La lenteur

Note : 31

le 18.05.2014 par lucie1

26 réponses / Dernière par Yes le 03.06.2014, 20h21

Un forum pour s'entraider et parler fitness, musculation, sport, alimentation, hygiène de vie et, d'une manière générale, tout ce qui contribue à une bonne santé physique.
Non mais y'a une différence entre être efficace et prendre du temps pour soi. Ca vous saute pas aux yeux?

On parle d'apprécier les vacances et de savoir prendre son temps, pas de rien foutre.

Et puis je vais te dire Outksat, quand t'as un rendement 2 fois supérieur à la moyenne, tu bosses autant pour produire plus ou tu bosses moins pour produire autant? Moi je choisis le temps, voilà tout.

C'est ca la question.


(Cela dit, tu souleves un point interessant Outkast, mais je crois que c'est hors sujet.)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Intéressant le 03.06.14, 20h22 par Yes

Non mais prendre du temps pour soi ai quotidien, en vacances c'est normal.
Mais dans la cadre du travail, j'ai déjà eu des stagiaires qui n'en faisaient qu'à leur tête et ils ont fini par se faire remettre au bon pli: le mien. Parce que je leur demande pas l'impossible alors c'est pas à eux de décider. Puis c'est pour leur bien, dans ma branche, dans une grande entreprise ils auront pas le choix.
Je suis pas contre le fait que le mec soit indépendant mais il doit être efficace et remplir les objectifs que je lui donne.
Je suis pas intransigeant mais il y a des limites. Surtout quand le mec est "capricieux".
Après, moi même et les gens de mon niveau dans ma boîte, on a souvent plus de dossiers qu'on ne peut en gérer à un moment donné parce que les commerciaux chargent la mule comme ils peuvent et qu'on leur donne des délais standards. Là on fait des priorités et on est très clairs avec les n+1, ça passe moins avec le patron qui voudrait que l'on fasse 15h par jour mais voilà.
Fait savoir faire la part des choses.

Si Lucie a trop de boulot elle a raison de temporiser mais pas de pas communiquer avec sa hiérarchie.
Après le fait d'avoir un objectif de rendement c'est normal.
Les chefs sont pas fixés sur les chiffres en valeurs absolues, ils savent que des dossiers prennent plus de temps que d'autres.
Alors je vois pas en quoi c'est hors sujet...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] C'est pas faux le 16.06.14, 16h13 par Marshall Ombre

Outkast, je communique là-dessus avec ma hiérarchie, ne t'inquiètes pas.

Comme le souligne Owen, le sujet de mon post, ce n'était pas tellement de dénoncer les problèmes rencontrés dans le travail et dans la vie quotidienne mais plutôt de les évoquer pour finir sur une note positive, sur les bienfaits éprouvés qu'apporte le fait de temporiser/ralentir quand on sent que l'on perd prise.

Alors au lieu de faire des reproches dans le vide et de la résistance passive qui ne peut qu'être incomprise,
parle à ta chef pour lui exprimer ton point de vue.
En montrant que tu glandes pas. Chiffres à l'appui.
Sinon c'est facile de se plaindre d'une situation sans chercher à la changer.
(Je suis direct, mais je pense que parfois il vaut mieux être clair. C'est pas de l'agressivité envers toi mais à mon avis tu t'y prends mal)
Je pense surtout que tu n'as pas compris ma démarche (voir ci-dessus mon post précédent).

Je ne te demande vraiment pas de m'aider à régler mes problèmes au travail.

Rappelons le propos principal :
"Dans une société où la compétition, la performance et l’accélération à outrance sont de mises, voire fortement encouragées, ralentir devient un acte de revendication. En pratiquant une activité lente telle que le tricot (surnommé "le nouveau yoga") ou le Qigong, nous apprenons à nous reconnecter avec nous-mêmes et à apprécier le moment présent. Une culture de la lenteur permet une approche plus intuitive et organique de la vie. En ralentissant, nous sommes en mesure de propager la paix et de développer une société moins axée sur les résultats et davantage sur l’harmonie des rapports humains."
La question du boulot, éventuellement on peu en parler dans la catégorie vie pro.

Evidemment qu'un boulot demande une certaine productivité et que cela nécessite un effort constant de communication, parfois de coercition de la part des boss et aussi de revendication des employés. Mais chaque situation étant spécifique, ca me parait un peu illusoire d'épiloguer là dessus.

Pour ma part, par exemple, j'ai une tendance à avoir du mal à trouver cet équilibre : ou bien j'en fais trop, genre d'octobre à décembre j'ai cumulé sport + stage (environ 20h) + boulot de fac fait par des profs qui avaient pris du LSD (cad 8 dossiers d'une 20aine de pages avec une organisation tellement stylée que tout s'est fait sur le dernier mois et demi). Et je peux dire que les vacances, je n'ai RIEN foutu. J'avais besoin de récupérer.

Et le reste du temps j'en fous le moins possible... Ce qui fait que je finis par vouloir faire quelque chose.

Concernant le taf, c'est délicat aussi. Encore une fois j'ai une productivité je dirais 2 fois supérieure à la moyenne quand il s'agit d'abattre du boulot de type "dossiers". Ce n'est pas de la prétention, juste un constat : faire un mémoire de 120 pages en 3 mois en cumulant un stage tout en se donnant le temps de sortir, je suis le seul de ma promo à l'avoir fait. Le probleme inverse se pose : quand on des horaires définis, c'est aussi le meilleur moyen de se faire exploiter que de montrer qu'on est meilleur. C'est vicieux, mais la paresse est une stratégie plutôt payante par moments. Ce que les gens ne comprennent pas forcément c'est qu'en abattant deux fois ton taff en 1h, tu te crames la cervelle 2 fois plus.

Trouver un équilibre, donc. Professionnellement chez moi ca se traduit par une envie croissante d'être mon propre patron :)

De toutes manieres, le genre de Marx l'avait dit : en 2000 on devrait travailler seulement 15h / semaine :)

Owen

J'ai eu comme toi un problème d'équilibre. A la fac, je travaillais 10 fois trop si bien que j'ai fini par avoir des crises de spasmophilie dès que j'ouvrais un livre ou que j'écrivais une ligne.

J'ai été contrainte d'arrêter mes études à contre-cœur à cause de ça.

S'en sont suivis 3 années non-productives au sens où on l'entend d'habitude : pas de travail, pas d'études. Pourtant ces 3 années se sont révélées très productives en développement personnel.

Puis je me remets au travail et je reproduis les mêmes erreurs que la première fois. Impardonnable. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je redéveloppe une maladie psychosomatique vraiment handicapante (des douleurs jours et nuits me clouant au lit, des jambes qui se raidissent dès que je sors de chez moi, m'empêchant ainsi de sortir...).

Bon je m'en suis sortie et cette fois j'ai bien imprimé le message : Etre à l'écoute de soi. Prendre des pauses pour consulter sa boussole interne, histoire de vérifier qu'on est toujours sur le bon chemin. Ne pas charger la mule.

Du coup, ça explique que je sois sensible à la question de la "dose acceptable des efforts à fournir". J'ai encore un peu peur de tomber dans mes travers.
Trouver un équilibre, donc. Professionnellement chez moi ca se traduit par une envie croissante d'être mon propre patron :)
Pas bête. Je me donne encore 10-15 ans dans mon domaine qui me plaît beaucoup par ailleurs. Ensuite j'aimerais ouvrir un restaurant avec mon compagnon. :)

Un des principaux maux de notre société suinte par tous les bords de ce sujet. Aujourd'hui, réussir sa vie passe par avoir une vie remplie. Avec donc ses corollaires, la chasse à l'inactivité et le recours à la planification.

1) Il faut être occupé. Il faut remplir nos journées (même de merde oui).

Exemples : - Cela m'est arrivé de partir en vacances avec des surexcités de l'activité. Pas de place pour des journées vides, non planifiées. Pas de place pour l'aventure. Chaque jour il fallait faire quelque chose de concret, visiter tel monument : ce "à voir", ce "à faire". L'impression de remplir une to do list, qui si elle n'était pas terminée à la fin du périple signifiait un voyage raté. Et pourtant, mes meilleurs souvenirs ne sont pas sur cette liste : ce n'est pas la visite de la Cité interdite (même si ça pourrait bien évidemment), mais c'est cette discussion improbable avec ce moine bouddhiste*.
- Si j'ai un trou de 6 mois dans mon CV, j'aurais intérêt à avoir une bonne explication devant le recruteur.


2) Pire, il faut montrer que l'on est occupé.

Exemples : - Si je pars en vacances, il faut que je publie mes photos sur Facebook.
- Si j'ai un dossier professionnel à rendre, mieux vaut que tout le bureau soit au courant.


3) Pire encore, si on est pas réellement occupé, il faut au moins le paraître.

Exemple : - Au travail, courir entre les bureaux. Si possible, avoir son agenda rempli de réunions (inutiles).
- Chez soi, avoir la télé allumée en fond sonore est un bon début. Checker son facebook et sa boîte mail toutes les 5 minutes aussi.

On a donc l'impression d'une activité. Mais tout cela est bien vide de sens.


Sous une telle dictature de l'activité, je salue donc cette initiative de redonner à la lenteur ses lettres de noblesse. Que l'on pourrait facilement associer à un éloge du silence et de l'imprévu. Oui, dans une société de l'hyperactivité, du bruit, et de la planification, lenteur, silence et lâcher-prise sont à valoriser.

Zen, soyons zen :lol:

* à ce propos - et même si c'est périphérique au sujet - je ne sais pas si d'autres fonctionnent comme ça, mais mes meilleurs souvenirs de voyages sont toujours humains. Or l'humain ne se planifie pas.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Post de qualité le 03.06.14, 23h52 par Blusher
  • [+1] Like ! le 04.06.14, 11h24 par Terrigan

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