Jeudi 2 : La soirée improbable...
J'ai vécu hier soir une soirée très représentative de mon problème majeur en séduction.
A savoir que je séduis celles qui ne m'intéressent pas, et ne séduis pas celles qui m'intéressent...
Rewind <<
A l'origine, j'avais prévu de passer ce Jeudi de la Chandeleur dans une brasserie parisienne que j'affectionne particulièrement avec deux amis. (K. ma FF potentielle et un ami)
On avait déjà repoussé la date une fois.
Ensuite K. ayant à moitié oublié qu'on faisait une soirée et donc de s'organiser en conséquence, joue l'incertitude.
Mon pote commence par me dire "ouais bof, ils prennent pas les tickets restaurant", Je propose cinq autres plans différents, il n'est d'accord avec rien et propose LE truc qu'il sait que je ne veux pas faire (fondue/raclette).
Au final, K. me dit que c'est bon et le temps que je lui dise que c'est cool et que je suis content qu'on se voit elle me fait "Ah, L. (mon pote) m'a dit que c'était annulé ?"
Je dément.
Elle revient à la charge en invoquant une météo froide pour reporter d'une semaine. En proposant un jour ou je ne suis pas libre.
Finalement, L. me dit qu'il craint que sa voiture ne démarre pas à cause du froid, et trouve un prétexte familial pour ne pas sortir ce jeudi soir.
Finalement, blasé, j'annule Jeudi matin.
J'en suis donc là ce Jeudi soir, moral dans les chaussettes. Je prends sévèrement sur moi pour essayer de ne pas prendre la chose personnellement mais n'y arrive pas. (Quand deux amis négocient dur pour changer le lieu et la date pour finalement se décommander la veille, ça plombe un peu).
N'ayant pas envie de rester seul à déprimer chez moi, je vais chercher un plan sur mon site de sorties préféré. J'hésite sérieusement entre une Soirée série Z dans un café gothique, un Afterwork alcoolisé aux champs et un Diner dans une école hôtelière juste à coté de chez moi (Ah, des places qui se libèrent en dernière minute > Banco !)
Trop tard pour m'inscrire "officiellement", je laisse un message disant que je viens en renfort s'il manque des personnes. C'est le genre de soirée ou il faut réserver sa table 15 jours à l'avance et il est de très mauvais ton de se décommander, par égard envers les étudiants. Ce qui n'empêche pas les gens de le faire quand même.
Je me fixe aussi un objectif pour travailler mon game :
1-Passer une bonne soirée et me remonter le moral.
2-Ne pas trop parler de moi, comme j'ai trop tendance à le faire et la jouer mystérieux, confiant et provocateur (Cocky & Funny). Et voir ce que ça donne.
Vu mon humeur, c'est un bon défi.
Bref, j'arrive là bas comme une fleur, prêt à me faire rembarrer, j'assume.
Je tombe sur un groupe de 45-50 ans en moyenne 3 Hommes, 4 femmes, aucune HB, aucun potentiel, je ne les noterais même pas.
L'organisatrice de la sortie est en plein stress à cause des changements de dernière minute.
Je me présente en expliquant bien la situation.
Une personne qui avait décommandé a envoyé une amie à elle (Appelons la I.) pour prendre sa place, mais l'orga a ramené des amis à elle. On se retrouve à 9 (dont 1 retardataire, un ami de l'orga), le maitre d'hôtel nous indique que la table est réservée pour 6... Le ton monte, je sens que ça va partir en couille et me prépare à m'éjecter poliment.
Là, l'orga me retient par le bras en me disant "Non mais toi, tu n'y es pour rien, tu reste."
Un peu surpris, je n'insiste pas et retourne discuter avec le groupe qui est un peu gêné par l'ambiance un poil délétère... Pendant que l'orga prend I. à part, j'essaye de détendre l'atmosphère.
Au final, I. s'éjecte (ou se fait éjecter, j'ai pas cherché à comprendre), cruellement... J'apprendrais par la suite qu'elle était la première arrivée sur place (et moi le dernier

).
Je suis un peu gêné, mais j'ai été suffisamment clair en disant que j'habitais à coté et que ce n'était pas un problème pour moi s'il n'y avait pas de place. On m'a retenu, soit.
Finalement la table de 6 se transforme en une table de 8 et on s'installe.
Les conditions sont réunies pour moi :
Pas de femme qui m'intéresse, des personnes que je ne connais pas et l'irrespect de l'organisatrice pour I. ne me pousse pas à me montrer trop sage, ni trop respectueux...
Je suis là pour essayer une combinaison de comportement, et voir ce que ça donne.
L'ambiance a du mal à décoller, on discute de conneries, du décors de la salle, de la météo...
Je pousse les hommes à choisir un vin, ils sont timides, soit. Je prends la carte en écoutant les suggestions du sommelier. Hop, un p'tit Pomerol 2006 à 22€ (Pour les non parisiens, à 22€ en général on a du bas de gamme dans les restaus), je le goute... et là

il déchire !!!
Tout le monde approuve et me prend pour un oenologue confirmé... (Je ne connaissais pas le Pomerol, c'est pour ça que j'ai voulu essayer. Merci au passage à FK pour
[VIN]Oenologie, les bases : comprendre et apprécier le Vin.)
Je réponds simplement, et légèrement
"Non, je ne suis pas un alcoolique, pas encore du moins... simplement, j'aime les bonnes choses."
Tip pour les gars : écoutez les recommandations du sommelier, c'est VOUS qui choisissez ensuite, et c'est VOUS qu'on remerciera pour votre expertise (DHV)
Au moment ou les premiers plats arrivent,
la retardataire arrive, la trentaine, grande et fine, un joli regard. Disons une 6. Elle se retrouve à coté de moi.
La discussion repart sur la décoration très 80's de la salle, je glisse des allusions sur la répartition des couleurs et les effets de lumière.
HB6 (intéressée) : tu t'intéresse à l'architecture ?
Moi : Oui, j'aime le design surtout, et la décoration, ça m'intéresse pas mal, mais plus généralement, j'aime les belles choses...
Coup de chance, mademoiselle envisage de créer une société de... comment déjà ? "Intégration écologique de la diversité biologique en environnement urbain" Un truc comme ça.
Ce qui inclut la création de jardins suspendus sur les toits d'immeubles en construction...
La discussion devient intéressante et s'anime.
En parallèle le premier plat est juste délicieux ! Tout le monde semble se demander avec quoi c'est fait... Je détaille donc la composition des plats.
Non, ce ne sont pas des lardons, c'est du magret de canard fumé."
Rien de bien magique, j'ai simplement pris la peine de lire le menu à l'entrée
Petite allusion au fait que je sais, et aime, cuisiner (DHV).
On continue avec le second plat, toujours aussi délicieux, la discussion tourne autour de la création de société.
Je glisse des allusions faisant comprendre que je m'y connais en création de sociétés, et que je gagne bien ma vie, mais élude les questions directes en répondant à coté de la plaque. Pas envie de parler boulot, je me souviens de la dernière soirée.
Je n'ai pas joué la carte "Dresseur de pingouins", mais c'était limite...
Au bout d'un moment il y a un petit blanc, j'en profite pour laisser les autres gars reprendre la conversation. Je ne veux pas monopoliser la soirée, même si toutes les femmes sont tournées vers moi et que je m'en rend compte.
Un des gars se lance.
Lui : Sinon, pour après, on peut aller danser, il y a une boite pas loin, on y danse la Salsa... un truc connu, la Chaga... Pacha... Pata...
Moi : La pachanga.
Lui : Oui c'est ça, tu connais ?
Moi : Oui, j'y étais hier.
Les femmes, quasiment en coeur :

"Tu danses la Salsa ???"
Je jubile, et suis un peu mort de rire intérieurement parce que ça en devient comique.
Ce n'est même pas moi qui ait amené le sujet... Ok, c'est lancé de toute façon, je déroule ma routine Salsa... (DHV bien rôdé)
Mais je sens que je suis un peu trop au centre des attentions, je ne veux pas "faire le coq", j'essaye de dévier la conversation en incitant les autres à parler d'eux. Ca marche mollement, et les femmes me relancent. J'élude, je dévie, rien à faire elles sont scotchées. En même temps ça m'amuse carrément, j'ai les idées claires, je contrôle totalement la situation, du coup je suis bien en confiance...
Arrive le dessert, simple et raffiné. Truc étrange, personne ne sait ce qu'est le "truc vert" et n'ose le manger. Et allez, on remet ça !
Moi : "C'est de l'Angélique confite, j'adore ça."
Tous en coeur : Ah bon ? C'est quoi ?
Et c'est reparti...

J'explique les différentes utilisations des variétés de fenouil en cuisine...
HB6 : Parce que tu cuisines
EN PLUS 
?
Moi : Ben oui, j'aime ça, les bonnes choses et tout...
Je me retiens de ne pas exploser de rire, les femmes sont en train de se trémousser sur leurs chaises en gloussant... (Pas très sexy ça d'ailleurs)
On finit le repas sur diverses recettes de cuisine et l'usage de certaines épices, puis sur un échange de bonnes adresses de restaurants (évidemment, j'en ai un paquet, j'suis un putain de bon vivant).
On me demande ou j'ai l'habitude d'aller, quand est ce que j'organise un repas chez moi, quand est ce qu'on va danser... Esquive, Feinte, Quarte...
Je rentre en essayant de décortiquer cette soirée purement improbable et ce que je peux en retirer.
Debriefing :
-Ca m'a bien remonté le moral, je me suis bien amusé.
-Très bon repas, de grande qualité avec un pur vin qui déboite, pour un tarif très raisonnable.
(30€ cocktail, entrée, plat, dessert, vin, café. Ca l'fait !)
-J'ai réussi à rester mystérieux, ne pas parler trop de moi, même quand on tentait d'insister.
-J'ai l'impression d'avoir plus éveillé l'intérêt en restant modeste sur mes différentes activités, la modestie apporterait-elle sa part de mystère ?
A approfondir
Ca ne transparait peut être pas dans ce FR, mais j'ai vraiment tenté d'esquiver les compliments et de ne pas attirer trop l'attention. Juste de détendre l'atmosphère et de trouver des sujets de discussion un peu plus intéressants que la météo et les bouchons du périph...
-Aucun intérêt pour les femmes présentes, à peine un soupçon pour la HB6, donc détendu et playful... cocky & funny.
-Cette sensation de contrôle total sur ce qu'il se passe, juste pousser de temps en temps sur un domino et voir tout le reste s'écouler exactement comme prévu. C'est un kiff !
Ah oui, et j'ai été super Alpha par rapport aux autres gars, et sans le faire exprès, ça m'étonne parce que je ne me considère vraiment pas comme un alpha. Peut être que c'est une qualité qui se développe avec le lifestyle de manière plus ou moins inconsciente...
A approfondir
Au final je pense être passé pour un homme de goût, cultivé, raffiné, bon danseur, bon vivant... Youch ! C'est pas loin de la vérité, au risque de paraître prétentieux, mais plusieurs trucs qui ont fait mouche n'étaient dus qu'au simple fait que j'ai lu le menu et écouté les conseils du sommelier.
Trop drôle
Le truc qui me fait des noeuds au cerveau c'est ceci :
Je séduis les femmes qui ne me plaisent pas, car je suis par nature "hard-to-get". Comme je n'en ai rien à foutre, je n'hésite pas à plaisanter et être détendu et confiant.
Avec les femmes qui me plaisent, je dois feindre le H2G, ce n'est pas naturel, j'ai envie qu'il se passe quelque chose. Du coup, je suis rapidement needy...
Comment transposer cet état de confiance et de détente lors d'une interaction avec une HBIntéressante ?
Je vais coller un post-it sur le miroir de ma salle de bain portant les mentions :
-Provocateur
-Confiant
-Mystérieux
Ca me parle bien plus que "Cocky & Funny"