Conseils séduction

Ode à la simplicité et au naturel en séduction

Rencontres, séduction : pourquoi faire compliqué quand on peut faire cool et naturel ?

La séduction et les rencontres réservent toujours des surprises.

Pour moi, je suis toujours étonné et amusé de voir qu’une majorité de mecs se complique la vie pour pas grand chose (et se tirent tous seuls une balle dans le pied).

Et pour mes coachés, ils sont toujours étonnés de voir avec quelle simplicité on peut aborder une fille – et à quel point ça leur facilite les choses.

Le dernier exemple auquel je pense, c’était un samedi soir dans une boîte parisienne, il n’y a pas très longtemps.

Un de mes coaché m’avertit de la présence de trois jolies filles au bar.

– Qu’est-ce que je leur dit ?
– Ça dépend : c’est pour leur vendre un accélerateur de particules ou pour faire connaissance autour d’un verre ?
– Euh… La deuxième solution.
– OK. Suis moi.

Mes coachés m’accompagnent jusqu’aux trois filles.

Ils semblent impatients de voir quelle phrase d’approche génialement sournoise je vais tirer de mon chapeau magique.

– Salut.
– (Elles se retournent vers moi) Salut !
– Vous tombez bien. On est trois beaux mecs, vous trois jolies filles. Faisons connaissance. Je m’appelle Jean-Baptiste, et toi ? (Je fais la bise à la plus proche)

Elles ont souri. Tout le monde s’est fait la bise en se présentant. Voilà, ça c’est fait.

Une autre question que m’ont posée des coachés soucieux de faciliter le rapprochement des corps : «Quand je suis en rendez-vous avec une fille.  Comment dois-je m’y prendre pour qu’elle s’assoie à côté de moi plutôt qu’en face de moi ? »

Je dois avouer que ma réponse peut surprendre :

– Tu lui demandes.
– Comment ça ?
– Comme ça : « Tiens, viens plutôt t’asseoir à côté de moi. »

Un des défauts de certains apprentissages de la séduction qui ont vu le jour depuis l’avènement de la communauté des Pick-up artists est une propension hallucinante à compliquer les choses simples et à séquencer à l’extrême des actions qui pourraient être effectuées en une seule étape.

Je ne suis pas en train de prôner de demander de but en blanc si une fille veut coucher avec vous, diverses études tendent à prouver que cela ne marche pas.

Mais pourquoi diable faire compliqué là où on peut faire simple ?

En un sens, cela reviendrait à transformer la séduction en une énorme machine de Rube Goldberg ; une de ces machines qui réalisent une tâche simple d’une manière délibérément complexe grâce à une réaction en chaîne.

En voici un exemple : http://www.youtube.com/watch?v=0uDDEEHDf1Y

Remarquer que comme le rappelle si bien le petit génie de la vidéo, ces machines se caractérisent par un taux d’échec élevé. Cela n’est très étonnant.

Le problème des systèmes complexes, c’est qu’ils sont instables et la réalité se rappelle souvent à eux.

Le bon sens le plus élémentaire nous enseigne donc de faire simple, que ce soit dans le domaine physique comme dans celui, finalement pas si différent, du commerce des émotions entre hommes et femmes.

Ainsi, quand je trouve une fille mignonne et que j’ai envie de lui faire savoir, je lui dis.

En 18 ans d’expérience de la drague, c’est à ce jour la phrase d’approche qui a le mieux marché.

Beaucoup plus en tout cas que de demander son chemin pour ensuite « transitionner » vers je ne sais quoi qui s’apparenterait plus à de la drague.

Il y une raison à cela : cela permet la pleine expression de votre mâle assurance et de votre unicité.

Chaque fois que vous vous surprenez à assembler mentalement des machines de Rube Goldberg pour réaliser quelque chose qui pourrait se faire simplement, vous prenez la juste mesure des pensées limitantes et des doutes qui vous retiennent d’exprimer votre plein potentiel.

Rappelez-vous l’équation de Tim Galwey, le père de l’Inner Game :

Performance = Potentiel – Interférences

En d’autres termes, la complexité de votre machine représente la somme de vos interférences et vient diminuer d’autant votre performance.

Pour vous en convaincre, apprenez que notre monologue interne débite entre 300 et 1000 mots par minute selon la personne et les circonstances.

On en prononce ou écoute confortablement environ 150 par minute. Idéalement, le monologue interne se calerait sur le rythme de la conversation que vous être en train de tenir avec cette charmante petite brune assise à côté de vous.

Vos soucis foutent le camp. Vous êtes pleinement présent dans chacun des mots que vous prononcez et que vous écoutez.

Le corps ne sera pas en reste et suivra aisément le mouvement pour que vous n’ayez plus à vous en soucier.

Voilà à quoi ressemble ce fameux mojo.

Cela peut sembler abstrait tant qu’on ne l’a pas pratiqué. Alors installez-vous confortablement dans une pièce silencieuse et sans aucune distraction.

Finissez la lecture de cet article et pendant trois minutes, parlez à voix haute en tâchant de ne chercher à rien dire de particulier. Contentez-vous de laisser sortir clairement et distinctement votre monologue interne.

Pratiquez régulièrement et observez vos progrès.

C’est à force de développer cette aptitude que je me suis un jour entendu dire à une passante :

– Je t’ai vu, tu m’as vu, je me suis dit « tiens, elle m’a remarqué », je suis venu de te parler, je ne savais pas trop quoi te dire alors je t’ai dit que je te trouvais jolie, tu m’as remercié, je t’ai invité à prendre un café, tu m’as répondu : « oui, avec plaisir. »  Bref, j’ai rencontré une fille dans la rue.

Entraînez-vous donc à verbaliser votre monologue intérieur, c’est le secret de la spontanéité.

C’est aussi très logiquement le secret de l’originalité.  Alors autant faire d’une pierre deux coups.

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