Cynisme, misanthropie, ataraxie.

Note : 25

le 03.04.2016 par Thedaze

31 réponses / Dernière par Poivron le 05.04.2016, 23h05

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Le sentiment de compte à rebours c'est un peu normal vu la pression culturelle. Malgré l'extension de l'espérance de vie, on en est toujours à se dire que si tu n'as pas fait preuve de génie avant 30 ans, voire 20, tu resteras un loser moyen toute ta vie.
Sauf qu'en parallèle beaucoup plus de choses sont devenues nécessaires et difficiles à acquérir dans des études quand tu fais partie du groupe des gens normaux qui ont eu une vie avant 15 ans (genre pas manger, respirer et se définir autour d'un truc avec un environnement favorable) et que ces études sont elles devenues bien plus complexes et plus longues.

Quant à sortir du décor, avec la tête dans le guidon pour faire avancer un projet c'est facile. Pas de quoi s'en vouloir. Maintenant faut voir si tu peux explorer ça pour en faire un passage secret vers le succès ou si tu peux rattraper ton "retard" avec quelques champignons (c'est une image hein, pas une invitation à se défoncer autrement que sur du travail;)).

Tu souffres peut être aussi d'un mal commun à notre époque. Le manque d'émulation. Il te manque un sidekick, ou un groupe (tes mousquetaires), pour sortir le meilleur de toi.
Dans ton genre de taf on peut facilement en venir à avoir toutes les casquettes.
Mais même si c'est le cas ça laisse pas le temps de se consacrer vraiment à tes idées, juste au pratique (même si on voit bien que de temps à autre tu mets en place un truc ou tu questionnes parce que tu étudies une idée).
Et tu n'as pas de retour objectif de gens de ta partie, sur les aspects de ton projet. Du coup ce qui valide c'est l'expérience. Mais ça va avec un lot de déceptions, de dépenses d'énergie et de corrections à faire qui plombent les projets et ta motivation.
Bref faut peut être que tu te trouves ton think tank en dehors de fts, avec des gens qui te connaissent bien et connaissent bien le genre de choses que tu veux accomplir.
Si tu regardes bien les grands artistes baignaient souvent entre eux. Idem pour les scientifiques même s'il leur est arrivé de faire des trucs badass en solo dès le départ (Albert représente! )

(Puis pour les mousquetaires, go GN et escrime médiévale:p)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Bonne idée ! le 05.04.16, 08h46 par Thedaze
  • [+1] Constructif le 05.04.16, 13h36 par Blusher

Troisièmement, je pense qu'on ne doit pas se détacher de nos émotions par des artifices comme la méditation en cherchant à les vider de leur sens, à les décoder, identifier, deconstruire, observer ou que sais-je d'autre.
Une parenthèse sur la méditation. Ce n'est évidemment pas un artifice, et c'est exactement tout le contraire vu que la méditation pleine conscience te connecte à tes émotions (ou te reconnecte).

Il y a un topic sur le sujet sur FTS : post371292.html?hilit=m%C3%A9ditation#p371292

J'ai lu mais j'adhère pas, pour avoir testé.
D'ailleurs tu dis toi même ce truc sur avoir le sourire aux lèvres alors qu'on est déçu ou empli de négatif.
Pour moi les seules personnes qui réagissent comme ça, ce sont les malades mentaux. C'est pas une attaque contre toi, juste une explication de pourquoi je ne recherche pas ce genre d'état. C'est juste trop dissocié pour moi, je dis pas que ça n'a aucun bénéfice mais je préfère ressentir la émotions et les digérer dans leur entier.
Et quand je parle d'artifice, j'emploie le mot dans le sens de "technique/outil pour gérer ses émotions".
Idéalement je ne pense pas qu'on doive gérer nos émotions. Elles sont une part de nous, nos réactions et ressentis sont parce que nous sommes.
Je pourrais en rajouter mais c'est pas le sujet, si tu veux en débattre faudrait forker.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Trop dogmatique le 05.04.16, 12h58 par Rickhunter
  • [0] Non le 05.04.16, 17h14 par ChantePaul
  • [0] Immature le 05.04.16, 17h55 par Iskandar

Ok.

Je forke sur le topic sur la méditation alors ;)

Disclaimer : Bisounours inside, ce post n'engage que moi et ne s'applique évidemment pas aux gens pour qui l'ambition est une fin en soi.
Tu la voyais pas comme ça ta vie,
Pas d'attaché-case quand t'étais p'tit,
Ton corps enfermé, costume crétin,
T'imaginais pas, j'sais bien.
Moi aussi j'en ai rêvé des rêves. Tant pis.
Tu la voyais grande et c'est une toute petite vie.
Tu la voyais pas comme ça, l'histoire :
Toi, t'étais tempête et rocher noir.
Mais qui t'a cassé ta boule de cristal,
Cassé tes envies, rendu banal ?
T'es moche en moustache, en laides sandales,
T'es cloche en bancal, p'tit caporal de centre commercial.
C'est du Souchon :wink:

Il y a d'une part la vision qu'on peut avoir "des gens" et ses propres aspirations. Je me rends compte que bien souvent c'est l'égo qui lie les deux. En caricaturant beaucoup :
  • J'ai envie de briller en société, d'accomplir quelque chose d'impressionnant, bref de réussir.
  • Les gens me freinent, ne me comprennent pas ou ne reconnaissent pas mes compétences.
  • Bref, les gens sont des cons.
Alors que si on y regarde de plus près, on vit dans une société qui permet beaucoup de choses. La plupart des freins sont ceux qui sont dans notre tête : préjugés, égo, envie de reconnaissance, de pouvoir, peur d'avancer ou de décevoir, etc. Prendre conscience de ça (via la médiation déjà évoqué plus haut par exemple) permet de détacher les actions de l'idée d'un retour quelconque (que ce soit une reconnaissance sociale, pécuniaire ou autre).

Il ne s'agit pas de se couper du monde ou de la "dure réalité" mais au contraire de sortir de sa vision étriquée pour avoir une vie d'ensemble de toutes les possibilités.

Je me rends compte que les rêves de gosses (mousquetaire pour FK, astronaute ou joueur de biniou pour d'autres) sont le plus souvent détachés des notions de salaires ou de reconnaissance sociale. On a envie de réaliser quelque chose par plaisir, pour l'aventure et pas pour réussir.

Mon expérience perso : j'aimerais changer le monde (rien que ça) qu'on soit tous copains, qu'on mange des carottes et qu'on batifole dans les prés. J'ai abandonné le projet de le faire à l'échelle mondiale (c'est sans doute mieux pour tout le monde :D ) mais j'essaye de me rapprocher le plus possible de cette idée au quotidien, peinard dans mon coin. Et quand je regarde un peu en arrière et que je vois le chemin accompli, je suis amplement satisfait. Les retombées sont là, à petite échelle peut-être, mais elles sont concrètes.

Ah un moment il va falloir arrêter de blâmer sur l'égo tout les maux de notre pauvre planète.
C'est comme le cholestérol l'égo, il y a du bon et du mauvais.

D'autre part, la pression sociale, elle est là que tu le veuilles ou non, et si certains ont la chance d'être nés ou d'avoir eu la force d'être devenu très résilient, la plupart du temps ce n'est pas le cas.

Par exemple, mon meilleur ami a arrêté ses études. Il y a rien. Enfin un BAC+2 qui ne vaut dans les yeux d'un recruteur lambda pas grand chose. Mais il a un projet de monter sa petite boite.
Et je peux te dire que le plus usant pour lui, même s'il est fort, c'est l'éternel litanie des gens plus âgés qui lui racontent qu'il faut absolument qu'il reprennes ses études, que blabla blabla. Et blablabla.

C'est le fait de devoir se justifier qui est usant. Et la plupart du temps il faut faire attention car tu ne peux pas trop te défendre non plus (parce qu'on te sortirais que t'es sur la défensive).

Moi, je savais que ça me soulerais ce genre de choses, alors j'ai fait des études qui me plaisent, mais aussi qui me laissent totalement tranquille vis à vis du jugement des autres.

Alors on peut toujours sortir "ouais mais le jugement des autres on s'en fout". Le truc c'est que toi tu peux t'en foutre de lui, mais lui ne s'en fout pas de toi. C'est pour ça que la métaphore du tennisman ne tient pas.
Il ne tiendrais qu'entre deux personnes rationnelles et à l'écoute. Or, je suis désolé, mais c'est pas la majorité (il suffit de voir les stats du MBTI, à titre d'exemple).


Vous venez tous sur ce forum pour échanger et construire, ça veut dire que quelque part, vous remettez vous mêmes vos jugements en question pour aller voir ailleurs. Ne serais-ce que par curiosité. C'est pas tout le monde ça. Mais c'est pas "mieux" pour autant. C'est une autre façon de fonctionner, plus complexe, plus couteuse en énergie.
Je ne pense pas que les gens qui regardent Hanouna sont malheureux. C'est juste de savoir ou on veut mettre son curseur dans la vie: que veux-t-on? La question trop éludée après c'est juste de savoir si on l'a ou pas et sinon comment l'avoir.

La question de l'égo et de pression sociale, c'est une question de conscience. La pression sociale a le poids qu'on veut bien lui donner, et c'est pareil pour l'égo.

Il est très bénéfique de savoir identifier ce qui est dicté par l'égo : besoin de reconnaissance, d'être aimé, de faire plaisir aux parents (classique pour les études). De se poser sincèrement des questions comme : pourquoi vouloir gagner plus d'argent ? Quels sont mes besoins ? Ou encore : pourquoi ne pas aller plus loin avec cette fille ? N'est-ce pas par peur du regard des autres ?

Le monde est fait de plein de gens qui sont très perméables à la pression sociale, de personnes qui sont guidées constamment par leur égo, certains deviennent des tyrans, autres en dépression, certains sont heureux devant Hanouna. Le monde est ce qu'il est, oui, et donc ?
La question trop éludée après c'est juste de savoir si on l'a ou pas et sinon comment l'avoir.
Ou plutôt : ce qu'on a n'est-il pas l'essentiel, pourquoi ne pas être heureux avec ça ? Et on en revient au sujet initial du topic.

La question de l'égo et de pression sociale, c'est une question de conscience. La pression sociale a le poids qu'on veut bien lui donner, et c'est pareil pour l'égo.
Pas forcément. Par exemple, un mec qui n'as pas fait d'études mais qui pourrait parfaitement bien connaitre son sujet se verrait refusé un prêt par une banque 50 fois plus qu'un mec qui sort de grande école.
C'est pas "juste" mais c'est comme ça. C'est de la gestion de risque inconsciente et tout le monde fait ça.

Je reprends cet exemple: un mec super intelligent et sage, qui est habillé comme un clochard et qui gueule dans la rue et qui pue, il ne sera pas écouté. Il peut se dire "je m'en fout de la pression sociale" mais la pression sociale ne se fiche pas de lui.

Encore une fois, il y a des trucs, ce n'est pas parce que tu ne veux pas les voir, ou que tu te sent pas "touché" que ça ne touches pas pour autant. Ou alors c'est que tu t'es blindé ailleurs.

Un mec dont on sait qu'il est milliardaire peut rentrer en t shirt dans un palace. C'est con, je trouve ça aussi con que toi, mais c'est comme ça.
e se poser sincèrement des questions comme : pourquoi vouloir gagner plus d'argent ? Quels sont mes besoins ?
Oui tu as raison.
Mais il n'y a pas de mauvaise réponse une fois que t'as répondue honnêtement (sauf à faire chier les gens et leur faire du mal)

Le monde est ce qu'il est, oui, et donc ?
Donc agis en conséquence pour avoir ce que tu veux c'est tout :)


Ou plutôt : ce qu'on a n'est-il pas l'essentiel, pourquoi ne pas être heureux avec ça ? Et on en revient au sujet initial du topic.
Oui tu as raison aussi. Mais ça peut coexister avec le besoin "d'avoir plus", de progresser et de s'accomplir. Les deux ne s'affrontent pas. Ce sont des joies différentes. L'un plutôt dans la quiétude, l'hédonisme (qui est quand même vachement facilité par des moyens pour être honnête -j'ai dit facilité-) et l'autre dans ce que j'appellerais "les accélérations".
Les deux sont super. Mangez en.

Pas forcément. Par exemple, un mec qui n'as pas fait d'études mais qui pourrait parfaitement bien connaitre son sujet se verrait refusé un prêt par une banque 50 fois plus qu'un mec qui sort de grande école.
C'est pas "juste" mais c'est comme ça. C'est de la gestion de risque inconsciente et tout le monde fait ça
Oui, et ? Le poids de la pression sociale dans ce cas là, est le poids que tu donnes à l'argent pour être synthétique.

Mais non pas du tout?
Là je te parlais de projet par exemple. Exemple de mon meilleur ami.

Mr.Smooth a écrit :Mais ça peut coexister avec le besoin "d'avoir plus", de progresser et de s'accomplir. Les deux ne s'affrontent pas. Ce sont des joies différentes. L'un plutôt dans la quiétude, l'hédonisme (qui est quand même vachement facilité par des moyens pour être honnête -j'ai dit facilité-) et l'autre dans ce que j'appellerais "les accélérations".
Les deux sont super. Mangez en.
Progresser et s'accomplir oui. "Avoir plus" ça dépend comment tu l'entends.

Je pense qu'on est tous conscient ici qu'on vit dans une société avec des conventions (vestimentaires, hygiéniques ou financières dans les exemples de Mr. Smooth), qu'il faut de l'argent pour lancer une boîte, etc.

Pour moi c'est différent de la pression sociale qui crée un "moule" de citoyen idéal dans lequel personne ne se reconnait vraiment au final. Les notions de réussite et d'épanouissement personnel, tout ça peut varier énormément d'un individu à l'autre. Pourtant c'est la réussite financière, le pouvoir, la reconnaissance des pairs qui est valorisé socialement.

C'est là que le "avoir plus" devient vicieux. A partir de quand a-t-on plus que ce qui nous est nécessaire ? Est-ce qu'on cherche notre propre bonheur ou celui qu'on nous a vendu ? Est-ce qu'on cherche à s'améliorer ou à mieux s'intégrer socialement ? La réponse n'est vraiment pas évidente mais j'ai l'impression que très souvent on va trop loin, on en veut trop et on ne s'en rendre même pas compte.

Pour en revenir au débat initial : connaître ces dynamiques et pouvoir s'en détacher si nécessaire, ça permet de trouver un certain équilibre, qui est propre à chacun. Ça demande beaucoup de lâcher prise évidemment.

Bon, le sujet s'y prête et j'avais trop envie de parler de cette vidé quelque part sur le forum. C'est sur la possibilité de déjouer ce que David Foster Wallace "nos réglages par défaut" dans sa manière de percevoir le monde qui nous entoure. Désolée, pas de sous-titre pour la vidéo, mais il y a des passages qui sont retranscrits en texte pour ceux qui ont du mal avec l'anglais.

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(Une traduction de cette conférence existe au format bouquin aux éditions du Diable Vauvert et ça s'appelle C'est de l'eau, c'est un beau cadeau à faire).

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