Apprendre à dire NON

Note : 6

le 31.03.2024 par Locknar

8 réponses / Dernière par Gafano le 08.04.2024, 14h03

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Bonjour,

Voila j'ai un problème, récemment mon employeur m'a dit "vous avez une qualité qui en fait n'en est pas une: vous ne dites jamais non". Je pense qu'il faut que je travaille sur cela, que mon modèle mental n'est pas bon. En effet, au travail je me dis qu'il faut obéir, que les bons employés sont ceux qui font ce qu'on leur dit de faire.

Mais en fait tout cela est faux, je me rends compte que si tu dis jamais non on te prend pour un faible et cela peut nuire à ton évolution de carrière car comme l'a rajouté mon autre employeur "certains peuvent en profiter". Cette phrase a été une révélation sur mon passé.

Voila d'où ma question qui découle de cela : quel est votre projection mentale dans le travail, vos modèles mentaux pour savoir dire NON, imposer des limites et ne pas être pris pour un faible.

Merci d'avance pour ceux qui prendront le temps de me répondre.

Bonne journée à tous,

Sais-tu quelles sont tes limites, pour commencer?
Si c'est le cas tu sais qu'il faut dire non quand on les dépasse. La question du comment est accessoire.
C'est à la charge de celui qui fait la demande de te convaincre. Pas à toi de te justifier.
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Bonjour,

C'est la ou est le problème je pense, je n'ai pas vraiment de limites. Je pense que ça viens d'un manque d'estime de soi.
En plus j'aimerais faire du management et je pense qu'il faut vraiment que j'améliore cela pour être performant.

C’est un vaste sujet qui dépend aussi de ton secteur d’activité.

D’une manière générale, l’employeur veut probablement que tu saches dire non aux autres, mais pas à lui hein.

Peut-être as-tu certains automatismes et/ou croyances par rapport à ça dont tu sens qu’il est temps de les réformer.

Il est vrai que le zèle peut te faire apprécier mais pas forcément estimer.

Globalement, je dirais qu’il s’agit de ne pas faire plus que ce pourquoi tu es payé. Et de bien distinguer politesse et gentillesse.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] A lire le 03.04.24, 21h05 par Onmyoji

Savoir dire non est important quand la priorité de ton management serait remise à plus tard pour la priorité de quelqu'un d'autre.
Ou si ce qu'on te demande a un impact non mesurable sur ton secteur.
Il faut aussi savoir mesurer quand tu vas faire quelque chose pour répondre à une urgence, pour que finalement les autres ne soient plus si pressés.

Et puis oui, savoir quelle est ta limite en terme d'attitude, de respect, la place que tu veux donner à ton job (faire du presentéisme n'est pas si bien vu), etc.
Ça aide à formuler des objections. À poser des objectifs et des cadres d'interprétation aux demandes aussi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 07.04.24, 13h21 par Locknar
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Dire oui ne signifie pas qu’on va systématiquement plaire, qu’on ne va heurter aucune sensibilité, et qu’on fera de la meme manière preuve de bonne volonté de sa hiérarchie.

En entreprise, il y a une légende, véhiculée par ceux qui ne tarissent pas d’éloges sur leur mérite leurs compétences, qui dit que plus tu souffriras plus tu apprendras de choses. Certains y croiront, d’autres pas, mais on l’a tous déjà entendu. Sauf que l’entreprise ne te donnera pas toujours les compétences que tu désires. Pour récompenser un collaborateur « au mérite » y a pas dix mille récompenses :
- Offrir de nouvelles compétences à travers une formation/ certification
- Offrir une augmentation de salaire permanente et récurrente
- Offrir une prime de performance ponctuelle
- Offrir un élargissement des missions avec ou sans responsabilités managériales (te mettre un stagiaire/ alternant, pas forcément un CDI sous toi)
- Changer le nom du poste pour un truc plus flatteur (ne vient pas toujours avec des missions à plus hautes responsabilités)

Parfois les récompenses sont distribuées par le management aux mauvais profils, parce qu’ils ont menacé de partir. Toutes les recompenses peuvent venir simultanément, par paire, par trois ou séparément. Ça c’était pour presenter ma vision/ compréhension des choses avant de rentrer dans les détails. Chaque récompense cédée par le management vient avec son lot de résultats espérés, elle résulte d’une comparaison des collaborateurs entre eux. Sinon tout le monde serait augmenté et promu à hauteur égale. Donc y a bien cette idée de comparaison basée sur des critères de différenciation légitime ou pas, justes ou pas. C’est à la discrétion de la hiérarchie. Ce sont des humains après tout.

Mine de rien les compétences c’est important pour savoir quand quelque chose est faisable ou non. Ce n’est pas la meme chose de refuser une mission du fait de sa faisabilité ou par manque de volonté. Une personne qui maitrise l’aspect technique d’une chose n’aura pas le même niveau d’information qu’une personne qui n’en maîtrise pas les tenants et les aboutissants. L’entreprise place ses intérêts avant les siens. Elle ne récompense (et le mot est intentionnellement choisi) que les soldats qui ont prouvé leur loyauté et lorsqu’elle a y voit un intérêt. Parfois, les entreprises font des demandes qui ne sont pas mal intentionnées. Elles demandent par intérêt et c’est au collaborateur de dire non. S’il ne refuse pas ce n’est pas forcément qu’elles veulent profiter de lui mais qu’elles ne savent peut-être pas qu’elles en demandent trop, que la demande n’est ps faisable faute de ressources, de moyens, de temps, etc.

C’est contradictoire comme apprentissage de demander aux collaborateurs de faire plus que les autres pour se différencier car dès lors où on accède à un poste managerial, on passe de l’autre côté de la barrière et on fait vivre exactement la meme chose que ce qu’on a vécu. C’est exactement sur ça que repose le système de primes. On veut récompenser celui qui donne le plus (en nombre d’heures passées, en flatteries ou en performance ça dépendra des préférences du management), c’est sur ce critère qu’on détermine les plus « méritants ». Si on n’a pas pris le temps d’étudier la question et qu’on ne se rend pas compte des limites de ce j’on nous a fait vivre, on rentre alors dans un cycle de répétition sans fin. Ce n’est pas mal si on a bien été managé et qu’on est d’accord avec la stratégie de sa boîte, ça devient un problème quand ça n’a pas été le cas.

En accédant à un poste managerial on accède à des informations que d’autres n’ont pas, on représente désormais les intérêts de l’entreprise et on devient en quelques sortes son bras armé. De plus, apprendre à se faire respecter en tant que manager, à faire respecter les deadlines, à former, à partager des missions à ses subordonnés, et à avoir cette posture d’évaluateur sans pour autant être ami, est un jeu d’équilibriste qui requiert assertivité, perspicacité et leadership.

Tu ne pourras pas plaire à tous et tu devras apprendre à plaire autrement qu’en t’alignant à l’avis des autres. Tu l’as peut-être déjà remarqué, souvent quand tu es trop gentil avec les gens trop rapidement, ils ont tendance à croire qu’ils t’ont dans la poche et à prendre des libertés. Quand la personne ne face a la maturité suffisante ça n’arrive pas, mais malheureusement, ces personnes sont rares en entreprise.

Il y a plein de règles et d’enseignements contradictoires en entreprise tout comme les règles sociales qui régissent nos sociétés le sont tout autant. Mais ce qui est certain (en toit cas à mon avis) c’est qu’un individu qui se fait respecter c’est un individu qui respecte ses propres ressentis, ses limites, ses envies. Qui sait les communiquer calmement sans forcer les choses, et souvent les personnes qu’on apprécie le plus sont celles dont on connaît les intentions et qui reconnaissent avec honnêteté ce qu’elles pensent. Ceux qui jouent un rôle sont aussi médiocres que ceux qui les admirent. Plus le temps passe et plus les generations Y représenteront une proportion relativement importante en entreprise. Actuellement, j’ai lu quelque part que les millennials représentaient déjà 1/3 des effectifs. Pour bref rappel ce sont des segmentations tirées du marketing pour différencier les consommateurs par rapport à la génération à laquelle ils appartiennent. Chaque generation vient avec ses références culturelles, sociales politiques, innovations technologiques et il en résulte des convictions personnelles qui se reflètent dans leur consommation et leur vision du travail, de l’équilibre vie pro/ perso.

Pour moi, ne pas comprendre qu’il y a un remplacement de culture du fait des digital natives en entrrprise, du fait de l’abondance accrue de ressources sur le management, sur les connaissances RH, c’est une erreur. On dit tout le temps que chaque generation pense révolutionner la précédente mais avec les digital natives, y a quand même des pratiques au travail qui changent.

En entreprise comme dans la séduction ou le dating, notre vision de ce que c’est d’avoir confiance en soi, nos idéaux sont intrinsèquement liés à notre culture et à nôtre génération par extension. Certains arrivent à s’en détacher plus ou moins bien, mais on peut observer des points communs qui expliquent pourquoi les générations restent en marketing un critère de différenciation non négligeable et plein de sens pour étudier le comportement des consommateurs.

Je pense qu’il faut étudier de plus près ton histoire personnelle, mais aussi prendre du recul dessus. Les enseignements de nos chères sociétés ne sont pas toujours les bons. Surtout la mentalité en grande entreprise française. Et on s’aperçoit même que ce sont souvent des outsiders type Elon Musk, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos qui sont idéalisés. Ils apparaissent comme des modèles de réussite à posteriori du fait de leur réussite mais beaucoup semblent oublier qu’avant de devenir des grands patrons c’était des gens lambdas qui ont refusé de suivre certaines dynamiques majoritaires. Sans oublier que dans leurs vies persos ces gens ne sont pas les personnages publics tels qu’ils nous apparaissent. Je ne dis pas qu’il faut être un geek asocial et qu’il faut les prendre pour exemple. Mais on lit souvent ce qui nous arrange quand on a le recul nécessaire pour apprécier un problème dans sa globalité. Je ne pense ps qu’il y ait vraiment de modèle à suivre ni pour les hommes ni pour les femmes. Je ne rentre même pas dans le sujet des modèles des femmes car en entreprise plus elles occupent une position managériale élevée plus elles sont statistiquement masculines.

Je pense qu’il y a des choses intéressantes à observer avec ce qui se passe en ce moment :
- avec les nouvelles technologies,
- avec le plus grand partage de ressources RH/ managériales,
- le fait que changer d’entreprise tous les 2 ans ne soit plus si mal perçu qu’il y a 20 ans,
- le fait qu’avec le covid et l’essor d’applications démocratisant le trading chez les parriculiers, il y ait de plus en plus de personnes investissent dans la bourse, qui ont des revenus complémentaires qui s’ajoutent au salaire (dropshipping, cryptos, youtube money, influenceurs insta). Il n’a jamais été aussi facile de générer des revenus complémentaires.

Il y a 10 ans, si quelqu’un disait vouloir devenir les digital nomad ou influenceur, beaucoup se s’en seraient moquées. Avec la barrière plus mince entre monde réel et virtuel d’une prt, d’autre part avec les opportunités de revenus plus faciles couplées avec des technologies et un regard social plus positif, à mon humble avis, tout cela converge vers un changement de modèles sociaux. Ça ne veut pas dire que tout le monde arrivera à s’enrichir de cette manière et que c’est le but ultime. Mais ça permet de moins se mettre la pression dans un boulot traditionnel en se disant que si on ose dire non à son manager on va se faire virer. Et là j’ai tout à fait conscience que je fais partie d’un secteur pro qui a plus de demande que d’offre et que je suis du bon côté de la barrière. Mais ce que je veux dire c’est qu’internet ne manque pas de ressources pour nous permettre de réfléchir et changer notre vision de la vie. Et je ne rejoins pas du tout les mastodontes du développement personnel en affirmant que « si on veut, on peut ». C’est juste qu’avec ces informations plus accessibles il ne faut pas se fermer de portes et s’entêter dans un modèle ou des croyances qui ne nous conviennent pas lorsqu’on se heurte à un rocher. Y a plein de gens qui reprennent des études, des mères de familles célibataires, des salariés en galère qui font deux jobs alimentaires pour survivre. Y a des sacrifices à faire et une mauvaise période à passer mais qu’est-ce qui est pire ? D’attendre et ne rien faire ou bien changer les choses, même à un rythme lent, même en faisant les choses en 10 ans ? Ça sera toujours mieux que d’abandonner l’idée alors que contrairement à il y a 20 ans, il y a des ressources bien plus accessibles qu’avant. Les générations X sont nombreuses à avoir fait carrière dans une seule et même entreprise. Changer c’était synonyme d’instabilité, se tourner vers des activités complémentaires c’était être un fou furieux, un outsider. En grande entreprise, beaucoup continuent à le penser, 20 ans d’écart ne suffisent pas pour opérer des changements radicaux, il y a toujours des résidus, des représentants de chaque génération (sans que ça soit mal) mais ceux qui restent dans l’idée que la réussite passe par un seul et même modèle ne sont pas les plus faciles avec eux-mêmes. Tant mieux si certains réussissent en pensant ainsi mais ce n'est pas à la portée de tout le monde. Et quand un résultat ne nous convient pas, on change les paramètres. Tu verras que j’ai évoqué plusieurs paramètres, pas seulement la diversité des revenus, l’approche du boulot, l’introspection, la thérapie, la prise de recul sur les choses et l’indulgence avec soi. Je ne me suis pas contentée d’opposer les générations en présentant les méchants et les gentils d’un côté et de l’autre de la rive. J’ai parlé de mentalités, de pratiques, de pensées, croyances, en empruntant des notions au marketing dans un but de simplification, mais j’ai aussi essayé d’inscrire mes mots dans un contexte précis.

Chacun vivra sa vie comme il le désire en choisissant ses modèles, ses combats et ses sacrifices. Ce n’est pas une obligation de s’enrichir pour être heureux. Mais générer des revenus complémentaires permet de limiter la pression que représente un job salarial en mettant ses yeux dans plus paniers. Ça permet de prendre les choses avec plus de recul et donc d’etre plus détendu. Ce n’est pas le modèle rêvé de tout le monde. Tout le monde ne réussira pas de la même manière avec les memes efforts et les memes sacrifices. Chacun mettra le temps et l’argent qu’il voudra dans la limite de ce qui est possible pour lui. Mais, ce n’est pas une mauvaise chose d’envisager des changements profonds et tangibles plutôt que ressasser notre passé, notre conditionnement éducatif, etc. C’est bien d’aller en thérapie mais c’est bien aussi de mettre en place des actions concrètes pour nous aider à prendre du recul. Je suis pas fan du discours qui dit qu’on est son propre frein. S’autoflageller n’apporte rien. Comprendre son passé devrait avoir pour but de nous aider à mieux choisir en connaissance de cause, à nous libérer du poids ou du conditionnement qui nous restreint et nous refrène. Savoir dire non ça veut tout dire et son contraire, selon le contexte les conséquences peuvent être limitées comme elles peuvent être incommensurables et permanentes. Il faudrait des erreurs pour faire un arbre décisionnel qui répartirait les scénarios avec le poids que chaque décision représenterait.

Finalement c’est bien de se remettre en question mais agir autrement c’est ça renforcera une nouvelle habitude et la rendra plus naturelle. Et franchement les livres de développement personnel c’est de la pure bêtise si on prend tout au premier degré. Mais ils ont quelque chose de positif dans la mesure où ils peuvent initier une réflexion. Pour aller plus loin, les livres managériaux des années 80/90/2000 et les ted talks sont loin d’être nuls. Un livre ne se lit pas de la même manière par deux personnes et par la même personne à deux moments différents de sa vie. Ça montre bien qu’on prend ce qu’on veut à niveau d’information égal. Apres, on se différencie par nos interprétations et actions résultant de telle lecture. J’espère que mes nuances sont assez visibles et que les généralités que j’ai empruntées par simplification ne sortiront pas de leur contexte.
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  • [+2] Post responsable le 07.04.24, 13h07 par Locknar

Salut,

Merci pour vos réponses sincères et avisées.

Je pense que tout ce que vous avez dit est constructif. En tout cas en ce qui me concerne ça m'ouvre des possibilités de réflexion.
En faisant un retour sur mon ancien job, je me souviens que ma responsable m'avait reproché de faire trop le travail d'une autre personne quand elle me le demandait et qu'elle profitait de moi. En fait c'est un défaut que j'ai en moi de tout le temps vouloir bien faire quitte à m'oublier et à faire passer l'intérêt général avant mon intérêt personnel.
Mais en fait si je réfléchis bien l'intérêt général passe par le fait que chacun fasse son travail et pas qu'il y en ait un qui fasse le travail des autres.

Je pense que quand notre responsable nous demande de faire une chose, il faut la faire, à moins que cela ne dépasse notre champ de compétence. Mais pour une bonne répartition au travail, il ne faut pas faire le travail des autres. Maintenant à moi de dire "non" calmement, avec sérénité et confiance pour pouvoir atteindre mes objectifs de la meilleure des façons.

Gafano, j'ai déjà lu plusieurs livres sur le management mais je n'ai qu'une petite expérience de deux mois qui n'a pas fonctionné, j'étais trop jeune, je sortais de l'école et trop tendre. J'ai envie maintenant de foncer et de retenter ce genre de poste. Au moins prendre un risque et tant pis si j'échoue, je me relèverai.

Néanmoins, il me faut changer certaines choses pour être performant, au moins savoir dire non quand il faut le dire. Il faut aussi je pense qu'il faut que je travaille sur le fait que les employés ne restent jamais sans rien faire.

Mais il me faut une expérience professionnelle pour apprendre et évoluer

Prendre Musk et co comme exemple c'est aussi un super biais du survivant. Beaucoup plus de gens réussissent dans leur entreprise en étant socialement ajustés, ce qui veut pas dire se conformer à tout.
On les remarque juste plus parce qu'ils ont une attitude atypique. Mais si on prend musk, il a juste eu un parcours "normal", il a ecrit sa légende personnelle ensuite. Au départ c'est le fils d'un millionnaire avec des mines de diamant, hein, il a juste bien investi. Tesla c'est pas son bébé, comme Paypal ne l'a pas été, il a juste imposé son style à un moment en évinçant les créateurs qui avaient tout mis dedans pour que ça marche. Il a juste fait le branding derrière et des déclarations, c'est un bon communicant, mais c'est pas un génie scientifique ou autre. Après c'est vrai, il sait pas entendre non et il pousse les choses pour que ça fonctionne, c'est déjà bien. Mais d'autres l'ont fait aussi, c'est pour ça qu'on est allés sur la lune ou qu'on a créé des bombes atomiques en 4 ans. Pour autant ce ne sont pas forcément des esprits qui n'acceptaient rien. Au contraire.

Pour le reste, s'il y a de nouvelles pratiques ce n'est pas le fruit d'une génération en particulier, c'est surtout parce que le management voit son intérêt à ce genre de choses. Le télétravail c'est moins de charges fixes pour les entreprises, moins de tickets restau, moins d'infrastructures, des coûts supportés par les salariés, moins de transports à charge. Les méthodologies à la con comme l'agilité c'est plus une manière de donner l'illusion d'écouter et masquer l'aspect hiérarchique. Mais à un moment à part institutionnaliser la psychorigidité en tâches numérotées, et donne des pseudos récompenses affect des formations de ce type qui servent à rien, qui coûtent un bras mais permettent pas aux salariés d'acquérir des talents qui leur donneraient la capacité d'aller voir ailleurs, ça fait pas grand-chose. Et comme c'est promu par de grands groupes qui ainsi peuvent vendre des sceaux de valeur à de plus petites entreprises qui ont besoin de validation pour se légitimer, c'est pas près d'arrêter.
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  • [+1] Intéressant le 08.04.24, 10h41 par Locknar
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Tu fais bien de compléter mon message précédent. Je ne vois pas de contradictions.@Onmyoji

J’ajouterais au passage où tu parles de la charge financière que représente le coût de formation que cela représente pour l’entreprise, que c’est bien parce que ce coût doit comporter un retour sur investissement que ces dernières sont si réticentes à en céder et que parlais de se former par ses propres moyens plutôt que d’attendre que l’autorité toute puissante récompense le salarié modèle et bien intégré. On peut attendre 3 ans/ 10 ans quelque chose. Si l’entreprise n’en voit pas d’intérêt son but, au sens juridique étant lucratif, ne sera de récompenser un comportement que si elle y voit un intérêt pécuniaire…

Ensuite, Musk est un exemple pour capitalistes, pour une raison que je trouve interessante et riche en analyse. Ceux qui le prennent pour ne représentent pas la majorité mais ceux qui le font s’appuient sur les faits les plus récents pour juger ses réussites. Il y a dans le côté disruptif quelque chose qui fascine, quelque chose qui donne espoir, surtout quand on juge que la chance peut profiter à n’importe quelle personne. C’est le même principe qui fait jouer les gens au loto, on n’en est pas loin quand on croit en un ascenseur social fonctionnel.

Mais il ne faut pas oublier que les compétences qu’on trouve sur internet et que Bernard Arnault aime à rappeler ne sont pas accessibles à tous. Je fais référence à ma révélation qu’il a faite en direct sur, C à Vous, l’émission française, où il dit qu’avec 250€ il peut faire des millions avec Spark Genesis AI. Lien ici :
https://infoaboutalan.org/bernard/land/ ... _id=181930

Il faut une formation de base, il faut de la rigueur, savoir où chercher, comment interroger les IA, bien s’entourer et surtout bosser en entreprise donne accès à des ressources précieuses et non négligeables sur des technologies de pointe. Les formations classiques ne sont pas à jeter par la fenêtre, elles apprennent à apprendre et surtout, en entreprises, surtout en France, ce sont les diplômes qui conditionnent l’accès à certains postes. Les autodidactes qui sont hyper forts et qui réussissent à tour chambouler sans passer par des formations classiques sont très rares en nombre. Ce sont des surdoués avec des qualités disruptives non négligeables. Donc c’est bien de le rappeler pour ne pas faire culpabiliser ceux qui ne réussissent pas.

Il y a un culte des autodidactes qui est aussi culpabilisant pour ceux qui ne réussissent pas qu’il est narcissisant pour ceux qui ont réussi et pensent pouvoir donner des leçons de morale a posteriori quand la conjoncture économique leur a permis de réussir. C’est comme parler de prophéties. Les communautés scientifiques et économiques sont assez riches pour pondre des études qui couvrent tout le camaïeu d’avis et leurs contraires avec des arguments solides et plausibles. Quand un événement arrive, et qu’on découvre qu’un sachant l’avait prédit c’est toujours plus simple dire a posteriori qu’il avait raison et que les autres avaient tord. Mais avant la survenue de l’événement en cause qui permet de mettre en lumière les mécanismes et les liens de causalité, rien ne permettait d’imaginer que tel expert avait plus raison qu’un autre. Beaucoup d’experts sont brillants et la conjoncture difficile à anticiper même si cyclique. Parce qu’on a du mal à imaginer les liens de causalité et la pondération des paramètres en plus, de ne pas réussir à cerner ceux qui sont pertinents, ce n’est pas aujourd’hui qu’on saura prédire l’avenir.

Il est souvent plus facile d’analyser les événements quand le dénouement a déjà eu lieu. Pour illustrer cette phrase, Musk et les autres sont les exemples parfaits. C’est plus dur d’anticiper les événements avant ce dénouement si fort en sens, en analyse et en interprétation. Je n’ai pas dit que Musk, Zuckerberg et Bezos etaient des modèles plébiscités. J’ai juste évoqué ces modèles du fait de leur réussite financière apparente, a posteriori et de l’idéal qu’ils incarnent, cet ascenseur social fonctionnel qui tranquillise les classe moyennes et modestes.

Pour prolonger l’idée, avec des données suffisantes on est toujours en mesure de tirer les conclusions qu’on veut à condition que la survenue des événements soit cyclique. Mais, un modèle en dit beaucoup sur ses fans/ adorateurs pour ne pas dire public/ partisans. Certains idéalisent la réussite financière en oubliant l’individu derrière son personnage public. Il y a toujours un côté qui fascine dans les personnages publics, plus que les autres. Musk aime faire son show.

Mais là n’est pas la question. On s’en fout de savoir comment machin a réussi et combien de femmes il se tape. Avoir les compétences, en se forant par ses propres moyens, ne pas reposer uniquement sur son salaire pour bien vivre, ça permet de prendre du recul sur la vie. Ça ne soustrait pas à l’effort du vivre ensemble dans un collectif. Mais c’est toujours mieux que de se plaindre en thérapie en restant dans une situation qui ne nous convient pas sans envisager de changer les choses. Apprendre à dire non ne s’apprend pas juste en faisant son introspection dans son coin avec un thérapeute bienveillant. Ce qui renforce la confiance en soi ce sont les expériences positives, ce sont les situations où on se sent légitime et capable. Accumuler de nouvelles compétences est un moyen de se donner confiance en soi, en plus de chercher à comprendre ce qui nus empêche de nous affirmer. C’est encore plus important de continuer à faire grandir son savoir en entreprise pour progresser au même rythme que les nouvelles technologies. C’est encore plus important pour que derrière le discours et les paroles il y ait des éléments tangibles. Travailler son comportement et ses paroles n’est pas le plus difficile. Le plus difficile c’est d’être cohérent avec ses actes, c’est d’être compétent et surtout c’est d’être authentique. Parce que sire non c’est facile mais que la durée si ça traduit un mensonge, de l’incompétence, l’individu lui-même se rendra compte de sa supercherie.

Tout le travail thérapeutique a pour but d’encourager l’individu à mettre en application les solutions qu’ils a identifiées. Le but final c’est que ces nouveaux enseignements et relectures de ses experte personnelles lui permettent de réajuster sa trajectoire et de modifier son comportement jusqu’à ce qu’il se sente maître de ses moyens et de sa vie.
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  • [+1] Intéressant le 08.04.24, 16h27 par Locknar

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