True Story (vos rencontres)

La fois où j’ai choppé une MILF

Draguer une MILF dans la rue ? Challenge accepted.

Tout d’abord laissez-moi vous présenter la situation : un chien. Au bout du chien, une laisse, et au bout de la laisse, une MILF brune absolument fatale avec un regard incandescent.

Je suis de belle humeur, je remarque cette Sophia Loren cynophile (jeu de mots subtil inside) et mon sang ne fait qu’un tour. Comme pour m’aider, Médor décide de me renifler les basques.

Note de FK : Le dialogue original est en Anglais mais j’ai fait la traduction pour que chacun puisse en profiter :)

Blusher : « Il doit être atrocement mignon quand vous lui faites porter sa petite veste; c’est adorable non ? »
Elle : « C’est clair ! Il est trop mignon, mais en fait il déteste la porter »

Je carresse un peu le chien.

Blusher : Mes parents en avaient un comme ça. Un chien génial. Ces derniers temps avoir un chien me manque un peu.
Elle : Oui, mais ce n’est pas très pratique quand on vit à Amsterdam, je ne suis pas sûr que je reprendrais un chien si c’était à refaire.
Blusher : (parlant au chien) T’entends ça mon grand ? Elle veut te mettre à la SPA.
Elle : (Elle rigole) Noooon, j’adore mon chien !
Blusher : Et est-ce qu’il fait partie du lot avec la Volvo, le mari et les deux enfants ?
Elle : J’ai une fille, mais je n’ai pas de Volvo…

(moment de silence. Mon regard lui dit: « Continue ma belle, réponds à la question)

Elle : … (elle continue) … et je suis célibataire si c’est ce que vous me demandez.
Blusher : Oui ! C’est précisément ce que je demandais. Vous êtes très perspicace !  (on rigole). Maintenant je peux vous inviter à vous joindre à moi pour un café.
Elle : Euh… ok, juste je…
Blusher : (Je l’interromps)  je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Blusher, je vis juste au bout de la rue.
Elle : (En me serrant la main) Oh alors tu es d’Amsterdam ?
Blusher : Oui, je vis dans le quartier depuis quelques années. J’ai acheté mon appartement ici, j’adore ce quartier.

(On se met en route vers un café).

Elle : Je m’appelle Anna, au passage.
Blusher : Ravi de faire ta connaissance. Tu es hollandaise ?
Elle : Non, en fait j’étais mariée à un hollandais, mais je suis italienne (Ah, Sophia Loren je vous disais) Et toi ?
Blusher : Je suis français; en fait je passe pas mal de temps à Paris pour le boulot.
Anna : Ah, et que fais tu ?
Blusher : Oh, installons-nous à l’intérieur, je pense que tu devrais trouver ça plutôt intéressant.

Nous rentrons dans le bar. Je commande une bière, elle commande un vin blanc. C’est toujours mieux qu’un café.
On s’assoit à une table côte-à-côte. Elle retire son manteau. Je ne suis pas déçu du voyage. son chien est cool, ce qui ne gâche rien.

Anna : Bon… (Je trinque avec elle)  Aux rencontres imprévues et inattendues ! (elle lance avec un sourire comme pour exprimer sa joie de se faire draguer à l’improviste et manière plaisante. Tu parles d’un encouragement.)
Blusher : Absolument. Et je précise que je t’aurais abordée même sans ton compagnon à quatre pattes.
Anna : (Elle apprécie le compliment) Merci. Tu es charmant toi aussi. Et très agréable (intérieurement je pense: j’aime quand un plan se déroule sans accroc)

Trois verres plus tard, le chien pique un roupillon à nos pieds pendant qu’elle me pose des questions sur mon taf et se plaint que les Hollandais ne savent pas flirter. Elle ajoute que le italiens sont trop rentre dedans et proches de leur maman. Bref, entre les deux, les bons vieux charme à la Française. Je lui ressors donc cette comparaison récente avec Yves Montand (Il paraît que je lui ressemble).

Anna : Oui, c’est complètement vrai ! (Putain génial, elle est cynophile ET cinéphile. Il fallait que je la fasse, sorry)
Blusher : Je suis ravi que tu le connaisses ! Je le prends comme un compliment d’ailleurs, il a eu une aventure avec Marilyn Monroe et Simone Signoret, donc c’est plutôt flatteur (elle rit).
Blusher : Et toi, tu sais à qui tu m’as fait penser ?
Anna : Non ? Oh non maintenant j’ai peur (elle me sort le nom d’une chanteuse hollandaise vulgos)
Blusher : Aha non, beaucoup mieux heureusement. Et italienne… Sophia Loren.
Anna : Oh, merci beaucoup :) On me l’avait déjà dit en fait (qu’est-ce-que je vous disais?)

Au bout de trois verres et après avoir parlé de ma copine ainsi que des mecs que date Sophia, , je propose de demander l’addition. En sortant, elle me fait remarquer que non seulement les gens fument des clopes dans ce bar mais certains fument aussi des pétards. (Ah, Amsterdam… oui, ces bars existent…)

J’en profite pour lui demander de manière nochallante

Blusher : ça t’arrive de fumer un joint de temps en temps ?
Anna : En fait, je ne l’ai pas fait depuis des années. Je ne connais plus vraiment de gens qui fument.
Blusher : … ou alors ils ne te le disent pas. C’est tellement « Desperate Housewives » :D
(mon petit neg la fait rire)
Blusher : On devrait s’en fumer un à l’occasion. Ca pourrait être marrant (I love where this is going)
Anna : OK, it’s a deal !

On sort du bar. Médor se réveille doucement, on dirait qu’il a bu quelques bières aussi. Je lui demande ses coordonnées, ce qui n’est plus qu’une formalité après ce genre d’instant-date.

Blusher : tu as un compte Facebook ?
Anne : non pas du tout. Faudrait que je m’y inscrive un jour.
Blusher : Wow, oui il serait temps. Quoiqu’il est rafraichissant de rencontrer quelqu’un qui n’est pas encore sur Facebook. Comme ma voisine de 60 ans, avec ses trois chats et son poisson rouge (Elle m’adresse une petite tape sur le bras, c’est officiel: elle a 20 à nouveau. Même body language)
Blusher : OK, je prends ton numéro alors.

Elle me prend le téléphone des mains, enregistre son numéro et me rend mon téléphone.

Anne : J’ai passé un très bon moment !

Elle me fait promettre de la rappeller et on se claque la bise avec une petite hésitation: « Deux bises ou trois bises? »
Je verbalise avec un grand sourire la pensée évidente que nous avons l’un et l’autre à ce moment.

Blusher : Je sais à quoi tu viens de penser. C’aurait été le moment parfait pour s’embrasser, là, non ?
Anne : Totalement :) (Puis elle prend un petit air gêné qui lui fait perdre encore quelques années)
Blusher : A bientôt !

——

Et voilà ! Je vous le livre brut comme ça mais je reviens sur certains points qui me paraissent intéressants à approfondir dans cette interaction.  Un exemple me vient à l’instant. Quand nous parlions à un moment, nos postures se reflétaient: nuos nous tenions de la même manière et buvions au même moment. Je lui ai fait remarquer et elle a trouvé ça incroyable.

Blusher : Tu as déjà remarqué, quand ça colle vraiment avec quelqu’un, qu’il y a comme une alchimie et que la conversation est passionnante, il y a toujours un moment où notre langage corporel se cale inconsciemment avec la personne avec qui on parle. Comme si on se synchronisait complètement avec les émotions de la personne. J’adore que ça arrive, et je viens de réaliser qu’on était en train de le faire sans s’en rendre compte depuis quelques minutes.

Comme toujours quand les gens en prennent conscience, ils trouvent ça ouf et essaient de briser l’effet miroir.  Bien sûr, 5 min plus tard, je lui dis:

Blusher : Attends, arrêtes de bouger juste une seconde. Regarde. Tu ne remarques rien ?
Anna : Oh, on est synchronisés à nouveau !

Ce truc tout con que je fais depuis des année en particulier avec des amis coach professionnels (hors séduction), on appelle cela par le nom barbare de métacommunication. La métacommunication consiste à communiquer sur la façon dont nous communiquons. C’est une forme avancée de communication qui rend l’implicite explicite et permet dans bien des situations de bien s’ancrer dans l’instant et de lever toutes sortes de malentendus ou dissonances en cours d’échange. En gros, c’est fatal tout en restant super-empathique. La nature même de la séduction.

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