Et bien sûr est arrivé le soir ou j’ai demandé à Google ce qu’il en pensait. Bim, FTS.
J’ai l’impression de redécouvrir le monde. En dévorant les articles, j’arrive pour la première fois à mettre des termes sur mes actes et mes comportements. J’étais fasciné par le sérieux et la qualité du contenu, la mentalité qui se dégageait du site. FTS apportait des réponses à la multitude de question que je me posais sur les filles. Puis après avoir épuiser tous les articles, vînt le tour du forum. Des heures et des heures à m’émerveiller devant les reports d’Holden et de tous les autres, à suivre les débats et à tenter de m’imprégner des grandes lignes.
Sauf que j’en suis rester à cet état, je lis mais je n’applique pas. J’observe mais je ne me lève pas. De temps à autre arrive des gars comme Olfff, qu’on voie évoluer sous ses yeux en étant incapable de faire de même. “Tu fais quoi la ? - Je tourne autour du pot !” Je vous jure que celle la, elle est resté gravé dans un fou rire mémorable. Bref, je vois les gens qui m’entourent différemment, mais ça s’arrête la. Et les rares potes avec qui j’ai partagé FTS, considérait ça comme sans grand intérêt. Mais c’est pas grave, chacun sa vision des choses.
A 20 ans, je n’avais encore jamais embrassé de fille. Jusqu’à cette soirée cet été, elle était complètement alcoolisée, moi aussi mais encore lucide. On s’embrasse sur la piste de danse, je réalisais à peine ce qui m’arrivait. On se revoit quelques jours plus tard. On s’embrasse à nouveau, cette fois-ci sans alcool. On s’est mis ensemble. Je découvrais le fait de sortir avec quelqu’un. C’etait juste.. putin enfin ! Sauf que ça a pas duré.
2 mois ou c'était cool, on se voyait que les week ends. Pas de sexe, juste des bisous. Moi, en belle fleur bleue innocente qui sent bon le printemps, je laissais couler. Sauf qu’elle faisait rien de sa vie, elle avait arrêté le lycée en seconde, et plus rien depuis trois ans. Une vrai loque qui passait ses journées sur le canapé de ses parents à caresser son chat (véridique). J’ai tenu 4 mois. Inutile que je m’attarde dessus d’avantage. Ca c’est fini en décembre 2013.
S’en suit 2-3 mois d’une humeur maussade. J’étais en difficulté dans mes cours d’école d’ingénieur, pas d’objectifs quelconques, à nouveau de grosses remises en question, etc.. Il était prévu que je passe les deux dernières semaines de février chez un très bon ami en vacance. 15 jours de pure débauche, 400€ d’alcool achetéà la Jonquèras, soit l’équivalent de 800€ en France, le tout pour trois personnes.
A la veille de mon départ, crémaillère dans son nouvel appartement, la soirée se passe, rien d'exceptionnel, coucher à 5h, debout 6h30, train à 7h30. Je vous laisse imaginer mon état.
Je monte dans ce fichu train, personne à coté de moi, trois personnes dans le wagon, cool, je prends mes aises et me laisse aller à somnoler.
Première gare d’arrêt :
Je me réveille en sursaut, aperçoit juste une jupe, des collants et une paire de bottines. Je ne prends même pas la peine de regarder son visage, et lui fait de la place. Je reprends mes esprits : collants ? jupe ? bottines ? Je me décide à jeter un coup d’oeil pour voir son visage (et le reste.. ). Elle est juste.. très mignonne. Dans ma tête ça fait :- Excusez moi, c’est ma place.
Elle sort ses billets de train. Destination : Strasbourg. Mon sang n’a fait qu’un tour et les seuls mots que j’ai réussi à sortir ont été :Putin trouve un truc à lui dire ! La laisse pas passer celle la !
Blablabla durant tout le trajet. Je l’a sentais intéressée, très même.- Ah vous allez aussi à Strasbourg ? d’une voix complètement déchirée par un mal de gorge et la cuite de la veille.
- Oui je fais mes études la bas ! et vous ?”
- Tu peux me tutoyiez, tu viens de me mettre 10 ans dans la gueule”
On décide de se revoir pour boire un verre.
Chose faite le week end d’après. On boit un verre, on va manger ensemble. Le RDV se passe bien , naturellement. Fille géniale, équilibrée, intelligente, sportive, avec de l’humour. Bref un calibre. On s’embrasse sur les quais, après au total 5 heures passées ensemble, train compris. Je n’en revenais pas. Elle m’invite à dormir chez elle. J’en reviens encore moins. Tellement que j’ai même pas su quoi répondre sur le coup.
On dort ensemble, on couche pas ensemble, elle ne veut pas que je crois que c’est une fille facile. Je respecte entièrement et ne force rien. Je lui fait part de mon inexpérience. Elle me prends comme je suis. Elle aimerait du sérieux, et moi aussi.
On se voit uniquement les week ends. Première fois avec elle, pas brillant, mais première expérience quand même, que je prends avec légèreté et avec l’unique envie d’apprendre à mieux connaître son corps et le mien.
Tout est rose les deux premières semaines. Je me remets à dévorer les posts et articles sur le couple, même s’il était tôt pour nous considérer comme un couple, juste qu’on sortait ensemble.
Au bout de deux semaines, je tente de prendre du recul sur moi même, me trouvant trop fleur bleu, trop “tout” (sans être pour autant needy). Vous savez cet état ou on essaye de montrer que ce qu’on a de meilleur, m’voyez ?
Je décide donc, à la lecture de je ne sais plus quel message empli de sagesse de Blusher, de m’avouer que, oui, j’étais amoureux, ou en one-itis. Mais qu’elle avait pas besoin de le savoir. Pas pour l’instant du moins. Et que je devais me reprendre.
Ca n’a pas manqué. Ce week end, je l’a retrouve à la gare :
Faut qu’on discute.
J’ai pas réalisé. La guillotine est tombée.
J’ai pas trouvé d’autres mots que “C’est pas grave” et “Bonne continuation”. Ca a duré 1min30. J’ai pleuré comme une madeleine ensuite, beaucoup. J’ai tenté le SMS de reconquête, lui avouant tout, pas de réponse. J’étais triste et furieux qu’on ai même pas essayé. Mais aujourd’hui je lui en veux plus. C’est une fille bien, et je lui souhaite beaucoup de bonheur pour la suite.La distance j’y arrive pas, j’arrive pas à m’attacher. Ca me fait mal parce que tu vaux le coup.
J’éprouve plus rien à l’heure actuelle, et je m’impressionne de la vitesse à laquelle je m’en remets.
Et après avoir rencontrer une fille comme elle, avoir passer tellement d’étapes, m’être cru dans un film pendant un mois, et m’être pris ça dans la gueule pour finir, je vous jure, putin que j’ai envie d’envoyé de la bûchette.