Remets une selle à ton Vélib' !
Tiens, t'es encore là, toi ? Tu fais une "oh ! hisse !" sur mon topic ? Tu m'aimes, c'est ça ? Bon, puisque t'es là, pose donc ton dargif sur le coin du fond d'écran et laisse-moi te raconter comment j'ai fait mon premier conclut-courriel. Moi, tu me connais, je ne suis pas feignant, mais quand les poulettes font le boulot à ma place, je me sers un glass et je laisse pisser le mérou ! Allez, embarque, et j'espère que t'as le cœur bien accroché : Les arrobases volent bas dans ce dossier !
Intuitions
Il fait chaud, aujourd'hui. En ce mois de juin de l'année de grâce deux mil et sept, le soleil nous (Frédéric)darde de ses rayons frétillants. J'ai la pêche. Je parcours joyeusement les cent mètres qui me séparent de la reprographie où je dois aller bricoler un truc.
C. était arrivée près d'un an auparavant d'un pays lointain histoire de faire un stage dans notre beau pays. C'est chez nous qu'elle avait atterri et j'avais déjà eu l'occasion de lui parler dix minutes en tout et pour tout, mon job la conduisant à venir me voir au début de son séjour. Tout cela était resté bien professionnel. Je l'avais à peine croisée durant ces longs mois et ne lui avais probablement jamais adressé la parole... Je l'avais rangée dans la catégorie des gerces insignifiantes et pas spécialement belles.
Je vaque près de la photocopieuse, réprimant ce féroce besoin que j'éprouve alors de photocopier ma bite et de l'afficher au dessus de la machine : De toute façons, elle ne fait pas le format A3, mon zobmuche sera tronqué ! Je sens soudain une présence.
E : Bonjour !
M : Bonjour !
C'est tout. Elle est là, derrière moi. Je continue à boss... OH PUTAIN ! Mais qui est cette mignonne petite souris que voilà ?
Figure-toi une jolie paire de nichebabes, encadrée par un charmant décolleté et de dimensions fort respectables pour une demoiselle de cette taille - elle doit à peine dépasser le mètre soixante -, un mignon visage hébergeant deux yeux pétillants, une belle peau, des fesses parfaites que moulent impeccablement un jean correctement taillé, des jambes bien proportionnées... Merde, mais cette fille a un corps de rêve et je ne m'en étais jamais rendu compte ! C'est l'été, la demoiselle s'est habillée léger et le résultat me liquéfie le kangourou. C'est pas possible, dans dix secondes je vais devoir te mettre une cartouche façon fusil de chasse, si tu continue à être bonne comme ça !
Comment être aussi attirante en toute simplicité ??? Car voilà le secret de l'effet qu'elle a sur moi : Elle rayonne de simplicité, n'utilise pas d'artifices - elle n'est apparemment pas maquillée -, ne porte pas de fringues extravagantes, n'a pas l'air de ces pétasses dédaigneuses à qui c'est un calvaire d'arracher un mot, non, nada ! Elle juste me sourit, et ça juste-rend moi heureux.
Je rentre au bureau avec le fusil armé; vite, en parler à mes collègues ! Le lendemain, je trouve un prétexte pour retourner dans le bâtiment où elle taffe. Je caresse l'espoir de la revoir (avant de caresser autre chose) histoire de lui déballer mon baratin : Il faut qu'on devienne potes, pas possible autrement ! En plus, je suis en pleine séparation, ma "rupture tranquille", comme dirait le nabot-Léon, et je ressent un besoin fou de me savoir séduisant, ces derniers mois.
Quoi ? Je cherche la validation ? Ouais, probable ! Mais souviens-toi que lorsque se déroulent ces faits, je ne connais pas encore FTS... Tu vas voir.
Je passe devant son bureau, elle est là, je lui dit bonjour de loin, elle me sourit, me dit bonjour, ok, c'est ouvert.
D'ailleurs, tiens, note importante pour la suite (prends un poste-le, pour pas oublier) : Pendant tout le début de la conversation qui va suivre, je me tiens en dehors du bureau, sur le pas de la porte. Ce n'était pas complètement voulu, mais instinctivement, je ne sais pas, je me suis dit que pour ne pas la gaver je ne devais pas me montrer intrusif. Cette position de départ va évoluer lentement tout au long du pickeupe, tu vas voir.
M, E : Salut, blabla...
...
M : Tu t'en vas bientôt, alors ?
E : Oui, le xxx , j'ai ma soutenance à villeA le xxxx
M, E : Fluff rapide sur le stage et la soutenance
M : Bon alors tu rentre dans ton pays ?
E : Non, je vais aller en Espagne continuer mes études, je ne suis pas mécontente de quitter la France....
Je suis sincèrement étonné

de cette opinion, ce qui m'aide à être taquin à ce moment précis :
M : Queueeee-oiiiis ? Ah, c'est parce que les français sont tous des cons, c'est ça

???
E :

Euh, non, euh, mais nooonnn

!!!
E : En fait, c'est bien, mais je trouve les gens ici un peu, heu, comment dire... Blablabla
Encore deux trois indices, puis je finis par trouver :
M : "Individualistes", c'est ça ?
E:

OUIIIII, c'est ça, blabla blabla individualisme, fluffffff
M : Fluff et DHV sur l'individualisme des français depuis 10-15 ans, sans explicitement parler du passage à Droite de la France, des fois qu'elle soit pas de Gauche, je me veux pas niquer mes chances !
Tout au long de cet entretien, à chaque signe positif de sa part - Elle m'envoie des cargos d'IOIs depuis tout à l'heure - je me rapproche progressivement, toujours sur le pas de la porte, puis à l'entrée du bureau, puis au milieu, etc...) C'est marrant, d'ailleurs, je ne m'en suis rendu compte que plusieurs semaines après, mais dans ma quête pour ne pas être intrusif, j'ai "récompensé" ses IOI avec un rapprochement physique... Pas mal, mais du coup je me demande si ce n'est pas elle qui m'a gamé

!!!
Bon, fluff valeurs humanistes, elle adhère aux miennes, on se rend compte de nos points communs, etc... Je sors ma botte secrète : Je voyage, moi, je suis un aventurier

!
M :Et tu vas ou en Espagne ?
E : Madrid !
M : Oh, super ! Hey, ça a l'air bien, l'Espagne, j'ai vu un reportage sur Barcelone il y a quelques temps, il parait que c'est une super ville qui bouge et tout, *flufff flufff*
Ça cadre à mort avec ce dont nous discutions ensemble une minute auparavant sur les gens, l'individualisme, etc... Et donc, connexion sur le besoin que nous partageons tous les deux de refaire le monde autour d'un verre, les débats philo, faire des connaissances, toussa, naninanèèèère : Quelle chance, le pays où elle va lui permet de faire le lien avec moi, et je me rends compte juste maintenant que ça a du jouer pour aboutir à ce qui va suivre : Elle a dû m'identifier à son futur en Espagne) [1]
Et donc, là, la conversation touche à sa fin : En restant distant sur le pas de la porte, je pense avoir créé deux choses :
- False time constraint : Je suis sur le pas de la porte, je regarde dans le couloir de temps en temps, je donne l'image du mec prêt à se barrer
- H2G ou pas needy, enfin, ouais, distant, quoi.
Ok, t'es encore là ? Bon, on fait une pause. Va donc licebroquer, je t'attends. Tu as intérêt à aller pisser si tu ne veux pas mouiller ton Eminence en écoutant la suite de
my story...
Ça ce corse
Bon, t'es revenu ? Tu as essuyé la petite goutte qui pendait au bout de ton lamentable bigoudi farceur ? Bien. Écoute ça...
Je suis progressivement rentré dans la pièce, mais pas loin, je suis encore à deux mètres de son burlingue, quand là, coup de théâtre

! [2]
E, M, blablabla
M : Ouais, je vais y aller un de ces 4 à Barcelone, j'ai trop envie.
Donc, là, elle m'annonce, radieuse, avec un BL sur-excité, limite pas sure d'elle, une peu comme une petite fille qui demande à aller faire un tour de manège :
E : Oh, chouetteChouetteChouette, JE te donne MON adresse email, comme ça quand tu viendra à Barcelone on pourra se voir !!!
Elle habitera à 600 bornes de là, pour info ...

Ok, je me convoque pour une rencontre au sommet avec moi-même, en mode speed-flash, et me tiens à peu près ce langage :
"Vite, cache ton abasourdissement, c'est la première fois qu'on te la fait, celle là, mais ne le montre pas !!!"
M : OK, vas-y

!
Je rentre tout à fait dans le bureau, caresse la plante située sur l'autre meuble, dit à voix basse
"tiens c'est quoi cette variété, ma mère en a...", l'ignore superbement pendant qu'elle écrit nerveusement son adresse haute-Melle sur un papier rose. Jamais vu une adresse mail aussi hot, d'ailleurs

!
PUTAIN, MERCI MON DIEUUUUUUUU !!! [3]
Bon, je me calme intérieurement, me rapproche de son bureau, et sans le vouloir me donne un prétexte à fluff plus tard :
M : Tiens, je te note aussi la mienne
J'écris comme une pute mon courriel sur un autre post-it; dis-moi, lectrice humide et célibataire, tu sais que j'ai une écriture de merde ? J'essaye de faire des efforts néanmoins pour elle. Bon, je passe la fin de la conversation : Une minute ou deux, mais bon "bisou au revoir", en gros. Je ne le savais pas encore, mais faire un peu de confort après un close, c'est bien.[4]
Je retourne à mon bureau, et là, je suis pris d'une envie soudaine de lui envoyer un mail
tout de suite pour "essayer son adresse mail". Je te laisse deviner comment on appelle ça, lectouille de mes deux coeurs, tu as juste le temps pendant que je vais fumer ma clope. Ramassage des copies dans 10 minutes.
Jeu-Courriel
Bon, T'as perdu. C'est Llyandre qui avait trouvé la réponse lors de mon compte-rendu :
Llyandre a écrit :Une remonté d'AFCisme ?
Oui, c'est ça, je suis un putain de frustré moyen et j'ai, à ce moment précis, une envie superbe de lui écrire,
maintenant. Nan mais ça va pas ? Ok, je ne connais pas encore FTS. Mais bizarrement, l'instinct encore qui me dit d'attendre... Je vais manger et n'envoie pas de mail

!
Retour de la jaffe, le petit mailgame démarre :
M : Tiens, je prends quelques secondes pour tester ton adresse

E : Oki, comme ça c'est plus facile pour avoir ton adresse.

à la prochaine, C.
M : Tu crois que mon écriture est illisible ?
Ancrage sur mon écriture de salope suce-mentionnée... Je vous avais dit que je m'étais servi un prétexte, sans le savoir !
E : Hihihi, n'est pas ça !!!! Quoique ton "v" est dur à lire (je rigole)

ciao
Le tout étalé sur deux heures.
Bon, et ça en reste là, je sens instinctivement que je ne dois pas forcer de trop... Comme quoi, même sans FTS, il y a des trucs qui s'apprennent naturellement.
Je l'ai revue le lendemain, elle passait une première soutenance dans la salle à coté de son bureau, elle était un peu nerveuse mais rigolait, me faisait des Ec et IOI de fous, enfin, souriante, quoi. pas grand chose à dire, fluff essentiellement.
Et là, les jours passent. Une semaine après, je découvre FTS, je post-analyse cette rencontre, je décide de mon plan de jeu, je l'abandonne, je le refais,etc... Et je comprends que j'étais en train de démarrer une OneItis. Bon, heureuseument que je viens de découvrir la communauté du Jeu, je prends du recul, je réfléchis. J'en parle à mon meilleur pote, natural, au téléphone; il me dit :
Baise-là, paf, paf, paf, sur son bureau, elle attend que ça

!
Je l'aime, cet homme. Je trouve plein de prétexte pour lui expliquer que ce n'est pas possible, que l'on ne peut pas faire ça, etc...
Bon, je finis par envoyer un mail à la belle, car je l'ai croisée au loin deux jours avant :
M : Salut, comment ça va ? Dis-moi, tu pars quand, au fait ?
E : Salut !!! Je suis partie déjà, mardi matin. Maintenant je suis à Paris jusqu'au premier août. A la prochaine, C.
M : Ah, ok ! J'étais absent mardi. Es-tu passée à villeA pour ta soutenance, au fait ? Si oui, ça s'est bien déroulé ? Je dois passer à Paris voir des amis fin juillet : Peut-être seras-tu d'accord pour que nous allions discuter ensemble autour d'un verre ? Bises, @+
E : Salut !! J'ai pas encore passé ma soutenance, ça sera le xx juin à villeA; et bien sur, quand tu est à Paris tu me donne tes coordonnées et on se voit. Biz et à la prochaine; C.
Le tout étalé sur une journée.
J'ai failli lui envoyer un petit mail pour lui demander comment s'est passé sa soutenance, mais ayant découvert FTS et ne voulant pas paraitre trop needy, je n'ai pas donné signe de vie pendant 1 mois.
Sachant que Paris vient de lancer les Vélib', que je veux absolument tester, je lui envoie donc, un mois après, un mail lui demandant si elle aime le vélo... J'espèrais que ça allait mordre. Sinon... NEXTTTTT !
Voilà. Je me suis torturé l'esprit pendant près de deux mois sur cette nénette, je ne voulais pas foirer mon game avec elle... Parallèlement, je me gave de la littérature produite par la communauté, je découvre le Jeu, je... Tout cela est encore si flou !
Mais les vacances d'été allaient arriver et avec elles les retrouvailles avec mes potes, mes vrais, et un nouveau jouet avec lequel faire mumuse pendant plus d'un mois : La sarge.
Épilogue
Je retrouve la miss sur Farcebouque à l'aide de son adresse mail... Elle m'ajoute à ses amis, me raconte qu'elle n'avait pas répondu à mon dernier mail car elle n'était plus à Paris quand j'y séjournai : Ok, pas de problème.
Peu après l'été, j'apprends qu'elle vient de se marier.
Allez, remets une selle à ton Vélib', tu vas te faire mal au bounty !
Notes :
[1] Enfin, c'est ce que je croyais quand j'écrivis ce FR il y a 10 mois...

Bouge pas, tu vas voir.
[2] Commentaire de Llyandre a qui je faisais ce FR un jour de luillet 2007 :
"Je la FClose sur le bureau" 
! Non, pas trop vite, l'ami

!
[3] Commentaire de Llyandre, qui commence à me les briser menu, à cet instant du FR :
Doucement, doucement, elle est en Espagne et t'es loin d'avoir FClose, t'as même pas KClose ni même #Close, juste un petit @Close, le plus facile des closes... Spice d'AFC va !
[4] Pour le fist-close, les manuels d'informatique disent que ce n'est pas la peine de faire du confort.