[Auteur] Henry de Montherlant

Note : 0

le 10.09.2005 par Spike

73 réponses / Dernière par Quetzalcoatl le 17.12.2007, 01h04

Parce que des fois, on fait autre chose que regarder Netflix. Partagez et discutez ici de ce que vous aimez et de ce qui vous intéresse.
right, Duckie

t'as tout à fait le droit de penser et dire que ce que j'écris c'est bullshit, avec la prose que tu veux

et de dire à tous ceux qui m'idolâtrent que mes exploits sont bidons

le problème c'est que je n'ai ni les uns, ni les autres ( clin d'oeil pour rester dans le sujet)

ça mérite un point de vue plus précis, si tu veux :

la connerie des jeunes filles n'est pas fictive loin s'en faut
Costal, lui, l'est
car il ne peux tenir sa pose que parce qu'il y a des jeunes filles connes, sans elles, il n'est plus rien, c'est cela qui est pathétique

cette lettre est restée sans réponse ?
mon cul ! la lettre, il ne la jette pas au feu, il la garde, la lit, la dissèque, s'en délècte
il y répond, même, parfois
pourquoi ? elle est si conne pourtant cette hacquebaut ! par pitié, comme il le dit ? mon cul bis ! parce que sans hacquebaut, sa vie à lui est creuse, sans intérêt, il est vide et seul l'écrivain dandy, il a trouvé plus pathétique que lui, alors, il s'y accroche

Duckie, votre mission si toutefois vous l'acceptez: répondre à Paulo en expliquant votre point de vue et votre réaction une bonne fois pour toutes, tout ceci de manière chaleureuse et constructive, et sans avoir l'air de vouloir jouer au plus intelligent. Ce message...

Paulo, on partage depuis le début la même impression (cf mon post au début du fil): Costals prend la pose tout au long des 4 romans. C'est en fait ce qui les rend si bons, et finalement si plaisants à lire, même si perso Montherlant n'est pas mon écrivain préféré. Pour la même époque, je préfère Gide.
t'as tout à fait le droit de penser et dire que ce que j'écris c'est bullshit, avec la prose que tu veux
Ce que t'écris, c'est pas "bullshit", mec! T'es pas le seul à considérer Montherlant comme un imposteur et un menteur. Mais descendre un grand écrivain sous couvert de bonne morale, et précisément un écrivain qui se préoccupe avant tout d'esthétique et non pas d'éthique, c'est une impasse. D'autre part, tout le monde parmi ses lecteurs connaît sa vie, et tu semblais débouler en disant en gros "vous êtes tous des blaireaux d'oser aimer cet écrivain, je m'en vais vous raconter l'envers du décor moi", alors que le sujet mérite un poil plus de subtilité. Enfin, que l'homme Montherlant aie triché ou menti sur certains des aspects de sa vie, et pour autant que l'on souhaite en bon mouton faire la leçon à tous ceux qui s'écartent de la norme, cela nous laisse au final le plus important: l'écrivain.

Sinon, 2-3 trucs en passant
encore un qui a lu Nietzsche de travers
Ah bon? Merci de m'avoir mis au courant!

d'un ésthétisme bouffi et creu pour cacher la lâcheté, esprit mondain et méprisant, tendance gros délire antique (cf son suicide, ses oeuvres sur le corps des athlètes, la camaraderie
Un lâche qui se suicide, ça n'existe pas. Beaucoup diront "ouais il s'est suicidé par lâcheté, il osait pas affronter la vie", mais c'est faux. Pour commettre le geste lui-même, il faut avoir des tripes. Ce n'est pas un hasard si dans ce domaine les hommes se ratent beaucoup moins souvent que les femmes. Et d'ailleurs, on dirait que s'être suicidé pour éviter la déchéance du vieillard a fait de Montherlant un précurseur, étant donné que de plus en plus de gens sont favorables à l'euthanasie (+cf l'affaire Humbert), et qu'il existe déjà en Suisse une assoc' bien active (et légale) qui aide les gens à mourir.


Quant à la haine des homos que j'ai cru déceler (je me trompe peut-être) dans tes 2-3 posts, je suppose qu'elle te vient en partie de la lecture/écoute/visionnage de l'immense Alain Soral. Mais là encore, je me trompe peut -être. Mais bon, Ultimately, who gives a fuck? (la citation du jour, un carambar à celui qui en trouve l'auteur)

Voilà, j'espère que cette fois-ci on s'est compris. Sans rancune.

Cher Duckie,

commençons par la fin :

aucune haine des homos chez moi, je soulignais le caractère pédéraste de Montherlant (attirance pour les jeunes garçons, proche de la pédophilie, prôné par l'ami même de Montherlant : Roger Peyrefitte)
afin de contrebalancer l'amalgame Costal-Montherlant qui a été fait, pour souligner que Costal reste un personnage de fiction, et que toute admiration-tentative d'imitation est autant pathologique que ridicule, signe, comme tu le dis, que l'on passe à côté de la littérature, donc, de l'analyse critique (qu'elle fut volontaire ou non de la part de HdM, d'ailleurs)

(en passant la haine de Soral serait plutôt concentrée sur l'aspect communautaire gay, cf d'ailleurs une lettre d'un vieil homo qu'il publie dans un de ces bouquins, où il est remercié...)

sur le suicide, c'est assez compliqué, la lacheté concernait ses faits d'armes

notons qu'il s'est suicidé à 77 ans, en début de décrépitude physique, en faisant coïncider avec l'équinoxe d'automne : délire mystique, jusqu'au bout, c'est là où j'insistais;on est loin de l'écrivain maudit de 25 piges en pleine santé physique...

(d'ailleurs l'euthanasie, je suis pour; entre peur de la mort et peur de la souffrance, bien malin celui qui se permet de juger avec la vie devant lui, c'est un autre débat...)

tu l'auras compris, le ton volontairement extrémiste de mes posts avait pour unique but de recentrer le débat sur un aspect un peu plus critique de costal, en commençant par démonter le mythe Montherlant, afin d'être un minimum sérieux, et d'arrêter de se faire des films, comme ça en prenait l'allure...

la jouissance sadique, il faut le dire, que l'on peut ressentir en s'identifiant à costal lors de la lecture, devient n'importe quoi dans la vie réelle, d'où l'intérêt de faire l'équation Montherlant + Homo + Mytho + Miso = Costal => lecture critique ( premier degré = on se fout des jeunes filles, deuxième degré on a pitié de Costal/HdM)

PS : pour Nietzsche, je parlais encore de Montherlant, adepte...

Ce que je préfère chez Montherlant, ce sont ses aphorismes que l'on trouve ici ou là dans ses livres 8). Autant que je m'en souvienne:

"Je me fous du bonheur ! je n'ai pas besoin d'être aimé, j'ai besoin de grandeur !" (les Olympiques)

"La mémoire je te la laisse, elle est l'intelligence des sots !" (Fils de Personne)

"La famille (...) vous plongent dans une merdouille de petits honneurs. La solitude, cette aile, vous en tire" (Les Garçons)

"Se faire des amis est une occupation de commerçants, se faire des ennemis est un loisir d'aristocrate" (?)

A part ça, une singulière contradiction entre le jeune Montherlant va-t-en-guerre de la jeunesse, et le quadragénaire passif de 39-45. Mais au fond c'était mieux pour lui: si il était resté combattif, on l'imagine mal entrer dans la résistance (à cause de ses idées), alors sans doute aurait-il rejoint la LVF et combattu aux côtés des Allemands.

Pour ceux qui aiment cet ecrivain au sang bleu, "la petite castillane" n'est pas sans intêret, j'ajoute ces carnets (en 4 volumes) dont "la marée du soir" & "1939-1945" sont trés sympathique aussi, puis enfin "rose des sables". Bonne lecture
Audendum est aut omnia patienda.

L'éternel sujet: peut on faire abstraction de la biographie et se concentrer sur l'oeuvre?
Je dirai oui pour un écrivain, non pour un philosophe.
Malgrés tout je trouve dommage que les fervents lecteurs d' HdM ne s'exprime pas aprèsl'intervention de Paulo.
Je sais que je ne sais pas seduire.

Je suis désolé de détérer ce topic mais quelqu'un a-t-il les "Carnets" de Montherlant et saurait où les trouvrer ?

Il ne sont plus trouvables nul part... :?

Salut, le seul qui se vend neuf est au éditions gallimard (carnet numéro I) j'ai trouvé tout les autres d'occasion chez Gilbert, Fouille chez les bibliothéquaires d'occasion, tu devrais les trouver.

Le premier s'appel "carnets" , le deuxième, "va jouer avec cette poussière" , le quatrième "la marée du soir" , et le troisième "textes sous occupation" d'aprés mes souvenirs.
Audendum est aut omnia patienda.

ha bon ? je croyais que c'etait :
Carnets XIX à XXI
Carnets XXII à XVIII
etc...

et
Carnets 1930 à 1944 c'est quoi ?

Bon Spike tu m'a mis l'eau à la bouche, ce personnage que je connaissais que de nom m'a l'air vraiment très intéressant et j'ai l'impression qu'il aura la force de me procurer un des plaisirs les plus palpitants que lui puisse avoir : la satisfaction intellectuelle par la finesse de son écriture.

J'ai commandé Pitié pour les femmes et Les jeunes filles je vous tiens au courant si vous le voulez...

Syn a écrit :ha bon ? je croyais que c'etait :
Carnets XIX à XXI
Carnets XXII à XVIII
etc...

et
Carnets 1930 à 1944 c'est quoi ?
C'est démoniaque, c'est celui par lequel j'ai commencé

Il y a peu, un vieil homme, patient au servide de dyalise où travaille ma mère, m'a offert trois caisses de ses vieux livres. Je ne sais s'il se sentais trop malade pour en avoir désormais une quelconque utilité ou s'il désirait simplement, ayant appris que je faisais des études de lettres, me transmettre ce concentré d'excellence littéraire.

Le fait est que ça m'a fait jubiler. Des dizaines de bouquins jaunis par le temps, avec cette odeur de vieilles pages, vous savez ?
Parmi eux, Les jeunes filles et Les lépreuses de Montherlant. Puisque j'avais noté dans un coin de ma tête d'y jeter un coup d'oeil, j'ai donc entrepris la lecture du premier.

Putain, quelle claque. J'ai été soufflé par ce concentré de cruauté cynique parfaitement délectable. Costals est un personnage envoûtant, on est littéralement emporté par son magnétisme et son caractère libre, odieux et désabusé. On sent la part de lui recherchant la vibration de la vie chez les femmes qu'il choisit, tout en se comportant comme un pur mufle. "Le serpent masculin dans toute sa hideur", pour reprendre les mots d'Andrée. D'ailleurs, celle-là dégoûte autant qu'elle suscite la pitié. On en voudrait à l'écrivain de la malmener de la sorte si elle n'était pas si écoeurante.

Remarquez, ce n'est probablement pas elle qui souffre le plus, dans l'histoire. La fin du bouquin, limite glauque, met mal à l'aise et introduit fort bien le titre du second tome.
D'ailleurs, si je n'étais pas au beau milieu du Mépris (une autre perle laissée par le brave vieux), je courrais l'acheter, celui-là.



"L'homme ne s'intéresse pas à la femme quand ses sens sont satisfaits, et c'est une des tragédies de la vie d'une femme, le jour où elle en prend conscience pour la première fois. "
“A gentleman is simply a patient wolf.” - Lana Turner

Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
WalterK a écrit :Ce que je préfère chez Montherlant, ce sont ses aphorismes que l'on trouve ici ou là dans ses livres 8)
+1.
Et ça me rappelle Spike parfois :mrgreen:

Lito

WalterK a écrit :"La mémoire je te la laisse, elle est l'intelligence des sots !" (Fils de Personne)
"Avec une âme de feu, Julien avait une de ces mémoires étonnantes si souvent unies à la sottise" Stendhal, Le rouge et le noir, livre premier, chapitre 5.

HdM a décidément de belles références :)
Hunt must go on.Q

BON PLAN SEXY : De -15 à -70% chez la boutique sexy LoveHoney.fr. LoveHoney.fr propose toute l'année des réductions très agressives sur leur catalogue lingerie, sextoys et autres accessoires. Suivez ce lien pour consulter les offres du moment.

Vous pouvez aussi soutenir FTS en passant par ce lien pour faire votre shopping sur Amazon.fr

Répondre