Relation professionnelle difficile à décoder

Note : 3

le 14.08.2017 par Teilhard

7 réponses / Dernière par Teilhard le 16.08.2017, 23h11

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
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Bonjour à tous, je vous sollicite pour tenter de comprendre le comportement d’une collègue de travail envers moi. C’est comme un puzzle dont j’ai différentes pièces mais que je n’arrive pas à assembler correctement pour avoir le tableau d’ensemble. Peut-être manque-t-il des pièces ? Plus vraisemblablement, je manque d’acuité…

La jeune femme qui est l’objet de mon questionnement est arrivée dans mon entreprise au début du mois d’avril dernier. J’ai eu l’occasion de la connaître rapidement car j’ai dû la former à l’utilisation d’une application informatique que nous utilisons quotidiennement. A ce stade, nous avons échangé quelques mots mais rien de significatif.

Environ deux ou trois semaines plus tard, elle commence à me solliciter à propos du fonctionnement de cette application car elle est plutôt à l’aise et curieuse avec l’informatique, elle a donc des questions complémentaires sur les fonctionnalités avancées. Comme j’en suis également l’admin, il y a des opérations que je suis le seul à pouvoir réaliser et pour lesquelles il faut me contacter, ce qu’elle fait.

Dans mes échanges en général je cherche à privilégier autant que possible le mode humoristique, et je ne vois pas d’antinomie à faire son travail sérieusement tout en communiquant de manière légère et détendue. Je fais de la gravité une exception. Souvent cela contribue à détendre mes interlocuteurs et le degré de satisfaction est plus élevé pour tout le monde.

Ainsi, en pratiquant ce mode de communication humoristique avec elle, je me suis rendu compte qu’elle avait du répondant et qu’elle appréciait mon ton léger et badin. Rapidement, elle a proposé que nous allions prendre une pause ensemble, café ou repas, pour sortir justement des sujets strictement professionnels. Je donne ma préférence pour la pause déjeuner et ce premier moment partagé se passe très bien. C’était un jeudi et le lundi suivant elle me rappelle en me demandant pourquoi je n’avais pas donné signe de vie depuis et si c’était parce que j’avais été « effrayé » ? Je lui réponds que non, tout va bien, que j’ai beaucoup apprécié sa compagnie et que nous pourrons remettre ça à l’occasion mais que pour l’instant je n’avais pas jugé « utile » de la rappeler.

Par la suite nous continuons de nous voir régulièrement en dehors de toute nécessité directement liée au travail à travers des pauses café ou déjeuner. A chaque fois tout se déroule très bien, ce sont des instants très récréatifs, nos échanges sont faciles et fluides sur des sujets légers mais pas seulement (ma conversation ne se résume pas à un sketch permanent).

Un évènement important à mentionner est lorsqu’elle a appris notre différence d’âge au détour d’un échange. J’ai dix ans de plus qu’elle. Je sais que ça l’a beaucoup affecté même si elle l’a caché derrière quelques plaisanteries. Son étonnement était véritable. Elle me donnait au minimum 5 ans de moins (de l’avis général je fais plus jeune que mon âge réel) et j’ai perçu comme une sorte de déception chez elle. Elle m’a avoué par la suite qu’elle avait mis du temps à intégrer cette information, qu’elle avait dû recomposer l’image qu’elle se faisait de moi et régulièrement elle me charrie avec ça, mais sans lourdeur non plus. D’ailleurs, mon anniversaire étant peu après, elle m’a offert un petit cadeau. Je ne sais pas vraiment comment l’interpréter car le présent était peu chargé émotionnellement et je ne sais pas si j’ai bénéficié d’une faveur ou non. Elle est du genre « généreuse », je ne veux donc pas sur-interpréter le geste. Pour compléter le tableau, je sais que je ne suis pas tout à fait son genre de mec car elle préfère ceux qui ont une allure de patriarche un peu ventripotent alors que moi je suis un grand longiligne incapable de grossir (métabolisme de base élevé). J’ai le ventre un peu trop plat…

En juillet elle est partie deux semaines en congés, coupure salutaire selon moi. Elle me dit qu’elle va à l’étranger avec un « ami ». A son retour je lui demande comment ça s’est passé et elle me répond que ce fut mitigé. J’apprends que l’ami en question est son « compagnon » du moment et que ce voyage « test » (je reprends son terme) n’a pas été très satisfaisant. Elle me fait part de ses doutes sur sa relation. Son compagnon est beaucoup plus attentionné que les précédents, mais d’autres chose la rendent insatisfaite… je n’en saurais pas plus. J’écoute avec attention mais volontairement je ne rentre pas dans le jeu du confident/psy. Dommage toutefois de ne pas avoir eu la présence d’esprit de lui demander depuis combien de temps ils étaient ensemble. En recoupant mes informations, je dirais autour de trois mois. S’ensuit alors des considérations générales sur le couple et de l’impossibilité de tout avoir… Bref, je suis songeur.

La semaine de son retour était aussi celle de son propre anniversaire et je me suis permis de lui offrir pareillement un petit cadeau. L’objet en lui-même était insignifiant, mais très symbolique car en rapport avec une anecdote commune et je l’ai accompagné d’un mot faisant allusion à notre proximité malgré notre écart d’âge. Elle a été touchée et m’a gratifié de deux bises très chaleureuses, chose inhabituelle de sa part.

C’est désormais à mon tour d’être en congés et à l’annonce de mon absence pendant trois semaines elle s’est montrée très affectée et je veux croire à sa sincérité car c’est une fille qui a du mal à cacher ses émotions. Elle m’a également dit que lorsqu’elle est elle-même partie en vacances elle trouvait difficile de se dire qu’on n’allait pas se voir pendant deux semaines, chose qui m’a étonné car lorsque je dois partir en vacances, surtout avec des perspectives de découverte et de détente, je ne me préoccupe pas de ne plus voir mes collègues de travail pendant plusieurs semaines, si bien sûr on considère ses collègues de travail seulement comme des collègues…

D’autres détails de son comportement avec moi sont ambigus. Par exemple, elle est facilement tactile avec moi et ne refuse pas mes contacts, mais parfois elle est un peu trop relâchée et montre aussi peu de gêne dans ses attitudes devant moi que devant un pote (peut-être que cela dit tout ?). Quant à exprimer son attachement à moi, elle reste prudente dans ses mots comme si elle ne voulait pas me donner trop de prise, et dans le même temps elle trouve des prétextes quotidiens pour entrer en contact avec moi. Elle recherche clairement ma présence.

Elle voit les relations humaines à travers un schéma de dominant-dominé et entre nous elle se définit comme la « dominée », celle qui est la plus « en demande » et la plus dépendante (il est vrai que 90 % des sollicitations viennent d’elle) alors que je reste toujours assez détaché. De plus, je lui lance régulièrement des « negs hit » et elle réplique avec de « gentilles insultes » devant être explicitement comprises comme au second degré, bien sûr. Au final ça la fait rire et ça ne la décourage pas (ni moi).

Ce que je ne sais pas très bien interpréter également c’est qu’elle m’a livré des choses sur son passé, ses anciennes relations et ses ennuis de santé (vraiment sérieux). Que penser de cet accès à ce haut niveau d’intimité, à ces informations très personnelles qu’elle me confie ?

Elle m’a dit que d’autres collègues de son service ont remarqué notre proximité et lui ont posé ouvertement des questions sur la nature de notre relation. Elle leur répond invariablement que nous sommes collègues, voire amis, rien de plus. Je précise d’ailleurs que nous ne nous voyons que sur notre lieu de travail et que nous n’avons aucun moyen de nous joindre en dehors (pas de téléphone ni email). Ses dénégations ne sont donc que des vérités sur le strict plan factuel.

Cette relation est pleine de contradictions (en apparence) pour moi de dilemmes. Nous sommes très proches, nous communiquons avec une facilité déconcertante, elle recherche clairement ma présence au quotidien, elle rit à n’importe laquelle de mes blagues ou traits d’esprit, mais d’un autre côté je n’ai pas tous les atouts dans ma manche pour devenir davantage qu’un collègue/pote comme notre différence d’âge ou le fait que je ne sois pas exactement son genre physiquement. De plus, nous partageons le même lieu de travail, complication supplémentaire pour faire évoluer une relation sans conséquence en cas d’échec.

Je ne suis pas en OI avec cette fille, même si elle me plaît et que j’adore les moments que je passe avec elle, j’ai surtout beaucoup de difficulté à y voir clair sur ses intentions et comment je dois agir. Si je suis dans la case « pote », tant pis, j’irai voir ailleurs.

Mais me voit-elle uniquement comme un pote et sans possibilité d’autre statut ou bien me tend-elle des perches que je ne sais pas saisir ? J’ai une vraie hésitation à tenter davantage car le risque de « tout casser » et de devoir assumer l’échec face à elle quotidiennement est grand (on ne sort pas de son existence à sa guise une collègue de travail). Qui veut endosser le rôle du prétendant éconduit cantonné au rôle d’amuseur de second plan ? En dernier ressort, ce qui me donnerait envie de me tenir éloigné d’elle se sont ses tendances LSE. Même si elle n’est pas un archétype du genre, elle en a quelques traits et pour connaître personnellement la toxicité de ce genre de personne, je préfère les éviter. Elle a fait allusion à un psy qu’elle voyait régulièrement, mais doit-on repousser systématiquement toutes les personnes qui ont des problèmes, surtout quand elles en ont conscience et qu’elles essaient de les résoudre ?

Il est toujours difficile d’être lucide quand on est émotionnellement impliqué dans une situation, d’où mon recours à des regards extérieurs. Je suis clairement troublé par le type de relation que nous avons, ne l’ayant jamais vécue jusque-là.

L’expérience est une lanterne qui n’éclaire que celui qui la porte, mais je veux bien quand même essayer d’y voir plus clair avec vos lumières.

Mon texte est sans doute un peu long mais il était nécessaire de donner la meilleure représentation du contexte. Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Lis le règlement ! le 15.08.17, 12h15 par Apheleia

Ce qui est le plus troublant, c'est qu'à aucun moment de ton long texte tu ne communiques un réel intérêt pour elle, autre que de bons moments passés ensemble, ou qu'une communication fluide et "récréative". (Sans flirt, sans sexualisation ou tension, ça devient de l'amitié).

De mon point de vue, c'est comme si tu ne t'autorisais pas à ce qu'elle te plaise avant de t'être assuré de la 'faisabilité du projet'. Ce qui semble raisonnable étant donné le contexte.
tendances LSE. Même si elle n’est pas un archétype du genre, elle en a quelques traits et pour connaître personnellement la toxicité de ce genre de personne, je préfère les éviter.
Vu les difficultés : collègue, différence d'âge (problème pour elle semble-t-il), relation évoluant dans le sens de l'amitié, répercussions possibles sur le travail, tendance LSE... J'aurai plutôt tendance à te demander s'il n'y aurait pas une voie plus simple : rencontrer d'autres filles qui te correspondraient plus ?

Si elle te plaisait vraiment, sans contre-poids... de poids, tu te poserais peut-être moins de questions ? Si tu rencontrais une autre fille avec qui tu passais du bon temps, est-ce qu'elle te ferait 'oublier' ta collègue ?

Si tu penches plutôt vers le oui, c'est que la solution est 'en dehors du cadre'. Et si elle te plaît vraiment, toute conséquence considérée, tu n'as qu'à l'inviter à vous voir hors travail, et à tenter ta chance. Elle a de l'intérêt pour toi, ce qui est compliqué c'est que ça fait déjà longtemps que vous vous fréquentez. L'avantage est que tout est resté dans un cadre particulier, et qu'il est ainsi sûrement possible d'en sortir.
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Vu comme ça, ça fait un peu : "les gars, je crois que j'ai une bonne occaz, mais j'hésite quand même parce que c'est pas non plus une occaz de fou, vous en pensez quoi ?". J'en pense qu'il vaut mieux faire ses propres recherches qu'attendre les soldes.

Le tableau brossé de ta collègue me donne presque froid.
Un jugement basé sur des supputations contraires ou peu fondées.

Tu t'envoles dans une interprétation de dominant-dominée.

Tu perds de vue une notion très simple: la réalité.

Cette femme est autonome. Elle a le sens de la répartie. Elle n'est pas gênée. Elle répond.

Elle a mis fin à sa relation en acceptant apparemment sa condition. Elle aurait préféré dans son couple... une autre façon, une autre vie.
Elle a fait ses choix.

Pour une LSE, elle se débrouille pas trop mal.

Elle est généreuse dans ses actions et propos. Dans l'attirance, elle resterait avec sa nature en l'assumant.

Tu attends de voir quoi exactement d'une femme au travail te sollicitant déjà à 90 % face à un homme la maintenant dans des interactions de potes sur des mois ?

Ton choix d'une l'amitié inter-collègues me semble bien partie.

[quote]Ce qui est le plus troublant, c'est qu'à aucun moment de ton long texte tu ne communiques un réel intérêt pour elle, autre que de bons moments passés ensemble, ou qu'une communication fluide et "récréative". (Sans flirt, sans sexualisation ou tension, ça devient de l'amitié).

De mon point de vue, c'est comme si tu ne t'autorisais pas à ce qu'elle te plaise avant de t'être assuré de la 'faisabilité du projet'. Ce qui semble raisonnable étant donné le contexte.[/quote]

Je ne l’ai pas mentionné mais il y a bien entre nous des moments de sexualisation qui surviennent dans la conversation et qui permettent de nous signifier mutuellement que nous sommes des êtres sexués et pas de purs esprits.

Mon intérêt pour elle est réel. Elle me plaît physiquement et cet intérêt grandit au fur et à mesure des « connexions » qui s’établissent entre nous. Je ne le manifeste pas avec effusion dans mon texte car le pathos n’aide pas à y voir clair, mais le simple fait que j’expose mon histoire publiquement marque un niveau d’intérêt certain me semble-t-il (je ne suis pas de nature exhibitionniste).

Deux choses me retiennent pour l’instant : le contexte du lieu de travail qui empêche de se séparer totalement de la personne si la transformation de la relation ne fonctionne pas et qu’un retour en arrière n’est pas possible (mais est-ce vraiment possible ?), donc de devoir supporter quotidiennement son échec.

Ensuite il s’agit de la différence d’âge : savoir que j’avais dix ans de plus qu’elle l’a vraiment miné. Au-delà des mots j’ai observé sa réaction corporelle, l’expression de son visage, son regard, et tout y disait la surprise et la déception. Il est difficile de faire mentir son corps et j’y ai senti une disqualification d’office. Pour autant, elle ne s’est pas éloignée de moi, au contraire, mais je ne sais pas quoi en penser. Aurait-elle exprimée autant de déception si elle m’avait rangé dès le début dans case « pote » ? Cette différence d’âge est-elle définitivement rédhibitoire ? Voilà des réponses qui me manquent.

Ma prudence, qui peut sembler excessive, vient d’expériences passées qui m’ont conduit à commettre certaines erreurs que je ne veux pas reproduire. On est excusable de faire une connerie une fois, pas de la recommencer.

[quote]Vu les difficultés : collègue, différence d'âge (problème pour elle semble-t-il), relation évoluant dans le sens de l'amitié, répercussions possibles sur le travail, tendance LSE... J'aurai plutôt tendance à te demander s'il n'y aurait pas une voie plus simple : rencontrer d'autres filles qui te correspondraient plus ?[/quote]

J’y pense effectivement. Je vais quand même tenter d’aller jusqu’au bout de la démarche en tentant de trouver le bon timing (chose capitale) pour que l’on se voit à l’extérieur (si elle accepte) et voir comment les choses se déroulent tout en étant attentif et en aiguisant tous mes sens pour agir au mieux. J’ai déjà été en OI dans une précédente relation et je veux absolument éviter de retomber dans cette ornière.

[quote]Vu comme ça, ça fait un peu : "les gars, je crois que j'ai une bonne occaz, mais j'hésite quand même parce que c'est pas non plus une occaz de fou, vous en pensez quoi ?". J'en pense qu'il vaut mieux faire ses propres recherches qu'attendre les soldes.[/quote]

Non, ce n’est pas une occase qu’on prend faute de mieux même si l’image se prête sans doute bien à certaines situations. Il est clair que je ne m’attendais pas à cette rencontre, mais sa qualité reste unique. Quand on est ensemble il y a un bien-être partagé, le sentiment d’être en phase et je sais que c’est rare. Pour autant, il est exact que la rencontre m’est « tombée dessus » plus que je ne suis allé la chercher.

[J'ai manqué un truc avec le règlement ?]

Laurenceladoor :

Oui, je suppute beaucoup mais il serait encore plus fou et prétentieux de clamer des certitudes. Je connais trop bien l’erreur qu’il y a à transposer sa propre vision du monde et ses propres désirs chez les autres. Donc, oui, je suppute. Et j’ai d’autant plus raison de ne pas lui prêter des intentions et des sentiments qu’elle n’a pas qu’il est reconnu (plusieurs études existent sur le sujet et l’expérience commune ne le dément pas) que les femmes ont plus de facilités à considérer les hommes comme de simples amis que l’inverse. Il est donc difficile d'avoir une interprétation univoque sur laquelle je puisse m’appuyer quant à ses intentions à mon égard, d'où mon post ici.

« Dominant-dominé » est une citation exacte d’une expression employée par elle-même et des rôles assignés respectivement entre nous (toujours par elle-même). Je n’ai pas dit que j’approuvais cette manière de voir les choses mais elle n’est pas totalement invalide quand on connait le fonctionnement des relations humaines.

Elle est toujours en couple mais visiblement elle n’est pas satisfaite. Je n’en sais pas beaucoup plus sur le sujet, je ne veux pas aller sur ce terrain intentionnellement. On verra si elle m’en reparle spontanément.

Elle m’a explicitement dit que l’un de ses problèmes était de manquer d’amour-propre, d’où ses déboires dans ses précédentes relations et sa capacité à accepter n’importe quoi ou presque de la part de ses anciens compagnons. Elle a conscience de ce problème et elle essaie de le dépasser, ce à quoi je n’ai rien à redire, au contraire. C’est moi qui emploie le terme de LSE pour le relier à un concept connu ici, mais on doit pouvoir y distinguer des degrés et elle n’est clairement pas en haut de l’échelle. J’exprimais juste une crainte car j’ai connu une LSE véritablement toxique dont il m’a été difficile de me défaire. Sinon c’est une fille très intelligente et elle sait effectivement se débrouiller dans la vie, ce n’est pas incompatible avec le manque d’amour-propre.

Comme évoqué plus haut, « l’escalade » se passait bien jusqu’au coup d’arrêt de la différence d’âge (hors le contexte professionnel qui invite à la prudence). Je ne la maintiens pas dans des « interactions de potes » pour m’amuser, mais il est illusoire de croire que dans une relation on peut tout contrôler, être le maître absolu de l’action comme si on était seul au monde. Quand la balle reviendra dans mon camp je tâcherais d’en faire bon usage et je pense que je n’aurai pas d’autre fenêtre de tir favorable que la prochaine, du moins j’espère que la balle reviendra…

Enfin, trois mois d’échanges quand on ne dispose pas de tout son temps comme on l’entend et sur un périmètre de lieu aussi restreint cela ne me paraît pas si énorme, mais je me trompe peut-être ?

Tu as l'air de bien faire la part des choses... quelle est ta vraie interrogation ?

Tu aimerais savoir si c'est une bonne idée de tenter ta chance ? Ou juste s'il y en a encore une ?

Pour la première c'est à toi de faire ton choix. Pour la seconde, ça n'a pas (encore) l'air mort... il n'y a qu'à tenter. Autrement, pour ta peur de recevoir un rejet et de devenir 'celui qui a tenté', je pense que ça peut être largement dépassé si ton attitude n'est pas 'needy'.

(et pour le règlement c'était pour la présentation mais je m'aperçois que ça n'en fait pas partie en fait. oups !)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] En effet le 16.08.17, 13h54 par Perlambre

Je ne demande si tu n'essayes pas de te convaincre qu'une histoire avec cette fille n'est pas possible.

Le boulot : oui c'est toujours délicat une liaison en milieu pro. En même temps c'est un super vivier et je connais pas mal de couples formés grâce au boulot. Vous serez peut-être sous les projecteurs un moment mais si vous restez cools et professionnels, les collègues passeront vite à autre chose.

L'âge : tu dis que cette fille a été perturbée par le tien, mais toi ? N'es-tu pas en train de te mettre des barrières et si oui pourquoi ? Vous partagez des moments agréables, elle ne t'a pas mis un stop alors arrête de parler "disqualification" et propose-lui un verre hors boulot en te positionnant comme un mec qui a envie d'elle (et sans attendre 3 mois supplémentaires)

L'échec : ce point a vraiment l'air primordial pour toi. Au risque de ne rien tenter. Mauvaise nouvelle, si tu n'essayes pas, tu ne sauras jamais. Tout séducteur s'est pris un ou plusieurs râteaux. Mais au moins en allant au bout de sa démarche. Vois cela comme un jeu et non une épreuve du feu. Et si ça ne marche pas, tu passes à autre chose sans regret et sans faire la gueule ;)

Dernier point, réfléchir c'est bien, ne pas vouloir faire les mêmes "erreurs" que par le passé aussi. Mais à un moment il faut savoir mettre le cerveau sur off et se lancer. Non, on ne maîtrise pas tout, ni la personne qui nous plaît, ni le moment ni le lieu où on la rencontre, ni ses pensées à notre égard... et j'ai envie de dire heureusement !

Et si cela peut te rassurer, j'ai eu un collègue très intéressé par moi et qui a osé m'inviter. Même si j'ai refusé, je l'ai trouvé courageux et j'aime les mecs courageux. C'était il y a 5 ans et nous bossons toujours ensemble en toute quiétude.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 16.08.17, 14h45 par Apheleia

Je pense que tu te tires une balle dans le pied à ne pas oser l'emmener plus dans ton univers et la sortir du boulot.
L'homme propose, la femme dispose dit-on.
Tu ne lui donnes pas l'occasion d'être vraiment attirée et tu risques de finir en friendzone.
Tu bloques sur deux choses qui sont en fait contradictoires chez elle:
la différence d'âge et le physique.
C'est rare d'avoir l'allure qui lui plaît dans avoir une vraie différence d'âge qui va avec.
Donc ne t'en fais pas pour ça.
Fais ce que tu as à faire; joue le jeu et tend lui des perches.
De toute manière niveau boulot tu te fous de ce qui peut se dire. Il y a déjà des rumeurs et ça ne change rien. Invite la dans ton univers; sors la de ses pensées pourries vis à vis de sa relation et vois ce qu'elle devient.

Ne te bloque pas pour des peurs comme faire un OI ou qu'elle soit LSE.
Elle est suffisamment agréable apparemment. Qu'elle soit en demande c'est un fait, et elle a peut-être conscience de ce problème mais tu peux te dire que dans une relation saine avec quelqu'un de sain le problème de poserait pas.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 16.08.17, 14h45 par Apheleia

Merci pour vos réponses.

Évidemment, je ne pourrais être jamais vidé de tout doute si je ne tente pas ma chance. Mettre le cerveau à l’arrêt est certainement ce qu’il y a de mieux à faire dans certaines situations mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. C’est pour beaucoup la gestion de « l’après » qui m'a retenue jusqu'à présent vu le contexte. S’il était différent je me poserais moins de questions et je me lancerais plus librement comme je l’ai déjà fait par le passé, c’est évident. Les conséquences, à tout niveau, seraient plus faciles à gérer.

Ce que je trouve de plus contradictoire dans son attitude envers moi c’est cette recherche régulière qu’elle a de ma présence, son expression à demi-mots du manque que lui procure mon absence pendant plusieurs jours au regard de sa constance à replacer constamment en paroles notre relation sur le plan amical, à ne laisser aucune ouverture. De mon côté, je ne conçois pas qu’un simple « ami » (on pourrait même aller plus loin en me replaçant objectivement dans la catégorie « collègue de travail ») puisse nous manquer à ce point lorsque celui-ci s’absente pour quelques jours ou semaines, à en être presque mal à l’aise (encore une fois, son visage a parlé pour elle) mais il ne sera pas bien dur de me prouver que ma conception de l’amitié n’est pas universelle et qu’on peut ressentir un manque terrible pour un « ami » absent.

Sur la différence d’âge, je suis certain que ça a refroidi son enthousiasme, même une pierre aurait ressenti son trouble au moment où elle l’a appris. S’agissant du physique je sais que je ne suis pas exactement son genre car « trop mince ». D’ailleurs elle me refile de la bouffe pour que j’épaississe ! Bon, je peux toujours me dire qu’une course sans obstacle n’est pas une course qui mérite d’être courue.

Je crois que la clé pour moi est de diminuer les enjeux en restant détaché, ce que je ne fais que trop bien avec elle pour l’instant. C’est un équilibre ardu quand on veut vraiment s’impliquer, ne pas être tellement détaché qu’on en perd l’intérêt qui nous motivait initialement.

Quant aux rumeurs au boulot, c’est le dernier de mes soucis, j’aurais même tendance à en rajouter pour faire parler davantage. :)

Septembre va être crucial.

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