Mental et Vie intérieure

Ces émotions toxiques qui nous tirent vers le bas et nous empêchent d’avancer

La vie est faite de hauts et de bas; mais une chose importante est de savoir garder un mental sain; particulièrement en refusant de laisser s'installer ces quelques émotions négatives, qui au lieu de nous aider, nous plombent et nous tirent vers le bas.

L'esprit humain est complexe; il est facile de se laisser glisser sur la mauvaise pente, sans même s'en rendre compte.

Les pièges sont nombreux : voici les principales émotions qui, quoi qu'il arrive, ne vous emmèneront jamais dans la bonne direction.

La rancœur

Il arrive parfois qu'on croise des gens qui nous blessent – que ce soit volontaire ou non, et qui nous laissent des cicatrices.

Normalement, le temps aide à cicatriser et à aller de l'avant, mais dans certains cas, la plaie reste ouverte, notamment parce qu'on entretient une espèce de rancœur envers la personne.

On n'arrive pas à passer à autre chose, on entretient le souvenir de cet affront, de cette vexation, humiliation que l'autre nous a fait subir – quand ce n'est pas quelque chose de carrément plus grave.

Dans tous les cas, la rancœur est une émotion qui nous fait plus de mal que de bien : elle nous force à ressasser la place que l'autre a tenu dans notre vie ; et de ce fait, elle nous oblige à garder cette personne dans le paysage ; alors que la meilleure chose à faire serait de zapper cette personne de notre vie, de l'oublier purement et simplement.

Piste pour surmonter ça :

  • Acceptez l'expérience négative. Cette personne vous a été désagréable, ou vous a carrément fait du mal. Vous avez survécu. Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort – à condition de réagir intelligemment. Et ici, réagir intelligemment, c'est :
  • Choisir d'aller de l'avant, plutôt que resté bloqué sur le passé, le regard tourné vers l'arrière
  • Pardonner à la personne – si elle n'est pas malveillante – ou la zapper purement et simplement si elle est malveillante ou toxique. Sans insultes, sans règlements de comptes ni haine. Sortez-la de votre vie, oubliez-la, et ne lui offrez aucune occasion de re-rentrer.

L'envie / la

Nous sommes dans l'ère de l'étalement de soi permanent, de la représentation permanente : tout le monde étale sa vie (ou une espèce de mise en scène de sa vie).

Et le résultat, c'est qu'on peut parfois avoir l'impression que la vie des autres est meilleure que la sienne. Plus intéressante, plus cool, plus drôle, plus tout…

Ou bien c'est ce pote que vous jalousez secrètement, parce qu'il sort avec des filles avec qui vous aimeriez bien sortir ? Qu'il vit des trucs que vous aimeriez bien vivre ?

L'envie ne vous aidera pas à avancer vers vos objectifs, parce que tout le temps que vous passez à en vouloir à l'autre d'avoir plus que vous ; que vous passez à comparer ce qu'il a de plus que vous ; vous n'êtes vous-même PAS en train d'avancer.

En plus, se comparer aux autres est le meilleur moyen de se déprimer tout seul, et d'oublier que, dans la vie, si vous voulez que des trucs cools vous arrivent, il faut mettre les choses en place par vos actions et bonnes résolutions. Bien plus efficace et productif que rester assis à se plaindre et à se morfondre.

Piste pour surmonter ça :

  • Plutôt que s'appesantir sur des détails qui vous font croire que untel ou untel ont plus de chance que, se dire que c'est possible à condition de se bouger ; de remettre en question ses certitudes et habitudes, de sortir de sa zone de et d'essayer une nouvelle façon d'être et de faire.
  • Et arrêter de passer trop de temps à regarder la vie des autres (qui n'est de toutes façons qu'une représentation qu'ils donnent, et qui ne reflète en rien la réalité : vous n'êtes pas dans la tête des gens, et vous ne voyez pas ce qui se passe réellement en coulisses). Choisir de vivre sa vie, plutôt que souhaiter celle des autres.

La peur

La peur bien sûr, émotion forte et éminemment toxique, car elle tend à nous empêcher de sortir de notre zone de confort.

Aucun homme n'a jamais avancé dans sa vie sans sortir de sa zone de confort ; et pour ça, il faut nécessairement choisir d'ignorer la peur qui voudrait qu'on évite toute prise de risque. La petite voix qui nous susurre à l'oreille « attends, t'es sûr ? 1000 choses pourraient mal tourner, ce n'est pas rien ce que tu veux faire, t'es vraiment sûr ? »

Non vous n'êtes pas sûr. Et on s'en fout, allez-y quand même.

Mais la peur ne fait pas QUE nous empêcher de sortir de notre zone de confort et de partir à la découverte de nouvelles expériences ; elle nous empêche aussi de lâcher prise.

Or le lâcher prise est absolument nécessaire pour faciliter nos relations avec les autres et libérer le plaisir, l'insouciance et la légèreté qui font le sel de la vie, et sont à la base des meilleurs souvenirs que vous garderez jusqu'à votre dernier souffle.

Pistes :

  • Soufflez un coup, et osez ! Ne laissez pas la petite voix vous refroidir et vous tenir à l'écart de ce que vous savez être la bonne direction à emprunter. Avoir peur est normal ; mais c'est pas une raison pour renoncer à tout.
  • Travaillez l'art du lâcher prise, du « on s'en fout c'est pas grave ».

Le défaitisme

Pas vraiment une émotion ; plutôt une espèce de construction mentale qui résulte d'un incroyable mix de manque de , de peur et … de manque de courage.

Le défaitisme, c'est construire tout un raisonnement pour expliquer pourquoi il ne sert à rien d'oser quoique ce soit, pour camoufler sa trouille d'échouer, d'être jugé, ou de devoir se remettre en question dans ses certitudes.

Mais remettre en question ses certitudes, c'est nécessaire pour passer au niveau suivant ; pour accoucher d'une version de soi-même qui soit plus sage, plus tolérante et en prise avec la réalité (la vraie, celle qui est complexe et subtile, et non pas les images en 8 couleurs de ceux qui veulent vivre dans la caricature et la simplicité extrême).

Le défaitisme, c'est renoncer à se lever sous le prétexte qu'on pourrait tomber ; de manger sous le prétexte qu'on pourrait se mordre la langue.

C'est une forme de violence qu'on se fait à soi-même, parce qu'on s'interdit de faire des choses qui font le sel de la vie, juste parce qu'on crève de trouille.

Pistes :

  • Aller voir un psy pour qu'il nous aide à dénouer tous les nœuds qui nous bloquent l'esprit et nous masquent toute perspective
  • Partir petit, et cumuler les petites victoires, l'une après l'autre, pour reconstruire progressivement la confiance en soi et le goût de l'accomplissement.
  • Et se persuader que non, vous n'êtes pas spécial, et que non, l'univers n'a pas décidé que vous auriez une vie de merde (l'univers est parfaitement indifférent quant à ce qui vous arrive ou non ; à l'échelle cosmique vous n'êtes qu'un microbe ; mais vous êtes vivant et en bonne santé, et des millions de bonnes expériences sont à votre portée, pour peu que vous alliez un tant soit peu les chercher)
  • Et se dire que au pire, l'échec n'est qu'une impasse dans le labyrinthe, et que c'est pas grave de faire des erreurs, et que tout le monde en fait, et que vous avez le droit de faire toutes les erreurs que vous voulez. La seule qui soit parfaitement interdite, c'est celle consistant à renoncer à tout le potentiel incroyable qui s'offre à vous tant que vous respirez. Ce serait comme jouer au meilleur jeu vidéo du monde, mais ne pas explorer la map, et ne faire aucune quête.

La négativité

Assez proche du défaitisme, il s'agit d'un autre démon invisible qui lui consiste à tout voir du mauvais côté. Le verre est trop vide. Il ne fait pas assez beau. Les gens sont cons. Le monde va à sa perte.

Certes ; un tas de choses va mal et le monde marche sur la tête ; et globalement, l'être humain semble plus programmé pour avancer vers l'autodestruction que vers quelque chose de grand et beau mais …

… d'un autre côté, l'être humain a inventé la greffe d'organes ; a construit les pyramides et les transports en communs, la sécurité sociale, les soins vétérinaires, est capable de formidables moments de fraternité et de liesse (vous vous rappelez la coupe du monde 98 ?), d'écrire des poésies qui touchent de manière incroyable les cordes sensibles les plus profondes de l'âme, ou de tendre la main à celui qui en a le plus besoin, juste pour l'aider à se remettre debout.

Bon. Tout n'est pas parfait ; mais en faisant un petit effort de volonté intellectuelle, OUI, il y a aussi du beau dans ce monde, et prendre l'habitude de le voir et de le célébrer vous permettra d'entretenir le ciel bleu plutôt que les nuages noirs au-dessus de votre tête.

Personne n'a jamais rien accompli de beau et de grand, ni même été plus heureux en se répétant chaque jour que tout va mal et que c'est de pire en pire. Alors si c'est votre cas, arrêtez de vous complaire dans ce cynisme et cette facilité, et retroussez-vous les manches pour réapprendre à préférer voir le beau, plutôt que le moche. Quitte à changer quelques trucs dans votre vie si nécessaire.

La colère sourde

Peut-être la pire ?

La colère sourde, c'est celle qui fait qu'on en veut à tout le monde, tout le temps (sans forcément savoir pourquoi). En fait, on sait rarement pourquoi.

C'est se voir des affronts et des agressions partout ; avoir l'impression que le monde entier joue contre nous, et de manière déloyale qui plus est.

Avoir l'impression d'être le dindon de la farce. Un genre de « et voilà, encore une fois j'ai fait de mon mieux, je me suis dévoilé et je me fais niquer parce que d'autres n'en n'ont rien à foutre ».

Très fréquent sur le forum, même si c'est parfois dit entre les lignes.

Celle-ci bosse étroitement avec la rancœur, bien entendu.

Cher ami, la colère sourde est un cancer de l'âme contre lequel il faut lutter jusqu'à en avoir tué les racines les plus profondes.

Pistes ?

  • Le lâcher prise, encore et toujours. Le « C'est pas grave »
  • Se rappeler que non, on n'est pas suffisamment spécial pour que le monde entier ait décidé de nous piéger et de s'en prendre à nous, tout le temps
  • Se rappeler que les autres sont imparfaits, et que parfois, ils nous font du tort sans le vouloir
  • Et se dire que parfois, là où on voit un affront, il s'agit peut-être juste d'une maladresse de l'autre qui touche une corde sensible ? Et que du coup, le problème se situe peut-être plus au niveau de « pourquoi cette corde est-elle si sensible ? »

L'arrogance

Celle-ci, je suis pas sûr de comment bien l'appeler ; arrogance n'est peut-être pas le bon mot ? C'est même pas vraiment une émotion non plus en fait.

Les américains parlent de « self entitlement », autrement dit, estimer que tout nous est dû (parce qu'on est spécial).

Et être amer / en colère quand les choses ne se déroulent pas comme on estime qu'elles auraient dues se dérouler, et qu'on obtient pas immédiatement ce qu'on estime qu'il devrait nous tomber tout cuit dans le bec.

Encore une fois : non mon petit poussin, tu n'es pas magique. Tu es soumis aux mêmes règles de chaos, d'imprévu et de hasard que n'importe quelle personne.

Ça veut dire que parfois, ça tombera tout seul, mais que la plupart du temps, ça ne sera pas le cas, et le résultat dépendra de tes efforts, de ta capacité à agir et réagir de manière adaptée à la situation – et aussi, de la chance. Bonne ou mauvaise. On ne peut pas tirer les bonnes cartes à tous les coups, mais la bonne nouvelle, c'est que tant que tu respires, tu peux retenter.

Et a priori, dans la mesure où tu n'es pas en train de travailler dans une mine, à 60m sous terre pour essayer de gagner 1$ par jour quelque part en Afrique, et dans la mesure où tu as deux bras, deux jambes et un cerveau en état de marche, tout va plutôt bien finalement.

Si tu veux du respect, mérite-le par tes actes et ta personnalité.
Si tu veux l'amour des autres et leur affection, mérite-le par tes actes et ta personnalité.

Mais simplement « estimer » que tu mérites quoi que ce soit, ça revient à faire un caprice, comme un petit enfant dans le rayon jouets du supermarché.

Je m'arrête là

J'ai sans doute oublié pas mal d'émotions toxiques, vous voyez sans doute des choses à rajouter à cet article, qui se veut une simple piste pour se secouer les idées et repartir sur les bons rails.

Que pensez-vous de tout ça ?

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