Je ne publie que peu de fr. Mon journal n'est que très peu fourni. Je suis en couple et heureux depuis un an et demi maintenant, et, par choix, je n'ai plus de FC ou de KC à raconter. Je n'aime fondamentalement pas parler de moi. Alors forcément je ne poste pas beaucoup de récit pour illustrer ici les choix que j'ai fait et la vie que j'ai choisi de mener.
Par contre je peux témoigner. Témoigner de mon évolution. Témoigner de mes choix. Témoigner de ce que FTS m'a apporté et m'apporte.
Je vais donc, me livrer à l'exercice de Blusher.
Alors commençons par un petit état des lieux préliminaires :
J'ai concrétisé il y a bientôt 2 ans les changements auxquels je réfléchissais déjà avant mon inscription sur FTS. Je vis dans une ville que j'adore, Montpellier, ou j'ai mes amis, mon amoureuse, mes activités, ma famille. Je finis à la fin du mois la réalisation de la réhabilitation complète d'un appartement que je me suis payé par moi même et dans lequel je vais emménager avec la canaille qui partage ma vie depuis un an et demi. Un an et demi de tendresse, de sexe génial, de complicité et de soutien. Un an et demi à se pousser gentiment pour avancer, se développer, s'intéresser, libérer sa curiosité. En parallèle de cela j'ai quitté un job très bien payé, que j'aimais, et dans lequel je trouvais du sens mais que je ne pouvais plus pratiquer dans de bonnes conditions. Je n'étais plus en accord avec la façon dont mon entreprise souhaitait me voir travailler. Et j'ai monté ma petite entreprise artisanale. J'ai choisi de mettre entre parenthèses mon diplôme d'une grande école d'ingénieur française et d'apprendre à me servir aussi de mes mains. Faire, savoir faire, réfléchir, et savoir faire faire. Apprendre de nouveaux métiers, me compléter en tant qu'homme. Quitter mon confort financier pour les incertitudes de l'entrepreneur.
La femme que j’aime : check
Des amis et des amies : check
Un métier que j’aime : check
Une entreprise qui tourne très bien : check
Mon appart dans une ville que j’aime : en cours de travaux
La santé : check
Des rapports apaisés avec ma famille : check
Apprendre : en cours
La Dolce Vita ?
Un joli tableau me direz-vous, qui fleure bon l'auto-satisfaction.
C'est pas faux. Mais sans chercher de gloriole virtuelle illusoire, disons simplement que cela n'a pas été toujours ainsi, que le chemin a eu le mérite d'exister à défaut d'être facile et simple. Les moments de doutes, les moments de crises, les ruptures, les événements que la vie aurait pu nous épargner, j'ai eu mes lots. Les emmerdes volent en escadrilles et je l'ai moi aussi appris par moi même. Mes entourages ont eu leurs lots. Je ne peux pas vraiment dire que j'ai connu le désespoir. Par contre je me suis parfois levé en me demandant quel sens j'allais donner à cette journée, à cette vie...
Aujourd'hui je suis heureux.
L'importance des petits moments
Comme Blusher l'a si bien écrit, apprendre à apprécier la magie et le bonheur des petits instants a été une des clés.
Contempler le chemin parcouru aussi. Savoir en tirer satisfaction.
J'ai aussi appris à prendre du recul. Mes voyages m'ont aidé en cela. Relativiser. Apprendre qu'un coucher de soleil sur la grande barrière est magnifique. Mais qu'une soirée champêtre au bord d'une rivière de l'arrière pays Montpellierain dans les bras de sa belle est beau aussi.
Que les amis, le rapport aux autres, au monde extérieur est important.
Faire la paix avec son passé, son vécu, ses erreurs. Mais ne pas s'y complaire.
Passer une soirée en compagnie d'amis et d'amies, flirter, voir ma canaille nous rejoindre et rire avec nous. Boire du bon vin en terrasse et refaire le monde. Danser comme un déchainé et faire des blagues de gosses. Jouer à mettre des pailles fluo dans les décolletés outrageux de mes amies. Faire des passes de rock sur de la musique qui n'a rien à voir. Claquer des fesses. La vie quoi
Avoir fait la paix avec mon Père. L'avoir compris en tant qu'homme. Avoir pardonné ce qui n'avait pas besoin de l'être. Avoir brisé ce mur de silence qui était la règle dans notre famille. Avoir su dire je t'aime à mon père, à ma mère, à ma soeur. Avoir appris à dire toutes les choses positives que je pense des gens.
Emmerder cette fucking jalousie et manie de se comparer aux autres. Apprendre à se réjouir des bonheurs d'autrui. Rendre ce qu'on m'a donné, et même plus lorsque c'est possible.
Ne pas vivre sans penser à demain. Vivre et se réjouir de demain.
Autant de belles phrases et de principes qui me collent à la peau aujourd'hui. Qui semblent cliché ou trop belles pour être vraies. L'important n'est pas là. L'important c'est le chemin. Et ce n'est que son début.
Parce qu'il y a 3 ans je n'en étais pas là.
Il y a 3 ans :
Je venais de tirer un trait sur ma plus longue relation qui avait duré 3 ans, dont je m'étais séparé un an auparavant contraint, forcé, et remplacé et qui revenait vers moi la bouche en coeur.
Ma vie affective se résumait à elle et à ma première copine, séduite en école d'ingénieur, et où je m'étais également planté en beauté après avoir bien ramé pour la séduire. J'ai démarré ma vie sexuelle à 21 ans.
Ma passion pour mon boulot d'ingénieur Travaux pour un champion national de la construction diminuait à vue d'oeil. J'étais chargé des moutons à cinq pattes, des chantiers complexes ou hors normes. Des trucs un peu complexes, un peu tordus, un peu très loin, où il fallait passer beaucoup d'heures et se démerder tout seul. Et j'aimais plutôt ça. J'y étais même bon. Et puis le jour où ma LTR est partie je me suis rendu compte de tout ce que je n'aimais plus la dedans. Les positions rhétoriques et contradictions permanentes de ma direction, l'absence d'éthique et de droiture, le faire savoir qui devenait plus important que le savoir faire, devoir devenir comptable plutôt que gestionnaire, passer sa vie à expliquer des écarts qui n'en sont pas, passer sa vie à expliquer des choses évidents à des gens qui ne regardent que le chiffre, lutter contre un système ou l'on ne peut guère récompenser ceux qui bossent dans nos équipes, et où l'on ne peut rien dire/faire contre ceux qui profitent des autres... Bref j'en avais marre, et je m'épuisais à garder ma ligne de conduite alors que celle-ci ne correspondait plus à celle de mon entreprise. Les postes auxquels on me promettait, je me suis rendu compte qu'ils étaient vides, qu'ils ne servaient qu'à remonter des tableurs excel, et qu'ils allaient m'éloigner de ce que j'aimais pour me rapprocher de ce que je ne supportais plus.
Ma vie sociale ? Je bossais 12h par jour en moyenne, et les weekend je filais à l'étranger, ou dans les grandes villes de France pour faire la fête avec mes amis et/ou mes camarades de promo... Je ne connaissais personne là où je vivais. Forcément le peu de temps libre que j'avais, je m'évadais. Et je déménageais pour mon taf tous les 6 mois, un an.
Puis j'ai fait ce que je savais le mieux faire. Prendre du recul.
Déclics, et des claques ...
Quand j'avais quinze ans, j'osais à peine à rêver d'une femme. Puis je suis tombé amoureux d'elle et elle est devenue ma meilleure amie. J'ai mis 4 ans à me sortir de cette relation. En sortir pour vivre, pour avancer. Et puis un jour devenir son témoin de mariage, et en être parfaitement heureux.
Je n'ai jamais bien compris les femmes. J'étais un vrai AFC évidemment. La première fille avec laquelle j'ai couché, c'est une amie de l'époque qui m'a traité de crétin, m'a collé une baffe avant de me dire que même si je ne trouvais pas ma paire de couilles pour sortir de suite de ce bar et attendre la demoiselle de mes rêves dehors, elle en tout cas irait lui dire que j'y suis.
J'y suis allé. Je l'ai embrassé. Le début d'un chemin. Mais j'ai pas avancé bien vite
Bref, j'étais un gland. Un vrai. Et je partais avec 10 ans de retard sur tous mes camarades et un paquet de croyances limitantes.
Qu'est ce que j'ai fait ? J'ai dévoré FTS, et j'ai commencé par me sortir les doigt du cul et accepter d'enfin faire le deuil de ma relation. Et bizarrement je suis sorti avec une américaine qui vivait en France encore pour quelques temps, puis j'ai rencontré une super nana, au caractère opposé à mon ex. On s'est mis ensemble et j'ai commencé à me demander ce que je pouvais faire professionnellement. A essayer de faire coller nos vies.
Cela n'a pas fonctionné. Mais j'avais gagné de la confiance en moi, en ma capacité à séduire la petite brune aux yeux vert de 30 ans qui gère son affaire toute seule dans un milieu masculin.
Et j'ai rebondi encore une fois. Cette fois-ci j'ai accepté de rencontrer des femmes, les barrières que je me mettais tout seul semblaient avoir disparues. Mes amis ne me reconnaissaient guère mais recherchaient encore plus ma présence et nos soirées.
J'ai décidé que mes changements ne pouvaient s'arrêter là. Je suis parti un mois à l'autre bout du monde en touriste, pour prendre du recul, et à mon retour je me suis extrait de mon job, j'ai déménagé et j'ai monté ma boite.
J'ai fait des rechutes avec des nanas où tout était compliqué avant même de commencer. J'ai partagé l'intimité de plus de femmes en quelques semaines/mois qu'en 10 ans avant cela. J'ai eu brièvement plusieurs relations en même temps (en toute transparence). J'ai continué à me redécouvrir sexuellement. Et puis j'ai rencontré ma canaille et les évidences, quand ça vous saute à la gueule comme ça, on peut pas franchement les rater. C'est là que j'ai redécouvert ce que j'avais passé plein de temps à oublier : quand c'est simple, c'est tellement chouette. Les choses n'ont pas a être compliquées pour être belles. (Ok Sathine, avoue que t'aurais été déçue si je ne l'avais pas calée celle là !)
Ensemble on essaye chaque jour qui passe de construire, et de modeler notre relation pour qu'elle nous convienne, nous corresponde et évolue avec nous.
Mes valeurs : Intégrité, Respect, Curiosité, Rire et plaisir
Je me suis construis autour de ces valeurs. Ce sont celles que je me suis choisi. Il y en a d'autre j'imagine.
L'intégrité et le respect, c'est aussi s'intéresser réellement à l'autre.
J'ai toujours eu l'intime conviction que l'un des souhaits pour réussir ma vie était la satisfaction de pouvoir me regarder sincèrement dans une glace à chaque moments de mon existence. Faire des erreurs, évidemment, mais pas pour n'importe quelles raisons.
Pour cela il fallait aussi que je m'affranchisse de mon passé. Pas en le reniant, ni en le déformant. Pas en le glorifiant non plus ni en me victimisant. Ne pas tomber dans le piège de l'histoire réécrite, de la glorification posthume. Simplement accepter ce qui a été.
Un point important la dedans a été d'apprendre à tourner des pages. Sans oublier non, simplement en passant à autre chose. Sortir des choses de ma vie future. Sans haine ni rancoeur, sans colère ou frustration. Ne plus me laisser parasiter par les notions de potentiel ou de "on aurait pu"...
Assumer mes erreurs, reconnaître mes torts. Respecter les avis divergents. S'essayer à une forme de transparence et de bienveillance. M'extraire des petits mensonges, des demis vérités, assumer plus, dissimuler moins.
Ne pas faire à autrui ce que l'on n'aimerait pas que l'on nous fasse (avec toutes les réserves que cette maxime comporte au sens littéral, il y a toutefois un sens global à en extraire je crois).
J'essaye de parler de FTS à mes potes qui galèrent. Je tente d'y apporter parfois ce que j'ai pu découvrir ou apprendre. Toujours en toile de fond cette idée de rendre ce qui m'a été donné.
La curiosité est une de mes valeurs intrinsèques. Elle je ne l'ai pas choisie. C'est elle qui me pousse vers les gens, vers l'humain. C'est aussi elle qui m'a poussé vers les femmes, vers FTS. C'est elle qui me permet de discuter et d'apprendre de chacun. Encore et encore. D'apprendre un nouveau métier à 29 ans, et de rire quand je vois les gens qui me juge quand je donne mon métier d'artisan. Savoir que je pourrais les faire déchanter à coup de diplômes et de pseudo reconnaissance sociale. Mais plutôt tenter d'expliquer.
Le rire et le plaisir vont avec la curiosité. J'ai découvert le plaisir du flirt. Celui qui est gratuit et qui donne le sourire. J'ai découvert le plaisir de se forcer à sourir et à lever la tête dans la rue.
« On ne naît pas homme, on le devient. »
Et petit à petit je me rapproche de l'homme que je souhaite devenir. Je suis riche de mes amours, de mes amis et de mes expériences. Je me réjouis du bonheur autour de moi et du partage. J'essaye d'apporter du positif autour de moi, d'aider quand je peux. Je me sens bien, et heureux. J'ai des projets, parfois ridicules, parfois voués à l'échec, mais qui me surprennent parfois .Rien ne me semble essentiel aujourd'hui car j'ai appris à vivre aussi pour moi, et à me faire confiance.
Aujourd'hui l'un de mes leitmotiv c'est d'essayer d'agir pour que ma présence sur la planète apporte plutôt du bon à ce monde. Peser, même petitement, mais positivement. Modestement. Avec mes limites et mes faiblesses.
Essayer de devenir un homme bien.
FTS ce vieil ami...
J'ai découvert sur FTS les outils dont j'avais besoin pour changer.
D'abord c'est ici que j'ai pu dynamiter mes croyances limitantes sur les relations hommes femmes, sur la séduction. J'ai dévoré des FR et découvert que la vie était parfois plus incroyable que les films, et qu'au contraire parfois, les films racontaient bien des bêtises.
C'est ici que je me suis rendu compte qu'égocentré comme je l'étais, en fait mes petits problèmes si personnels et que personne ne pouvaient comprendre étaient en fait fortement similaires à beaucoup d'autres.
C'est ici que j'ai ouvert mon esprit sur des conceptions de la vie, et des relations sociales radicalement différentes de celles que j'avais ou que j'ai. FTS m'a aidé à tout remettre en question, et à choisir ce que je voulais.
Alors non je ne me suis jamais mis à la drague de rue pour autant. Mais j'ai trouvé l'élan dont j'avais besoin pour me lancer lorsque j'en avais envie, que ce soit aux soirées ou au boulot, sur internet ou chez des amis.
C'est ici que j'ai découvert qu'on pouvait séduire et coucher avec une étourdissante demoiselle équilibrée et non sous l'emprise de quoi que ce soit, moins d'une heure après s'être rencontrés. Et c'était chouette quand ça m'est arrivé. Et qu'on pouvait recommencer
J'y ai découvert l'envie d'essayer tout ça.
Merci FrenchKiss, merci à vous, contributeurs récents ou nouveaux. C'est ma petite contribution ce soir. En espérant que cela donne du courage et de l'espoir à ceux qu'on croisera sur ce chemin. Ah oui et chapeau à ceux qui ont lu jusqu'au bout.
Et merci à Blusher que j'ai complètement pompé pour ce sujet et à qui je dois une belle ouverture d'esprit et un sacré coup de pied dans les valseuses de mes convictions. Je suis toujours pas convaincu, mais ça fait avancer
