Savoir vers quelle profession s'orienter à l'adolescence

Note : 3

le 18.09.2014 par thothomas

9 réponses / Dernière par Venusian le 23.09.2014, 18h36

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
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Bonjour,

J'ai un garçon de quinze ans qui est là en classe de 3ème, avec des notes pas franchement brillantes, sans être non plus catastrophique, pas la grosse loose nan.
Bien sur ces résultats me turlupinent déjà assez mais ce qui m'alarme avant tout c'est qu'il ne sait absolument pas quel travail faire plus tard. Que ce soit d'histoire, sport, physique, ou autres matières il n'est pas capable de déclarer objectivement ce qu'il préfère. Et lui ne parait pas s'en soucier véritablement. L'univers du travail n'est pour lui qu'une chose lointaine, quelque chose d'inconcevable pour l'instant.
Croyez-vous que la plupart des adolescents du même âge sont pareil ?
A 15 ans il est un peu tôt pour décider d' une profession ?
Pour ma part quand j'avais son âge, voire avant , j'avais déjà une pensée claire sur ce que je désirais faire plus tard.
Les époques changent certainement ...

Salut,

Question très épineuse voire angoissante depuis l'adolescence jusqu'à ce qu'on finisse par trouver notre voie. Perso j'ai 22 ans, je suis en master de droit et ça doit faire depuis 1 an que je suis convaincu du métier que je veux exercer, sans pour autant exclure de changer de projet en cours de route. Et je précise que je suis pas passionné par ce que j'étudie, je dirais plus que ça me plait mais sans aller plus loin.
Si tu veux un conseil, réfléchissez-y par étape : d'abord il est en 3ème, donc il a un an avant de choisir la série où il va aller. Personnellement je suis allé en S parce que j'étais bon en maths et en physique-chimie (quand je bossais), mais la matière qui me plaisait le plus était l'histoire-géo. Si c'était à refaire j'irais en ES voire en L (série largement sous-estimée à mon avis), mais j'ai été largement influencé par les discours sur la soit-disant supériorité de la série S, du fait que soit-disant ça ouvre plus de portes etc.
-> donc 1ère chose qu'il cible les matières qui lui plaisent le plus avant tout et choisir la filière en conséquence.

Puis petit à petit essayez de voir quels sont ses centres d'intérêt et surtout voir s'il y a un avenir dedans. Mais ne panique pas s'il a pas trouvé sa vocation d'ici la terminale. Pour ma part je suis allé dans le droit parce qu'il y avait de bonnes perspectives d'emploi (crise oblige) et que c'était assez étendu comme domaine pour que j'y trouve des trucs qui me plaisent, mais c'était plus à défaut d'avoir trouvé autre chose. Donc en gros j'ai d'abord choisi une filière avant de penser au métier.

Autre conseil, faut que ton fils fasse des stages, mais qu'il ne se fasse pas une opinion définitive parce qu'il s'est ennuyé. Mais au moins baigner un peu dans le domaine et se projeter sur une profession ça peut être intéressant.

En espérant t'avoir aidé :)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 18.09.14, 19h20 par wayl

C'est un sujet qui mérite d'etre traiter surtout que depuis un certain temps, il y a de plus en plus d'adolescents qui postent sur le forum.

Pression scolaire
On est dans un système scolaire qui ne fonctionne plus, qui n'est plus connecté avec les réalités de l'économie. C'est indéniable et ça joue énormément sur le parcours scolaire et professionnel des jeunes d'aujourd'hui.

Pourquoi ?
La réponse est évidente, on pousse tous les élèves à réussir un parcours scolaire idéal, à aller au lycée, à bosser pour atteindre le saint graal, la filière scientifique dans laquelle on promet aux élèves les boulots d'ingénieurs les plus prestigieux...
C'est très bien, sauf qu'on marginalise beaucoup tous les autres, qui ne font pas le parcours idéal, et il résulte de ce phénomène un sentiment d'exclusion, dès le collèges, des élèves à qui l'école ne parle plus, lié à un sentiment de frustration et de culpabilisation des parents qui veulent trop souvent que leurs enfants fassent les études qu'ils n'ont pas pu faire. (un bac +5 quoi)

Cette pression vient de l'incapacité à l'école d'aujourd'hui de valoriser des filières plus techniques à leur juste valeur. J'ai vu des gens autour de moi, aller jusqu'à la licence avant de reprendre un CAP ou une école de pâtisserie, de leur plein gré, simplement parce qu'ils ne savaient pas...à 24 ans, où ils allaient. Mais j'ai vu aussi des parcours inverses, et notamment une personne sans BAC qui est allé passé un diplôme équivalent à 25 ans, pour aller obtenir un bac +5 dans un domaine qui le branchait.

Inculquer les valeurs du travail
Ne renions pas pour autant ce qu'apporte l'école, à savoir une bonne culture, une capacité de rélfexion sur le monde qui nous entoure, et des éléments pour le comprendre. Souvent il en résulte une plus grande frustration de ma génération, qui très éduquée, a du mal à trouver sa place dans une société où la jeunesse doit avant tout faire ses preuves avant d'avoir plus de responsabilité, alors même que les diplômes sont censés permettre une intégration plus rapide dans le monde professionnel.

Aujourd'hui, je ne pourrais que te conseiller de relâcher la pression, de ton côté et du sien en comprenant simplement qu'on ne peut pas, à 15 ans savoir ce que l'on va faire de sa vie. Je ne le sais pas à 25 et je pense que toi non plus tu ne sais pas quel est ton avenir professionnel à 32 ans.

Il faut par contre insister sur le fait que travailler est important et pas uniquement pour l'argent mais pour avoir une bonne condition de vie. Un jeune qui ne rechigne pas à travailler, qui même commence les jobs plus tôt, c'est un jeune qui comprendra plus vite les rouages d'une entreprise et qui sera toujours rappeler par les boites intérims s'il doit passer par là, et qui saura faire ses preuves dans les boites dans lesquelles il ira travailler... jusqu'au jour où on lui proposera un contrat.

Après qu'importe les études, l'important c'est qu'il se forme à un métier, et qu'il aille jusqu'au bout pour pouvoir avoir une assurance. Il a le droit de prendre son temps pour choisir, il a même le droit de se tromper et de tenter autre chose. Les passerelles existent et le système laisse les secondes chances.

Il est important, selon moi, de tenir ce discours, parce qu'à cet âge là, on est encore en periode où l'on développe sa personnalité, et on ne peut pas savoir réellement ce pour quoi on est fait. Et je trouve ça dommage, et même triste de voir des jeunes enfermés dans un cheminement qui les amène d'une formation à un emploi sans vraiment qu'ils se posent la question de ce qu'ils veulent faire.

Et même s'il a le bac, même s'il fait des études, rien n'est garanti. Combien de bac +5 dans une discipline se retrouve sans emploi ou avec un emploi totalement différent de ce qu'ils avaient prévus ? Ca serait sans doute énorme.

Je ne savais pas quoi faire après mon bac +4 en science politique, mais j'ai eu lac hance de pouvoir postuler dans un master pro puis d'avoir trouver un taf, sous qualifier, mais qui reste dans ma branche. du coup, j'y fais mes preuves et je vais au delà, même si des fois, je préfererais faire tout autre chose. Mais ce n'est pas grave, j'ai le temps pour penser à un autre projet professionnel et je me dis simplement que les opportunités ne manquent pas quand on est bosseur et que l'on sait un peu se vendre.

Se vendre.

Car dans un marché du travail de plus en plus concurrentiel, se vendre, savoir se constituer un réseau est super important. N'hésite pas à l'aider à faire ses cv et ses lettres de motivation, n'hesiter pas à être percutant, audacieux dans celles ci, montre lui la voie pour faire face en entretien, et c'est aussi pour cela que postuler pour des petits taff d'été sont parfois plus formateur qu'un cours d'histoire géo à l'école (j'ai rien contre, mais avec le net maintenant, si on est curieux, on peut très bien avoir envie de connaitre l'histoire de la corée sur le bout des doigts sans pour autant connaitre l'histoire de son pays parfaitement..., je veux dire que l'acces à l'information est si facile, que notre génération sera de toute façon plus informée et cultivée que les précédentes.)

Voilà des pistes, en vrac... mais bon ça m'intéresse et ça me parle tout ça.

ps: j'ai fait un bac S pour finir en sociologie politique puis à être une "plume" (entre autre) d'un élu aujourd'hui... si ma prof de français de l'époque savait ça, elle n'y croirait pas tellement j'étais une pipe dans cette matière.

comme quoi.

Ps 2: attention certains enfants sontt très mature et ont déjà un projet bien défini, mais c'est rare et surtout c'est ça bouge.

Pour commencer, il faut dire que c'est rare de voir des jeunes savoir précisément ce qu'ils veulent faire dans le futur avant leurs 18-20 ans, et encore...

Peut-être que tu as su plus tôt ce qui t'intéressait. C'est aussi mon cas : je sais depuis longtemps quels sont mes domaines d'intérêt.
Mais en première année de prépa maths/physique (considérée comme la voie de prépa scientifique la plus prestigieuse), tout comme dans toutes les autres prépas et dans les universités, la plupart des gens ne savent toujours pas clairement. Pareil pour ceux en deuxième année. Ce n'est pas une question d'époque, c'est une généralité, même si la tendance aux longues études offre plus de marge d'essai.

Deuxièmement, je tiens à rappeler que même si des résultats moyens en 3e peuvent t'alarmer, l'école est très loin de mesurer les réelles capacités de quelqu'un, si ce n'est sa capacité à passer un test basé sur un modèle plutôt rigide fait à l'avance.

Du point de vue de quelqu'un ayant toujours eu de bons résultats, je peux te garantir que les notes sont de tristes indicateurs du potentiel d'un individu.

Si ton fils ne peut pas se choisir une préférence, c'est peut-être aussi que tout l'intéresse, ce qui est un excellent point !
C'est mon cas et, même s'il est dur de se décider pour des études précises, cela nous ouvre tellement de possibilités et c'est tellement excitant, euphorique, qu'il serait dommage de le priver en le restreignant.

Dans le cas contraire, s'il n'a pas vraiment d'intérêt marqué, ne t'inquiète pas trop non plus. C'est commun.

Qu'il essaye de choses ! Qu'il se découvre ! Qu'il puisse profiter de sa jeunesse et de la nouveauté du monde !

Vous parlez aussi beaucoup du monde du travail, de l'adaptation, de l'efficacité en entreprise...
Certes, il est nécessaire d'avoir des revenus pour vivre, mais j'aimerais apporter à cela un contrepoids.

Pour certains il est totalement inconcevable pour diverses raisons de se plier à cette structure hiérarchique et autoritaire qu'est l'entreprise. À mes yeux, c'est quelque chose de totalement absurde dans le fonctionnement et je sais qu'un tel environnement me rendrait fou.
Auquel cas, il faut laisser la personne se diriger vers ses domaines de prédilection et encourager son épanouissement avant tout, quitte à laisser les considérations économiques de côté pendant un certain temps.

Le pire serait d'essayer de le faire correspondre à une image plus ou moins conforme du parcours classique et "réussi" des longues études puis d'un bon poste dans une entreprise, le tout vide de sens, de passion et de vie.

Tout le système nous pousse à vivre en vue de quelque chose, toujours à se préparer pour une future étape, sans jamais apprendre à apprécier notre état actuel et à s'émerveiller des choses autour de nous, de nos intérêts.

La jeunesse est une période de découverte du monde et de soi.
Laisse-lui cette chance là, laisse-lui la chance d'advenir de lui-même.

Il est en 3ème, et tu t'inquiètes déjà de savoir ce qu'il fera dans le sacro-saint "monde du travail"? Et si tu lui laissais d'abord le temps de vivre?

thothomas a écrit :Bien sur ces résultats me turlupinent déjà assez mais ce qui m'alarme avant tout c'est qu'il ne sait absolument pas quel travail faire plus tard. Que ce soit d'histoire, sport, physique, ou autres matières il n'est pas capable de déclarer objectivement ce qu'il préfère. Et lui ne parait pas s'en soucier véritablement. L'univers du travail n'est pour lui qu'une chose lointaine, quelque chose d'inconcevable pour l'instant.
L'année de 3ème est assez anxiogène pour les parents. Je me trompe peut être mais à te lire, j'ai l'impression que tu sors de la réunion de rentrée et que ce que tu as entendu à propos de l'orientation en fin d'année t'a fait peur! Je suis passée par là. Un gamin qui décroche au collège peut être amené à faire des choix pour son avenir professionnel dès cette année. A 15 ans, la grande majorité des enfants n'ont aucune idée du domaine professionnel qui pourrait les intéresser plus tard.
Mais le système est fait comme ça, si ses notes ne lui permettent pas d'intégrer une seconde générale, il lui faudra déjà faire des choix.

Le plus rassurant pour toi et pour lui serait qu'il puisse poursuivre sa scolarité dans un lycée général. Pour ça, il n' y a pas de miracle, ses résultats doivent tenir la route.
Pour autant, il n'est pas inutile de l'aider dès maintenant à découvrir les domaines qui l'intéressent. En 3ème, il y a un stage à faire en entreprise en février. C'est un bon prétexte pour ouvrir le dialogue sur ce sujet avec lui dès maintenant en lui demandant de réfléchir à quel endroit il aimerait faire ce stage dans l'idéal. En s'y prenant tôt (c'est à dire maintenant) et avec un peu de culot et de ténacité, il peut trouver bien mieux qu'un stage piston que tu lui aura obtenu par connaissance.

Croyez-vous que la plupart des adolescents du même âge sont pareil ?
A 15 ans il est un peu tôt pour décider d' une profession ?
Pour ma part quand j'avais son âge, voire avant , j'avais déjà une pensée claire sur ce que je désirais faire plus tard.
à 15 ans, on ne sait rien du monde de travail, et c'est bien sur très courant d'entendre des collégiens dirent qu'ils ne savent pas quoi faire pour plus tard.

Et c'est pas du tout un soucis. Certes si on fait le calcul il ne reste QUE 3 ans pour sa majorité et donc pour décider pour le post-bac, mais en réalité c'est largement suffisant, parce que:

Y'aura de plus en plus de "pression" de la part de l'éducation nationale au fil du temps pour que les lycéens s'orientent (Passage en S, ES, L, réunions d'informations, conseillère d'orientation, etc.) et aillent fouiner pour prendre leur décision.

Mais le frein principal aux décisions des lycéens dans leur orientation post-bac, c'est les idées reçues et la capacité de travail. Je m'explique:

Quand on a jamais bossé à l'école de sa vie et qu'on a toujours procrastiné en vivant sur ses acquis au collège et au lycée et tourné tout le temps autour de 10/11 de moyenne, le nombre de barrières qu'on peut se mettre pour le post-bac est énorme. "Je pourrais jamais faire médecine, je pourrais jamais faire une prépa, je vais regarder que du côté des BTS..."

Personnellement, si j'avais un enfant, je ne m'inquiéterai pas sur ce qu'il veut et compte faire plus tard, mais plutôt s'il devient plus vraiment plus mature et se met à bosser sérieusement pendant les années-lycées, afin de s'ouvrir un maximum de portes, aussi bien au niveau pratique ( cad la demande de dossier des écoles post-bac) et au niveau psycho' (cad "Eh mais en fait j'ai les moyens de viser cette filière").

My two cents.

J'ai passé deux ans de ma vie en faculté d'économie parce que je sortais d'un Bac ES > Vie tranquille, un chemin tout tracé, pas de question à se poser = SIMPLICITÉ.

Mais tu vois j'ai changé et je me suis dit que je pouvais faire ce que je voulais dans ma vie. Que tout m'étais possible, parce que je suis jeune, pas trop con et que j'ai de l'ambition.

J'étais un garçon comme ton fils il y a quelques années : Je suis en cours, c'est un peu nul mais ça fait passer le temps.

Merde le Bac, bon je fais quoi après ? Allé hop la faculté.

Alors qu'en fait tout ça on s'en fout royalement, faut pas commencer à le bassiner (enfin c'est mon avis :p) avec son futur. Parce qu'il va peut être commencer à devenir anxieux et a vouloir faire des choses pour rassurer ses parents et partir dans une voie qui ne lui plaira pas.

Aujourd'hui je suis négociateur immobilier, pourquoi ? Je sais pas, ça m'a plus. J'avais envie de vendre des maison alors je l'ai fais. C'est tout. Demain qu'est-ce que je vais faire ? Pourquoi pas président.


Tout ce que je veux dire, c'est que ton enfant à le temps. Il n'a pas 30 ans, il n'a pas d'enfant, pas de responsabilités. Il peut choisir tout ce qu'il veut, laisse lui juste voir le déclic. Il a des notes moyennes parce qu'il n'est motivé par rien. Quand il aura envie d'atteindre quelque chose, quand il aura des ambitions, qu'il voudra devenir quelqu'un de meilleur. Quand il voudra s'élever au dessus de la masse, quand il voudra se construire et devenir la personne qu'il a envie d'être, quand il voudra atteindre ses rêves. Il y arrivera.

Et peut être qu'il va se louper, et qu'il va partir dans une filière qui ne lui plait pas. Mais j'ai envie de dire et alors ? Mis à part l'aspect financier, il vaut mieux pour lui qu'il se trompe une fois ou deux puis qu'il passe le reste de sa vie dans un environnement qui l'épanouisse.

Encore une fois c'est mon avis, et je parle de ma jeune expérience. Mais si ce sujet m'a fait "tilt" c'est parce que je me sens concerné, puisque je suis en plein dedans.

Ah oui, le post de Gautier me fait penser à autre chose: Rater une première année de post-bac quand on a que 18 ans, c'est rien. Surtout quand c'est une filière qui ne coûte rien comme la fac.

En plus de tout ce qui a été dit, j'ajouterai que nous sommes tout de même dans un monde en pleine mutation même si on le ressent pas au quotidien mais il est fort à parier que lorsqu'il arrivera en âge de se déterminer professionnellement le "monde du travail" aura déjà changé.

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