[A] Retour d'expérience: Attendre avant de coucher avec un homme

Ton post est constructif Finn, mais il y a quelque chose qui me gêne.

Je pense que ce qui te gêne, c'est de voir un poste construit, intéressant, personnel, regorgeant de matière faire face à une critique qui est devenue systématique ici.

Mais même si la critique est souvent systématique, je ne peux pas m'empêcher de penser que cette "solution" est surtout une rustine, ou des œillères.

Quand on désire une relation sérieuse, comme moi, et que coucher nous engage autant, le faire le premier soir, c’est comme montrer ses cartes avant que l’autre mise. Ca peut revenir à jouer à l’envers.

Si on devait résumer le post, ça serait ça. "Après avoir eu des coups d'un soir sans réussir à me mettre en couple, j'essaye de ne pas avoir de coups d'un soir pour réussir à me mettre en couple".

Et dans l'idée, ce n'est pas mauvais. Les queutards qui ne veulent qu'une nuit sont irrémédiablement écartés.

Mais la question que je me pose, c'est si tu en parles, et si oui, comment ? Quand tu es au milieu de ton rencard, et que le mec te propose de passer la nuit chez lui, tu réponds quoi ? "J'ai arrêté de baiser le premier soir parce que j'en avais marre de ne plus avoir de nouvelles" ? Est-ce que tu es claire sur le fait que ça va se faire, mais dans 5 rencards ?

Pour être honnête, si la nana en face de moi est pas transcendante, je n'attends pas. J'ai pas envie d'investir 5 soirées et 100 balles pour baiser une meuf "Okay".

Si la meuf me dit d'entrée de jeu qu'elle me fait attendre 5 soirées, soit je la next immédiatement, soit j'essaye de la faire craquer. Et si j'attends, c'est vraiment qu'elle est une pépite. Mais ça n'est pas trop dans mon caractère.

En fait, comme le dit Finn, ça revient à se blinder. Pour éviter la déception et les beaux parleurs, tu mets un gros filtre à l'entrée. Mais c'est sans doute se priver de pas mal d'aventures qui pourraient te mener loin.

Nidwazo, tout d'abord désolé pour le précédent post où je débarque en te disant que tu es dans l'erreur et que tu te trompes (genre-le-prédicateur-à-genoux-mon-enfant).
Car bien entendu je me suis inscrit sur FTS parce-que je détiens la vérité ^^
Bref, je te prie d'excuser ce délire passager.

En relisant tout cette nuit au taf et en causant avec une collègue, voilà mon ressenti plutôt que mon jugement :

J'y perçois comme une peur, une retenue, presque un rituel, dans le but de ne pas souffrir.
Ça m'a fait réagir car un des messages que m'a transmis FTS c'est qu'on peut parfaitement envisager nos relations avec le sexe opposé de manière décontractée et sans cette foutue saloperie de peur de souffrir.

C'est un message qui m'a vraiment parlé et en fait je trouve ça dommage si le fait d'attendre un certain nombre de rendez-vous pour coucher est perpétuel, et plutôt normal si ça devient circonstanciel.

Car finalement, celles qui couchent le premier soir ne nous informent pas dans la conversation qu'elles vont baiser avec nous ce soir.
Alors pourquoi celles qui veulent attendre nous verbaliseraient l'info ?
Avec une légère innovation de l'esprit on fait passer le perpétuel pour du circonstanciel, ça reste léger plutôt que la gravissime annonce de l'attente (nombre d'épisodes..)

En fait annoncer ça, revient à admettre que tu es sur ta garde, et il n'y a pas besoin d'annoncer que tu es sur ta garde, t'inquiète, moi aussi je suis sur ma garde : aucune chance qu'elle choppe la dernière rondelle de saucisson, mais je ne lui dit pas, elle n'a pas besoin de le savoir.

Par contre je te rejoins sur le fait qu'avec le temps les libidos sont changeantes, certains, certaines passent aussi par des phases plus cérébrales.
Mais finalement c'est surtout un vecteur, ça ne t'empêche pas de faire des rencontres en revanche ça en élimine d'autres qui pourraient être tout aussi bien.

Donc voilà, si de ta part au fond de toi ça te demande de te contrôler, c'est dommage car se laisser aller c'est vraiment très agréable aussi. Tu crois que tu peux déroger à cette règle ou elle est solidement ancrée ?

J'aime bien ces débats parce que mine de rien ils font réfléchir même si à la base nous avons tous un avis. FTS m'apporte bien entendu une réflexion personnelle. Le post de Nidwazo d'autant plus.

J'ai donc lancé le débat dimanche avec mes copines complices autour d'une tasse de thé (non, nous préférons un verre de vin plus apte à délier les langues), pour "voir" et surtout "entendre".

Alors oui nous n'avons plus 20 ans mais quand même une belle expérience de la séduction que nous poursuivons, pour certaines sans attaches, pour d'autres en couple. Je précise que celles en couple ont gardé une indépendance dont elles ont besoin et dont le couple en question se porte bien parce que justement elles ne sont pas dans des demandes restrictives vis à vis du mec.

Résultat des courses, je cite pêle-mêle :

- les essais entre attendre, pas attendre, les uns comme les autres sans certitude de résultat
- la primauté de l'indépendance qui n'ôte rien aux éventuels sentiments
- les mecs qui adhèrent à cette indépendance et ceux qui s'en lassent
- le besoin de pauses à certains moments pour mieux passer à l'étape suivante, parce que pas de sexe, oui cela peut être hyper reposant pour se consacrer à autre chose
- l'envie de ne jamais se laisser démoraliser par une expérience peu convaincante même s'il faut serrer les dents plutôt deux fois qu'une
- les bons moments, parfois sur une durée non négligeable, avec un homme apprécié, auquel on tient, avec qui le partage dépasse le sexe
- le fait de ne pas se focaliser sur "l'amour" car en fait c'est quoi "l'amour" ?
- les coups de coeur ressentis alors que tout indiquait que nous prenions la mauvaise direction
- l'acharnement parfois à vouloir changer la situation alors qu'un mec pas amoureux restera un mec pas amoureux
- nos attitudes bienveillantes face à nos interlocuteurs, pas toujours bien comprises (rester sympa si le mec ne plait pas, oui c'est possible)
- notre envie de sexe en rencontrant un homme et on ne lui demandait rien d'autre, pas même de le revoir
- la question des enfants... aucune de nous n'en a, certaines par choix, d'autres par défaut mais de toute façon cette question ne fait plus partie de notre actualité

Et j'en passe, la discussion a duré des heures.
J'ai juste entendu un truc, qui je dois le dire m'a fait tiquer, une amie très chère en couple récemment avouant "il voulait du sérieux, moi aussi, c'était l'occasion à nos âges". Mais qui suis-je pour juger...