience, j'ai très souvent ressenti ça.
Je crois que j'ai plus souvent été l'idolâtrée que celle qui idolâtre.
J'ai connu beaucoup d'hommes qui m'admiraient, et qui auraient aimé s'occuper de moi. Et ça me paniquait. Moi, je ne rêvais que de liberté, j'étais paniquée à l'idée qu'on puisse s'attacher à moi. Qu'on puisse me mettre sur un piédestal, qu'on me mette en position de domination. La domination est malsaine. Je n'en veux ni pour moi-même, ni pour l'autre.
Je n'ai pas besoin d'un petit chien, d'un serviteur qui se donne à moi corps et âme. J'ai besoin de quelqu'un qui est entièrement lui, et qui n'agit pas pour me faire plaisir, mais qui agit pour lui. J'ai besoin de rencontrer une autre âme, pas d'être un graal autour duquel il va construire ses actions.
J'ai toujours eu peur de légitimer quelqu'un, de lui donner un réel statut dans ma vie. L'autre est une personne à part entière, il ne doit pas devenir autre chose pour moi.
Je trouve le besoin d'avoir un rôle à jouer, un statut, indigne de l'amour. L'amour, c'est pas endosser une position. C'est juste aimer, parfois, de temps en temps, tous les jours.
J'ai besoin d'être moi, en sachant que personne n'attendra jamais rien de moi. Tout comme je refuse d'attendre quoi que ce soit d'un autre.
C'est difficile à expliquer. Mais en gros pour moi cette idée d'avoir un serviteur, je trouve pas ça flatteur, pour moi ça s'apparente à avoir un boulet à la cheville.

Merci pour l'explicitation, du coup je pense que j'ai compris.

La sociologue analyse le mot "servante" dans la chanson de Brassens comme faisant référence aux tâches ménagères encore largement dévolues aux femmes, qui font qu'en moyenne une femme en couple deviendrait en partie femme de ménage.

Je ne voyais pas bien ce que le symétrique ("homme servant") pouvait avoir de fréquent de ce point de vue de là (les tâches ménagères).

L'homme "petit chien" ou serviteur, je visualise d'avantage dans quelle mesure il existe.

Marie-Carmen Garcia, au-delà de l'extraconjugalité, sème des pistes sur l'amour et la sexualité des couples.
Qui propose plus une relation sans servitude, homme, femme ?
Je n'ai pas la prétention de contredire MCG mais je sais que l'idée peut émaner d'une femme. Et pour un homme c'est hyper interpellant s'il n'est pas à l'origine de cette demande.

La domination.

Qu'un homme s'attache à moi, ne me gêne pas. Suis tout autant capable de m'attacher. Et si c'est partagé, tant mieux. En fait, au terme "attache" je préfère celui d'"appréciation". Sciemment, je ne parle pas d'"amour", c'est un autre continent à mes yeux. Donc apprécier quelqu'un n'est pas à mon sens se/le mettre sur un piédestal ou vouloir le/se laisser dominer. Ni accéder à tous ses caprices, ni accepter qu'il perde toute dignité et vice-versa. C'est reconnaître que lui/elle me plaît suffisamment pour envisager une relation. Relation pas pour autant exclusive et sans que personne y perde son âme.

Si nous nous situons dans l'extraconjugalité durable ou dans un couple durable, il faut garder à l'esprit le jeu. A chacun sa notion de durable, j'estime qu'il faut largement dépasser un an.
Parce que faire l'amour régulièrement avec le même partenaire, nécessite un oeil pétillant et un sexe avenant, lubrifié pour l'un, dressé pour l'autre, bref désirant.

Le jeu peut consister, et la multiplicité des jeux est quasi infinie, à l'échange de rôle lors d'un moment partagé. Féminin, masculin confondus dans une euphorie salvatrice.
Sans considérer l'autre comme acquis, dépendant. Sans lui suggérer plus que cette fraîcheur dans le sexe qui évite la routine d'un lit où il ne se passe plus rien (la levrette contre l'évier, l'escalier, la rue, etc étant oubliée depuis longtemps..).
Pas question de BDSM dans mon post de ce soir.
Une simple curiosité ludique qui se travaille, d'abord pour soi, qui se partage avec un partenaire s'il a la même perception d'une relation sexuelle épanouissante.

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